15 Juil

De l’art en bouteilles avec le château La Grâce Dieu des Prieurs

Le château La Grâce Dieu des Prieurs continue d’associer grand cru de Saint-Emilion et Art Russe. Ainsi les nouvelles étiquettes de son millésime 2018 sont ornées de peintures d’artistes peintres russes.

 Le château La Grâce Dieu des Prieurs, à l’entrée de Saint-Emilion, continue sa quête de culture en fusionnant la tradition gastronomique française et le caractère unique du patrimoine culturel russe.

Bouteille ornée de l’ouvre de Gavriïl Gorélov (1880-1966)  © La Grâce Dieu des Prieurs

Ce sont donc des oeuvres des artistes peintres russes Arkady Plastov, Aristarkh Lentulov, Tahir Salahov, Tatiana Yablonskaya, Petr Ossovsky, Victor Ivanov, Nikolai Baskakov, alexander Gerasimov, Nikolai Fechin ou encore les frères Tkachev qui sont reproduites sur les bouteilles du millésime 2018. Des toiles inspirantes qui illustrent le quotidien de ces hommes et ces femmes durant les années soviétiques de la fin du XIX et début du XX siècle. Ces nouvelles étiquettes ont été choisies parmi les oeuvres de la fondation Art Russe fondée en 2012.  

Gavriïl Gorélov (1880-1966) a connu un succès en tant qu’artiste dans l’Empire russe comme dans l’Union soviétique

Voilà donc un voyage initiatique dans l’art et la culture russe, mariés au terroir de Saint-Emilion et au savoir-faire de l’équipe du château La Grâce Dieu des Prieurs. Une belle initiative qui me rappelle aussi cette volonté du château Monton-Rothschild d’associer son nom à un artiste en confiant le dessin de son étiquette à un artiste de renom depuis 1945.

 

13 Juil

Tous Ô Chais : portes ouvertes dans les Côtes de Bourg les 25 et 26 juillet

Les Côtes de Bourg vous fixent rendez-vous pour un week-end festif où leurs vins et la gastronomie seront à l’honneur le week-end des 25 et 26 juillet. Au programme visite des châteaux, dégustations et bien d’autres animations comme du bike-board.

Tous Ô Chais ! C’est comme un rassemblement sonné dans une caserne… Un appel à tous les amateurs de vin et de sorties oenotouristiques. Pour ce rendez-vous désormais annuel, de nombreux vignerons ont répondu présent et vont vous proposer de visiter leur propriété, déguster leurs vins et vous faire participer à de nombreuses animations.

LA NOUVEAUTE 2020 : LES COTES DE BOURG EN BIKE BOARD

Pourquoi ne pas découvrir l’appellation en Bike-Board, ces scooters ou trottinettes électriques pour une balade atypique ? Une activité fun, sportive, écolo, pour apprécier le paysage des Côtes de Bourg. (1h, 25€)

Départ durant tout le week-end: 10h, 11h, 14h, 15h, 16h.

Le dimanche : de 10 à 12h et de 14h à 17h, baptêmes sur la place de l’Eperon (30mn): 10€. Réservations : 06 27 81 02 76

AUTRE NOUVEAUTE : LE CASINO DES COTES DE BOURG

Jouez au Casino à deviner quel est le cépage, le millésime ou l’élevage…à 10h40 et à 12h . Pour 15 personnes maxi

Autre atelier d’assemblage à 10h et 11h20. Des ateliers animés par un formateur de l’Ecole du Vin de Bordeaux. Infos et réservations : 05 57 94 80 20

APERO VIGNERON A BORD DU BATEAU DES DEUX RIVES

Samedi 25 juillet, vous pourrez découvrir l’appellation à bord du bateau des 2 rives, avec un viticulteur à bord. Départ du port de Bourg à 18h30, retour à 20h. 15€ par adulte, gratuit pour enfants de moins de 12 ans. Réservations 05 57 68 31 76

RANDONNEE PEDESTRE EN COTES DE BOURG

Dimanche 26 juillet, pour les lève-tôts et amateurs de marche, voici une idée de randonnée depuis la Maison des Vins des Côtes de Bourg avec l’association Marche Nordique Bourg : 06 24 63 61 02 Prévoir son pique-nique Participation 5€

ET BIEN SUR DEGUSTATIONS ET VISITES DES CHAIS

39 châteaux vous attendent pour vous faire découvrir leur chai, leur savoir-faire et leur passion. De nombreux châteaux proposeront des animations, expos, concerts, repas, produits régionaux.

Pour tout savoir : www.cotes-de-bourg.com et pour plus d’informations sur Tous ô Chais  : 05 57 94 80 20

11 Juil

Bordeaux : la renaissance du Gabriel au coeur de la place de la Bourse

S’il y a bien une belle adresse, historique et gourmande, c’est celle du Gabriel. Le chef Alexandre Baumard et Stéphanie de Boüard-Rivoal font revivre après 10 mois de travaux ce bâtiment mythique. Un joli challenge en ce début d’été avec la réouverture du Gabriel depuis jeudi soir.

