C’était ce matin le coup d’envoi des dégustations au Hangar 14 avec l’Union des Grands Crus de Bordeaux. 1700 personnes inscrites pour cette dégustation et 6000 pour la semaine des primeurs. Nous avons suivi Jean-Marc Quarin, critique indépendant. Impressions avec aussi de nombreux acteurs de la filière.
9h, au hangar 14 à Bordeaux, Jean-Marc Quarin, critique indépendant est dans les starting-blocks « c’est le grand jour » pour juger le millésime 2023 des grands crus de Bordeaux. Un marathon avec d’abord la dégustation d’un cru classé de Saint-Julien, Branaire-Ducru , « c’est délicieux et stable », qui s’est doté d’un tout nouveau cuvier... »C’est plus précis, c’est plus charnu, c’est plus complexe et c’est plus long… » commente Jean-Marc Quarin.
Sur les 120 crus à déguster, Jean-Marc Quarin s’attache à découvrir aussi des pépites comme ce Haut-Médoc.
L’exercice des primeurs, c’est se lever ce matin et se dire on va trouver des bonnes surprises » Jean-Marc Quarin, critique
La climatologie de ce 2023 a été marquée par un printemps pluvieux et avec pas mal de maladies à la vigne. « Le cabernet sauvignon aide un peu plus à la construction des vins cette année, parce que le merlot, tout le monde sait qu’il a beaucoup plus souffert du mildiou »
Saint-Emilion, Pomerol, assemblés majoritairement avec du merlot, et des cabernets, ont tout de même tiré leur épingle du jeu. « il y a une aisance nouvelle dans ces 2023 qui plaira beaucoup aux jeunes générations parce qu’on n’est pas perturbé par la présence de tannins difficiles à analyser », poursuit Jean-Marc Quarin.
« On a eu un millésime à suspens avec une arrivée au sprint, et puis on a 1700 inscrits aujourd’hui au hangar 14, ils vont pouvoir s’offrir une belle dégustation pour se faire un avis…Et croyez-moi, moi qui ai déjà eu le plaisir de goûter ces vins, ils ne vont pas être déçus… »
Après le grandiose millésime 2022, il va être difficile de commercialiser ce 2023, dans un contexte de crise… Pour les négociants, comme pour Jean-Marc Quarin, il faudra faire un geste… « Il y a un petit changement de style, et don qui donne envie de les boire immédiatement, ça ne veut pas dire qu’ils ne se garderont pas, et effectivement c’est le prix qui fera toute la différence », commente Jean-Marc Quarin.
Les premiers châteaux vont commercialiser leurs vins en primeurs dès le début de la semaine prochaine.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Xavier Granger :