24 Mai

« En rose et noir », tome 26 des aventures de Mélusine

Présentation de l’éditeur :

La journée a plutôt mal commencé pour Mélusine. D’abord il y a ce nain chevauchant un dragon qui surgit du sol du château et qui accuse Mélisande, la cousine fée de Mélusine, de voler l’or des nains ! Et qui, pour se rembourser, repart avec quelques-uns des plus beaux chandeliers du château… Ensuite, il y a l’arrivée à l’école de sorcellerie d’un nouvel élève venu d’Afrique, spécialiste en sorts à partir de grigris, amulettes et fétiches divers, et que ses condisciples accusent de n’être qu’un imposteur incapable de faire de la vraie magie. Il y a enfin la visite totalement inattendue de Kaspar, le père de Mélusine, qui lui annonce son prochain divorce… et la disparition de sa mère ! Mélusine va enquêter et partir sur les traces de sa mère… et découvrir le terrible secret de ses parents qui pourrait bien mener à une guerre entre sorciers et fées !

Notre avis :

Voici une BD qui m’a rappelée mon enfance. C’est une sorcière que les moins de 20 ans ne connaissent surement pas. Cette bande dessinée est apparue dans le célèbre magasine « Le journal de Spirou » en 1992. Depuis 1995, 26 albums sont parus aux éditions Dupuis avec toujours le même dessinateur, Clarke.

N’ayant pas lu tous les précédents tomes, je n’ai pas été trop perdue dans celui-ci. Il y a des références aux précédents tomes mais elles n’empêchent pas de comprendre ce qu’il se passe.

Ici Mélusine va être confrontée au divorce de ses parents mais surtout à la disparition de sa mère. Elle va se lancer à sa recherche avec sa cousine qui est une fée, Mélisande. Ce personnage a été mon préféré. Elle est très drôle. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait ou dit et de l’impact que cela peut avoir. Elle apporte de la légèreté aux scènes un peu sous tension.

Un nouveau personnage fait son apparition, Mathys, un jeune marabout. Avec son père ils ont du quitter leur pays et ils se sont installés dans une maison qu’ils louent. Ces personnages font référence à un sujet très actuel, celui des migrants. Mélusine va aider Mathys à s’intégrer dans l’école.

On va de péripéties en péripéties dans ce nouveau tome. Mais surtout nous avons le droit à une révélation de taille pour Mélusine qui va changer beaucoup de choses pour la suite.

Je ne me suis pas ennuyée dans ce tome. Le dessin est superbe. J’ai vraiment retrouvée la Mélusine de mon enfance sur le début du tome. Elle est toujours prête à défendre les autres, son caractère est toujours très affirmé. Mais vers la fin on se rend compte qu’elle a grandit et que l’auteur a choisi de s’adapter à ce public qui a grandit avec mais aussi à la société actuelle. Ce fût au début une surprise pour moi mais je me suis dit que Mélusine s’adapte à son époque et donc reste très actuelle avec les thématiques abordées.

Le prochain tome s’annonce très intéressant avec la dernière page. Mélusine va voir son petit monde bouleversé…

Editions : Dupuis – Date de parution : 4 Mai 2018 – 48 pages

© Amandine Gazeau

19 Mai

« Plein phare sur » Fred Campoy, reçu par Aurélie Bambuck dans 9h50 le matin !

UNE VIE AVEC ALEXANDRA DAVID-NEEL – Tome 2

Scénario : FRED CAMPOY
Dessin : Mathieu BLANCHOT, FRED CAMPOY
Couleur : Mathieu BLANCHOT, FRED CAMPOY
Paru le 01 Fevrier 2017

Présentation de l’éditeur

Le plus grand explorateur du XXe siècle est une femme…

Première femme à être entrée dans la ville de Lhassa en 1924, Alexandra fête ses 100 ans. Rêvant toujours de voyager à travers l’Europe et la Russie, elle entame
pourtant une longue et sereine agonie, veillée par Marie- Madeleine. Au cours de ces 17 jours, le présent et le passé s’entremêlent, allant de l’épisode de Lhassa jusqu’à son enfance difficile, en passant par sa découverte du musée Guimet de Paris où elle passait d’innombrables heures à étudier l’hindouisme et le bouddhisme.