Damien Amilien, chef pâtissier, Stéphanie de Boüard, le chef Alexandre Baumard et Estelle Even chef adjointe derrière le bar du Gabriel © JPS

C’est une jolie réhabilitation du lieu. Une transformation dans la conservation de ce patrimoine XVIIIe bordelais, la place de la Bourse, autrefois Place Royale, réalisée entre 1730 et 1755 par Jacques Gabriel et son fils Ange-Jacques Gabriel architectes du Roi (place où d’ailleurs trônait la statue de Louis XV en lieu et place des Trois Grâces).

Le Gabriel, c’est ce Pavillon au centre de la Place de la Bourse, un endroit très hype © JPS

Si à l’extérieur le pavillon central est resté tel qu’il était, en harmonie avec les autres ailes propriétés de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux (hormis la partie tout-à-fait à gauche qui appartient aux Douanes et donc à L’Etat), l’intérieur a subi quelques transformations et a été magnifié par les architectes Sarthou et Michard, accompagnés par le décorateur d’intérieur Jean-Pierre Tortil. C’est la famille de Boüard de Laforest, propriétaire d’Angélus à Saint-Emilion, qui a acquis l’autorisation d’exploiter le Gabriel et a entrepris ces lourds travaux, avec à sa tête Stéphanie de Boüard, par ailleurs directrice générale d’Angélus.

L’espace salon de thé du Gabriel © JPS

Au rez-de-chaussée, il y a tout d’abord la partie bar confiée à Andrei Postolache, bar à cocktails et bar à vin, et aussi le salon de thé; au premier étage le Bistrot du Gabriel, ce sera la partie brasserie de l’endroit, au second étage le restaurant gastronomique « l’Observatoire » et aussi sa table d’hôtes; c’est d’ailleurs aux étages que les transformations ont été plus importantes, sous le contrôle de l’architecte des bâtiments de France. « L’architecte des Bâtiments de France a vu ce qu’on avait fait à Saint-Emilion, et il nous a laissé faire quasiment ce que l’on tout ce qu’on souhaitait. On n’a pas touché l’extérieur et à l’intérieur on a valorisé le lieu et donné plus d’espace. On a ainsi réuni plusieurs pièces, on a abattu quelques cloisons pour donner plus de lumière: on a une enfilade au restaurant gastronomique qui donne une perspective qu’on n’avait pas avant », commente Stéphanie de Boüard.

Stéphanie de Boüard-Rivoal à l’entrée du Gabriel © JPS

C’est un sentiment d’excitation, d’euphorie, de faire de ce lieu un lieu d’apaisement et de sérénité », Stéphanie de Boüard directrice.

Pour Patrick Séguin, président de la CCI de Bordeaux Gironde et du coup propriétaire du bâtiment : « on est ravi de voir renaître ce bâtiment avec cette belle qualité de réhabilitation, aupavant on avait connu quelques soucis et notamment au niveau de l’entretien du bâtiment. Là on est parti sur une AOT (une autorisation d’occupation temporaire car nous n’avons pas le droit de faire des baux commerciaux) qui courre jusqu’en 2033. Cela permettra à Stéphanie de Bouard et à sa société d’amortir les investissements lourds réalisés ici ».

C’est l’endroit magique de Bordeaux, la Place de la Bourse (et donc le Gabriel) est le lieu de Bordeaux le plus connu et photographié au monde. Avec cette équipe de professionnels qu’elle a concocté, cela devrait être rapidement l’une des meilleures tables de Bordeaux », Patrick Seguin président de la CCI de Bordeaux

La salle du restaurant gastronomique décorée par  le décorateur d’intérieur Jean-Pierre Tortil © JPS

« Le Gabriel va proposer en un même écrin 3 ambiances distinctes, l’éventail est très large, on va pouvoir venir prendre un petit déjeuner, ou déjeuner, partager un thé l’après-midi, dîner ou encore venir prendre un verre au bar », poursuit Stéphanie de Boüard-Rivoal. En fait, le Gabriel va vivre de 8h le matin à minuit et même 2 heure le samedi soir…Il y a encore une autre salle de restaurant « la bibliothèque »au 1er qui peut être privatisée et qui donne « une atmosphère plus intime avec sa cheminée »

Le charriot de dessert au bistrot © JPS

L’établissement est placé sous la houlette du chef Alexandre Baumard, chef étoilé du Logis de la Cadène à Saint-Emilion, également propriété de la famille de Boüard. Pour le moment ce sont 26 personnes qui sont en cuisine et en salle, mais dès que le restaurant gastronomique va ouvrir en septembre, le Gabriel comptera 40 personnes. « La période du Covid nous a fait perdre du temps et donc on a fait avec et avec une ouverture en deux temps », précise Stéphanie de Bouard.

La salle de restaurant « bibliothèque » © JPS

« Cette ouverture se fait avec une certaine appréhension, mais on va tout faire pour que cela se passe bien, notamment au niveau du service, je leur demande la plus grande précision, vigilance et rigueur pour que le client se sente bien à n’importe quelle occasion ». Le chef aura pour le seconder Estelle Even, chef adjointe, Damien Amilien chef pâtissier et comme chef sommelière Charlotte Tissoire, qui a fait l’ouverture du Pressoir d’Argent comme assistante et y est restée jusqu’en 2019.

