07 Mar

Success story de Millésima New-York sous l’impulsion de la charmante bordelaise Hortense Bernard

Une Bordelaise a réussi a se faire une jolie place sur le marché américain : Hortense Bernard manage Millésima USA. Elle est à la tête d’une superbe cave sur la 2e Avenue, dans l’Upper East Side. Une enseigne qui met en avant avant tout les Bordeaux et vins français mais aussi des vins d’autres régions viticoles du monde entier.

Hortense Bernard à la conquête du marché américain © JPS

Hortense Bernard à la conquête du marché américain © JPS

Hortense Bernard a réalisé son rêve américain. A 35 ans, cette Bordelaise diplômée de l’école de commerce EDHEC est partie à New-York il y a quelques années pour conquérir le marché US. Opération réussie, elle dirige Millésima USA et propose de nombreux vins français et de Bordeaux, dans sa cave dans le quartier de l’Upper East Side.

IMG_5336« Je suis arrivée il y a 7 ans déjà, mon premier choc culturel a été de voir des clients entrer dans la boutique et demander un « chardonnay », explique Hortense Bernard. « En France d’habitude on demande par exemple un Bourgogne blanc ou une région viticole, ici c’est vraiment le cépage (qui est demandé), cela implique aussi une région comme la Californie pour le chardonnay. Cela a été un peu difficile pour moi de m’habituer à cette grosse différence. »

Une superbe cave avec plus de 50% de visn français Bordeaux, Bourgogne, Etc mais aussi des vins italiens, californiens, d'Amérique du sud, d'A frique du Sud, d'Autriche, d'Allemagne, ...

Une superbe cave avec plus de 50% de vins français de Bordeaux, de Bourgogne, ou d’aiileurs, mais aussi des vins italiens, californiens, d’Amérique du Sud, d’Afrique du Sud, d’Autriche, d’Allemagne, …

Situé sur la 2e avenue, Millésima a obtenu sa licence après de nombreuses démarches et avec une concurrence qui a essayé de contrer son installation. Cela n’a pas découragé Hortense Bernard qui a réussi a ouvrir cette antenne américaine de Millésima. L’autre difficulté qu’elle a  pu rencontrer, comme n’importe quel revendeur, c’est le mode de fonctionnement avec ses règles américaines propres, c’est-à-dire que c’est un système tripartite avec des intermédiaires.

Un bureau à l'arrière de la boutique au milieu des caisses, original et bon pour l'inspiration © JPS

Un bureau à l’arrière de la boutique au milieu des caisses de vin, original et bon pour l’inspiration © JPS

« Techniquement il y a un tiers système, l’importateur, distributeur et le retailer, et on ne peut pas importer ou distribuer, donc on est obligé d’avoir des partenaires qui vont faire cette importation pour nous. Pour ce qui est de Bordeaux, on travaille avec un importateur en direct qui va faire venir les vins de nos chais. »

IMG_5337Aujourd’hui, Hortense Bernard est confiante vis-à-vis du marché américain, où l’on consomme seulement 14 litres par an et par habitant en moyenne contre 45 litres en France pour se donner une idée. La marge de progression, vu le nombre d’habitants est donc considérable.

« Les consommateurs américains ont vraiment envie de découvrir, envie de s’intéresser et ils ont tout à apprendre. Ce n’est pas comme nous, on apprend le vin dès qu’on est jeune à table, c’est important de marier le vin et les bons repas. Ici à travers le vin, ils découvrent aussi les arts de la table, apprennent à apprécier un bon repas avec le vin, quel vins choisir pour faire des accords mets et vins. »

Hortense Bernard, la manager de Millésima New-York © Jean-Pierre Stahl

Hortense Bernard, la manager de Millésima New-York © Jean-Pierre Stahl

Depuis 23 ans le marché du vin aux Etats-Unis n’a jamais cessé de croître, ce qui laisse présager pour Millésima et Hortense Bernard de belles perspectives : « c’est un marché en pleine croissance, il y a vraiment une part de marché à prendre tous les jours à chaque endroit des USA, c’est un marché extrêmement grand avec tellement de lois différentes. Mais c’est beaucoup plus difficile de livrer partout aux USA que de livrer en Europe où c’est très simple ou beaucoup moins compliqué. » Mais Hortense Bernard est persuadé que le marché américain va considérablement se développer et comme elle le dit tès bien, « il se peut qu’un jour Millésima USA devienne plus important que Millésima en Europe ».

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :

21 Fév

Focus sur l’appellation Blaye : des vins gourmands, à la fois ronds et épicés, d’un bon rapport qualité-prix

L’appellation Blaye – Côtes de Bordeaux, au nord de Bordeaux, est une appellation de 6000 hectares plutôt dynamique qui a pal mal évolué ces dernières années. De nouvelles figures ont su dépoussiérer son image, avec pas mal d’idées novatrices, le tout porté par de grands rendez-vous comme Blaye au Comptoir Paris et Bordeaux et le Printemps des Vins de Blaye qui ont permis de mieux faire connaître ces vins.

