Karim Bouhassoun le 17 septembre 2019 à Besançon (©f3fc)
« C’est le moment de changer ». Âgé de 40 ans, Karim Bouhassoun, fondateur l’an passé du mouvement Bisontines Bisontins, annonce ce mardi sa candidature aux élections municipales de Besançon. Une démarche qu’il présente comme citoyenne. Actuellement conseiller au cabinet de la présidente de région socialiste Marie-Guite Dufay, il fut candidat aux municipales de Vigneux-sur-Seine (Essonne) en 2014 sur une liste d’union de la gauche menée par un socialiste. Dans cette campagne municipale bisontine, il a le soutien de Myriam El Yassa, élue municipale sortante et membre de la direction nationale du PS.
L’association Bisontines Bisontins a été lancée à l’automne dernier, avec l’organisation d’un match de football entre policiers et jeunes du quartier populaire de Planoise à Besançon.
Moins d’un an plus tard, son président, Karim Bouhassoun, officialise sa candidature aux municipales, poussé, assure-t-il, par des citoyens bisontins rencontrés ces derniers mois. Faisant le constat du « spectacle d’une politique très dégradée à Besançon », ce père de famille habitant le quartier des Chaprais se lance donc, souhaitant incarner « un nouveau souffle ».
Déjà candidat deux fois en Ile-de-France
Quelles sont ses valeurs ? « L’audace, le développement durable, la fraternité, les solidarités, la laïcité », répond ce diplômé de Sciences-Po Paris, qui a travaillé au ministère des Affaires étrangères et dans plusieurs cabinets d’élus, comme le maire PS de Nevers Florent Sainte-Fare Garnot puis la présidente PS de Région Marie-Guite Dufay, un poste qu’il va quitter pour mener campagne.
Ce ne sera d’ailleurs pas sa première campagne, puisqu’en 2011, il fut candidat indépendant aux cantonales dans l’Essonne. Avec 9,4% des suffrages, il est éliminé au premier tour. Trois ans plus tard, c’est cette fois sur une liste d’union de la gauche qu’il se présente aux municipales à Vigneux-sur-Seine. Avec 39,5% des voix au second tour en triangulaire, la liste menée par le socialiste Didier Hoeltgen ne qualifie que sept candidats. Karim Bouhassoun était en 9e position.
Des élus socialistes sortants en soutien
« Notre parti c’est Besançon, nous ne sommes pas un parti politique de plus », assure le candidat, à la tête d’un mouvement qui rassemble « des personnes qui viennent de la gauche, mais aussi des personnes qui viennent de la droite ». Lui se définit comme strauss-khanien, mais certifie qu’aujourd’hui, « la gauche, la droite ça ne veut rien dire ». Parmi les membres actifs de l’association, on notera la présence d’au moins deux élus municipaux socialistes sortants, en particulier Myriam El Yassa, membre de la direction nationale du PS (lire ci-dessous).
Comme beaucoup de candidats, Karim Bouhassoun veut faire de Besançon une ville « à la pointe en matière d’écologie et d’environnement », avec une première mesure phare: « la gratuité des transports, d’abord pour les moins de 26 ans et les seniors. » Une mesure que porteront d’autres candidats, à gauche, dans cette campagne.
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Myriam El Yassa: « Je ne veux pas affaiblir Nicolas Bodin »
Elle est conseillère municipale sortante, secrétaire nationale du Parti socialiste, et fut même candidate PS aux européennes de mai 2019 sur la liste menée par Raphaël Glucksmann. Myriam El Yassa a participé à l’aventure Bisontines, Bisontins, et porte aujourd’hui « un regard bienveillant » sur la candidature de Karim Bouhassoun: « A titre personnel, je pense que c’est une initiative positive, qu’il faut du renouveau dans le paysage politique ».
Cette membre de la direction nationale du Parti socialiste ne soutient donc pas forcément le candidat de son parti, Nicolas Bodin. « C’est un excellent adjoint, nous explique-t-elle, mais nous sommes dans une configuration inédite: à gauche, aucun candidat ne se démarque ».
Myriam El Yassa prône « le rassemblement de toutes les forces de gauche » et assure qu’elle « ne veut pas affaiblir Nicolas Bodin ».
En soutenant un autre candidat donc…
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