La table d’hôtes, en face de la cuisine, comme au 4e Mur, non loin, ou au Saint-James © JPS

« Que ce soit en brasserie ou au niveau du gastronomique, on va travailler avec les mêmes fournisseurs, les mêmes maraîchers et éleveurs ou poissonniers », me précise le chef Alexandre Baumard;

« Au niveau du bistrot ce sera plus dans la simplicité mais avec de vrais plats comme ce maigre en croûte ou la côte de boeuf où on va revenir sur de la découpe en salle, revenir à la tradition française avec tous ces grands chefs qui ont su remettre l’art du service au goût du jour, il y a une vraie passion à servir, au niveau du gastro on va continuer ce que l’on a commencé au Logis de la Cadène, avec des cartes différentes, mais la cuisine sera sur la même base car c’est le même chef ».

Le chef Alexandre Baumard mise non seulement sur le goût avec une cuisine de saison mais aussi sur le service à la découpe au plus près des tables © JPS

« Ce sera une carte différente qui suivra les saisons comme partout. L’objectif est de viser une étoile prochainement sur le gastro ».Entre le bistrot et le gastro, on sent une exigence de travail « qu’on fasse du gastronomique ou du bistronomique, il y a un secret de cuisson qui doit être respecté. Pour le gastro, la technique des choses sera plus travaillée », forcément. Le Gabriel dispose d’ailleurs de deux cuisines différentes entre le gastro au 2e et le bistrot au 1er. « Hier on a fait 120 couverts », pas mal pour un début, le Gabriel va vite monter en puissance avec son restaurant gastronomique qui mise sur 40 couverts le midi et autant le soir.

Cet endroit risque non seulement d’être prisé des gastronomes mais aussi de la Chambre de Commerce qui a prévu un partenariat avec le Gabriel : « à Bordeaux Palais de la Bourse en 2019, on a géré 260 manifestations, c’est un lieu de représentation très important à Bordeaux », précise Patrick Seguin ; « aussi avoir une bonne table pour proposer aux gens qui ont des congrès ou des séminaires de faire des déjeuners ou diners, c’est judicieux, on a prévu de collaborer au quotidien pour faire une offre globale. »

Pour en savoir plus : Le Gabriel, 10 Place de la Bourse à Bordeaux

10 Juil

Cet été Côté Châteaux vous propose un spécial Vignerons Indépendants sur NOA

Les Vignerons Indépendants devaient tenir leur salon fin juillet au parc des expositions après avoir été reporté du mois de mars au mois de juin puis au 24 juillet…Finalement il ne se tiendra qu’en mars 2021. Dommage, mais le magazine n°15 de Côté Châteaux leur consacre un numéro spécial en leur honneur. Vous allez y découvrir des personnalités jeunes et moins jeunes, des présidents et anciens présidents, des femmes, des conventionnels et pas mal de bios aussi, de Saint-Emilion jusqu’au Médoc en passant par l’Entre-Deux-Mers, bref des vignerons qui ont tatoué sur le coeur leur métier…vigneron oui mais indépendant !

Romain Magnaudeix et Guillaume Bruny du château Vieux Larmande et Vieux Château Pelletan en St Emilion Grand Cru © Jean-Pierre Stahl

C’est un Côté Châteaux que vous aurez attendu… un peu plus de 3 mois de gestation. Un beau bébé. L’émission a été enregistrée, avec des iphones, début mars avec mon collègue et compère Sébastien Delalot, au moment où l’épidémie de coronavirus commençait en FRance, où l’on commençait aussi à faire attention et juste avant le confinement. Durant toute cette période, des mesures de sécurité sanitaires ont été prises dans de nombreuses entreprises et notamment à France Télévisions. Il ne m’a pas été possible de monter sur site ce numéro, il fallait prendre son mal en patience. Toutefois j’étais reversé à l’actu sur France 3 Nouvelle-Aquitaine et aussi en télétravail sur notre site web et le blog également. Mais voilà, le bébé est sorti, un beau bébé de plus de 22 minutes.

Vous allez donc faire connaissance avec tout d’abord des cousins, Romain Manaudeix et Guillaume Bruny, 6e génération de vignerons, qui tiennent deux domaines en Saint-Emilion Grand Cru : château Vieux Larmande (4,25 hectare) à Saint-Emilion et Vieux Château Pelletan (6,90 ha) à Saint-Christophe-des-Bardes… « C’est notre grand-père qui est un des pionniers, il est sorti de la cave coopérative, il a décidé de produire, vinifier et vendre son vin lui-même dans les années 60« , commente Romain Magnaudeix. Quelle est donc cette philosophie qui anime ces vignerons indépendants ?  « Le viticulteur cultive lui-même son terroir sa vigne et ensuite il réalise l’ensemble des étapes de vinifications lui-même, et ensuite il va vendre lui-même son vin et faire connaître sa passion auprès du public… », ajoute Guillaume Bruny. Vous allez ensuite découvrir leur chai et leur fameuse table arômatique du château Vieux Lamande, un univers dédié à l’oenotourisme…« l’idée est de poser des noms sur des sensations, les visiteurs auront la possibilité de retrouver 4 arômes différents qu’ils ont d’habitude dans nos vins »

Cédric Coubris manage la propriété avec son frère Jean-Christophe à Moulis © JPS

A Moulis-en-Médoc, je vous propose ensuite de découvrir Cédric Coubris, vigneron, dont la famille fête cette année le centenaire de l’acquisition de la propriété château La Mouline : « le château la Mouline a été acheté par mon arrière-arrière grand-père Jean-Ismaël Lasserre le 20 juin 1920 au vi-comtre de Courselle ».  Vous allez découvrir aussi avec lui et les ouvriers viticoles les travaux pratiqués l’hiver dans la vigne.