Alexia Eymas devant le château Maison Neuve à Saint-Palais, transmis de mère en fille © JPS

Alexia Eymas devant le château Maison Neuve à Saint-Palais, transmis de mère en fille © JPS

Alexia Eymas, 41 ans, c’est la génération qui décoiffe à Blaye ! « Bienvenue au château Maison Neuve »

Alexia Eymas a donné un coup de jeune à Blaye avec sa campagne de promotion voilà 10 ans au moment des vendanges © JPS

Alexia Eymas a donné un coup de jeune à Blaye avec sa campagne de promotion voilà 10 ans au moment des vendanges © JPS

Fille de vigneronne depuis 4 générations, elle a apporté du pep’s, de la vitalité et un dynamisme à l’appellation, en osant dévoiler…son terroir bien évidemment. Elle a aussi su jouer de la couleur du raisin dans son chai et de sa bonne humeur communicative.

Alexia dans son chai (ambiance boîte de nuit ?) avec Franck Julion © JPS

Alexia dans son chai (ambiance boîte de nuit ?) avec Franck Julion © JPS

« Alexia, pourquoi -t-il a des lumières violettes dans ton chai ? C’est la première fois que je vois cela, c’est un peu surprenant… », interroge Franck Julion. « C’est tellement plus agréable de mettre de la lumière violette avec de la musique tôt le matin, tout le monde est de meilleure humeur et un peu endormi, ça permet de passer une bonne nuit… »

IMG_4599A Saint-Palais, elle exploite 35 hectares de vignes sur cette propriété matriarcale qui appartenait à son arrière grand-mère depuis 1884. A l’origine, la bâtisse s’appelait la Malbâtie, aujourd’hui c’est le château Maison Neuve.

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« Je fais depuis 3 ans « Pur » un vin sans soufre ajouté, c’est très intéressant intellectuellement parlant car on ne met pas du tout d’anhydrite sulfureux dans la vinification, ce qui fait que le vin est beaucoup plus noir, beaucoup plus naturel et surtout il ne donne pas mal à la tête », nous confie Alexia eymas parmi les nouveautés qu’elle produit.

C’est une appellation, Baye Côtes de Bordeaux, qui est très familiale et on a une deuxième chance c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui arrivent qui prennent la succession des parents et donc on a un grand dynamisme dans cette appellation,  » Franck Julion, président de Blaye- Côtes de Bordeaux

Jean-Michel Baudet devant Monconseil Gazin © JPS

Jean-Michel Baudet devant son château Monconseil Gazin à Plassac © JPS

L’appellation représente 6000 hectares, répartis sur 41 communes. On compte ainsi dans le blayais environ 400 vignerons la moitié coopérateurs, l’autre indépendants comme Françoise et Jean-Michel Baudet.

Françoise et Jean-Michel Baudet à la tête de 35 ha de vignes © JPS

Françoise et Jean-Michel Baudet à la tête de 35 ha de vignes © JPS

Ce dernier exploite le château Monconseil Gazin depuis 1989, une propriété dans la famille depuis 5 générations avec comme aïeul Chéri Joseph Baudet.

L'aïeul Chéri Joseph Baudet qui acheta en 1894 Monconseil Gazin © JPS

L’aïeul Chéri Joseph Baudet qui acheta en 1894 Monconseil Gazin © JPS

« L’encépagement classique, c’est d’avoir du merlot, et on complète, et c’est ce qui va faire la complexité, avec du cabernet sauvignon, du cabernet franc et l’originalité au local c’est d’avoir du malbec » explique Jean-Michel Baudet .

IMG_4653Parfois, avec la rondeur d’un merlot bien mur on a besoin de redonner un petit peu de vivacité et de fraîcheur avec un petit peu d emalbec et puis au niveau arômatique, c’est complémentaire avec un caractère un peu poivré et épicé, » Jean-Michel Baudet château Monconseil Gazin

IMG_4662A Blaye, la production est de 280000 hectolitres, l’équivalent de 37 millions de bouteilles, 90% en rouge et 10% en blanc. Des vignerons qui se bougent et qui organisent quelques événements phares comme le Printemps des Vins de Blaye en avril prochain ou dernièrement Blaye au Comptoir (deux rendez-vous l’un à l’automne à Paris et l’autre en février à Bordeaux, avec bientôt Bruxelles aussi) où une cinquantaine de vignerons investissent cavistes, brasseries et restaurants pour faire découvrir leurs vins.

