C’est une jolie histoire qui se poursuit pour Marie-Lys Bibeyran avec son livre publié il y a un an « les Petites Mains de l’Ombre, gestes & savoir-faire des vins du Médoc ». Elle a appris que son ouvrage allait concourir au printemps 2022 aux Gourmand Awards », un prix international qui récompense les plus beaux livres sur la gastronomie et le vin.
« J’ai l’immense honneur et la fierté de vous annoncer que pour les Gourmand Awards 2022, concours mondial équivalent des oscars au cinéma récompensant les plus beaux livres sur la gastronomie et le vin, la France sera dans la catégorie Livres professionnels sur le vin représentée par mon livre Les petites Mains de l’Ombre, Gestes & Savoir-faire des vins du Médoc, » commente Marie-Lys Bibeyran, son auteure.
Il y a 1558 sélections de 227 pays ou régions. C’est le maximum que nous ayons jamais eu. L‘année dernière avait déjà vu une augmentation de 20%… Avec la pandémie, les gens reviennent à la cuisine et à la lecture… », selon Edouard Cointreau Fondateur et Président. « Au total, nous estimons qu’il y a maintenant plus de 100 000 livres sur la culture des aliments et des boissons chaque année, en version imprimée ou numérique,… il y en avait 25 000 lorsque nous avons commencé il y a 26 ans. »
Ce bel ouvrage qui pourrait être couronné par ces Gourmand Awards a été réalisé par Marie-Lys Bibeyran avec des photos en noir et blanc et des textes qui soulignent et rendent hommage aux travilleurs des vignes du Médoc et de la viticulture en général. Un travail souvent méconnu et pas assez mis en valeur, qui permet à chaque château de donner naissance aux plus grands mimllésimes , grâce à ce travail qui s’échelonne sur les 4 saisons.
Un grand bravo à Marie-Lys Bibeyran, pour les Petites Mains de l’Ombre qui met à l’honneur et fait sortir ces travailleurs au grand jour.
C’est une nouvelle BD qui vient de sortir, signée Corbeyran et Goepfert : « les vignes de Charlemagne » dans la collection Vinifera – la grande histoire de la vigne et du vin chez Glénat avec la Revue du Vin de France. Une idée de cadeau pour Noël.
Corbeyran, le scénariste bordelais, nous délecte à chaque parution de son style et de son imagination, dans de nombreux registres thriller, polar, science-fiction et bien sûr dans le monde du vin qui est aussi sa passion. Je ne vous dévoilerai rien en vous disant que ses Châteaux Bordeaux, longue saga familiale, ont été un sacré succès, il a aussi souhaité prolonger à partir de 2018 en scénarisant les BD de la collection Vinifera, des BD qui retracent l’histoire du vin à travers les âges. Son complice pour le dessin est Brice Goepfert qui avait déjà co-signé avec Corbeyran « la première dégustation » dans la collection Vinifera. Et voici le résumé du scénario des Vignes de Charlemagne:
« quelque part sur les berges du Rhin, autour de l’an 800, un serf nommé Gervin et son fils Lambert travaillent durement aux labours sous la bienveillante protection du seigneur Waldemar. Gervin et Lambert détestent le vigneron Baldrick, leur voisin, fils et petit-fils d’escalves saxons, ayant été émancipé par le seigneur Waldemar.
Une fois la dime et l’impôt versés, il est autorisé à vendre une partie de sa récolte tandis que, en tant que serf, Gervin n’a pas le droit de vendre le fruit de son travail. A cause de ces privilèges, jugés iniques et parce qu’il refuse que sa fille épouse son fils, Gervin et Lambert haïssent Baldrick. Et de la haine naîtra le drame… »
Revoir le reportage sur Corbeyran et son succès de Châteaux Bordeaux en septembre 2018, par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié suivi de son interview en plateau par Cendrine Albo :
Le Guide Vert sort aujourd’hui le 9 septembre. Cette année, le Guide Vert de la Revue du Vin de France fait la part belle à la viticulture bio et biodynamique. 4 nouveaux promus à 1 étoile sur la rive droite et le château Haut-Bailly qui décroche 3 étoiles.
Cette année, la viticulture bio et biodynamique est mise en avant avec l’entrée dans le Guide Vert de Clos Louie en Castillon Côtes de Bordeaux, La Clotte-Cazalis en Sauternes, Fleur de Lisse en Saint-Emilion, le Clos de Jaugueyron à Margaux et Haut-Bergey en Pessac-Léognan.
Côté rive droite, 4 domaines raflent cette année une étoile : les châteaux Dalem (Fronsac), Marsau (Francs Côtes de Bordeaux), Saint-Pierre (Pomerol) et Jean Faux (Bordeaux).
Enfin, le château Haut-Bailly qui s’est vu livrer un magnifique chai enterré se voit décerner 3 étoiles et rejoint ainsi les châteaux La Mission Haut-Brion et Haut-Brion dans le club des trois étoiles.
L’édition 2022 du Guide des Meilleurs Vins de France, recense 7 000 vins, issus de 1 200 domaines français, parmi lesquels :
6 nouveaux domaines distingués de la prestigieuse 3e étoile
22 domaines passent à 2 étoiles
42 domaines intègrent le club fermé des propriétés étoilées avec leur première distinction.
50 domaines intègrent le Guide de la Revue du Vin de France pour la première fois
Une part belle faite aux vins bios et en biodynamie avec plus de 3 000 vins distingués;
Voir ou revoir Côté Châteaux spécial nouveaux chais du bordelais avec le château Haut-Bailly tournage JP Stahl avec Alexandre Berne:
Surnommé le « roi des phares » pour son histoire et sa prestance, Cordouan, sentinelle maritime battue par le vent et la houle depuis 400 ans, entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde, est entré samedi au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Voici donc un nouvel emblème qui outre le vignoble de Bordeaux va attirer encore davantage de touristes du monde entier…
Dernier phare de mer habité en France et deuxième phare inscrit par l’Unesco après celui de La Corogne, en Espagne, l’imposante tour tronconique de pierre claire balise l’entrée du plus grand estuaire d’Europe, aux courants capricieux et rochers piégeux, à sept kilomètres du Verdon-sur-Mer (Gironde) et dix de Royan (Charente-Maritime).
Les ministres de la Culture Roselyne Bachelot et de la Mer Annick Girardin se sont félicitées de cette décision. C’est « une victoire pour le patrimoine maritime français mais qui implique une grande responsabilité, celle de continuer à préserver ce site exceptionnel pour les générations futures », a salué Mme Girardin dans un communiqué.
Bâti sur un plateau qui se dévoile à marée basse dans des reflets verts et bleus, tranchant avec le jaune des bancs de sable, et ceint d’un épais mur de pierres qui le protège des assauts de l’eau à marée haute, tel un bouclier, Cordouan ne se dévoile au public qu’à la belle saison et seulement si la mer le veut bien.
« Superbe », « classieux », « bluffant »... C’est peu de dire que le phare, entré à l’inventaire des Monuments historiques dès 1862, comme Notre-Dame de Paris, fait impression. Des visiteurs s’étonnent que l’Unesco n’ait pas reconnu plus tôt sa « valeur universelle exceptionnelle ».
« Son aspect, son architecture, son état de conservation, son histoire, l’accès compliqué… C’est un château ! »,remarque Jacques, retraité de 69 ans et « fan de phare » venu de Nantes. « En plus, c’est un phare riant, avec sa couleur moins austère que celle du granit de Bretagne ».
« Cordouan, c’était la première chose à faire sur ma liste de jeune retraitée. Cette richesse, ces sculptures… Je ne le voyais pas aussi grand à l’intérieur »,glisse Martine, une Girondine de 61 ans.
Débarqués du bateau à marée basse, les visiteurs (environ 24.000 par an hors crise sanitaire) sont instruits de la riche histoire et la valeur patrimoniale du lieu par des gardiens qui vivent dans ce bâtiment propriété de l’Etat mais géré par le Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde (Smiddest).
Voulu par Henri III pour remplacer une vieille tour à feu anglaise, construit sous Henri IV et rehaussé sous Louis XVI, le phare est inauguré en 1611 comme un bâtiment « à la mesure du pouvoir royal » dans un pays sortant à peine des guerres de religion, expliquent-ils.
Une fois franchi le portique à colonnes qui marque l’entrée de cette tour de 67 mètres, avec ses pierres ouvragées et ses mascarons, figures humaines de style grotesque, il y a 301 marches à gravir pour passer de la mer au ciel.
Il faut traverser l' »appartement du Roi » – où jamais roi n’a mis les pieds -, puis une chapelle à vitraux et au sol de marbre – où quelques visiteurs allument des cierges -, et emprunter un escalier hélicoïdal de pierres, comme suspendu, pour rejoindre la coursive extérieure, juste sous la lanterne.
De là-haut, un panorama à 360 degrés, de Soulac-sur-Mer à La Palmyre, s’offre au visiteur dont l’oeil aiguisé peut distinguer la forme de proue de navire de l’église en béton brut de Royan.
C’est à Cordouan, expliquent les gardiens, que le scientifique Augustin Fresnel a expérimenté sa fameuse lentille en 1823. Depuis, ce dispositif de plaques de verre, qui permet « d’aplatir le faisceau lumineux pour l’intensifier », équipe tous les phares du monde. Ici, une simple ampoule de 250 watts porte le signal lumineux à 39 km.
Venu à la force des bras, en kayak de mer, Christophe Bonnin – visiteur régulier de l’édifice – se félicite des toutes dernières campagnes de travaux effectuées pour la candidature Unesco: « Le phare est vraiment tout beau, tout propre ». Renforcement du chemin d’accès, reprise de pierres rongées par le sel, restauration de la chapelle… Maçons, cordistes, sculpteurs et tailleurs de pierres se sont succédé l’hiver, depuis 2019, pour un coût de 2 millions d’euros supporté par l’Etat et les collectivités territoriales.
En quittant Cordouan, visiblement à regret, un homme lance aux gardiens: « Vous avez une très belle résidence secondaire! ». Une habitude pour eux: « Il y en a toujours un qui demande à rester à notre place ».
AFP
Regardez le reportage de Marie-Eve Constans et Iban Carpentier :
Le château Fleur Cardinale à Saint-Etienne-de-Lisse en Gironde vient de terminer ses travaux au terme de 3 ans et demi de chantier. Une nouvelle page s’écrit pour la famille Decoster, avec Caroline et Ludovic, la jeune génération en charge du domaine. Fleur Cardinale ouvre ses portes au public cette semaine, et en avant première à l’occasion du Tour de France.
A l’entrée du nouvel accueil, Caroline Decoster m’accueille pour me présenter le nouvel écrin de Fleur Cardinale qui s’apprête à ouvrir pour ses portes ouvertes dès le 14 juillet pour 4 jours et à partir de la semaine du 19 juillet : « Bienvenue à Fleur Cardinale, on sort de 3 années et demi de travaux commencés en 2018. Mes beaux-parents sont arrivés en 2001, à l’époque le château était en Saint-Emilion Grand Cru, et avait 18 hectares de vigne. Il est passé en Cru Classé en 2006, aujourd’hui il compte 23,5 hectares et c’est d’ailleurs ce qui a motivé les travaux car en 2018 on était à la capacité maximale de production « .
« En 2017, le gel a précipité les travaux, car on s’est retrouvé avec un chai vide, on avait gelé à 97%. On a alors profité de cette catastrophe pour casser les murs. En 2018, on a donc décidé d’agrandir le chai à barriques et d’adapter la cuverie. Le parcellaire a fait tout bouger, puis on en a profité pour faire du réceptif pour les professionnels et aussi de faire de l’oenotourisme. »
C’est un des rares projets architecturaux sur Bordeaux où il a été fait appel au même architecte qui avait déjà oeuvré il y a 20 ans : Bruno Legrand : « on a reconstruit 1200 m2 de bâtiment avec un étage, nouvelle cuverie et 2 nouveaux chais à barriques, et à l’étage le réceptif. »
D’emblée, le visiteur est bercé par l’histoire de la famille Florence et Dominique Decoster, qui avait réalisé une première carrière dans la porcelaine que l’on retrouve en décor et dans les vitrines d’exposition. Un château très incarné par eux mais aussi la jeune génération Caroline et Ludovic avec leur idées bien senties d’aménagement et de conduite du vignoble.
Durant le 1er confinement, Caroline Decoster est entrée en contact avec le poète franco-sénégalais Souleymane Diamanka, qui a réfléchi sur le métier de vigneron et écrit des poèmes ou phrases spécialement pour le château : « je lui ai dis c’est tellement beau ce que tu nous écris que j’aimerais mettre ce que tu as déclamé sur les murs… ». Ainsi le premier message délivré à l’entrée de Souleymane Diamanka :
Etre vigneron, c’est adopter une attitude humble, prendre l’habitude de s’adapter. Avant que la structure d’un vin ne soit noble, il y a tant de subtilités à capter, » Souleymane Diamanka
Avant de commencer la visite, l’oenotouriste est interpelé par une video de déambulation groovy aux accents hip-hop réalisée par le groupe Sandy Smoke, sur une chorégraphie de Global Mouvement Bordeaux (voir ci-dessous). Mais aussi une autre vidéo réalisée par Pierre Le Hong « pour que les gens comprennent où on est localisé, où on est situé par rapport à Saint-Emilion et par rapport à nos voisins comme les châteaux de Valandraud ou de Pressac. Avec cette video, on voit qu’on est vraiment sur cette ligne de coteaux nord avec une omniprésence de la forêt… » Et Caroline Decoster de dévoiler les 3 domaines qu’ils gèrent entre Fleur Cardinale, Croix Cardinale et Fleur Cardinale Blanc , au total 37 hectares. « Fleur Cardinale a été le 1er château du secteur à être classé en 2006, c’est le secteur le plus frais de l’appellation, pour arriver à maturité certaines années étaient compliquées, mais aujourd’hui avec le réchauffement climatique les cabernet franc et sauvignon arrivent à maturité… »
Et puis il y a ce couloir sensoriel qui mène à la vigne et permet au visiteur de s’imprégner de l’ambiance à la vigne, en fonction des saisons, avec un jeu de lumières, de chants d’oiseaux et de bruits de travaux à la vigne. « Je voulais un moment hors du temps avec un sentiment d’apaisement avec ces chants d’oiseaux et ce plafond où l’on découvrent de plus en plus de fleurs, qui symbolisent la récolte… »
Au bout du couloir, une jolie vision du vignoble de Fleur Cardinale planté à 75% de merlot, 18% de cabernet franc et 7% de cabernet sauvignon. « Là on a une emprise directe avec la vigne, on va au contact avec la vigne et on voit ce qui s’y passe ». Fleur Cardinale est depuis 2021 en conversion bio. Cette année, comme bon nombre de châteaux, le domaine est aussi confronté au mildiou mais cela devrait impacter moins de 15% de la récolte…
Le cuvier est aux couleurs de Fleur Cardinale, on est dans l’idée d’avoir un petit écrin, un petit cocon… » Caroline Decoster
Le cuvier comporte 17 cuves inox de 68 à 109 hectolitres, « pour mieux s’adapter au parcellaire, des cuves tronconiques, double peau pour gagner en précision et en terme d’extraction ».
Toutes seront remplies au moment des vendanges par un petit cuvon de 5 hectolitres. Et de préciser « on a gagné également en rapidité et en réactivité, à partir du moment où l’on goûte un raisin mûr à la vigne, la parcelle est ramassée assez rapidement. »
Le chai à barriques en 2 partie est très sobre, de couleur argile, « il y a suffisamment d’espace pour que tout le monde travaille dans le meilleur confort ». Juste à côté un chai expérimental: c’est la « pouponnière, le bébé de mon mari » ou l’antre de Ludovic Decoster qui y réalise là des micro-vinifications, « l’idée est de gagner en finesse dans la trame du vin, de gagner en complexité, avec seulement 8 à 10% qui va rentrer dans l’assemblage final. »
En haut de l’escalier demi-lune, qui surplombe une vinothèque vitrée, la boutique avec exclusivement des objets fabriqués en France et des livres qui n’ont pas été choisis par hasard, sans parler bien sûr des crus de la propriété. « On ne voulait pas que notre boutique ressemble au duty free de Roissy-Charles de Gaulle », précise Ludovic Decoster.
Les Decoster ont souhaité privilégier des visites privées, en famille, entre amis, par groupe maximum de 12 personnes: « on veut que ce soit paisible, que les gens prennent le temps ».Juste à côté une immense bibliothèque qui rassemble des livres et objets personnels des Decoster, avec une platine vinyl avec laquelle les gens pourront passer les disques qu’ils voudront tout en continuant leur visite sur la terrasse ou en train de déguster et de feuilleter un livre sur un canapé…
Le tout devant une oeuvre d’art de Marik Korus, qui réalisait traditionnellement des coraux en porcelaine et là un cercle de 858 fleurs de porcelaine blanche sur fond rouge qui rappellent le nom du château: « l’artiste a passé 4 jours à les visser une à une… »
Ce vaste espace mène à une première salle de dégustation mais aussi à une très grande salle-à-manger (dotée également d’une autre salle de dégustation attenante) qui donne l’impression de se sentir à la maison pour accueillir les visiteurs privés, professionnels et séminaires, avec une gigantesque table réalisée par Art Concept (qui a oeuvré précédemment à la Cité du Vin). L’ensemble a été réalisé avec l’agence de design intérieur Au Long Cours.
Tous ces espaces du 1er étage donnent sur une terrasse de 250 m2, avec au centre un jardin de 110 m2agrémenté d’espèces locales de plantes vivaces (pennisetum, gaura, aster). Un jardin, réalisé avec le paysagiste Atelier Renan Rousselot, agrémenté de lignes rouges pour symboliser les écosystèmes qui ne sont pas fixés dans le temps. Fleur Cardinale est une visite surprenante qui vous laissera aussi une impression hors du temps.
Vous allez la voir cet après-midi sur France 2. C’est une fresque remarquable qui a été commandée par le Conseil des Vins de Saint-Emilion et réalisée par Pierre Duc, un artiste de LandArt. A admirer vue du ciel !
« C’est le Conseil des Vins de Saint-Emilion qui m’a sollicité, pour intervenir sur une parcelle de la Tour Figeac », m’explique Pierre Duc, venu spécialement de Besançon.
L’artiste a réfléchi et fait plusieurs proposition de dessins à réaliser sur cette parcelle (qui je le précise n’a pas été arrachée pour l’occasion): la première idée a été de faire déjà un Bacchus ou puis il s’est orienté vers une fresque alliant le vélo et le métier de vigneron: « on a retenu un tandem avec devant le maillot jaune qui pédale comme un pur sang et un vigneron qui pédale avec sa hotte dans le dos qui pédale moins vite, avec ses outils,… »précise Pierre Duc.
L’objectif était de mettre en valeur les viticulteurs et les cyclistes qui tous font des efforts considérables dans leur quotidien et en course.
Cette fresque a été réalisée avec des matériaux bio, de la paille, des écorces broyées, etc, 10 jours de travail pour une superbe restitution qui sera visible de l’hélicoptère du Tour de France cet après-midi et déjà saisie par Guillaume Bonnaud.
« Français, on ne vous a rien caché », tel est l’ouvrage de Michel Azouvi chez Gallimard, récompensé hier soir par Pierre Hurmic et Jean-Pierre Rousseau de l’Académie du Vin.
C’était hier soir au Palais Rohan. Michel Azouvi s’est dit « très honoré de recevoir ce prix littéraire de Montaigne » par le jury présidé cette année par Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut. Ce prix littéraire décerné par l’Académie du Vin et la Ville de Bordeaux récompense depuis 2003 la qualité d’un essai portant des valeurs d’humanisme, de liberté et de tolérance, valeurs qui comptaient énormément pour l’écrivain maire de Bordeaux de 1581 à 1585.
François Azouvi, directeur d’études à l’EHESS, historien et philosophe, a réalisé un ouvrage sur la mémoire de la seconde guerre mondiale et sa mythologie nationale, il questionne la trace de la résistance encore vivace dans notre société, Il bat en brèche la croyance en le mensonge, consolateur d’une dissimulation de la réalité aux Français après la guerre, embellissant leur comportement et glorifiant la mémoire d’une résistance en vérité moins reluisante que sa légende dorée.
Ce prix constitué de 120 bouteilles de grands crus de Bordeaux, offerts par les châteaux memebres de l’Académie du Vin de Bordeaux, a donc été remis hier soir devant une cinquantaine de personnes présentes, suivi d’un dîner à la mairie avec l’Académie. Paul Veyne a reçu un prix spécial du jury pour l’ensemble de son oeuvre, il a été l’auteur de nombreux ouvrages sur l’antiquité.
C’est l’un des temps forts qui marque le démarrage de Bordeaux Fête le Vin. L’exposition « le Chat Déambule » est déjà visible sur les quais de Bordeaux. Côté Châteaux vous la dévoile en avant première avec son auteur, le belge Philippe Geluck. A voir tout l’été, jusqu’aux journées du patrimoine.
« Merci de les avoir fait venir à Bordeaux ! »C’est un cri du coeur qu’adresse en ce matin une Bordelaise à Philippe Geluck. A peine les 20 chats en bronze sont-ils installés, que déjà tous les Bordelais, présents pour leur jogging, en balade à pied ou à bicyclette, s’arrêtent pour adopter ce sympathique gros matou.
Ils sont très beaux, conformes à la bande dessinée, surtout pleins d’humour ! »
« Ah j’adore, on avait déjà toutes les photos par les enfants qui nous les avaient envoyées de Paris sur les Champs et là on les revoit là, c’est superbe… »
Cela fait un an qu’ils attendaient ces 20 chats en bronze de 2m70 à Bordeaux. Cette exposition « le Chat déambule » était prévue pour Bordeaux Fête le Vin 2020, elle a été décalée pour cause de crise sanitaire et présentée d’abord à Paris.
« On a démarré par les Champs-Elysées, pendant 2 mois et demi avec 2,5 à 3 millions de visiteurs, »précise Philippe Geluck l’auteur du Chat qui a créé ce personnage en 1983 pour le journal belge Le Soir, « mais là on se dit qu’elle va être encore plus belle parce que cette vue sur la Garonne met en valeur les sculptures… »
Après la plus belle avenue du monde, on a les plus beaux quais du monde, donc on est vernis », Philippe Geluck.
Des chats poétiques au chats surréalistes, on en trouve pour tous les goûts et dans tout ses états. Le chat gag ou le chat philosophe. Il y a aussi 3 sculptures qui portent un message comme le chat martyre: « c’est un hommage à mes confrères assassinés, je l’ai représenté en martyre de San Sébastien, qui lui était transpercé de flèches par les Romains, lui ici est transpercé de crayons qui symbolisent notre métier et les petits oiseaux que j’ai posés sur les crayons sont un signe d’espoir… »
Après Paris, Bordeaux, Caen, Genève, le Chat se plaît à rêver de New-York pour y être exposé… Ces chats seront vendus par la suite aux enchères pour financer le Musée du Chat en Belgique. Faudrait tout de même pas que le Chat prenne la grosse tête, un chien est venu le lui rappeler…
« Regardez il y a un chien qui est venu lever la patte sur le chat ! Je voudrais m’adresser à tous les chiens de Bordeaux et leur dire de respecter un confrère malgré tout. »
Chatperlipopette, chatpristi, tout fout le camp ma bonne dame, ah si je retrouve cette chatloperie de chien qui a osé…
(Photos Jean-Pierre Stahl et JM Litvine)
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine et Christophe Varone :
Vous allez être subjugués par ces superbes chais, à la fois une ode au design et une prouesse technique et architecturale. Côté châteaux vous emmène visiter le nouveau chai du château Valandraud avec Jean-Luc Thunevin et Muriel Andraud. A Saint-Emilion, vous découvrirez également le nouveau chai de Figeac avec une visite guidée par la famille Manoncourt. Autre visite guidée étonnante avec Véronique Sanders et le chai-jardin de Haut-Bailly en Pessac-Léognan mais aussi celui de Latour-Martillac en compagnie de la famille Kressmann. Enfin, Lynch-Bages vous étonnera par son chai tout en transparence avec Jean-Charles Cazes. A voir sur France 3 Noa lundi 17 mai à 20H05.
C’est un très joli numéro de Côté Châteaux qui va vous faire rêver. A sillonner le bordelais et depuis ce premier magazine « Bordeaux, la métamorphose »diffusé sur France 3 Aquitaine sur une première salve de nouveaux chais livrés en 2017, je me suis dit qu’il fallait réactualiser le propos avec ces derniers chais sortis de terre….Et oh là là, je vois déjà poindre les critiques, mais oui ce magazine n’est pas exhaustif, et bien sûr je vais faire quelques déçus qui ont aussi rendu une belle copie, j’en suis navré, qu’ils veuillent bien m’excuser.
Ce n°23 de côté châteaux vous emmène déjà du côté de Saint-Etienne-de-Lisse à la rencontre de Jean-Luc Thunevin et Muriel Andraud, les propriétaires du château de Valandraud, « partis de rien en 1984 avec 100 000 francs »et qui aujourd’hui sont à la tête de 40 hectares à Saint-Emilion, 4 hectares à Pomerol, des hectares à Lalande-de-Pomerol et dans le bordelais….
Avec leur architecte Edouard Touton, vous allez découvrir le nouveau chai de Valandraud, véritablement encastré dans la colline : « la volonté initiale était de faire un batiment qui s’inscrive au mieux dans le territoire saint-emilionnais, enterré à 5,5 mètres au niveau des fondations, on ne pouvait pas aller trop profondément parce qu’il fallait intégrer tout le système de cuves, et le plus important était la technicité et l’usage des travailleurs du vin, donc on ne pouvait pas se permettre d’avoir des cuves trop hautes pour le travail… »
« L’idée de départ était de le rendre le plus discret possible, avec la géothermie adaptée, c’est presque un grand puis canadien par exemple », explique Jean-Luc Thunevin. « Il y a eu un vrai travail en amont avec l’architecte des bâtiments de France, les vraies références sont les hangars agricoles de nos régions qui sont d’une pureté et d’une beauté impeccable et qui se fondent dans le paysage, avec ces grands piliers de pierre et ces charpentes… », commente Edouard Touton. « Le projet était de créer une mini-centrale photovoltaïque, qui permette de pouvoir intégrer toute la consommation faite par le chai au moment des vendanges ».
Et de découvrir ces cuves d’une mixité incroyable : « il y a du bois, de l’inox, du bois tronconique normal et de l’inox tronconique inversé…La c’est la tradition d’un côté avec le pigeage un peu dur car le marc se compresse en venant en haut alors que dans l’autre le marc est beaucoup plus mince et donc beaucoup plus facile à piger, donc l’extraction sera plus douce, on est dans une formule 1″…ajoute Jean-Luc Thunevin.
Durant 30 mois, château Figeac à Saint-Emilion a engagé des travaux dantesques, avec pas moins de 50 entreprises, des travaux sous l’égide du cabinet d’architectes bordelais A3A, pour un montant de 15 millions d’euros. « Le plafond est une vague qui fait son petit effet et nous sommes très contents d’avoir utilisé le bois, la pierre, l’acier, des beaux matériaux…Nous n’avons utilisé que des entreprises régionales, ça cela nous faisait plaisir…« commente Marie-France Manoncourt la propriétaire.
« Nous entrons maintenant dans le cuvier de château Figeac », explique à son tout le directeur général Frédéric Faye.« Nous avons profité du relief collinaire de la propriété pour l’intégrer dans le sol, puisque 63% du projet se trouve sous le niveau du sol. Il était important pour nous d’équipe avec la dernière technologie l’ensemble de cet outil, mais toutefois cette technologie est cachée car ce n’est pas cela qui fait un grand vin, c’est la qualité du terroir de château Figeac ».
A Léognan, il y a de quoi être aussi subjugué, le château Haut-Bailly, cru classé de Graves vient de voir livré son chai-jardin. C’est Véronique Sanders qui nous y reçoit :« la grande force de ce batiment, c’est d’avoir été complétement intégré dans l’environnement, le jardin se prolonge et c’est comme une croupe de vigne qui vient s’élever un peu plus loin…On ne voit rien de l’extérieur, et néanmoins, on a un volume et un espace de travail à l’intérieur qui est sensationnel. »
« C’est Bob Wilmers, le propriétaire de Haut-Bailly, qui en juillet 2017 lorsqu’il a vu le projet a eu un coup de coeur comme nous tous…Il a donné son feu vert en disant de le faire rapidement, malheureusement il nous a quitté en décembre 2017 et le projet a été porté par la suite par sa famille. »
Ce jardin suspendu et ce chai d’élevage ont été réalisés par l’architecte Daniel Romeo :« c’est un chai qui a été conçu pour qu’on puisse circuler autour, c’est extrêmement fonctionnel, la particularité de ce chai, c’est qu’il n’y a aucun poteau, il y a une voûte d’un diamètre de 38 mètres et 1500 m 2 sans un seul poteau et cette voûte contient des puis de jour, pour laisser passer la lumière naturelle, et imaginez aussi qu’il y aun jardin, donc vous voyez la performance technique et architecturale qui réside dans ce chai. »
En dessous, on découvre les 54 cuves disséminées sur tout le pourtour de ce chai pour faire du parcellaire: « au centre de ce cuvier nous avons une dizaine de cuves de 50 hectolitres, et puis nous avons des cuves de 70, 80, 85 et 90, ces cuves ont été réalisées par une entreprise qui a le brevet pour installer la thermorégulation dans la paroi de la cuve, ce qui nous évite d’avoir un serpentin au centre de la cuve. En dessous du cuvier, le chai à barriques également circulaire qui peut contenir jusqu’à 900 barriques, là sur un niveau car il contient la récolte 2020 qui était une récolte relativement petite, mais on pourrait très bien envisager que ces barriques soient sur 2 niveaux….Nous sommes ici enterrés à 10 mètres de profondeur, et comme vous pouvez le voir, il y a une température naturelle de 14° qui fait que nous n’avons quasiment pas besoin d’utiliser l’air conditionné. »
Sur la façade de ce chai circulaire est inscrit « Haut-Bailly Cru exceptionnel » : « c’est une référence à la grande et longue histoire de Haut-Bailly puisque c’est une mention qui a figuré sur nos étiquettes pendant pratiquement un siècle et qui faisait référence à ce terroir extraordinaire de graves et d’argile. C’est un petit clin d’oeil au passé », précise Véronique Sanders.
Le célèbre château Lynch-Bages, propriété de la famille Cazes, s’est doté aussi d’un joyau, un nouveau chai tout en verre, ultra-sophistiqué, dessiné par Chien Chung (Didi) Pei et réalisé avec l’architecte bordelais Arnaud Boulain. Un chai qui contient désormais 80 cuves inox pour faire du parcellaire, avec aussi en sous-sol 2000 barriques. C’est Jean-Charles Cazes, aux commandes de Lynch-Bages, qui me fait la visite guidée:
« Nous avons aujourd’hui 80 cuves, dans notre cuvier, nous en avions 40 auparavant, donc cela nous a permis de diminuer la taille moyenne de chaque cuve… et d’avoir des cuves plus adaptées à notre travail de sélection intra-parcellaire, cela fait partie des recherches que nous avons faites depuis une vingtaine d’années à Lynch-Bages pour plus de précision ».
Et de m’emmener visiter le gigantesque chai à barrique 2 niveaux en dessous: « nous voici dans le chai d’élevage, qui accueille aujourd’hui la récolte 2020 qui est le 1er millésime que nous avons vinifié dans ces nouvelles installations…et vous voyez que l’espace est assez vaste…puisque le chai a été conçu pour accueillir 2 récoltes avec 2000 barriques… Si on a deux récoltes successives de fort rendement, cela nous permet de ne pas à avoir à remonter les barriques en cuves pour faire la place à la récolte qui suit. On travaille avec des chênes français de chauffe moyenne, et on a 70% de barriques renouvelées chaque année sur notre grand vin ».
Au château Latour-Martillac, ce sont Tristan et Edouard Kressmann qui nous recoivent et nous montrent ce chai très harmonieuxqui s’intègre totalement dans l’existant. « Effectivement c’était un désir de la famille que ces bâtiments s’intègrent, on n’avait pas beaucoup de place, donc on ne voulait pas choquer avec l’ancien, la seule touche un peu moderne, cela va être cette boutique et ses verrières », commente Edouard Kressmann.
C’est un nouveau chai mais aussi pas mal axé sur l’oenotourisme : « il faut se mettre à la page et c’est vrai qu’on a profité de cette occasion pour aménager un espace pour accueillir nos visiteurs, tous les ans plus nombreux », selon Tristan Kressmann. C’était l’occasion de concevoir quelque chose de moderne qui raconte l’histoire de Latour-Martillac avec mon grand-père qui a acheté le château en 1930, les grands consultants qui nous ont rejoint Michel Rolland et avant Denis Dubourdieu.Bref toute la famille se retrouve représentée dans ces fresques réalisées par un peintre bordelais Max Ducos et c’est absolument formidable. »
Et les Kressmann de nous faire découvrir leur cuvier tout en inox : 22 nouvelles cuves, 16 de 125 hectolitres et 6 de 70 hectos.« Nous fonctionnons avec de l’inox depuis plus de 30 ans ici et on s’est rendu compte de l’efficacité et Denis Dubourdieu nous a dit surtout ne vous embêtez pas vous maîtrisez parfaitement ce mode de cuvaison. Gardez l’inox, vous serez plus tranquilles, » commente Tristan Kressmann.
Et de nous inviter à déguster dans leur chai à barriques le millésime 2020 qui a eu la chance d’inaugurer dès septembre ce nouveau chai: « c’était un millésime très compliqué à la vigne avec les fortes pluies à la vigne qui ont amené du mildiou et la sécheresse de juillet, mais heureusement on a eu des raisins très concentrés, et au final on a un super vin, typiquement Bordeaux…avec de la fraîcheur, du fruit, des jolis tannins, une très jolie structure en bouche, vraiment un régal », selon Edouard Kressmann. Et pour Tristan Kressmann : « c’est une série absolument magique, 2018, 2019, 2020 une série incroyable… »
Un numéro savoureux de Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, à voir le lundi 17 mai à 20H05 sur France 3 NOA et aussi sur You Tube :
Le célèbre château Lynch-Bages, propriété de la famille Cazes, s’est doté d’un joyau, un nouveau chai tout en verre, ultra-sophistiqué, dessiné par Chien Chung (Didi) Pei et réalisé avec l’architecte bordelais Arnaud Boulain. Un chai qui contient désormais 80 cuves inox pour faire du parcellaire, avec aussi en sous-sol 2000 barriques. Visite guidée avec Jean-Charles Cazes, aux commandes de Lynch-Bages. Un portrait à retrouver dans le n°23 de Côté Châteaux spécial nouveaux chais du bordelais.
« Bonjour Jean-Pierre, bienvenue à Lynch-Bages… », ainsi m’accueille Jean-Charles Cazes, co-propriétaire et directeur général, à l’entrée du bâtiment tout en verre qui se reflète de manière originale dans une fenêtre de l’ancien bâtiment en pierre conservé juste à côté. Une nouvelle page d’histoire s’écrit depuis ce fameux cru de Lynch à Lynch-Bages aujourd’hui.
« Une entrée en fanfare, » commente le papa Jean-Michel, très célèbre figure du Bordelais qui a été aux commandes de Lynch-Bages jusqu’en 2006 (de retour sur la propriété en 1973) mais aussi Grand Maître de la Commanderie du Bontemps et qui a aussi créé le village…« Ca vous plait ? Magnifique… La où c’est le plus beau c’est quand le soleil est couché et que le ciel reste clair. »
Ce nouveau chai de 11 000 M2 s’inscrit à la perfection entre le château de Lynch-Bages et le village de Bages. Un projet démarré en 2017, dessiné par Chien Chung (Didi) Pei, que Jean-Michel Cazes avait rencontré avec son père Ieoh Ming Peiil y a 30 ans lors de la construction de la pyramide du Louvre, un chai construit en collaboration avec l’architecte bordelais Arnaud Boulain, : « nous voici dans les nouveaux bureaux de Lynch-Bages après 4 ans de travaux, là vous êtes dans l’accueil déjà avec les peintures d’un peintre local qui s’appelle Julien Calvet et dont la famille était propriétaire au XIXe de Croizet Bages », commente Jean-Charles Cazes.
