29 Avr

Ce week-end, Saint-Emilion vous tend les bras !

Samedi et dimanche, ce sont les Portes Ouvertes de Saint-Emilion. 91 châteaux vous attendent pour un week-end de découvertes et de rencontres avec les vignerons de la Cité Millénaire connue du monde entier.

saint-emilion-portes-ouvertes-2016-article

Ce week-end les ‪#‎châteaux‬ des vins de Saint-Emilion, Lussac-Saint-Emilion et Puisseguin-Saint-Emilion vous ouvrent leurs portes.
Profitez de ces 2 jours pour découvrir la cité ‪#‎médiévale‬, déguster des ‪#‎vins‬ ou encore rencontrer les ‪#‎viticulteurs‬.

Retrouvez la liste des châteaux participants : http://goo.gl/V0MQ0W

28 Avr

Pierre Gagnaire arrive à Bordeaux : il succède à Joël Robuchon à la Grande Maison

Bernard Magrez a plus d’un chef étoilé dans son carnet d’adresse. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour connaître le nom du successeur de Joël Robuchon. C’est Pierre Gagnaire, élu plus grand chef étoilé du monde en 2015.

Pierre Gagnaire © AFP

Pierre Gagnaire © AFP

Pierre Gagnaire, 66 ans,  va reprendre les commandes fin juin des cuisines de la Grande Maison à Bordeaux ( l’établissement lancé en décembre 2014 par Bernard Magrez ), au moment de Bordeaux Fête le Vin. Un autre événement pour se réjouir.

Pierre Gagnaire et Bernard Magrez s’associent « pour une cuisine d’émotion ».

Ce grand chef a obtenu ses premières étoiles à Saint-Etienne sa ville d’origine. Il a réussi à obtenir trois étoiles en 1993 avant de réitérer cet exploit à Paris rue Balsac.

Après avoir ouvert en 2002 son premier restaurant à l’étranger à Londres, Le Sketch, il dirige ou conçoit aujourd’hui la carte de nombreux restaurants en France (sept étoiles au total) et dans le monde: outre l’établissement parisien triplement étoilé, aussi à Paris le Gaya Rive gauche, des restaurants à Courchevel (Savoie) et Gordes (Vaucluse), à Tokyo, Hong Kong, Danang (Vietnam), Séoul, Dubai, Las Vegas, Berlin, Moscou.

La cuisine ne se mesure pas en termes de tradition ou de modernité. On doit y lire la tendresse du cuisinier. » Pierre Gagnaire

Aujourdhui à la tête d’une bonne dizaine d’établissements prestigieux dans le monde, il vient compléter les autres grands chefs déjà présents à Bordeaux comme Gordon Ramsay et Philippe Etchebest. Il reprend donc le tablier laissé d’un commun accord entre Joël Robuchon et Bernard Magrez. Une nouvelle page va s’écrire rue Labottière, l’aventure de la grande gastronomie continue.

Lorsqu’il s’est agi de trouver un nouveau chef pour La Grande Maison, le nom de Pierre Gagnaire s’est imposé comme une évidence»,  Bernard Magrez.

Pierre Gagnaire a déclaré à l’AFP «Bordeaux est une ville magnifique au sein d’une région dynamique qui incarne l’art de vivre à la française et bénéficie d’une image exceptionnelle en France et à l’étranger grâce à sa gastronomie et ses vins».

Joint par l’AFP, Pierre Gagnaire a fait part de sa «grande surprise» et de «l’honneur ressenti»: «Bordeaux, c’est magnifique ! Je vais d’abord m’efforcer de comprendre la cité, de rendre hommage aux producteurs locaux, sans oublier la culture gastronomique espagnole toute proche, et faire la cuisine, avec ses qualités et ses défauts».

Avec AFP

En Bourgogne, des gelées matinales ont été fatales pour certaines vignes

On n’avait pas vu de telles gelées au printemps, déjà bien entamé, en Bourgogne depuis 1981. Ces sévères gelées ont sévi notamment dans la nuit de mardi à mercredi et ont causé des dégâts dans de nombreux vignobles de Bourgogne. Les viticulteurs se disent très inquiets, car le froid devrait persister jusqu’à la fin de la semaine.

