05 Avr

Circuit Paul Ricard : Les Seigneurs de la F1, de Daniel Ortelli

Le célèbre circuit Paul-Ricard du Castellet fait peau neuve pour accueillir le premier Grande Prix de Formule 1 le 24 juin 2018. Un événement ! si l’on pense qu’il n’y a pas eu de Grand Prix de F1 en France depuis 2008 !

Gilletta Edition profite de l’occasion pour présenter un beau livre « Circuit Paul Ricard : Les Seigneurs de la F1 », sorti le 1er mars 2018. De Daniel Ortelli, de Daniel Ortelli, avec la contribution de Bernard Asseta, de Bernard Cahier et de Paul-Henri Cahier pour les photographies.

Présentation de l’éditeur

Alors que le circuit Paul-Ricard se prépare à accueillir de nouveau un Grand Prix de France de Formule 1, 28 ans après la dernière édition, ce livre propose de faire l’inventaire détaillé, grâce à de nombreuses interviews exclusives, de tout ce qui a contribué à transformer le premier circuit moderne de F1 en un circuit de légende du sport auto et moto, capable de se réinventer à échéances régulières. La première partie, illustrée par de nombreuses photos d’époque, revient sur l’histoire à rebondissements du circuit Paul-Ricard, depuis les premiers coups de pelle et de bulldozer dans la garrigue provençale, par le génial inventeur du pastis. La seconde partie est un retour en texte et en images sur les 14 éditions du GP de France de F1au Castellet, de 1971 à 1990, et leurs dix vainqueurs… dont huit champions du monde de F1 !

Biographie de l’auteur

Né à Cannes dans une famille de garagistes et de pilotes, Daniel Ortelli a assisté à son premier GP de F1 à l’âge de dix ans, sur le circuit Paul-Ricard, puis il est devenu journaliste à l’Agence France Presse (AFP), couvrant notamment des Jeux olympiques (Albertville, Sydney) et des Coupes du monde de football 1998, 2002) et de rugby (1999). En charge de la rubrique sport auto/moto de l’AFP (2006- 2016).

04 Mar

« Lire délivre » vous emmène à l’Assemblée Générale des Amis de Hergé 2018 !

IMG_5739

IMG_5748 IMG_5749 IMG_5750 IMG_5751 IMG_5752 IMG_5753 IMG_5754 IMG_5755 IMG_5756 IMG_5757 IMG_5758 IMG_5759 IMG_5760

La renommée de Hergé ne faiblit pas !

Tous les ans, des centaines de passionnés se rassemblent à Nivelles pour rendre hommage à Hergé et à son célèbre Tintin !

Bien que Hergé n’ait dessiné que 24 albums (inluant l’inachevé Alphart, publié incomplet), la littérature générée autour de son oeuvre dépasse aujourd’hui les 300 titres !! Les exégèses rivalisent d’ingéniosité pour fouiller encore et toujours les moindres recoins des Aventures de Tintin, à la manières d’égyptologues persuadé de découvrir du nouveau dans la grande pyramide du Caire !!

Hergé a été scout… Tintin aussi, forcément ! Une exposition thématique entière leur était consacrée lors de l’assemblée générale 2018… Retour en images…

Le coin des collectionneurs…

IMG_5726 IMG_5727

Sans oublier les innombrables objets du culte !!!

IMG_5716 IMG_5717 IMG_5718 IMG_5720 IMG_5721 IMG_5722 IMG_5723 IMG_5724 IMG_5725 IMG_5767 IMG_5768 IMG_5769 IMG_5770 IMG_5773 IMG_5775 IMG_5776 IMG_5777 IMG_5778 IMG_5780 IMG_5781 IMG_5782 IMG_5783

 

 

16 Fév

Lucky losers, de Laurent Malot

lucky losers

Présentation de l’éditeur:

Sean, 17 ans, débarque dans la petite ville bretonne de Douarnenez : après toute une enfance passée à Londres, difficile pour lui de s’habituer à cette petite ville ouvrière où le clivage entre les « riches » et les « pauvres » est si sensible. Alors, lorsque le lycée Balzac prend feu et que tous ses élèves, fils et filles de patrons, sont obligés de terminer l’année scolaire aux côtés de ceux de Saint-Hilaire, fils et filles d’ouvriers, la situation dégénère rapidement. L’étincelle ? Un coup de foudre. Pour les beaux yeux d’une fille de grand patron, Sean défie trois fils à papa dans une compétition sportive : la natation, l’aviron et l’équitation. Ce qui n’était d’abord qu’une querelle d’ados prend de l’ampleur et c’est rapidement tout le lycée puis toute la ville qui se met à suivre la compétition avidement. Et lorsqu’un plan social de grande envergure est annoncé, Sean devient le symbole de la lutte des classes qui fait rage au sein de la ville. Parviendra-t-il à remporter la compétition ?

Notre avis:

« D’une lutte de classe à la lutte des classes », cette phrase extraite du roman est le meilleur résumé pour « Lucky Losers » de Laurent Malot!

Un vent de fraîcheur et des sourires à en creuser les rides d’expression, écrivais-je hier en citant un passage du roman. Parce que « Lucky Losers » c’est tellement ça.

Une brise légère de tendresse et de nostalgie ont soufflé sur ma lecture. De tendresse parce que Laurent donne vie à des personnages tellement attachant!
De nostalgie parce que j’ai revécu mes années lycées.

« Lucky Losers » c’est l’histoire de Sean, franco-anglais, qui est obligé de quitter Londres le jour où sa mère découvre son père dans les bras d’un homme… La famille, disloquée, déménage en Bretagne, et Sean intègre un nouveau lycée. Difficile de se faire des amis quand on débarque en cours d’année, mais pour Sean ça n’a pas été un problème. Tout se passait pour le mieux jusqu’à ce que des fils à papa, bobo sûr d’eux, cherchent à humilier notre ami et sa bande. Ce jour là, tout a basculé…

Laurent Malot évoque la lutte des classes, l’éternel combat entre les riches et les pauvres, les faibles et les forts, cette dualité qui caractérise tellement notre société. Si le sujet est largement travaillé et qu’il reste sensible, Laurent a su en parler sans tomber dans l’ennui et les lieux communs grâce à la qualité de son écriture, son humour, et  tout en légèreté.

Il raconte le divorce, les relations fraternelles mais aussi les premiers émois adolescents, nous parle de tolérance et d’amitié.

Enfin, Laurent m’a présenté Sean. Comme Hannah (« de la part d’Hannah », édition Albin Michel), Sean raconte lui-même son histoire. Laurent lui prête sa plume, sa sensibilité, sa force, son humour. Il en a fait un jeune homme attachant, vecteur d’un message universel.

Il m’est difficile de vous citer un passage tant j’en ai marqué qui m’avaient fait sourire ou qui évoquaient un sujet de société de manière remarquable. J’ai donc fait le choix de vous en mettre un qui allie les deux:
« – Laisse tomber, c’est la banquise, cette fille, et toi, t’es un rafiot qui va se faire broyer si tu t’approches trop près!
J’aimais bien les métaphores de Kevin, mais celle-ci me faisait mal pour deux raisons: la première, c’est qu’en tant qu’ami il aurait pu m’encourager plutôt que de m’enfoncer. La seconde, que j’ai ignorée malgré l’évidence, me rappelait qu’on ne mélange pas les serviettes avec les torchons, Camille étant le must de la serviette, Versace Home pour palaces et hôtels grand luxe, tandis que j’étais le torchon le plus basique, un euros quatre-vingts le lot de trois chez Auchan. Il avait sans doute raison, mais c’était trop tard, j’étais amoureux, gonflé à bloc, insouciant, à la fois Julien Sorel, Cyrano et Lorenzaccio. »

« Lucky Losers » est un roman qui, bien que paru en édition jeunesse, délivre un message pour tous et trouvera écho chez vous, que vous ayez 17 ou 97 ans.

Merci Laurent de m’avoir présenté Sean.

« Lucky Losers », édition Albin Michel Jeunesse. Paru le 02 janvier 2017, 304 pages.