18 Mai

« Michel Vaillant, le rêve du Mans » !

Qui ne connaît pas le célèbre pilote Michel Vaillant… Son créateur, le génial Jean Graton, a fait apparaître son héros aux Les 24 Heures dans 13 albums… Jusqu’à ce que la réalité rejoigne la fiction… Cette aventure incroyable méritait bien un film ! C’est ce qu’a réalisé Frédéric de Brabant avec le film documentaire « Michel Vaillant, Le rêve du Mans ».

Il était présenté le jeudi 17 mai 2018 au cinéma Grand Action (5, rue des Ecoles, 75005 Paris), devant une salle archi comble de fans et de journalistes.

Ce film a une histoire peu banale. C’est d’abord l’histoire d’une passion : celle des bandes dessinées de Michel Vaillant, et aussi celle de la mythique course des 24 Heures du Mans.

C’est aussi et surtout l’histoire de la rencontre de Philippe Graton (fils de Jean Graton, créateur de Michel Vaillant, et talentueux scénariste de la nouvelle série) et du cinéaste Frédéric de Brabant.

Au départ, de l’aveu des protagonistes de cette aventure cinématographique, il n’y avait pas de projet de film, ni bien sûr le moindre budget de réalisation. Deux fous de course automobile ont cependant décidé de filmer les moments forts de la course 2017, lors de laquelle deux Vaillante-Rebellion (n°13 et n°31) étaient engagées. Ce sont ces quelques heures de films qui ont donné naissance à ce documentaire passionnant.

Des documents d’archives et des extraits d’albums de Michel Vaillant complètent à merveille cette aventure, entre rêve et réalité.

On y apprend l’origine de la passion de Jean Graton, découvrant au passage un de ces premiers dessins réalisé à l’âge de 8 ans, où le futur grand dessinateur représente son papa « en train de réparer sa moto ». On y voit aussi – non sans émotion – des photos d’archives, où le petit Jean Graton découvre la première fois, en 1937, les 24 Heures du Mans en compagnie de son père. Une expérience qui le marquera à vie. Plus tard Jean Graton restera très proche de cet univers et cultivera de véritables amitiés avec des pilotes de légende, dont l’immense Jacky Ickx !

Au fil du documentaire, on voit aussi défiler les principaux protagonistes de l’aventure Vaillante-Rebellion : les pilotes (Bruno Senna, Nicolas Prost, Julien Canal, Nelson Piquet Jr., Mathias Bèche), le vice-président de Rebellion Racing (Calim Bouhadra), le constructeur de la mythique Oreca 07 (Hugues de Chaunac), Gérard Neveu (directeur général du WEC), des journalistes spécialisés, des collecteurs et passionnés. Chacun apporte son témoignage et son expérience. Tous semblent réunis par leur passion commune pour la course et en particulier pour l’univers incomparable de Michel Vaillant.

Le documentaire entre ensuite dans le vif du sujet. On découvre la première présentation officielle de la Vaillante-Rebellion, dévoilée sous les crépitements des flashes des photographes, puis l’arrivée des voitures au Mans pour la célèbre séance du pesage lors de laquelle une foule subjuguée se presse. La voiture de la BD existe donc « en vrai » !

L’action se déplace dans le stand Rebellion. On assiste aux séances chronométrées de changements de pilotes et de ravitaillements. L’horlogerie de précision Vaillante-Rebellion ne laisse au hasard.

Vient alors l’incroyable récit de la course, avec ses innombrables rebondissements. Cette partie du documentaire pourrait être un thriller, tant la tension et le suspense sont palpables. Le facteur humain, associé aux mécaniques de précision – pilotes, ingénieurs et mécaniciens – est magnifiquement bien rendu. Aucune mise en scène, nul besoin de « surjouer » ou de scénariser. Le fil des événements réels est à lui seul aussi hallucinant et palpitant qu’un album de Michel Vaillant.