Laetitia Mauriac au Familia pour Blaye au Comptoir © JPS

Laetitia Mauriac au Familia pour Blaye au Comptoir © JPS

« On produit aussi bien des vins gourmands à boire très, très jeunes que des vins de garde mais qui au bout de quelques années sont vraiment avec des tanins fondus et très délicats, soyeux et très agréables à boire, «  Laetitia Mauriac château la Levrette

85% des ventes sont réalisées en France, 15% à l’export avec comme principaux marchés la Belgique, la Chine et les Etats-Unis.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Eric Delwarde, Ines Cardenas et Jean-Marc Ceccaldi

13 Jan

« N’oubliez pas de faire vos prières »… gastronomiques à la Chapelle de château Guiraud

« Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, reprenez avec moi tous en choeur… » Château Guiraud a désormais sa Chapelle qui va faire swinguer la gastronomie locale, les vins de Bordeaux et de Sauternes.

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Château Guiraud va faire swinguer Sauternes avec sa Chapelle dès le 2 février. Cela va être le prochain endroit à la mode dans le Bordelais et le Sauternais, il va y avoir du boogie-woogie en cuisine.

La Chapelle se situe à droite lorque l'on fait face au château Guiraud © JPS

La Chapelle se situe à droite lorsque l’on fait face au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes © JPS

C’est Nicolas Lascombes, le manager du restaurant le 7 à la Cité du Vin, qui va se charger de la Chapelle de Guiraud, le 1er château à avoir son restaurant dans un 1er cru classé. Une idée venant de Xavier Planty, co-propriétaire avec les familles Peugeot, Bernard et von Neipperg.

IMG_3623C’est la vieille chapelle protestante construite par la famille Guiraud en 1784, l’année de la libération du culte en France par Louis XVI…Cela fait 35 ans que je la vois, que je regrette de l’utiliser à des activités de stockage. Un de nos rêves était un jour de la restaurer,voilà c’est fait.  L’utilisation nous paraît être en adéquation avec l’art de vivre à Guiraud » Xavier Planty

IMG_3678Cette chapelle et ses annexes offrent près de 700 m2, répartis en 4 espaces. 110 places assises ont été aménagées dans la nef principale restaurée de façon moderne, intemporelle et sobre par l’architecte Charlotte Allard, dont c’était la première grosse oeuvre.

Charlotte Allard, l'architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Charlotte Allard, l’architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Le challenge était de tout rouvrir, de retrouver la lumière, là où elle avait été créée et de remettre en valeur la charpente, qui est assez particulière en pont de bateau inversé, » Charlotte Allard architecte.

IMG_3714La salle à manger et ses 100 autres places offrent une vue imprenable sur le vignoble de Guiraud et de Sauternes. Ici on mise sur des produits bio et du terroir. Le plat du jour sera proposé à 16€ et le menu entrée, plat et dessert à 25€ :

IMG_3691« L’objectif est de faire plaisir au plus grand nombre » confie Nicolas Lascombes. En basse saison une équipe de 12 personnes sera aux fourneaux et en salle et 24 en haute saison. « La carte des vins, ce sera 300 vins au départ », annonce fièrement Xavier Planty, qui pense pouvoir en mettre 500 à terme à la carte car « il y a pléthore de vins dans le bordelais, des choses merveilleuses en bordeaux sup ou dans les graves, il y aura aussi beaucoup de vins au verre et du Sauternes au verre ».

« C’est un restaurant au beau milieu de la campagne du Sauternais donc on va faire une cuisine de campagne, avec des produits de la campagne et de la zone du Sauternais,

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

On a ici le boeuf de Bazas, on a beaucoup de volailles, on a beaucoup de gibier, de légumes à la saison, on a même un potager au château. Il y aura de la précision, car on va avoir une clientèle locale mais aussi tournée vers l’international, » Nicolas Lascombes.

IMG_3662Château Guiraud a aussi été un pionnier, tourné depuis 30 ans vers le bio : « On a été certifié,les 100 ha de vignoble, en 2011, on a été le 1er cru classé 1855 a être certifié en agriculture biologique à Bordeaux, ce qui a été quand même une grosse nouveauté » Luc Planty.

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

« La biodiversité se traduit par la biodiversité génétique, avec un conservatoire de plants de vigne sur la propriété, où on multiplie nos propres plants de vigne pour diversifier les clones les sémillons et sauvignons. Et ensuite on a une biodiversité écologique, avec des bandes enherbées, on a planté 10 km de haies, on fait de la tonte raisonnée classique, on garde nos taluts. Et on a la biodiversité de la faune avec toutes ces niches écologiques qui nous permettent d’avoir plus de 635 espèces différentes sur la propriété. »

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

L’ouverture de la Chapelle est prévue le 2 février. Cela va encore booster l’oenotourisme à Sauternes. Château Guiraud accueillait déjà 10000 visiteurs à l’année.

Y a plus qu’à goûter !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Delphine Roussel-Sax :