Une petite séquence émotion où vous allez mieux comprendre comment s’est construit le domaine au fil des générations avec l’apport des uns et des autres, avec notamment le classement en Cru Bourgeois en 1932 avec l’arrière-grand-père Jean-André Lasserre… Une famille qui a aussi épousé une carrière d’avocat avec le père de Cédric et son frère également Jean-Christophe Coubris, spécialiste des affaires de santé et scandales sanitaires…

Cédric Coubris, le Président des Vignerons Indépendants de Gironde dans son chai du château La Mouline à Moulis © JPS

Un petit détour par le chai à barrique pour y goûter le fameux millésime 2019 avant la campagne des primeurs qui cette année aussi a eu une saveur particulière. « On a un très beau millésime avec une très belle charpente et un très joli fruit », commente Cédric Coubris, par ailleurs Président des Vignerons Indépendants de Gironde.

Le château Vignol et son architecture très Louisiane © JPS

Allez un petit détour dans l’Entre-Deux-Mers, à Saint-Quentin-de-Baron où l’on va avec Sébastien Delalot rencontrer au château Vignol, une jolie bâtisse qui fait penser à ces maisons de Louisiane, une femme qui a durant toutes ces années sillonné de nombreux salons de vignerons indépendants : Dominique Doublet. 

La famille Doublet, Jean-Thomas, Dominique et Alexandre au château Vignol © JPS

Avec ses 2 fils Jean-Thomas (responsable des ventes et du marketing) et Alexandre (en charge de l’exploitation et des vinifications), elle va nous parler de sa passion pour la nature et les sols :« mon mari quand il voit un terroir, il goûte le sol, il veut avoir un rapport avec le sol…mes enfants de même, ils ont racheté il y a 10 ans un petit terroir à Saint-Emilion et l’objectif c’est de faire éclore le plus de saveurs possibles, de finesse et d’harmonie ».

Elle va ainsi déguster avec ses fils son blanc en Entre-Deeux-Mers très subtil, un assemblmage de 4 cépages sauvignon blanc, gris, muscadelle et sémillon… Entre Vignol, Tour de Calens dans les Graves et Saint-Ange en St Emilion Grand Cru, ils produisent quelques 300 000 bouteilles à l’année.

Christine Nadalié, vigneronne-oenologue à la tête de château Beau Rivage et du Clos la Bohème © JPS

Le second portrait de ce magazine est consacré à une femme vigneronne-oenologue Christine Nadalié, issue également d’une grande famille de tonneliers : « ma vocation, c’était vraiment l’oenologie, donc j’ai suggéré à mon père qu’il fallait qu’on fasse des essais « grandeur nature » sur nos produits et nous avons acheté cette propriété château Beau Rivage en 1995

Une femme qui s’est lancé dans le bio très rapidement et même la biodynamie avec ses châteaux Beau Rivage, 7 hectares en Bordeaux Supérieur, et Clos La Bohème, 8 hectares en Cru Bourgeois: «  j’avais visité un salon des vignerons indépendants et j’avais trouvé cette famille formidable, pour moi c’était les petits vignerons de France… »

Et avec sa maître de chai Karine Mattei, de déguster le millésime 2019 toujours en barriques : « c’est un super millésime, fruité, puissant, mais tout en souplesse »

La suite de son portrait nous transporte dans l’antre du domaine familial, créé en 1902 à Montpellier par Auguste Nadalié et transferré par la suite à Ludon-Médoc, le site historique. Les tonnelleries Nadalié sont implantées sur 6 autres sites 2 en Charente, en Bourgogne, aux USA, au Chili, et en Australie.

L’entreprise, managée par Chrsitine, Stéphane, Guillaume et Vincent Nadalié, emploie aujourd’hui 250 salariés, elle produit 30 000 fûts à Ludon et 70 000 au total dans le monde.

Enfin nous terminerons ce Côté Châteaux avec Daniel Mouty à Sainte-Terre, un personnage haut en couleurs, un pionnier des vignerons indépendants qui a été jusqu’à récemment Président des Salon des Vignerons Indépendants de France. Il nous expliquera les débuts du salon de Bordeaux qui réunissait une quarantaine de domaines pour aujourd’hui compter 350 domaines de l’ensemble des régions viticoles de France.

Daniel Mouty, dan sson chai à barriques à Sainte-Terre © JPS

« Je crois que c’est un peu unique au monde, on y trouve tous les vins de France, entre un Pomerol et un Châteauneuf-du-Pape et tout à coup on va découvrir les Côteaux du Marmandais ou ceux du Brulois…Il y a des bons vins partout. Je sais qu’au niveau qualitatif on n’a jamais été aussi bon. »

L’échange entre le consommateur et le vigneron, c’est la clé, la clé de voûte de ce salon, et c’est cela qui attire les jeunes et les « vieux », enfin tout le monde et l’on voit sur le salon de Bordeaux facilement 1 million de bouteilles quitter le hall pour aller abonder les caves de nos visiteurs, » Daniel Mouty.