Le gel sur les bourgeons © France 3 Bourgogne

© France 3 Bourgogne

« L’année 2016 démarre mal. Il y a 15 jours, nous avons subi un orage de grêle sur le Mâconnais qu’on n’avait jamais connu au mois d’avril. Aujourd’hui, c’est le gel, » a confié Jean-Michel Aubinel, le président de la Confédération des Appellations Viticoles de Bourgogne.

C’est assez grave dans certains secteurs. C’est le cas notamment dans le Chablisien et la Côte-d’Or (côtes de Nuits, côtes de Beaune) ainsi que dans la côte chalonnaise », Jean-Michel Aubinel, président de la Confédération des Appellations Viticoles de Bourgogne.

« Le millésime 2015 nous avait donné un peu de répit. Nous étions repassés au-dessus de la barre des 1,5 million d’hectolitres après trois années très difficiles (2012, 2013, 2014). Là, on a une récolte 2016 qui est impactée et on n’a pas besoin de ça au niveau de la viticulture bourguignonne. On a besoin d’avoir une production qui permette d’honorer l’ensemble de nos marchés. C’est un nouveau coup dur », précisait encore le président de la CAVB.

Dans certaines régions de l’Yonne, il a fait jusqu’à – 4 degrés ces derniers jours. Dans le Chablisien, des vignerons ont choisi la technique de l’arrosage pour protéger les bourgeons.

Avec France 3 Bourgogne, regardez le reportage de mes confrères Michel Gillot et Christophe Gaillard: intervenant Raphaël Dubois, viticulteur à Premeaux-Prissey

Comme promis, le tout nouveau meilleur sommelier du monde 2016, animera le Vinexpo Challenge qui aura lieu le 24 Mai à Vinexpo Hong Kong.

Jon Arvid Rosengren, le Meilleur Sommelier du Monde 2016 qui a décroché son titre à Mendoza le 19 avril dernier, sera bien à Vinexpo Hong Kong. Il animera le Vinexpo Challenge le 24 Mai prochain.

Jon Arvid Rosengren et Guillaume Deglise © Guillaume Deglise

Jon Arvid Rosengren et Guillaume Deglise © Guillaume Deglise

Vinexpo sera le premier grand évènement international auquel participera  Jon Arvid Rosengren. Ce sommelier, suèdois de 31 ans, a remporté le titre de Meilleur Sommelier du Monde le 19 Avril 2016 à Mendoza, Argentine.

Guillaume Deglise, Directeur général de Vinexpo et Jon Arvid Rosengren invitent à s’initier à l’art de la dégustation à l’aveugle en découvrant une sélection de dix vins d’exception, mis à disposition par des exposants de Vinexpo Hong Kong.

Le nombre de participants au Vinexpo Challenge est limité à 150 dégustateurs, qui peuvent s’enregistrer sur le site de Vinexpo Hong Kong. La validation des participants se fera dans l’ordre des inscriptions. Le ticket d’entrée est de 250$HK par personne.

Vinexpo se réjouit de son partenariat avec l’A.S.I. (Association de la Sommellerie Internationale), et soutient la candidature de la France pour organiser le prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde dans trois ans lors de Vinexpo Bordeaux 2019, comme Côté Châteaux vous l’avait dévoilé dès Vinepo Bordeaux en juin 2015.

27 Avr

Le CIVB évoque pour la première fois « une sortie de l’usage des pesticides »

Lors de son assemblée générale lundi, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a affirmé souhaiter une sortie de l’usage des pesticides et aider les viticulteur en ce sens.

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), représentant de la filière viticole bordelaise, s’est positionné pour la première fois lundi pour « une sortie de l’usage des pesticides » dans le vignoble girondin, sans toutefois avancer d’échéance.

La filière viticole bordelaise est sous la pression grandissante d’associations et de riverains, qui dénoncent les effets toxiques d’herbicides et fongicides de synthèse sur la santé et l’environnement.

Assurant que le CIVB est engagé depuis plusieurs années sur une réflexion pour diminuer les traitements phytosanitaires, son président Bernard Farges a estimé que « notre filière des vins de Bordeaux dans son intégralité a les mêmes attentes que les associations qui nous interpellent ».

« Oui, la filière des vins de Bordeaux a pour objectif la diminution forte, voire la sortie de l’usage de pesticides », Bernard Farges, président du CIVB

« Nous avons donc un objectif commun avec nombre d’associations nous interpellant sur le sujet. Notre chemin pour y arriver peut être différent de celui réclamé par ces associations, toutefois l’objectif est commun« , a-t-il assuré lors de l’assemblée générale du CIVB lundi à Bordeaux.

« Cet objectif, partagé par tous, ne sera pas atteint en opposant les modèles, qu’ils soient conventionnels, certifiés, bio, biodynamie. Les solutions seront diverses et complémentaires », a-t-il ajouté, citant notamment l’engagement de la filière en faveur de la recherche sur les « cépages résistants ou tolérants », permettant de limiter l’usage des produits phytosanitaires.

Le président du CIVB n’a toutefois pas mentionner d’échéance: « Cet objectif, le diminution forte voire la sortie des pesticides, ne sera pas atteint en quelques semaines, ni avec des mesures simplistes, mais bien avec des choix, des engagements, des investissements à court terme, à moyen terme, à long terme, de l’ensemble de la filière ».

Il a notamment appelé les membres de la filière à être, « à court terme, exemplaires sur nos comportements près des lieux de vie ».

La préfecture de Gironde avait pris le 22 avril un arrêté qui renforce les mesures applicables aux abords des établissements scolaires prises en juin 2014, après que des enfants d’une école à Villeneuve-de-Blaye eurent été incommodés par des traitements de viticulteurs jouxtant leur établissement.

Associations et riverains réclamaient que les vignes à proximité de lieux sensibles ne soient plus élevées qu’en agriculture biologique.

La France est le second plus gros consommateur européen de pesticides derrière l’Espagne, le 9e à l’hectare. La Gironde est elle le plus grand département viticole de France et, si la viticulture ne représente que 3% de la surface agricole en France, elle consomme 20% des pesticides.

AFP.

Sylvie Cazes : ce soir il y aura une grande vente aux enchères chez Sotheby’s New-York au profit de la Cité du Vin

La présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin revient sur la question du mécénat au sein de la Cité du Vin. Elle explique particulièrement comment se concrétise la participation des amis américains de la Cité du Vin qui progressivement continuent de boucler le financement de l’auditorium Thomas Jefferson. Ceux-ci organisent d’ailleurs ce soir une vente aux enchères chez Sotheby’s à New-York. Elle est l’invitée de Parole d’Expert dans Côté Châteaux.

Sylvie Cazes devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Sylvie Cazes devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Le fonds de dotation American Friends of La Cité du Vin, structure jumelle à la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, basé aux Etats-Unis, organise une vente aux enchères chez Sotheby’s à New-York ce mercredi 27 avril 2016. Les fonds collectés seront dédiés au profit de l’auditorium Thomas Jefferson, lieu emblématique de La Cité du Vin.

Jean-Pierre Stahl: « Sylvie Cazes, où en est-on du mécénat et spécialement du mécénat américain concernant le financement de la Cité du Vin et de son auditorium? »

Sylvie Cazes : « Il n’y a pas de souci pour le financement puisque tous les co-financiers se sont engagés bien sûr. Nous avons levé 19 millions d’euros de mécénat. Le 20e million doit être et sera apporté par la fondation américaine, American Friends of La Cité du Vin. Simplement, ils se sont engagés à le faire dans la durée, dans les deux, trois ans qui viennent.

En fait, ils vont lever des fonds grâce à des événements, il y en a eu déjà un au Nations-Unies, le 30 avril 2015, et il y en a un ce mercredi 27 avril à New-York chez Sotheby’s, un très grand événement où des lots extraordinaires vont être offerts aux enchères par tous les 1ers et grands crus de la région. 120 personnes y assisteront, extrêmement motivées par cette vente aux enchères et pour découvrir la Cité.

Il y aura d’autres événements dans les 2 ans à venir qui vont permettre d’apporter ce million que nous attendons de la part des Américains, mais ce qui est important de comprendre c’est que nos amis Américains, Bob Wilmers et George Sape, se sont engagés dans la durée : ils sont bien sûr partenaires pour la construction puisqu’ils veulent que l’auditorium porte le nom de Thomas Jefferson et par la suite ils nous aiderons à financer la politique culturelle de la fondation, c’est-à-dire les expositions, les événements, les séminaires, les colloques, des tas de sujets ».

JPS: « Pour l’heure, pour cet amphithéâtre, combien manque-t-il ? »

Sylvie Cazes: « Je n’ai pas exactement le détail, mais au moins la moitié de la somme a été apportée, c’est simplement un apport qui est différé dans les deux prochaines années, comme d’ailleurs nous avons conclu ce type de partenariat avec d’autres financeurs, il n’y a rien de spécial, mais je crois qu’il y avait eu un malentendu justement sur cette fondation américaine. »

JPS: « Donc au final, ils vont financer davantage que ce qui est annoncé environ 1,5 millions de dollar ou 1 million d’euros ? »

Sylvie Cazes :« Oui car en définitive, Bob Wilmers, propriétaire du château Haut-Bailly a apporté lui-même 500000 euros spécialement sur l’auditorium Thomas Jefferson, et il les a déjà apportés. Et la fondation américaine apportera 1 million supplémentaire. Donc au total ce sera de la part de nos Amis Américains, 1 million et demi sur la Cité du Vin. »

Regardez l’interview de Sylvie Cazes réalisée ce mardi 26 avril par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

26 Avr

Quand les vignobles Ducourt expérimentent les cépages résistants, comme alternative à l’usage des pesticides…

Bernard Farges a affirmé hier lors de l’assemblée générale du CIVB que « sortir des pesticides était l’objectif des vins de Bordeaux ». En Gironde, la famille Ducourt est un exemple en ce domaine, s’étant engagée dans l’agriculture raisonnée depuis 2004 et ayant planté des cépages résistants en 2014.

Jeremy Ducourt devant un pied de Réselle, un cépage résistant en blanc © Jean-Pierre Stahl

Jeremy Ducourt devant un pied de Réselle, un cépage résistant en blanc © Jean-Pierre Stahl

Dans l’Entre-Deux-Mers, Jérémy et Jonathan Ducourt, les deux frères des vignobles Ducourt à Ladaux (Gironde) ont planté 3 ha de cépages résistants en 2014. Ce sont les pionniers en Gironde mais pas en France car depuis 10 ans la famille Pugibet a lancé des cépages naturellement résistants aux maladies (40 ha), telles que le mildiou,l’oïdium ou le botrytis, sur le Domaine de la Colombette dans l’Hérault.

Jonathan Ducourt y est allé d’ailleurs en explorateur en novembre 2013. Il en est revenu extrêmement enthousiaste avec « cette conviction qu’il y a une piste à explorer dans le bordelais pour améliorer considérablement nos pratiques, afin d’élaborer des vins encore plus respectueux de l’environnement ».

Le nouveau cépage ses futures grappes © JPSRéselle planté fait apparaître

Le nouveau cépage Réselle planté à Ladaux © JPS

Début juin 2014, ils ont donc planté 1,3 ha de Réselle (cal 6-04), un cépage blanc venu d’Allemagne, issu d’un croisement de sauvignon, de riesling et d’une variété résistante et 1,7 ha de cabernet juval (cabernet jura), un cépage rouge venu de Suisse, issu d’un croisement de cabernet sauvignon et d’une variété résistante. Ces deux cépages ayant un intérêt important car proche des deux variétés connues à Bordeaux le sauvignon blanc et le cabernet sauvignon.

Archis Cité 141

Jérémy Ducourt, le vigneron en charge de la partie production, est ainsi fier de nous montrer sa parcelle de cépage blanc :« En face de vous un pied de Réselle, un cépage blanc, un hybride produit à partir de sauvignon, de riesling et d’un parent résistant qui a donné des gênes qui lui confèrent la capacité de résister naturellement aux principales maladies cryptogamiques de la vigne. »

L’histoire semble être un éternel recommencement. Au début du XXe siècle après l’épisode du phylloxéra, les premiers cépages résistants ont été planté puis progressivement abandonnés sous cette forme, comme le précise Jérémy Ducourt:

La production de cépages résistants un jour, bientôt dans ces chais © JPS

La production de cépages résistants un jour, bientôt dans ces chais © JPS

« Les variétés hybrides ont été abandonnées dans les années 50 car elles avaient le défaut de donner des arômes particuliers, des goûts foxés, et de produire aussi un sous produit de la fermentation, le méthanol, qui est nocif pour la santé s’il est absorbé à très forte dose. »

Ces nouveaux cépages nouvellement croisés, plus robustes, ont déjà prouvé en deux ans, leur intérêt dans la réduction des pesticides par rapport aux cépages traditionnels de Bordeaux, soumis à l’influence océanique:

Archis Cité 148

« ces variétés vont permettre une réduction importante des volumes de produits employés car dans une campagne classique on va traiter 10 à 12 fois par an, sur les variétés résistantes on se limitera à 1 ou 2 traitements à l’année, d’où une réduction de 90% des produits phytosanitaires », selon Jérémy Ducourt.

Une autre expérimentation

Une autre expérimentation au château des Demoiselles postée sur Tweter par © Jonathan Ducourt

Déjà on distingue les futures grappes de raisins sur ces jeunes vignes dont la maturité optimale est prévue pour 2017 pour commencer réellement à produire environ 10-14000 bouteilles de vins blancs et 13-18000 bouteilles de vins rouges, des vins sans IG (indication géographique).

Archis Cité 129

Ce projet est aussi porté par le Fédération des Grands Vins de Bordeaux, comme me l’a confirmé Laurent Gapenne son président, qui tend à faire reconnaître 25 nouveaux cépages… qui pourraient écrire une nouvelle page de l’histoire de Bordeaux.

Si l’expérience se montre concluante, comme ils l’entrevoient, les Ducourt espèrent planter prochainement 4 hectares supplémentaires de cépages résistants. Une goutte d’eau pour l’heure par rapport à leur 450 ha de vignes qu’ils exploitent en AOC Entre-Deux-Mers, en AOC Bordeaux, Castillon -Côtes de Bordeaux; toutefois ils réalisent de gros efforts en investissant dans des appareils de traitement confinés, effectuant des desherbages mécaniques, recensant les habitations alentours et plantant des haies.

L’objectif est pour eux de limiter autant que possible les doses de traitements, tout en assurant une protection optimale des salariés et des voisins des vignobles Ducourt.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lecuyer :

25 Avr

Bordeaux : 2015, ce millésime « exceptionnel » qui va relancer les affaires

Début avril, les dégustateurs du monde entier sont venus à Bordeaux pour les primeurs 2015. Les commentaires y allaient bon train: « un très grand millésime, à classer du côté des « exceptionnels », et qui devrait relancer les affaires après un 2013 de pauvre facture et de faible quantité et un 2014 plus classique. Retour sur cette semaine folle en attendant les notes et les prix des grands châteaux.

Michel Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde © JPS

Michel Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde, lors des primeurs © JPS

En ce lundi 4 avril, ça se bousculait dans les salles de dégustation. Négociants, importateurs, critiques ou cavistes attendaient depuis longtemps pour se faire leur propre opinion du millésime 2015…

C’est le meilleur que j’ai jamais dégusté. Les vins sont jeunes mais déjà très accessibles avec un formidable fruit. Ce millésime est exceptionnel », assure Neil Pendock, propriétaire d’une cave à vins à Capetown (Afrique du sud).

Stéphane Toutoundji, oenologue consultant à droitel © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Toutoundji, oenologue consultant à droitel © Jean-Pierre Stahl

« Ce 2015 est réussi dans toutes les appellations du Bordelais, avec certes quelques petites inégalités. On a de très beaux vins blancs, étincelants, et des rouges qui sont soyeux, croquants avec beaucoup de fruit et d’élégance. Il est dans la lignée des derniers grands, les 2005, 2009 et 2010″, abonde Stéphane Toutoundji, oenologue-consultant du laboartoire Oenoteam.

« Il y a de quoi s’enthousiasmer, c’était de grands raisins et c’est un grand millésime avec des vins précis, meilleurs que ceux que l’on a jamais fait », confirmait le célèbre Michel Rolland.

« Pour le comparer dans l’échelle des grands millésimes, on a la puissance des 2005, des tanins très soyeux, de la densité et de la belle longueur et la rondeur et le charme solaire des 2009 » Michel Rolland.

Les primeurs ne concerne qu’environ 150 crus classés de Bordeaux, soit 2% de la production. Cette période correspond à la vente à des négociants suivant des contrats d’exclusivité puis la revente immédiate à des particuliers qui ne recevront leurs vins que lors de la mise en marché d’ici 18 mois à un tarif généralement supérieur (ou pas) à celui qu’ils auront payé.

Avec ce millésime 2015, toute la filière entend en profiter et profiter de l’aura médiatique : cette prophétie a été annoncée depuis des mois comme quoi c’est un divin enfant attendu et que ce 2015 aura de bonnes joues rouges. Bon partout ou presque, Jacques Dupont n’est pas tout-à-fait de cet avis. Et heureusement qu’il y a une multitude d’avis différents, c’est ce qui fait avancer l’information et au final que l’amateur se forge sa propre opinion.

Toutefois pour Michel Rolland :  « L’avantage des grands millésimes fait que chacun dans sa catégorie a fait de très bons vins. Le problème c’est que l’on focalise toujours sur le top Bordeaux, les classés, mais il y a de très bons vins à des prix très abordables à Bordeaux, il faut le dire plus ».

PRIMEURS 2 685Les notes des critiques les plus influents sont très attendues et elles détermineront en partie la tendance globale qui devrait selon toute vraissemblance se ressentir à la hausse concernant les grands crus classés dont le prix pourrait être connu fin mai..mais « attention de pas casser le magnifique jouet des primeurs » prévient un courtier influent de la place bordelaise, chargé d’authentifier les transactions entre propriétés et négociants et qui appelle les propriétaires « à la mesure ».

Depuis la flambée des prix sur les millésimes 2009 et 2010, en grande partie conséquence de l’intérêt de nouveaux acteurs chinois, la qualité des millésimes
suivants n’était pas au rendez-vous alors que les prix sont restés relativement voire démesurément hauts.

Cette année était marquée par la présence de nombreux Américains, grands acheteurs de Bordeaux en primeurs lors de grands millésimes. « Sur ce 2015, les Américains seront intéressés. Le marché des cadeaux en Chine, qui avait porté les primeurs 2009 et 2010 s’est, lui, effondré. Mais les conditions sont là pour que tout le monde fasse de très bonnes affaires », concluait ainsi Olivier Bernard, le président de l’Union des grands crus de Bordeaux, organisatrice de cette folle semaine des primeurs. Alors haut les coeurs, avec des prix raisonnables !

Avec AFP.

24 Avr

La Cité du Vin classée N°1 des plus beaux et nouveaux musées du monde

Cette fois, ce classement émane de « Travel + Leisure », magazine américain de voyages. La Cité du Vin est 1ère de ce classement parmi 13 nouveaux bijoux architecturaux. De quoi réjouir ses concepteurs le cabinet parisien XTU.

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Le magazine Travel + Leisure écrit ce commentaire « Avec une ouverture prévue avant l’été , la très attendue Cité du Vin , un centre dédié à la viticulture…, va transformer le paysage de la ville historique de Bordeaux avec son look futuriste.

TRAVELETLEISURE

Extrait du site Travel + Leisure

Cet imposant bâtiment donnant sur le fleuve Garonne semble circuler dans le ciel , comme le vin tourbillonnant lsur les bords d’un verre . C’est le cabinet d’architecture basé à Paris XTU qui a développé la structure avec une peau dorée en verre perforé et en aluminium imprimé sur mesure .

A l’intérieur, les visiteurs pourront découvrir des expositions d’art, des installations multimédias et salles de dégustation , ainsi qu’un observatoire de huit étages avec une vue imprenable sur les vignobles les plus célèbres du monde. »

Pour en savoir plus et voir les autres musées du monde : Travel + Leisure

Crus Artisans du Médoc : Maxime Saint-Martin président à seulement 28 ans

Maxime Saint-Martin, jeune viticulteur de 28 ans vient d’être élu par ses pairs à la présidence du Syndicat des Crus Artisans du Médoc; les Crus Artisans, ce sont ces crus bien faits et dégustés lors des primeurs par Jacques Dupont

Maxime Saint-Martin © château Graves de Pez

Maxime Saint-Martin © château Graves de Pez

UNE NOUVELLE DYNAMIQUE

Maxime Saint-Martin succède à Xavier Berrouet à la présidence des Crus Artisans. A 28 ans, cet enfant du pays a déjà une belle expérience: avec son BTS viti-oeno en poche, il décide en 2008 de racheter à son oncle les 3 hectares de vignes situées à Saint-Estèphe. Il n’a alors que 21 ans.

En 2009, alors plus jeune viticulteur de l’appellation, il vinifie son premier millésime du château « Graves de Pez » en AOC Saint-Estèphe, avec le concours des œnologues Jacques et Eric Boissenot. Parallèlement, Maxime s’occupe de l’autre propriété familiale, château Vieux Gabarey, un Cru Artisan de 17 ha en appellation Haut-Médoc, construit à la force des poignets par ses parents.

Maxime Saint-Martin a beaucoup de respect pour la notion de « Cru Artisan ». « Cru  Artisan » existe depuis plus d’un siècle et demi et doit son origine aux structures familiales de petites tailles qui étaient exploitées  par des artisans exerçant  en plus de leur activité de viticulteur, un autre métier en parallèle

Sa famille a su lui transmettre cette philosophie. Il en mesure toute sa valeur et entend bien valoriser davantage cette belle famille qui lui tient à cœur. Les Crus Artisans ont leur légitimité et doivent mieux se faire entendre et connaître auprès des professionnels et amateurs. Entouré d’autres jeunes viticulteurs comme Charles Brun qui a également rejoint le conseil d’administration des Crus Artisans, Maxime espère insuffler une nouvelle dynamique.

UNE REFERENCE DE QUALITE

En 1989 la création du Syndicat Viticole des Crus Artisans du Médoc permet de relancer cette distinction.  Mais pour être classé « Cru Artisan », la propriété viticole doit répondre à des conditions strictes :

Seules les propriétés localisées dans les huit appellations du Médoc (Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc, Moulis-en-Médoc, Pauillac, Saint-Estèphe, Saint-Julien, Margaux) peuvent prétendre au classement.

Chaque propriétaire assume la totalité de la chaîne de production : du travail de la vigne à la commercialisation du vin. La majorité d’entre elles recouvrent des  exploitations modestes, en moyenne 9,50ha.

LE CLASSEMENT REVU TOUS LES 10 ANS

Le dernier classement remonte à 2006 et avait classé 44 propriétés. Actuellement, le cahier des charges est en attente de validation, cette étape étant nécessaire avant le lancement d’un nouveau classement.

Les Crus Artisans défendent l’image d’un vin qui leur ressemble. Le vigneron c’est le patron ! Amoureux de sa vigne, il a tissé avec lle un lien secret, un langage, une complicité et une tendresse qu’il a développés patiemment. Lui et sa terre se comprennent. Il est l’auteur de son vin.

Avec les Crus Artisans.