© Ophélie Cohen

14 Fév

Chorale, de Nick Gardel

chorale

Présentation de l’éditeur:

Un magasin qui explose, un mitraillage à la Kalashnikov, une sirène recherchée, un gang sanguinaire, Peter, Jean-Édouard et Lorelei sont des habitués du chaos. Quand leurs extraordinaires aptitudes pour les ennuis s’entrecroisent, cette troupe soudée par l’amitié prend la route à bord d’une vieille DS qui en a vu d’autres. Mais jusqu’où peut conduire l’amitié ?

Notre avis:

On dit qu’un roman choral est un genre qui sait rendre un livre vivant et offrir une richesse littéraire particulière, grâce à la diversité de style de chaque personnage.

« Chorale » l’est assurément!

Les personnages de Nick ont effectivement tous leur style, ils sont hauts en couleurs (sauf dans les vêtements), ont de fortes personnalités et leur auteur leur a créé un univers à leur image, sur mesures, dans lequel ils s’épanouissent pleinement.

Dans « Chorale » j’ai retrouvé avec joie JED, sa DS et sa sirène. Une Loreleï qui s’est étoffée depuis « fourbi étourdi » (éditions Caïman)!

J’ai fait la rencontre de Peter Raven (présent dans des romans précédents du même auteur), Aykut l’étrange « Monsieur Aspirateur » mais aussi Vasquez et sa Ghislaine, incarnation mentale d’une vieille prof qui m’a tellement fait penser à Carmen Cru (Fluide Glacial si vous ne connaissez pas).

Tous ces personnages ont pris vie dans un roman où le thème central est l’amitié: jusqu’où sommes nous prêts à aller par amitié?

Une histoire profondément humaine, des recherches, un road trip en DS, des retrouvailles, et une Ophélie émue et la larme à l’œil.

Une ode à l’amitié que ce roman noir:

« Parce que si Aykut et Loreleï ne sont pas là pour justifier un petit peu ce que je suis, j’ai peur de chopper le vertige devant le vide ».

D’ailleurs Nick a glissé un clin d’œil à ses amis auteurs Michael Fenris et Sandrine Destombes.

J’avais adoré la plume de Nick dans « fourbi étourdi », ce style à la Audiard (dont je ne suis pourtant pas fan) ou à la Desproges.

Un univers qui détonne dans un monde où le classicisme est davantage la règle, un monde où le commercial et le grand public sont plus recherchés, parce qu’ils s’expriment en espèces sonnantes et trébuchantes…

De mon côté j’adhère totalement à l’univers Gardel et exit le classicisme.

« Chorale » est pour ma part plus abouti que « fourbi étourdi », peut-être parce qu’il y a plus de Gardel dedans. Et j’ai eu un coup de cœur pour ce roman. Sans doute parce que le thème, et la manière dont il est traité font échos chez moi, ou parce que je suis sensible à cette plume et à ce style.

Si vous cherchez une intrigue de fou passez votre chemin, Nick fait dans la finesse, dans la mise en avant de la richesse de notre belle langue, dans l’humour noir et avec des personnages qui pourraient être vos potes tant ils sont vivants dans ses romans.

« L’être humain est une pâte à pain. Un mélange aussi improbable que l’eau et la farine, travaillé à la main pour devenir un tas rebondi n’attendant qu’un peu de chaleur pour gonfler. Sauf que dans le cas présent, ce sont les habitudes qui vous pétrissent, les rituels qui vous malaxent jusqu’à ce que vous deveniez une boule élastique, prête à prendre mollement la forme qu’on lui donnera »

Merci Nick… Chorale va m’accompagner un moment…

« Chorale » de Nick Gardel, paru le 04 septembre 2017.

© Ophélie Cohen

10 Fév

Punk friction, de Jess Kaan

punk

Présentation de l’éditeur:

Auchel, nord de la France. Le corps d’un jeune marginal brûle au petit matin dans le cimetière municipal. Acte gratuit, vengeance, meurtre ? La police ne sait quelle hypothèse privilégier, d’autant qu’on découvre très vite un nouveau cadavre, celui d’une étudiante, sauvagement assassinée. La population aimerait croire que le coupable se cache parmi la bande de punks squattant dans les environs…

Le capitaine Demeyer, quadragénaire revenu de tout, et le lieutenant Lisziak, frais émoulu de l’école de police, du SRPJ de Lille sont chargés de cette enquête qui s’annonce particulièrement sordide. Une jeune lieutenant, en poste dans la cité, ne veut pas lâcher l’affaire et s’impose à ce duo pour le moins hétéroclite.