« Tout peut arriver au Mans » rappelle Gérard Neveu.

Les scénarios les plus fous se déroulent sous les regards incrédules ou fascinés des acteurs et spectateurs de leur propre récit. Tous les éléments d’une dramaturgie existent dans la matière même du sujet.

La fin de la course, ponctuée d’innombrables rebondissements, déjoue les pronostics les plus invraisemblables.

Nous la laisserons découvrir – sans rien spoiler – aux spectateurs de ce magnifique documentaire qui ne connaîtraient pas encore le résultat de la course et des suivantes.

La projection, longuement applaudie, a été suivie d’une séance de dédicaces de Philippe Graton et Frédéric de Brabant. L’occasion aussi de croiser quelques personnalités, telles que Gérard Neveu, directeur général du championnat du monde d’Endurance (WEC), qui nous a confié avoir réellement apprécié ce film.

©Bob Garcia

 

 

 

 

 

12 Mai

« Les Jumeaux de Piolenc » de Sandrine Destombes, prix VSD RTL du meilleur thriller 2018.

Présentation de l’éditeur:

« Un vrai page-turner, addictif et haletant, porté par une atmosphère envoûtante et une écriture ciselée.  » Michel Bussi

Août 1989. Solène et Raphaël, des jumeaux de onze ans originaires du village de Piolenc, dans le Vaucluse, disparaissent lors de la fête de l’ail. Trois mois plus tard, seul l’un d’eux est retrouvé. Mort.
Juin 2018. De nouveaux enfants sont portés disparus à Piolenc. L’histoire recommence, comme en macabre écho aux événements survenus presque trente ans plus tôt, et la psychose s’installe. Le seul espoir de les retrouver vivants, c’est de comprendre enfin ce qui est arrivé à Solène et Raphaël. Au risque de réveiller de terribles souvenirs.

Notre avis:

« Les Jumeaux de Piolenc » de Sandrine Destombes aux éditions Hugo Thriller, prix VSD RTL du meilleur thriller 2018.

Il est vrai que l’on utilise souvent des expressions récurrentes pour qualifier un bon thriller: page Turner, addictif, claque… mais que voulez-vous, même si la langue française regorge d’adjectifs, il est parfois difficile de trouver les bons mots pour qualifier une lecture. Alors je vais tenter de ne pas tomber dans les lieux communs pour vous faire comprendre à quel point ce thriller est une réussite et qu’il est indispensable de le lire…

« les jumeaux de Piolenc » s’ouvre sur un prologue original, le récit de la disparition de jumeaux, vu au travers des médias. Sandrine Destombes y évoque les évolutions scientifiques et notamment le travail autour de l’ADN. L’utilisation de ce procédé met tout de suite le lecteur en conditions, le climat est posé. Qui ne s’émeut pas de la disparition d’enfants? Sujet qui a inspiré Sandrine. Mais ne vous y trompez pas, ce petit bijou de littérature noire ne peut pas se résumer à la disparition de Solène et Raphaël…

Dès les premiers chapitres, Sandrine passe au crible les mécanismes de la machine judiciaire et certains passages ne sont pas sans rappeler « l’affaire Grégory », notamment par le fait que l’enquête sur la disparition des jumeaux est confiée à un jeune enquêteur.

Tout au long du roman, Sandrine évoque la fragilité émotionnelle des enfants, ces adultes en devenir, l’importance de la construction de leur personnalité, les dangers des réseaux sociaux et des rencontres virtuelles.

Le combat du papa des jumeaux, Victor, renvoie à  celui du papa de la petite Estelle, similitude troublante qui renforce la charge émotionnelle à la lecture.

J’ai également été émue du lien tissé entre Victor et Jean, premier officier a avoir enquêté sur les jumeaux. Cette enquête qui a été son graal, le combat de sa vie au point de tout lui sacrifier:

« Il y avait quelque chose de triste et beau à la fois dans ce lien qui unissait ces deux hommes. A les observer dans ce cadre plus intime, Fabregas se demanda à quel moment leur relation s’était éloignée du cadre professionnel pour devenir cette amitié à la fois pudique et sincère ».

Sandrine décrit d’ailleurs de manière remarquable le sentiment d’impuissance de l’enquêteur qui, malgré tous les moyens mis en œuvre, n’avance pas d’un pas.

Enfin, au delà de tous les sujets traités, du travail remarquable autour de la psychologie tant de l’enfant que de l’adulte; au delà de la construction précise et admirable des personnages qui vous hanteront un petit moment, il y a l’intrigue.

Le rythme et la tension montent crescendo au fil des éléments que Sandrine distille habilement, nous renvoyant d’une piste à l’autre, bousculant nos soupçons pour en faire naître d’autres, multipliant les possibilités pour nous amener vers un final surprenant. 

Dans la catégorie thriller, « Les jumeaux de Piolenc » flirte avec la perfection. Il va falloir dorénavant compter avec Sandrine Destombes qui vient de rejoindre les maîtres du genre!

Chez Hugo Thriller, paru le 03 mai 2018, 400 pages.

@Ophélie Cohen

11 Mai

Les super-héros de DC-Comics : des BD… aux LEGO® !

DC Comics (abréviation de « Detective Comics ») fait partie du conglomérat Time Warner.

Véritable institution dans le monde de la bande dessinée, DC Comics est aussi l’une des principales maisons d’édition américaines de comics qui détient plusieurs filiales, notamment Vertigo, plutôt dédiée au fantastique et Wildstorm plutôt dédiée à la science-fiction et aux aventures de super-héros plus modernes.

L’origine de DC Comics remonte à l’année 1934 lorsque Malcolm Wheeler-Nicholson, un ancien major de l’armée américaine devenu auteur pour des pulps, fonde la société National Allied Publications. En février 1935 est publié le premier numéro de New Fun Comics qui propose des comics inédits, ce qui alors le démarque des autres comic books dans lesquels on ne trouve que des rééditions de comic strips.

En avril 1938 DC qui publie le premier numéro d’Action Comics, qui va révolutionner le monde la bande-dessinée américaine car Superman, le premier super-héros, y fait son apparition.

C’est ensuite dans le 27e numéro de Detective Comics, en 1939, qu’apparaît Batman créé par Bob Kane et Bill Fingern.

Suivront toute la série de super-héros tels que Green Lantern, Flash, Wonder Woman,

DC Comics traverse une crise dans les années 80, mais grâce au génie de nouveaux scénaristes tels qu’Alan Moore, qui revisitent les personnages emblématiques, la revue connaît un nouvel essor.

Le grand public redécouvre les héros de DC Comics grâces aux BD et aux films.

Aujourd’hui, un passionné de Lego, Nathan Sawaya, recrée les personnages et leurs univers dans l’exposition présentée The Art of the Brick: DC Super Heroes à l’Espace Chapiteaux de La Villette, à paris, et promet : « Cette exposition LEGO® des super-héros, destinée aux fans et à toute la famille, utilise plus de 2 millions de briques pour ses sculptures gigantesques inspirées de l’univers DC Comics : Batman™, Superman™, Wonder Woman™, Le Joker™… Laissez-vous emporter par tous ces super-héros et super-vilains à travers une série de décors immersifs et d’animations pour petits et grands. »

Amandine Gazeau et Bob Garcia se sont laissés emportés pour « Lire délivre » !

Retour en images :

Les couvertures mythiques de DC Comics reproduites en briquettes !

   

    

    

   

    

    

    

    

    

Les fans retrouveront aussi leurs héros favoris, réalisés en grandeur nature et dans leur « environnement » avec une débauche de briquettes multicolores !

L’exposition propose encore d’innombrables réalisations et trouvailles… pour finir par une visite de la Batcave, où l’on trouve la mythique Batmobile réalisée avec près de 500.000 briquettes !!

De quoi donner envie aux petits comme aux grands de (re)découvrir la richesse et l’inventivité des bandes dessinées de DC Comics qui tapissent les murs de l’exposition…

 

©Bob Garcia

©Amandine Gazeau

 

 

05 Mai

« Les 800 Heures » retours sur la carrière incroyable de Paul Frère, journaliste Belge, ingénieur et pilote de légente !

Paul Frère est un mythique pilote Belge, unanimement admiré en Belgique et dans le Monde de l’automobile.

Il fut en effet à la fois journaliste, ingénieur et pilote.

Admiré pour ses facultés d’analyse, de développement et de mise au point, il fut aussi le premier Belge à monter sur le podium d’un Grand Prix de Spa-Francorchamps en 1956 lorsqu’il se classa deuxième sur Ferrari derrière son co-équipier Peter Collins. Il fut aussi et surtout l’UNIQUE journaliste à avoir gagné les 24 Heures du Mans (en 1960).

Ses amis et proches louent en outre ses qualités humaines exceptionnelles.

Antoine Seyler, que Paul Frère considérait comme « le fils qu’il n’avait jamais eu » (Paul Frère eut trois filles) n’hésite pas à affirmer qu’il incarnait à ses yeux une forme de perfection !

Paul Frère est l’auteur de plusieurs livres dont « Les 800 heures »

Description

Quatre-vingt-onze photos n/b hors-texte – Table des matières : Une course entièrement originale – Les premières pages de l’album aux souvenirs – Pilote aux 24 heures du Mans – Suprématie et chute de Maranello – Un tour de circuit de La Sarthe – Les voitures des 24 heures – Un an de travail pour 24 heures de course – Quo Vadis 24 heures ? – Règlement.

 

Et

«  Un des vingt au départ », évoquant les débuts de sa carrière comme pilote.

 

La Belgique et l’automobile : une histoire de passion. Un beau livre sur APAL, le dernier constructeur auto belge !

La Belgique et l’automobile, c’est une histoire de passion.

Claude Yvens et Christophe Gaascht consacrent un livre passionnant à la saga mouvementée de la marque APAL, témoin d’une époque révolue où le talent pouvait s’exprimer à travers les expériences les plus diverses.

Présentation de l’éditeur

Avec plus de 6000 autos construites de façon quasi artisanale durant une trentaine d’années et grâce à la technique du polyester, APAL a été une des marques belges les plus prolifiques.

Née dans l’enthousiasme et l’insouciance des années soixante, la marque liégeoise APAL a connu des fortunes diverses. Les débuts prometteurs du Coupé, l’éclat éphémère de la Formule Vé et la célébrité consacrée du Buggy ne font cependant pas oublier l’insuccès d’autres modèles tels que l’Horizon ou l’APAL Francorchamps ainsi que les collaborations hasardeuses avec les grands constructeurs.

Avec plus de 6000 autos construites de façon quasi artisanale durant une trentaine d’années et grâce à la technique du polyester, APAL a été une des marques belges les plus prolifiques.

APAL, c’est aussi le portrait d’une époque où les rêveurs passionnés avaient encore droit au chapitre pour autant qu’ils disposent d’un certain talent et du sens des affaires.

 

 

04 Mai

Jean-Philippe Doret, spécialiste FIA WEC et rédacteur du programme officiel de Spa-Francorchamps !

Jean-Philippe Doret est un des principaux rédacteurs des programmes FIA WEC depuis la création de cette compétition en 2012. Il répond aux questions de « lire délivre ».

Que trouve-t-on dans le programme officiel FIA WEC ?

D’abord, les informations détaillées sur tous les équipages (pilotes, voitures, catégorie, numéro de course, etc.)

 

Ensuite, en cours de saison, on ajoute dans le programme des rétrospectives et analyses des courses précédentes remises en perspective par rapport à la course présentée dans le nouveau programme.

Il y a aussi des sujets annexes liés au pays où se déroule chaque manche ? Sur quels critères les choisissez-vous ?

Exact. On présente des concurrents du pays, que l’on pourrait appeler les « régionaux de l’étape ». Dans le cas de Spa, on braque bien sûr le projecteur sur l’unique pilote belge du plateau : Maxime Martin, qui m’a accordé une interview dans ce but. Ce coup de projecteur se justifie d’autant plus que Maxime Martin dispute sa première saison en FIA WEC, dans l’équipe Aston Martin Racing qu’il vient de rejoindre.

A propos du programme à venir pour les 6 Heures de Silverstone, il serait par exemple logique de trouver un sujet consistant sur l’écurie Aston Martin, qui engage une nouvelle voiture en catégorie LMGTE Pro.

A qui s’adresse ce programme, aux professionnels ou au grand public ?

Les deux. C’est à la fois un outil d’information pour les professionnels (il est d’ailleurs disponible en salle de presse à chaque course), et c’est aussi un outil de vulgarisation pour les spectateurs et passionnés du FIA WEC, dans lequel chacun peut trouver de précieux renseignements tels que l’agenda complet du WE de course, le plan du circuit ou encore les créneaux horaires de rencontre avec les pilotes.

Dans quelles langues est-il disponible ?

Comme la création graphique est réalisée en France, je livre mes textes en français. Ils sont ensuite traduits en anglais et dans la langue du pays où se déroule la course. Par exemple français/anglais pour le programme des 6 Heures de Spa-Francorchamps ; chinois/anglais pour les 6 Heures de Shanghai, etc. Avec un cas particulier pour le programme des 6 Heures de Silverstone puisque la langue du pays est précisément l’anglais. Pour cette raison, c’est celui qui présente le contenu le plus étoffé.

Pour revenir sur le programme de Spa, quel est l’article dont vous êtes le plus fier ? Pourquoi ?

Pour moi, tout est évidemment intéressant. Comme il s’agit de la première course de la saison, on est plus ici dans un cadre de présentation, d’information, voire de pédagogie. On a choisi certains pilotes comme Fernando Alonso, Bruno Senna ou encore Gianmaria Bruni, pour les enjeux que représente cette saison pour eux. On s’intéresse également aux nouveaux venus puisque dans ce programme, on a consacré un gros sujet sur l’entrée en FIA WEC de BMW.

Et quel serait votre plus gros défi pour les programmes à venir ?

Pour le programme des 6 Heures de Silverstone, une interview de l’ancien champion du monde de Formule 1 Jenson Button, qui va faire son entrée en FIA WEC aux 24 Heures du Mans !

03 Mai

Power par Michael Mention

Présentation de l’éditeur:

« Ici, comme dans les autres ghettos, pas d’artifice à la Marilyn, ni de mythe à la Kennedy. Ici, c’est la réalité. Celle qui macère, mendie et crève. »

1965. Enlisés au Vietnam, les Etats-Unis traversent une crise sans précédent : manifestations, émeutes, explosion des violences policières. Vingt millions d’Afro-Américains sont chaque jour livrés à eux-mêmes, discriminés, harcelés. Après l’assassinat de Malcolm X, la communauté noire se déchire entre la haine et la non-violence prônée par Martin Luther King, quand surgit le Black Panther Party : l’organisation défie l’Amérique raciste, armant ses milliers de militants et subvenant aux besoins des ghettos. Une véritable révolution se profile. Le gouvernement déclare alors la guerre aux Black Panthers, une guerre impitoyable qui va bouleverser les vies de Charlene, jeune militante, Neil, officier de police, et Tyrone, infiltré par le FBI. Personne ne sera épargné, à l’image du pays, happé par le chaos des sixties.

Notre avis:

J’écris toujours mes chroniques à l’instinct, guidée par l’émotion du moment. Les mots sortent seuls pour refléter mon ressenti, pas besoin de réfléchir, le livre me guide. Pour « POWER » c’était impossible. J’ai dû la rédiger avant pour être certaine de ne rien oublier et surtout réussir à vous livrer une chronique à la hauteur de ce livre.

J’ai lu beaucoup de roman dans ma vie: de la blanche, de la noire, du bon et du moins bon, de la passionnante comme des décevantes, et de ma vie de lectrice, je pense que « POWER » est la plus grande claque littéraire que j’ai prise.

Écrit avec les tripes, ce roman se lit avec les tripes. Michaël a su m’emporter dans les sixties, au cœur d’une Amérique déchirée. De la naissance du Black Panther Party en passant par l’explosion de la soûl et du Funk, de la guerre du Vietnam aux hippies sans oublier Armstrong sur la Lune ou encore le tueur en série « Le Zodiac », tout les événements marquant de cette décennie ont été évoqués.

J’ai eu souvent le sentiment de vivre en direct certains des moments de l’ Histoire relatés dans le roman. De lire les discours de Martin Luther King ou de Bobby Kennedy, de lire leurs assassinats j’en avais la chair de poule tant Michaël a su donner vie, par la magie de ses mots et sa qualité d’écriture, à l’histoire de son roman.

Documenté, précis, rempli de références historiques (Jeux Olympiques de Mexico…), musicales (une playlist de folie), POWER est un saut dans le temps.

J’ai pensé aux films « Détroit » ou encore « J.Edgar », j’ai senti la poussière, le tabac froid, la puanteur des ghettos, la drogue, la peur des habitants de ces quartiers en proie aux émeutes… J’ai entendu les cris de chagrins des mères, les détonations des armes, les ronronnements des buicks, les crissements de pneus…

Dans la première partie de son roman, Michaël Mention plante le décor, évoque la mort de Malcolm X, la naissance du black power et du Black Panther Party:

« De Fanon ils ont gardé la révolution.

De Malcolm, ils ont gardé la rage.

De King, ils ont gardé la mesure.

Du Che, ils ont gardé l’anti-impérialisme […] »

Dans la seconde partie, il nous invite à suivre les destins croisés de trois personnages:

Charlène, en recherche de repères et d’identité, aspirée par ses idéos.

Tyrone, enfant du ghetto qui accepte de travailler pour le FBI et infiltrer les Black Panther pour sortir de prison.

Neil, jeune flic, personnage complexe qui ne comprend plus l’Amérique dans laquelle il vit.

Leur évolution, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs désillusions, « POWER » est aussi leur histoire.

« POWER » est un grand roman, plein d’humanité. Il relate non seulement les années soixante aux Etats-Unis mais il est également très actuel. Sur l’ensemble du récit, l’évolution des mouvements politiques mais aussi la radicalisation de certains personnages vers les extrêmes rappelle ce qui se passe dans notre société aujourd’hui: la montée des haines raciales, l’intolérance, la peur de la différence.

« POWER » est un chef d’œuvre, admirablement bien écrit, qui, je n’en doute pas, sera un grand succès littéraire,et peut être même plus…
L’écriture est tellement visuelle qu’il ferait aussi un très grand film.

Vous l’avez compris, ce roman est plus qu’un coup de cœur. Il est inclassable.

Laissez vous tenter et plongez au cœur de « POWER ».

Chez Stéphane Marsan éditeur, paru le 04 avril 2018, 464 pages.

@Ophélie Cohen

Bientôt un beau livre sur « Rebellion Racing aux 24 Heures du Mans » !

 

Lors du salon « Lire à Limoges » 2018, Bob Garcia, interviewé par 7ALimoges, présente son prochain livre, loin du polar et de l’univers de Hergé : « Rebellion Racing aux 24 Heures du Mans » !

L’équipe Suisse a gagné le championnat du monde FIA WEC dans la catégorie LMP2 lors de la saison 2017, une performance dans une concurrence particulièrement relevée…

Le « beau livre » est annoncé pour les 24 Heures du Mans 2018 !