Daniel Mouty, Françoise, Côté Châteaux et Bertrand Mouty, une émission tournée avec © Sébastien Delalot

C’est aussi la rencontre avec la famille Mouty, Françoise son épouse et Bertrand, chargé de la création et des vendanges, sa fille Sabine, en charge de la logistique et des salons, étant retenue par ailleurs: « c’est une génération qui arrive avec de l’innovation » Là nous allons découvrir le savoir-faire, la patte du vigneron, père et fils, avec la dégustation notamment d’un Chardonnay en terre de Bordeaux, mais commercialisé en vin de France mais aussi ses autres cuvées en rosé et en rouge en Pomerol et Saint-Emilion.

« Avoir un métier qui finit sur une table, un soir de fête, et de participer à la joie de vivre des gens quel bonheur ! »

Côté Châteaux n°15 spécial Vignerons Indépendants réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot à voir à partir du 19 juillet à 19h50 sur France 3 NOA et ici sur YouTube: 

 

09 Juil

Vente aux enchères des Vins de Bordeaux : 69 500 € récoltés pour améliorer le quotidien des soignants et l’achat de matériel

Cet après-midi le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a remis un chèque de 69500 € au profit du CHU de Bordeaux et de l’Hôpital de Libourne. Cette somme est le fruit de la vente aux enchères de plus de 600 lots de vins et de séjours oenotouristiques dans les châteaux qui s’est déroulée du 15 au 21 juin. Ces fonds sont destinés à l’amélioration des conditions de travail du personnel.

Un chèque de 69 500€ remis cet après-midi à 17h au Bar à Vins du © CIVB

« Les Vins de Bordeaux leur disent Merci ! », c’est ainsi que l’opération caritative avait été baptisée durant la période de confinement, où les châteaux et l’interprofession avaient réfléchi quel geste faire envers les personnels soignants qui étaient sur le front du covid-19.

L’idée leur est naturellement venue d’organiser une collecte de lots de vins 400 au total et de 180 séjours dans les châteaux afin de réaliser une vente aux enchères durant la période du 15 au 21 juin, qui aurait du être une fête à Bordeaux, à savoir la Fête du Vin qui a été annulée et reportée à l’an prochain.

La direction du CHU de Bordeaux a souhaité que ces fonds servent à l’amélioration des conditions de travail du personnel à savoir la rénovation des salles de repos des soignants, mais aussi à l’achat de matériel pour optimiser le travail des ASH, les agents des services hospitaliers. Ces agents assurent au quotiiden les activités de bio-netoyage, et la gestion des déchets. Ils ont eu un rôle primordial durant cette crise du coronavirus, pour briser la chaîne de contamination. Un métier comme, celui des aides soignantes et infirmières à complimenter, trop souvent oublié. Un chèque qui est fort honorable, on peut aussi penser au projet de réhausser le salaire des soignants dans le cadre du Ségur de la Santé avec l’accord dévoilé ce jour qui prévoit 180 € d’augmentation net par mois, qui serait versé en 2 fois. Une augmentation que certains soignants auraient vu plus importante au regard du gel des salaires ces dernières années et du rôle fondamental que jouent ces personnels au quotidien.

08 Juil

Raphaël Delpech nommé directeur général du Bureau National Interprofessionnel du Cognac

Raphaël Delpech, 46 ans, prendra ses fonctions à Cognac le 7 septembre prochain. Cet ancien cadre du groupe LVMH succèdera à Catherine Le Page. Sa tâche est de définir à son tour les orientations stratégiques de la filière Cognac. A ses côtés, 118 salariés au sein du BNIC qui fédère les professionnels du Cognac, viticulteurs, négociants et bouilleurs de profession.

Raphaël Delpech © BNIC

C’est une tête qui arrive au BNIC : diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux (Kedge), Raphaël Delpech a débuté au ministère de l’Économie et des Finances comme conseiller juridique à l’ambassade de France au Mexique puis au Maroc.

Par la suite, il a été en charge pour la France du Comité de Politique Commerciale du Conseil de l’Union Européenne puis conseiller juridique pour la Politique Commerciale et l’Investissement.

En 2008, Raphaël Delpech a rejoint le groupe LVMH comme directeur des Affaires Publiques en charge des réglementations commerciales internationales puis de directeur de la Communication et des Affaires Publiques. Depuis 5 ans, il faisait partie du groupe coopératif sucrier français Tereos, avant de diriger une agence de conseil.

A compter du 7 septembre, Raphaël Delpech prendra ses nouvelles fonctions à Cognac, Cognac par ailleurs première filière à l’export en valeur dans le secteur des vins et spiritueux français avec un chiffre d’affaires évalué en août 2019 à 3,4 milliards d’euros. Il devra gérer les équipes du BNIC mais aussi poursuivre le développement de la stratégie RSE de la filière Cognac et contribuer à la transition écologique, enfin renforcer les relations institutionnelles régionales, nationales et internationales de l’interprofession.

Tous nos voeux de réussite.

05 Juil

Oscars des Bordeaux de l’été : un palmarès digital des vins frais de l’été 2020

Face à la situation actuelle, le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Sup s’est adapté et a proposé un nouveau format avec une dégustation connectée pour dévoiler le palmarès des Oscars des Bordeaux de l’Eté 2020.

