On connaîtra samedi à Besançon le nom de la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts aux élections régionales de mars prochain en Bourgogne-Franche-Comté. Trois candidats sont en lice: deux élues municipales dijonnaises et un militant jurassien.
Les militants devaient venir de toute la région à Besançon, ville symbolique en Bourgogne-Franche-Comté pour les écologistes puisque remportée par EELV et Anne Vignot en juin dernier.
Finalement, ils ne seront qu’une trentaine au Grand Kursaal, covid oblige. La plupart des militants voteront par internet.
Trois candidats sont en lice pour mener la liste écologiste aux régionales:
- Stéphanie Modde, 52 ans, élue municipale à Dijon, adjointe de François Rebsamen lors du mandat précédent, conseillère entreprises à Pôle emploi.
- Catherine Hervieu, 61 ans, élue municipale à Dijon elle aussi, figure historique des Verts en Bourgogne, tête de liste aux sénatoriales de Côte d’Or dimanche dernier (6,5%, battue)
- Pascal Blain, 58 ans, militant jurassien, président de l’association Serre Vivante dans la région de Dole, engagé à France nature Environnement, il est aussi vice-président du Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional)
Si Stéphanie Modde est annoncée comme la favorite, ce scrutin interne pourrait réserver une surprise, car les forces militantes d’EELV ont gonflé ces derniers mois et les cadres du parti sont loin de connaître ces dizaines de nouveaux adhérents.
Réunir les écologistes avant de rassembler la gauche ?
La tête de liste désignée par les militants EELV aura ensuite la charge de rassembler derrière son nom pour, comme le clame le parti dans un appel lancé fin août, « établir un programme et des listes communes avec toutes les personnes qui souhaitent que la Région devienne une véritable région écologique, solidaire et résiliente ».
Génération Ecologie, l’Alliance écologiste indépendante et Cap 21 sont déjà associés à l’appel d’EELV.
D’après nos informations, plusieurs autres mouvements, écologistes et de gauche, ont pris attache avec EELV, le parti qui monte, même si la vague verte n’a pas touché les rives bourguignonnes aux dernières municipales.
L’enjeu de ce début de campagne sera d’ailleurs le positionnement du PS de Marie-Guite Dufay, la présidente sortante, qui n’a pas dévoilé ses intentions mais n’exclut pas de se représenter.
« Il y aura un bras de fer »
Les socialistes, en perte de vitesse et encore sanctionnés dans les urnes lors des sénatoriales dans le Doubs, ne pourront vraisemblablement plus faire sans les Verts, comme ce fut le cas en 2015 quand la liste EELV avait réuni à peine 4% des suffrages au premier tour des régionales.
« On peut s’en sortir mais il faut qu’on s’entende avec les écologistes. Il y aura un bras de fer », prédit un élu socialiste persuadé que le PS doit travailler avec ses partenaires de gauche. Une conviction d’autant plus forte que l’on prête à François Patriat, ancien président de la Bourgogne et fraîchement réélu sénateur LREM, l’intention de monter des listes En Marche à même de faire trébucher ses anciens camarades socialistes…
Face à une droite déjà en campagne derrière Gilles Platret et une extrême-droite qui place toujours à raison beaucoup d’espoirs sur la Bourgogne-Franche-Comté, la gauche ne semble avoir qu’une issue pour éventuellement s’en sortir: l’union.
En choisissant Besançon pour désigner leur candidat, là où Anne Vignot a gagné les municipales à la tête d’une liste EELV-PS-PCF-Génération.s, les écologistes font aussi passer un message.
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