Et de trois. Après le marcheur Eric Alauzet et l’écologiste Anne Vignot, le socialiste Nicolas Bodin est le 3e membre de l’actuelle majorité municipale à se porter candidat à la mairie de Besançon. L’actuel adjoint à l’urbanisme se présente comme « l’alternative à la droite macroniste et à la droite républicaine » et propose de prendre la tête d’une liste d’union « pour que la ville demeure à gauche ».
Il a donné rendez-vous aux journalistes dans une brasserie de Planoise, un quartier qu’il connaît bien pour travailler à sa rénovation dans le cadre de ses délégations à la mairie.
Nicolas Bodin, en charge du contrat de ville et de l’aménagement urbain, a officialisé sa candidature pour être « le premier des socialistes » pour les élections municipales de 2020 à Besançon. Les militants PS bisontins devront en effet élire leur candidat dans le cadre d’un scrutin interne le jeudi 28 mars.
L’ancien patron départemental du PS dévoile donc clairement ses ambitions: devenir le maire et le président de l’agglomération.
Une union avec les verts, les communistes et les hamonistes
A 47 ans, le maître de conférence à l’Ensmm (école nationale supérieure de mécanique et des microtechniques) est réputé pour être un élu qui bosse ses dossiers. Avant l’urbanisme, il avait en charge le budget lors du précédent mandat.
Pour gagner les municipales, il souhaite l’union des partis de gauche, du Parti socialiste au parti communiste en passant par les écologistes et Génération(s), le mouvement de Benoît Hamon.
La France insoumise? C’est non.
La République en marche, le parti du maire actuel Jean-Louis Fousseret, qui selon lui « respecte scrupuleusement » le programme municipal de 2014 ? C’est non aussi.
Dans l’opposition à Emmanuel Macron
« Le Parti socialiste est dans l’opposition à Emmanuel Macron à la fois au niveau national et au niveau local », tranche Nicolas Bodin, qui « n’arrive pas à comprendre le positionnement d’Eric Alauzet, macroniste à Paris et écolo-humaniste à Besançon ». « Jusqu’où va-t-on aller avec le ‘en même temps’? » interroge le socialiste, qui trouve « extrêmement décevant et assez insultant » le soutien de 19 anciens élus socialistes bisontins, parmi lesquels l’ancienne ministre Pauline Guinchard, au candidat en marche.
Pour faire l’union à gauche, Nicolas Bodin met en avant une ébauche de programme: « Besançon doit devenir la capitale de la nature. Nous avons la ville la plus verte de France, il faut le dire et le redire ». « Il est du devoir du maire de permettre aux citoyens de se former et de trouver un emploi localement », ajoute-t-il, espérant que Besançon devienne « la tête de pont en Europe pour les entreprises suisses ».
Pas forcément tête de liste
Il insiste sur la qualité de vie, point fort de la Ville selon lui. Il cite en autres la qualité de l’eau et la récente désignation de la capitale comtoise comme « capitale française de la biodiversité ». Deux domaines de compétences gérés respectivement par le communiste Christophe Lime et l’écologiste Anne Vignot. Deux futurs partenaires pour une liste d’union?
La chose semble entendue: l’union de la gauche ne se fera que si ces trois-là s’allient. Candidat pour être « le premier des socialistes » mais aussi « le maire et le président de l’agglomération », Nicolas Bodin fait-il de la tête de liste un préalable aux négociations? « Tout est ouvert », nous assure-t-il.
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