Ce sont plus de 300 échantillons de Bordeaux Blancs, Bordeaux Rosés, Bordeaux Clairets et Crémants de Bordeaux qui avaient été présentés et dégustés par un premier jury de professionnels, blogueurs, journalistes ou personnalités du monde du vin à planète Bordeaux.

Courant juin, 20 experts ont goûté à domicile les 12 lauréats préselectionnés dans chaque AOC mentionnée ci-dessus pour consacrer ces 24 vins oscarisés qui vont être tendance cet été. Voici le palmarès:

RÉSULTATS MILLÉSIMES 2019

Bordeaux blanc millésime 2019

  • Château Haut-Rieuflaget (7,90 )
  • Château La Freynelle (6,50 )
  • Château La Rame (8 )
  • Château Moulin de Launay (10 )
  • Château Roc de Minvielle (8 ) Sirius (7 )

Bordeaux rosé millésime 2019

  • Château de La Dauphine (14 )
  • Château Labatut cuvée Prestige (3,80 )
  • Château Tour de Mirambeau (8 )
  • Château Tour des Graves (6 )
  • Tifayne (6 )
  • Villa Gaubert (8 )

Bordeaux clairet millésime 2019

  • Château de Lisennes (6 )
  • Château La Grande Metairie (6,25 )
  • Château Penin (7,05 €)
  • Château Sainte Catherine (5,40 €)
  • Le Clairet de Château Boutinet (9,50 €)
  • Le Clairet de Chelivette (8,40 €)

Crémant de Bordeaux

  • Bulles de Lisennes (blanc) (8,50 )
  • Domaine de Cassard (blanc) (9 )
  • La Tentation par Maucaillou (blanc) (12 )
  • Château Ferreyres (rosé)
  • Fleur de Rauzan (rosé) (7,50 )
  • Les Cordeliers « Vintage » (rosé) (15,90 )

04 Juil

« Pensons local, vivons Bordeaux » : un nouveau label #Bordeauxlocal et un nouvel élan pour  » le consommer local »

Jeudi soir, les acteurs et ambassadeurs de #Bordeauxlocal présentaient au Hangar 14 cette nouvelle démarche: elle fait écho à cette prise de conscience collective durant le confinement qu’il faut retrouver des circuits courts et de vraies valeurs en promouvant les produits et richesses de nos terroirs. Un élan porté par le CIVB, l’UMIH et l’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole.

Le #BordeauxLocal lancé jeudi soir au H14avec Bernard Farges, Julie Rambaud-Texier, Oliver Occelli de l’Office de Tourisme de Bordeaux, Camille Cabiro de Bordeaux Open Air, Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise et Carole Lecourt vigneronne du château Lecourt-Caillet © Jean-Pierre Stahl

Etait-ce prémonitoire ? Le communiqué de #Bordeauxlocal sur fond vert… et une présentation la veille de l’installation du nouveau maire vert, Pierre Hurmic… Non, m’a-t-on assuré, ce n’est qu’une ironie du sort.

Bien sûr, le consommer local, on y pense depuis des lustres à Bordeaux, avec déjà le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux qui en septembre dernier a lancé l’opération « Bordeaux Fête ses Vendanges » pour promouvoir les vins de Bordeaux dans les brasseries et restaurants de la capitale girondine, et puis il y a eu cette page créée sur Facebook avec son hashtag #Bordeauxlocal. Cela fait écho à ce sentiment partagé durant le confinement et cette crise du coronavirus de consommer localement, de retrouver des circuits courts plus vert…ueux : 

C’est un réseau d’entente entre Bordelais, on est fier d’arborer ce label, tout le monde a conscience des vertus du consommer local et envie de le développer », Astrid Deysine du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

« On crée ainsi un réseau consommer local et on va l’afficher, entre cavistes, restaurateurs et vignerons qui vont être fiers de l’arborer, des kits vont être distribuer au niveau des restaurants et commerces et une vidéo diffusée à partir de septembre… »

Pour Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB : « c’est déjà une réponse au consommer moins mais mieux, c‘était déjà une tendance avant Covid… C’est aussi donner un coup demain aux petits artisans et commerçants. A Bordeaux, on ne sait pas forcément où aller, on a des pépites, des produits alimentaires, vins et produits culturels. Ce n’est pas fléché comme tel, mais avec ce label c’est un élan commun et transverse avec influences et institutionnels. »

L’idée, c’est un élan commun pour aider les consommateurs à se repérer avec des visuels, la règle d’or est de privilégier les produits et  les gens locaux, c’est une démarche éco-solidaire » Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB

« On ne renonce pas à exporter du vin, mais c’est bien d’être plus fort ici aussi. Il faut qu’on envisage de partir en meute, en bande, pour mieux partir ailleurs », commente à son tour Bernard Farges.

Même si on ne vendra pas tout à Bordeaux, on doit penser ici avec des produits locaux. C’est tout sauf un replis sur soi. On travaille ici et on le dit. On croit beaucoup à ce que ce label #bordeauxlocal s’installe », Bernard Farges président du CIVB

C’est donc une plate-forme bordeauxlocal.fr avec des règles bien précises qui est lancée en ce début juillet, avec derrière une communauté solidaire et engagée et permanente avec ses ambassadeurs, et ses institutionnels avec le CIVB, l’Office du Tourisme de Bordeaux, l’Union des Métiers et de l’Industrie Hôtelière, les Commerçants Bordelais et l’Union des Cavistes de Gironde.