Notre avis:

C’est avec beaucoup d’humour que Jess Kaan nous entraîne dans une double enquête, entre Lille et Auchel (le Pas de Calais pour les non ch’ti), dans mon plat pays.

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce roman, qui je dois l’avouer ne m’a pas émue, mais touchée. Touchée parce qu’il est une véritable critique de notre société. Avec des prises de positions assumées et une grande habilité, l’auteur amène son lecteur à réfléchir sur des sujets qui sont tout sauf légers.

Ainsi Jess décrit une jeunesse perdue et désabusée:

« Quatre paumés du Nord, le genre de gosses comme il en existe des milliers, une génération sacrifiée par un système à bout de souffle. Enfants cassés, enfants broyés par des rouages socio-économiques les dépassant. Difficultés familiale au sein de tribus éclatées, borderline, échec scolaire lié à leur différence, aucune perspective et aucune possibilité de rémission. »

Il parle d’une région qui souffre de l’abandon des politiques élus:

« Les bâtisses rappelaient surtout qu’Auchel avait grandi avec les mines, comme d’autres villes du bassin avant que tout s’arrête; subitement. Parce que les politiciens gouvernaient sans prévoir. Parce que les travailleurs trimaient pour finir le mois. »

Mais il rend aussi hommage aux habitants de la région, car s’il joue avec les clichés (qui ne sont pas nés de rien), l’accent, la consommation d’alcool etc… Il met en lumière une population qui galère plus qu’ailleurs, ces personnes courageuses qui donneraient tout pour leurs enfants:

« A côté, tu as un tas de braves gens qui triment ou essayent de gagner leur vie et qui s’en sortent tant bien que mal. Plutôt mal que bien. En tous cas de pire en pire, ceux-là, tu n’en entends jamais parler. Ils paient leurs impôts, ils essaient d’envoyer leurs gosses dans de bonnes écoles pour qu’ils aient un avenir correct et ils ont le sentiment d’être jetés par tous les partis politiques. »

Effectivement, comme le dit la ligne éditoriale « roman policier mais pas que… »

Deux mentions spéciales pour ce roman:

J’ai rencontré avec une vieille « boyau rouge » qui m’a rappelé les mamies de la petite ville minière dans laquelle j’ai vécu quelques années, ces grand-mère toudis cachées derrière leurs rideaux ou assises sur leur pas de porte à épier la vie de leur petite ville, mais surtout de leurs voisins! Un personnage qui ne fait qu’un passage fugace mais tellement bien décrit que j’avais l’impression être juste à côté d’elle!

Mais aussi l’utilisation du « parlé » du bassin minier qui renforce la crédibilité des propos… l’immersion est totale!

« Punk Friction » m’a touché mais m’a aussi beaucoup fait sourire. Les sujets si graves soient-ils sont abordés finement et avec humour pour ne pas tomber dans le pathos,les préjugés. La critique est acerbe mais tellement bien amenée. Une intelligence d’écriture qui marque.

L’exercice n’était pas simple et Jess y est arrivé haut la main !

« Punk friction », aux éditions Lajouanie. Paru le 14 juillet 2017, 270 pages.

© Ophélie Cohen

09 Fév

Le diable s’habille en licorne, de Stanislas Petrosky

27654659_956864307795301_8182341099916436742_n

Présentation de l’éditeur :

Requiem, votre curé préféré est de retour à… Dunkerque et en plein carnaval ! Pour une séance d’exorcisme.

Notre héros, hors norme, est, il faut l’avouer, un peu étonné par cette divine mission. Non pas qu’il ne croie pas au démon, c’est quand même un petit peu son boulot, mais il se méfie, c’est tout. Il faut dire que les festivités donnent lieu à de sacrées fiestas mais aussi à quelques curieux décès. Des lycéens meurent les uns après les autres après avoir ingurgité des bonbons aux saveurs bien peu catholiques. Requiem réussira-t-il à démanteler ce trafic de « Licorne » et à sauver le carnaval ? Vous le découvrirez dans ce troisième tome des aventures de Requiem, le plus déjanté des serviteurs du Seigneur…

Notre avis :

Voici le troisième tome des aventures de ce prêtre exorciste pas comme les autres !