UN BATIMENT MODERNE ET FONCTIONNEL AU SERVICE DU VIN
« Ici nous nous trouvons à l’étage supérieur du cuvier, où on découvre notre système de vinification gravitaire, on a la réception de vendange en contre bas et vous avez ici les ovides dans lesquels sont élevées les baies une fois éraflées, et on se trouve à l’étage supérieur au niveau des cuves où nous encuvons par gravité les raisins. »
« Nous nous trouvons à côté des cuves ascenseurs, ces cuves ascenseurs sont utiles durant les périodes de vinification, car elles nous permettent de faire des opération de macération assez importantes, car car on fait ce qu’on appelle des délestages, nous les remplissons par gravité et une fois remplies, la cuve remonte à l’étage supérieur pour redéverser le jus de raisin en fermentation sur le chapeau de marc et permette ainsi une meilleure macération ».
« Nous avons aujourd’hui 80 cuves, dans notre cuvier, nous en avions 40 auparavant, donc cela nous a permis de diminuer la taille moyenne de chaque cuve… et d’avoir des cuves plus adaptées à notre travail de sélection intra-parcellaire, cela fait partie des recherches que nous avons faites depuis une vingtaine d’années à Lynch-Bages pour plus de précision ».
« Là je vous emmène au chai Skawinski, qui est le chai du XIXe, il a été l’inspiration de cette réalisation puisqu’on a repris ces procédés de vinification gravitaire qui avaient été inventés par Skavinski au XIXe…Ce chai a été construit en 1860 et a été utilisé jusqu’en 1975 qui a été le dernier millésime vinifié dans ce cuves, il s’avère aujourd’hui que c’est le dernier exemple de chai du XIXe de vieux chai bordelais qui soit conservé intact dans son jus »
Et de m’emmener visiter le gigantesque chai à barrique 2 niveaux en dessous: « nous voici dans le chai d’élevage, qui accueille aujourd’hui la récolte 2020 qui est le 1er millésime que nous avons vinifié dans ces nouvelles installations…et vous voyez que l’espace est assez vaste…puisque le chai a été conçu pour accueillir 2 récoltes avec 2000 barriques… Si on a deux récoltes successives de fort rendement, cela nous permet de ne pas à avoir à remonter les barriques en cuves pour faire la place à la récolte qui suit. On travaille avec des chênes français de chauffe moyenne, et on a 70% de barriques renouvelées chaque année sur notre grand vin ».
Et de continuer cette fabuleuse visite avec un escalier monumental, véritable oeuvre d’art qui mène du chai à barrique au cuvier et aux bureaux à l’étage: « ces escaliers-là sont une prouesse technique, ce sont des escaliers auto-portés, qui n’ont pas de points d’ancrage sur les côtés, ils sont uniquement reliés au sol et à l’arrivée… « De retour dans le cuvier où la luminosité naturelle du cuvier… La façade ici au sud est abrité par la maille inox qui agit comme brise-soleil, et permet d’éviter le rayonnement direct… ».
UNE FUTURE SALLE DE DEGUSTATION AVEC VUE SUR LE VILLAGE
Tout est fait en transparence et en subtilité, poussez encore 2 grands battants et vous atterrissez dans la future salle de dégustation : « elle permettra d’accueillir les visiteurs dès que nous pourrons rouvrir au public, on est intégré dans le village avec le voisinage des bâtiments anciens…du café Lavinal qui va j’espère réouvrir bientôt… »
Tout en faisant le tour du nouveau bâtiment, on imagine la rentrée de récolte avec une immense porte: « ici c’est la réception de vendange, c’est une grande porte avec une inspiration japonisante, puisque cela ressemble à ces parois de riz japonaise, qui nous permet d’ouvrir sur un espace de 400 m2, où on accueille 3 lignes de réception de vendange, l’important du projet c’est d’être capable d’avancer très vite, si la météo nous presse, et on doit pouvoir ramasser avec notre équipe de 150 vendangeurs, de pouvoir ramasser 12 hectares ».
La visite se termine par une séquence dégustation sur le millésime 2018 : « Le terroir de Lynch Bages, il est assez regroupé ici sur ce plateau, c’est assez simple de définir ce qu’est un grand terroir à Bordeaux, il suffit d’être sur une butte, sur une petite élévation, de regarder à ses pieds et de voir si on a de la grave et puis d’avoir une vue sur la Gironde, cela détermine un peu le micro-climat de la parcelle… On est sur des terroirs qui sont relativement précoces, peu gélifs, des terroirs de grands cabernet-sauvignons… » ajoute Jean-Charles Cazes.
« Nous voilà équipés pour les décennies qui viennent avec cet outil flambant neuf, c’est le début d’une aventure, 2020 a été le 1er millésime, et voilà on est très content et on va pouvoir chaque année s’améliorer un petit peu…et faire de plus grands vins encore. »