 Parmi les premiers ambassadeurs de ce #BordeauxLocal, on y croise Nicolas Lascombes, un poids poids lourd de la restauration à la tête de 8 restos en Gironde dont la Brasserie Bordelaise, le 7 à la Cité du Vin ou encore l’Hôtel de la Plage au village de l’Herbe…Il y a aussi Philippe Lherme maraîcher, Jérémie Ballarin du Wanted Café, Chloé Allano de la Laiterie Burdigala, Carole Lecourt vigneronne, Philippe Maurice humoriste, Camille Abiro de Bordeaux Open, Anaïs Lassalle Saint-Jean maison Meneau sirops et jus…

Je suis très fière de participer à cet événement et à ce label, je fais partie des gens qui consomment « local. J’aime bien mettre un visage sur un produit et raconter une histoire » Carole Lecourt vigneronne

Et de montrer que ce consommer local est une lutte de tous les instants : « j’ai fait virer un rosé de Provence à la carte d’un restaurant pour le remplacer par mon Bordeaux Rosé, on arrive à avoir ici aussi des rosés clairs et de qualité » explique Carole Lecourt. « Buvons Bordeaux, c’est une évidence, c’est bien que cela se sache, c’est pertinent », commente Nicolas Lascombes. « Moi, j’habite en Gironde, cela me fait plaisir d’acheter un produit de Gironde. On a laissé trop longtemps le consommateur en dehors des soirées, des châteaux ou encore de Vinexpo. On a pris le truc à l’envers, durant toutes ces années et là on est peut-être sauvé avec le truc à nouveau à l’endroit… »

D’autres bordelais ont fait preuve d’imagination et on voulu essayer de faire du local comme Isabelle et Fabrice Voyer, de FrenchDisorder, implantés à 200m de la base sous-marine et qui se sont spécialisés dans le sweet et t-shirt imprimé et sérigraphié, qui ont fait ces T-Shirts #Bordeauxlocal. Ils distribuent dans 300 pots de vente en France et à l’étranger. Même si la matière première vient du Portugal, toute la transformation se fait ici à Bordeaux.

02 Juil

ODG Sauternes-Barsac : un tandem Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan pour succéder à Xavier Planty

Mardi dernier, Jean-Jacques Dubourdieu a été élu Président de l’ODG Sauternes et Barsac, avec David Bolzan comme vice-président. Un tandem qui succède à Xavier Planty, personnage haut en couleurs, qui a défendu et tiré vers le haut cette appellation durant de nombreuses années. Dubourdieu et Bolzan comptent bien à leur tour donner aussi une nouvelle impulsion à cette grande appellation de vins liquoreux mondialement connus tant au niveau production que de son image et commercialement.

© Jean-Jacques Dubourdieu – photo de profil facbook

« Xavier nous avait dit depuis un petit moment qu’il raccrochait… Il fallait trouver une solution pour continuer et donner une impulsion un peu nouvelle et trouver le moment de le faire », commente ce matin Jean-Jacques Dubourdieu pour Côté Châteaux. « David Bolzan, que j’ai connu dans sa première vie de négociant, puis comme directeur à Lafaurie-Peyraguey, m’a dit c’est toi qui devrait y aller. Je lui ait dit non, non, pas tout seul, car je n’ai pas vraiment le temps d’y consacrer tout mon temps (car vigneron, gérant de nombreuses propriétés par ailleurs). Partager ce genre de poste c’est aussi compliqué, il faut que ce soit avec des gens en qui on a confiance, une confiance presque aveugle, et avec David j’ai dit oui sans hésiter… Seuls, on ne l’aurait pas fait, mais à deux on est content de le faire. »

« On l’avait annoncé à tout le monde avant d’être élus », poursuit David Bolzan qui confirme qu’une assemblée générale extraordinaire aura lieu en septembre pour modifier les statuts et permettre une co-présidence entre Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan. « C’est fondateur, structurant, c’est un respect de l’appellation et de la production, c’est un sujet extrêmement important et à côté de cela on va donner plus d’importance à la commercialisation. Nous, on est très complémentaire: lui vigneron, qui maîtrise totalement la production, et moi qui ai une bonne connaissance de la filière et de la distribution. On doit avoir aujourd’hui à Sauternes et Barsac les deux aspects: production et commercialisation ».

C’est donc un « chantier immense » qui s’ouvre pour la relève : « les énergies sont là; on démarre avec un fond d’écran sur lequel le message est claire : il faut faire quelque chose à Sauternes pour que chacun puisse vivre de ce métier. L’appellation cumule des difficultés qu’il faut regarder les yeux dans les yeux, elle est connue et bénéficie d’un capital sympathie, il y a beaucoup d’éléments positifs dans les tuyaux, c’est quand même assez excitant ».

« Sauternes-Barsac a plein d’énergie en elle, mais elle a à régler des problèmes de commercialisation… Les aléas climatiques ne sont pas nouveaux, on devrait relever ce défi; l’autre défi est un défi environnemental comme beaucoup d’autres appellations ».