C’est le genre de livre qui ne peut pas rester longtemps dans ma PAL. C’est le genre de livre que je dévore et que je savoure à la foi. Les précédents tomes sont des coups de cœur donc j’espérais beaucoup de ce tome ci qui ne sera pas le dernier !!!!

L’action se passe toujours dans le Nord de la France et à Dunkerque en grande partie. Cette enquête de Requiem se déroule en plein carnaval ! Cela ne va pas la faciliter mais surtout créer des moments cocasses !

Au début tout porte à croire qu’il s’agit d’un exorcisme. J’étais assez surprise comme Requiem. Cela paraîtrait logique vu la nature du personnage mais on a très vite des doutes car ce serait trop simple.

Mais bien sûr cette enquête va être assez complexe. Beaucoup de morts et peu d’indices pour comprendre ce qu’il se cache derrière.

On suit l’enquête avec Requiem donc comme lui on fait des hypothèses sans savoir où l’on va. Mais lui aussi nous fait des cachotteries parfois pour nous garder en haleine !

Comme dans le précédent, Requiem s’adresse au lecteur et l’implique dans le récit. Cette manière de tutoyer le lecteur est utilisée comme il faut. On a un sentiment de complicité avec le personnage.

Dans ce livre, l’auteur (donc son personnage) se permet quelques prises de positions sur des sujets d’actualité ou qui le touche. Il est question en grande partie du terrorisme. Il aborde ce sujet d’une manière très intéressante. Il n’y a pas que l’islam qui est concerné par ce fléau mais aussi le catholicisme. Il explique comment fonctionnent ces gens qui se disent religieux alors qu’il utilise la religion pour d’autres fins. L’instrumentalisation des plus jeunes est aussi montré dans ce livre avec une certaine justesse. De manière générale ce sujet est bien traité dans le livre et pour ma part il m’a beaucoup intéressé.

Comme dans les précédents tomes, l’humour est ce qui fait le charme de ce livre ! Dès le début ça commence fort ! Dans celui ci je trouve que le niveau est supérieur et qu’il est présent dans beaucoup de détails jusqu’au prénom de certains personnages.

Extrait : « Je suis fébrile, tel un morbaque au salon de la foufoune. »

Ces touches d’humour aident à supporter l’horreur à laquelle Requiem est confronté dans ce livre.

L’action et le suspense rythme le livre à merveille ! Plus on approche de la fin et plus on se demande comment cela va bien pouvoir finir. Les surprises sont présentes et notre Requiem, aussi doué qu’il est, va devoir mettre les bouchées double pour réussir cette enquête.

Ce livre comme les précédents est un vrai coup de cœur ! C’est un plaisir de se plonger dedans mais il y a aussi une certaine tristesse de les finir. Pendant ces 200 pages ont oublis tout les soucis et on rit !

Donc si tu n’as pas la forme, que la vie te fait la misère et bien fonce lire les aventures de Requiem !!

Éditions : Lajouanie – Date de parution : 9 Février 2018 – 216 pages

© Amandine Gazeau

Deux nouvelles chroniqueuses de talent rejoignent « Lire délivre » : Amandine Gazeau (Les Petits mots des libraires) et Ophélie Cohen (Collectif Polar) !

Amandine Ophélie

Amandine Gazeau (ci-dessus à gauche) et Ophélie Cohen (à droite) ne sont pas des inconnues dans le petit monde du livre, et plus encore du polar.

Toutes deux sont de grandes lectrices, passionnées de polar mais pas que…

Outre ses multiples activités professionnelles, Amandine est « community manager » du site « Les petits mots des libraires » créé par l’excellent auteur et chroniqueur littéraire de France 3 Pays de la Loire, Samuel Delage !

Amandine signe aussi de nombreuses chroniques dans des domaines très variés : littérature « blanche », polar, BD, etc.

Ophélie a également une vie professionnelle bien remplie, mais elle trouve le temps de lire, beaucoup !, et de chroniquer les livres qu’elle aime – surtout des polars – sur l’excellent site « Collectif Polar » !

Vous identifierez facticement leurs chroniques respectives sur « Lire délivres » par leur copyrights !

Vous pouvez aussi suivre leurs actualités respectives sur leurs pages Facebook : Amandine, et Ophélie !

ENJOY !!

De la part d’Hannah, de Laurent Malot

De-la-part-d-Hannah

Présentation de l’éditeur:

Jeune héroïne astucieuse à la gouaille irrésistible, dans un « Clochemerle » des années 1960, Hannah est une nouvelle Zazie au charme contagieux.
 » Tu es en train de grandir, Hannah, ça n’est jamais facile.
– Ça fait bientôt onze ans que je grandis ! Je ne vois pas pourquoi ce serait plus difficile aujourd’hui.
– Ça l’est parce que tu arrives à un tournant.
– Je voyais pas où elle voulait en venir, mais du coup ça m’intéressait. Je me suis allongée dans l’eau et j’ai attendu.
– Et parce que tu n’as pas une vie normale.
– Une vie normale, c’est si maman était pas morte ?
– C’est ça. Si tu avais vécu avec ta mère et si ton père avait su l’aider.
Elle a un peu pâli et je me suis demandé si elle ne regrettait pas d’en avoir trop dit. Comme elle disait plus rien, j’ai repassé dans ma tête ce qu’elle venait de dire. L’aider à quoi?
Hannah a dix ans et un caractère bien trempé. Elle vient de passer trois ans dans un sanatorium, lorsque, du jour au lendemain, on décrète qu’elle n’est plus malade et doit rejoindre son petit village de Dordogne. À La Chapelle-Meyniac, les cancans des mégères vont bon train. Hannah s’en méfie. En 1961, en pleine guerre d’Algérie, les blessures de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas cicatrisées. Rien de pire que les rumeurs, surtout lorsqu’elles concernent votre mère…

Notre avis:

Je crois que c’est la première fois que je cherche autant mes mots pour rédiger une chronique. D’ailleurs « chronique » n’est déjà pas le terme adéquat tant c’est une boule d’émotions qui enserre mon cœur de petite fille… Une petite fille qui comme Hannah s’est posée mille et une question sur ses origines.

Je suis née catholique mais née Cohen, avec toute l’histoire de ma famille, les exodes, la déportation, et nos histoires de famille pèsent lourd parfois.
Si je parle de « de la part d’Hannah » avec tant d’émotions, ce n’est pas anodin. C’est sûr, les paroles d’Hannah trouvent un écho chez moi, plus que chez d’autres je pense de part ce lien commun.

« Hannah avec deux H, c’est juif! », dixit le prêtre à une jeune Hannah qui n’avait aucune idée de ce que « juif » pouvait dire et de ce que cela signifiait.

Qu’est ce qu’être juif ? Laurent l’exprime tellement bien. Aujourd’hui nul ne peut en donner une définition acceptée de tous. Être de religion juive? Être né d’un parent juif et se sentir lié à ce peuple ? Tant de questions qu’Hannah se pose et que je me suis posées…parce qu’être juif est indéfinissable.

Mais « de la part d’Hannah » ne peut pas être résumé à cette question.

Au travers des mots d’Hannah, part sa voix de petite fille de dix ans, Laurent évoque les conséquences de la rumeur, de ces bruits de village qui existaient à l’époque mais qui existent encore… les dégâts que peuvent causer les « on dit »… la pression de conformité… la peur de la différence. Il raconte les vieilles rombières qui distillent leur haine de la différence: Allemands, Juifs, putes… Tout est prétexte à distiller leur venin, les conséquences leur importent peu, même si elles touchent aux enfants ou détruisent des familles.

À travers ses mots innocents (ceux d’Hannah) mais desquels transpirent une maturité qu’on ne devrait pas avoir à 10 ans, j’ai été bouleversée.

Qui sommes nous? D’où venons nous? Notre histoire est essentielle pour nous construire et les secrets de famille nuisent à notre épanouissement. Hannah, mais aussi Sarah, Antoine, Hélène, des enfants qui nous livrent leurs secrets avec leurs yeux et leurs mots d’enfants. Des mots qui touchent par leur naïveté et leur innocence mais paradoxalement avec beaucoup de maturité parce que la vie ne les a pas épargnés. Je suis passée du rire aux larmes plusieurs fois, je ne pouvais lâcher mon livre, je voulais connaître la fin de l’histoire.

J’ai beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens à la fin de ce roman tant l’émotion est vive.

Néanmoins, à vous qui me lisez, « de la part d’Hannah » est un roman qui devrait être lu au collège… dur parfois, avec des mots qu’il faudra expliquer à nos enfants, il est le reflet de ce qu’il s’est passé et de ce qu’il se passe encore dans notre pays.

« De la part d’Hannah » est livre tellement touchant.
Un hymne à la tolérance et à l’amour de son prochain, un pamphlet contre l’étroitesse d’esprit.

C’est un bijou, et je pousserai mon fils à le lire quitte à le relire avec lui. C’est un roman dont je parlerai avec son professeur de français. Parce que même si certains classiques sont incontournables, beaucoup de nos contemporains méritent leur place sur les longues listes de livres de nos écoliers, parce que ce genre de livre peut donner le goût de la lecture, parce qu’il permet de transmettre des valeurs, d’amorcer des débats sur les sujets évoqués tout au long de cette chronique.

Quand Laurent m’a parlé d’ Hannah lorsque nous nous sommes rencontrés, il a su trouver les mots pour me donner envie de le lire. Même si mes lectures sont variées, je suis majoritairement dévoreuse de polar. Je connaissais Laurent de nom via ses deux romans noirs édités chez Bragelonne. Je le découvre ici dans un style complètement différent pour ce roman qui était son premier. Je n’avais pas imaginé une seconde être émue à ce point.

Faites moi confiance, ne cherchez pas à en savoir plus et juste « lisez ».

Rien ne sert de tout analyser, il faut juste parfois se laisser porter par les émotions et laisser faire le coup de cœur.

Ne pensez pas qu’il s’agit d’un énième roman victimisant le peuple juif (si si j’entends déjà certaines critiques), regardez au delà…

Voyez ce qu’il se passe au delà du miroir et de l’histoire… Laurent appelle juste, à mon sens, au respect de son prochain, quelque soit son origine, quelque soit ses différences. Ce roman n’est nullement moralisateur, il rappelle juste que nous sommes tous « humains » et les dégâts que peuvent causer l’intolérance.

Un grand merci à Laurent de m’avoir parlé de ce roman, sans quoi je serais passée à côté parce qu’il n’a pas été assez mis en lumière. Voilà qui est réparé.

« De la part d’Hannah » aux éditions Robert Laffont. Paru le 6 mars 2014. 234 pages.

© Ophélie Cohen

07 Fév

« Le Mans Pit Lane » au Salon Rétromobile 2018 !

 

58a02e5ec5384

« Le Mans Pit Lane » est un magnifique livre de photos noir et blanc prises par une jeune photographe surdouée, Lucie Hodièsne, lors des « 24 heures du Mans » depuis la fameuse « allée des stands », et réalisé par le passionné d’automobiles Jean-Claude Baudier !

Une façon originale et unique de découvrir les coulisses d’une course mythique depuis un lieu de rencontre des pilotes, mécaniciens, ingénieurs, journalistes, etc. Un « beau livre » incontournable, qui s’adresse autant aux passionnés d’automobile qu’aux passionnés de photographie !

IMG_5282 IMG_5283

IMG_5287 IMG_5290

JC et Lulu

Le livre est référencé sur le très prestigieux site de l’ACO !

Suivez aussi les actualités de Lucie Hodiesne et de Jean-Claude Baudier sur leurs pages Facebook respective ! Bien d’autres surprises à découvrir…

 

Michel Vaillant présente les « Art Strips Box » au Salon Rétromobile 2018 !

IMG_5295

Inutile de présenter le célèbre et inusable pilote de course Michel Vaillant !

A plus de 60 ans, il reste un éternel vainqueur et ses héritiers n’en finissent pas de nous surprendre en inventant de nouvelles façons de présenter et de mettre en valeur son oeuvre.

Voici le « Michel Vaillant Art Strips Box », un somptueux retraçant la saga Michel Vaillant, présenté au Salon Rétromobile 2018 par Jean-Louis Dauger !

IMG_5292

IMG_5293

IMG_5294

Plus d’infos sur les Michel Vaillant Art Strips ici !