Les prétendants à la succession de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon depuis 2001, seront nombreux en mars prochain. 6 candidats se sont déjà déclarés, et on en attend d’autres. Une chose est sûre, les Bisontins devraient avoir du choix les 15 et 22 mars 2020 dans les bureaux de vote. On fait le point à 6 mois du scrutin.
Trois candidats déclarés sont issus de la majorité sortante.
En 2014, Jean-Louis Fousseret, alors socialiste, menait une liste de type « gauche plurielle », avec des socialistes, des écologistes et des communistes. Une palette politique qui s’est élargie avec le ralliement du maire à Emmanuel Macron en 2016. Désormais, la majorité municipale compte aussi un groupe LREM.
Pour mars 2020, pas moins de trois candidats sont issus des rangs de la majorité actuelle, et donc comptables pour tout ou partie de son bilan.
- Il s’agit de l’actuel député LREM Eric Alauzet, qui a décroché l’investiture du parti présidentiel au grand dam de Jean-Louis Fousseret, qui soutenait lui sa conseillère Alexandra Cordier.
- Sur la ligne de départ également, l’adjointe EELV Anne Vignot. L’écologiste bénéficie du soutien du parti communiste.
- Enfin, le parti socialiste a aussi son candidat, Nicolas Bodin. L’adjoint en charge de l’urbanisme n’est pas parvenu à s’entendre avec ses partenaires d’EELV et du PCF et entend monter donc sa propre liste.
On connaît trois autres candidats déclarés:
- Jean-Philippe Allenbach, à la tête du mouvement Franche-Comté (régionaliste),
- Karim Bouhassoun de l’association Bisontines-Bisontins
- Nicole Friess, qui défendra à nouveau les couleurs de Lutte ouvrière.
Jacques Grosperrin ou Ludovic Fagaut pour LR
A ces six noms se rajouteront très rapidement trois candidats.
- Les Républicains désigneront leur tête de liste le 24 septembre, dans le cadre d’une commission nationale d’investiture présidée par Eric Ciotti. Les deux conseillers municipaux sortants Jacques Grosperrin (également sénateur) et Ludovic Fagaut (aussi vice-président du Département) sont en lice.
- Le Rassemblement national devrait de son côté faire confiance à une nouvelle tête, puisque les deux élus de 2014, Philippe Mougin et Julien Acard, ont quitté le parti de Marine Le Pen en cours de mandat. La tête de liste sera être officialisée avant la fin du mois de septembre, et on s’oriente vers un jeune homme. Ce ne sera donc pas Jacques Ricciardetti, dont le nom revenait régulièrement en ville. Le délégué départemental du Doubs, conseiller régional, est maire de la petite commune de Tressandans.
- Enfin, la France Insoumise présentera également sa liste. Une assemblée communale LFI se tiendra le 25 septembre et désignera un binôme homme-femme comme chefs de file de cette campagne. La tête de liste sera désignée dans un second temps. Claire Arnoux, qui s’était présentée aux législatives en 2017, assure que son mouvement entend relever le défi d’une candidature citoyenne.
Neuf listes donc, et ce n’est peut-être pas fini. Dans certains camps, des menaces de dissidence subsistent, et plusieurs sensibilités politiques ne sont pas représentées. En 2014, le Parti ouvrier indépendant avait par exemple monté sa liste (moins de 1% des suffrages).
A l’époque, les Bisontins avaient le choix entre dix bulletins. On n’en est plus très loin.
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