On devra continuer ce qui a été démarré, parler d’environnement, d’agro-écologie et préserver notre capital environnemental. Préserver ce capital que nous partageaons tous, la vallée du Ciron et le vignoble qu’on doit protéger le mieux qu’on peut avec les contraintes qui sont les nôtres », Jean-Jacques Dubourdieu

Didier Fréchinet, Miguel Aguirre de la Tour Blanche, David Bolzan de Lafaurie-Peyraguey, Vincent bergère de Rayne-Vigneau et Pierre Montegut de Suidiraut lors des primeurs en 2019 au Chapon Fin © JPS

UN POLE OENOTOURISTIQUE  A SAUTERNES-BARSAC

« Nous avons aussi en deuxième point un pôle oenotouristique au menu » continue Jean-Jacues Dubourdieu; « un acte fondateur pour faire venir les gens, c’est notre priorité », continue David Bolzan. « Nous essayons aussi de dessiner un contour Unesco non seulement pour Sauternes, mais aussi pour englober la vallée du Ciron et la hêtraie. »

LE MODE DE CONSOMMATION A EXPLIQUER

« Le 3e axe, c’est le mode et le moment de consommation des vins liquoreux, nous allons essayer d’expliquer qu’il ne sont pas seulement à accorder sur les sempiternels desserts« , selon Jean-Jacques Dubourdieu. « Nos vins sont aujourd’hui de très grande qualité, d’une qualité exemplaire, et au goût du jour, on va donner des idées aux consommateurs », ajoute David Bolzan.

Pour lancer des actions communes, David Bolzan rappelle qu’on a lancé les 5 premiers: « c’est unique, 5 premiers crus classés, tous voisins et concurrents et qui s’entendent… » Il y a aussi les ambassadeurs… on va accélérer tout cela mais à un niveau encore plus haut encore, avec tout le monde à Sauternes et Barsac.

Voilà un tandem qui ne manque pas d’idées et qui va essayer de faire partager son enthousiasme : « c’est facile de dire aux autres de s’entendre, eh bien on va d’abord se l’appliquer à nous-même et montrer que c’est possible », conclue David Bolzan.

27 Juin

Baron Philippe de Rothschild SA : Ariane Khaida succède à Philippe Dhalluin comme directrice du Pôle Châteaux

C’est un pilier des domaines de Baron Philippe de Rothschild S.A. qui part bientôt à la retraite. Philippe Dhalluin directeur général délégué du Pôle d’Activité Châteaux quitte ses fonctions le 1er juillet, remplacé par Ariane Khaida, ancienne directrice de la maison de négoce bordelaise Duclot.

Philippe Dhalluin à droite faisant déguster le millésime 2016 de Mouton Rothschild © JPS

Au terme de 15 ans passés à diriger les propriétés comme Mouton Rothschild (1er cru classé 1855), d’Armailhac et Clerc Millon, Philippe Dhalluin tire sa révérence et va bientôt faire valoir ses droits à la retraite. S’il laisse à Ariane Khaida son fauteuil, il reste jusqu’au 1er décembre en tant que conseiller auprès du PDG Philippe Sereys de Rothschild, en charge précisément de la transmission des responsabilités au sein du Pôle d’Activité Châteaux.

Philippe Dhalluin aura travaillé de concert avec la Baronne Philippine de Rotshcild puis avec ses enfants Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild. Avec ses équipes, il a permis de perpétuer la légende de Mouton dont la devise est « Premier je suis, Second je fus, Mouton ne change » et à maintenir, voire améliorer la qualité de ce vin, ainsi que des vins des autres propriétés.

Ma famille et moi-même adressons un immense merci à Monsieur Philippe Dhalluin pour le formidable travail accompli. En 15 ans, il a conduit Mouton Rothschild et nos autres châteaux familiaux à un niveau de qualité et de notoriété qu’ils n’avaient sans doute jamais connu auparavant. Il a également su s’entourer et former les talents nécessaires pour assurer la continuité de cette quête perpétuelle de l’excellence, ” Philippe Sereys de Rothschild PDG de Baron Philippe de Rothschild SA.

Mouton Rothschild et ses chais depuis les vignes © JPS

Ariane Khaida était déjà arrivée dans le groupe à la fin de l’année 2019 comme directrice de la startégie et du développement, précédemment elle a dirigé la Maison de Négoce Duclot, l’une des plus importantes de la Place de Bordeaux. Elle devient Directrice Générale Déléguée du Pôle d’Activité Châteaux (Château Mouton Rothschild, Château Clerc Milon, Château d’Armailhac, Domaine de Baronarques).

Baron Philippe souligne « son énergie, sa capacité de décision ou son sens de la prospective, ainsi que sa parfaite connaissance du monde des grands vins » à travers les différentes fonctions qu’elle a occupées.

Par ailleurs, Jean-Emmanuel Danjoy, directeur-oenologue durant 10 ans de Clerc Milon devient directeur des Propriétés, nouveau poste, il est ainsi responsable technique des trois châteaux Mouton Rothschild, Château Clerc Milon et Château d’Armailhac.

Lire ou relire : Saga Rothschild : Camille, Philippe et Julien continuent d’écrire la légende de Mouton et l’histoire de la société Baron Philippe de Rothschild

Voir ou revoir ce magazine sur la nouvelle génération Rothschild avec une interview de Philippe Dhalluin, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sylvie-Tuscq-Mounet, Thierry Julien: