28 Juin

10ème édition de Saint-Maur en Poche, les 23 & 24 Juin 2018 : la consécration !

Le week-end dernier a eu lieu la 10ème édition du célèbre salon du livre de poche organisée par la librairie La Griffe Noire à Saint-Maur des Fossés.

300 auteurs et 30000 visiteurs ont répondus présents pendant cette édition spéciale qui fêtait les 10 ans du salon et les 30 ans de la librairie La Griffe Noire.

A l’occasion un recueil de 30 nouvelles rédigées par des auteurs fidèles au salon était proposé la vente. L’objet de cette vente est de soutenir l’action de la Griffe Noire… Il reste encore des exemplaires !

Pendant ces deux jours, de nombreuses scènes littéraires étaient proposées au public.

Retour en images sur quelques unes d’entre elles…

  • « Fresques, sagas, merveilleuses histoires sur fond
    de culture italienne… » Avec Catherine Banner et
    Lucas Di Fulvio par Bob Garcia

  • Bob Garcia interroge Gordon Zola et Jean-Baptiste
    Blanck sur le secret du succès de leur petite maison
    d’édition.

  • Justice / Injustice : « Des murs pleins de cris, de
    rires, de violence, de beauté » avec Pascale RobertDiard
    et Mathieu Menegaux par Bob Garcia

  • Trois générations de flics se rencontrent. 3 styles, 3 univers mais un sacré métier au cœur de leur inspiration. Avec Didier Fossey, Marie Talvat et Alex Laloue. Animé par Bob Garcia.

Pour finir quelques images sur l’ambiance de ce salon unique :

  • le mur des souvenirs des éditions précédentes

  • Bernard Prou parle avec passion de ses livres !

  • des élèves de deux classes de 5ème sont allés à la rencontre des auteurs pour réalisés des interviews mais aussi pour parler de leur coup de cœur littéraires.

  • Virginie Grimaldi avec le sourire comme toujours !

  • Coupe du monde oblige , un mini terrain de foot pour les plus jeunes !

  • pour fêter l’événement dignement, un superbe gâteau partagé avec le public présent !

Beaucoup plus d’infos sur le site de Saint-Maur en Poche...

Rendez vous en 2019 pour une 11ème édition qui s’annonce déjà exceptionnelle !

© Amandine Gazeau

19 Juin

Delcourt sort les strips quotidiens de Star Wars, de Russ Manning !

Présentation de l’éditeur

Alors que l’histoire de la franchise Star Wars n’en était qu’à ses balbutiements, les récits situés en dehors des films se limitaient à quelques romans, quelques dizaines de comics et une gamme de jouets encore peu étendue. Le développement d’un comics strip quotidien de Star Wars fut alors ce qui se rapprochait quasiment le plus du ton et de l’esprit des films. C’est Russ Manning, dessinateur légendaire de « Magnus » et de « Tarzan », qui ouvrit alors le bal.

Notre avis

Ce gros livre de 268 pages, alternance de noir et blanc et de couleur, offre aux amateurs de la saga « Star Wars » des histoires inédites dues à l’imagination, d’abord de Russ Manning, mais ensuite de Steve Gerber, Russ Helm et Don Christensen. Dans la préface du livre, Rich Handley explique : « Certaines histoires sont tellement monumentales qu’une série de films de constitue pas une toile suffisante pour les raconter. »

Sur cinq ans d’existence, ce comic strip a proposé près de 37 histoires qui sont considérées comme les meilleures aventures de la saga. L’occasion aussi de découvrir de nouveaux personnages inconnus des fans, et de se replonger dans la période « classique » de Star Wars.

Une réussite, qui compense les carences de certains films !

 

La chambre des merveilles de Julien Sandrel

Présentation de l’éditeur:

Inattendu, bouleversant et drôle,
le pari un peu fou d’une mère
qui tente de sortir son fils du coma
en réalisant chacun de ses rêves.

Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère,  Thelma, qu’il est  amoureux pour la première fois, il voit bien  qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part,  fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion  le percute de plein fouet.

Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas  d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis.  En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet  sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de  toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait  vivre au cours de sa vie.

Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles,  elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures,  il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à  revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers  elle il aura vécu la vie dont il rêvait.

Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on  a presque quarante ans…

Notre avis:

« Pourquoi a-t-il fallu attendre un drame pareil pour nous rendre compte de l’importance que nous revêtons l’une pour l’autre? Pourquoi gâche-t-on toutes ces années à se détester à grands renforts de non-dits, quand au fond rien n’est brisé? Tellement de temps perdu, d’occasions manquées, de gâchis émotionnel. »

Cet extrait de « la chambre des merveilles », de Julien Sandrel aux Editions Calmann-Lévy, résume à lui seul l’un des messages principaux de ce roman qui porte tellement bien son nom, parce que oui, ce roman est une merveille.
Pas une merveille au sens claque littéraire, Objet Littéraire Non Identifié ou encore chef d’œuvre de la littérature. Mais une merveille au sens où le message qu’il transmet percute, fait échos à nos vies si pleines de tout, au sens où il résonne comme une mise en garde: Ne passez pas à côté de ceux que vous aimez et ne passez pas à côté de votre vie.

Au cours de ma lecture, je suis passée par des montagnes russes émotionnelles! Les jeux à sensations des parcs d’attractions ne sont rien en comparaison des vertiges qui m’ont pris en lisant l’histoire de Thelma, de son fils Louis et de leurs proches.
Du rire aux larmes en passant par l’angoisse et l’espoir, Julien Sandrel a su, par sa grande qualité d’écriture, transmettre tout un éventail d’émotions. Et qu’il est bon de ressentir de telles sensations à la lecture de ce roman. Il m’a fallu prendre le temps de digérer un peu le vide ressenti en refermant mon livre, et pouvoir rédiger cette chronique (en live comme à mon habitude) en étant certaine de réussir à transmettre au mieux mon ressenti et surtout parvenir à vous en donner un avis fidèle de ce qu’il est réellement.

« la chambre des merveilles » n’est pas qu’une histoire touchante, ce n’est pas que l’histoire de Thelma qui accompli les rêves de son fils alors que ce dernier est dans le coma.
« La chambre des merveilles » c’est aussi son auteur. Le soucis du détail dans son écriture. Les mots qu’il fait sortir de la bouche de chacun de ses personnages sont justes et en totale adéquation avec ceux qu’ils sont, leurs personnalité, leurs sensibilités.
Le soucis du détail jusque dans le nom de la société de cosmétiques pour laquelle travaille Thelma: Hégémonie en référence à la toute puissance et au culte de l’apparence… Une société dans laquelle la parité entre les hommes et les femmes n’est qu’une illusion d’optique, une société dans laquelle être mère ,célibataire ou non, est un handicap, une société qui impose de travailler le week-end quand on veut des responsabilités et cela au détriment de votre famille évidemment….
Hégémonie, une société comme tant d’autres dans notre pays… Et pour avoir été comme Thelma jusqu’à il y a encore quelques mois, forcément une part de transfert s’est opérée sans que je ne puisse lutter.

« Hégémonie est pour l’égalité entre les hommes et les femmes, Hégémonie investit pour le succès des femmes dans la société. Il y a toujours un gouffre entre la théorie, la politique affichée, et la pratique, cet autre visage d’une même organisation, ces non-dits qui aboutissent à un taux de femmes dans les comités exécutifs des grands groupes ridiculement bas. Depuis toujours je m’étais battue pour accéder à ces hauts postes, il était donc hors de question d’afficher une quelconque fibre maternelle en pleine conversation de travail, même un samedi, même à 10h31 ».

Quoiqu’il arrive, dites à vos proches que vous les aimez, ne cachez pas vos ressentis, vos sentiments. Vivez vos vies pour vous et avec vos proches et non en fonction de vos plans de carrière… parce que le temps perdu ne se rattrape pas.
Julien Sandrel vous transmet ce message, bien mieux que moi, sans aucun pathos, sans ce côté dégoulinant de mièvrerie que l’on peut retrouver dans certains romans. Il vous le délivre avec justesse, émotions, en vous secouant parfois…

Ce merveilleux roman est un coup de cœur pour moi, et un des seuls que je relirai sans doute régulièrement.

Un roman qui entre dans les dix romans qui ont marqué ma vie de lectrice.

Il m’a été difficile de quitter Thelma et Louis, mais sans doute pour mieux retrouver mon fils, ma famille et mes amis.

Aux éditions Calmann-Lévy. Paru le 07 mars 2018. 272 pages.

18 Juin

Les livres des 24 Heures du Mans 2018 : « Carnet d’artiste. Les 24 Heures du Mans – 150 aquarelles de Yahn Janou »

Présentation de l’éditeur

Depuis 1923, chaque année durant 24 heures, de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, pilotes et équipes s’affrontent. Qu’il s’agisse de professionnels ou d’amateurs, au volant de voitures de différentes catégories, tous ont pour défi de parcourir le maximum de kilomètres en 24 heures. L’artiste Yahn Janou nous fait découvrir l’histoire de la course à travers ses aquarelles.
Plus que la ligne des voitures de course, c’est avant tout la compétition que l’artiste exprime : dépassements, ravitaillements, courbes, dans toutes ces scènes, son travail respire la tension de la course. Ses toiles colorées traduisent puissance et énergie, dans un style libre et précis et plongent le spectateur dans un monde coloré, en action. Ses aquarelles représentent les 85 voitures victorieuses et les pilotes vainqueurs, dont Tom Kristensen, Jacky Ickx, Derek Bell, Yannick Dalmas, Henri Pescarolo, Olivier Gendebien, Woolf Barnato, Luigi Chinetti, Phil Hill ou encore Graham Hill.
On retrouve également dans ses peintures les spécificités du circuit, avec son départ en épi ou la passerelle Dunlop, mais aussi des portraits de personnalités qui ont marqué l’histoire des 24 Heures, comme Charles Ernest Faroux, créateur de la course avec Georges Durand, John Wyer, directeur de l’écurie Gulf, ou Jean Rondeau, Manceau et vainqueur de l’épreuve sur sa création. L’artiste nous fait également redécouvrir les huit grandes marques qui ont inscrit leur domination au fil des décennies : Bentley, Alfa Romeo, Jaguar, Ferrari, Ford, Porsche et Audi.
Ce superbe carnet d’aquarelles rend hommage à cette course incontournable.

Yahn était en dédicace à la boutique officielle de l’ACO aux 24 Heures du Mans. Il a accepté de répondre à quelques questions de Bob Garcia…

BG : Sacré challenge de rendre hommage aux vainqueurs de toutes les éditions des 24 Heures du Mans. C’est un gros travail. J’imagine que cela a dû vous prendre beaucoup de temps.

YJ : J’ai repris les aquarelles. Le matériel existait déjà. Mais la réalisation du livre a tout de même pris un an.

BG : Ce livre contient une large part de textes ? Comment avez-vous procédé ? Le texte a été écrit en même temps que l’image, après ?

YJ : Sur chaque aquarelle, j’avais un petit texte, plutôt comme un note de musique. Une impression, un feeling. Mais Glénat a insisté pour avoir du texte, car c’est un beau livre et pas seulement un livre de tableau. D’une certaine manière j’ai pris les devants en proposant à Glénat des personnes que je connaissais bien, en qui j’avais une totale confiance. L’éditeur a aussitôt accepté David Bruno et Fabrice Bourrigaud, qui ont fait un superbe travail de présentation, tant des pilotes que des écuries et des voitures.

BG : Qu’est-ce qui est le plus important pour vous : restituer l’exactitude technique des voitures, ou plutôt en donner une version plus artistique visant peut-être à restituer une ambiance ?

YJ : En fait je suis designer automobile de formation, donc la forme est quand même importante pour moi, mais c’est vrai que dans mon travail, tout en mettant un maximum de justesse dans la ligne, j’essaye d’amener de l’émotion et de l’onirisme. Je ne vais pas refaire de la photo.

BG : Le résultat est magnifique. Il n’y a pas que des voitures d’ailleurs, il y a aussi des paysages…

YJ : En effet. Ce n’est pas dans mon habitude, mais là comme c’était pour Le Mans, j’ai essayé d’apporter une petite touche sur chaque dessin, un petit détail d’environnement. Ça peut être un petit bout de stand, un petit bout de panneautage. Il fallait donner l’envie. Quand je suis dans les stands ou en bord de piste, c’est comme ça que je le vis.

BG : Il y a déjà d’autres projets en préparation ?

YJ : En effet, mais ce n’est pas encore complètement formulé.

BG : Toujours sur les voitures ?

YJ : Pas forcément, il y a les motos aussi au Mans. Ça reste à élaborer dans mon esprit.

BG : On peut espérer voir ce nouvel ouvrage quand ?

YJ : Disons, en 2020, le temps de boucler mon projet en cours, qui sont centrés sur mon travail, les paysages, les portraits, etc.

BG : Et ce livre, on pourra le voir quand ?

YJ : Je pense, dès la fin de l’année 2018 ou pour le début 2020.

BG : Images et texte, comme pour celui-ci ?

YJ : Ce sera surtout de l’image, le texte étant réduit à la portion congrue.

BG : Toujours chez Glénat?

YJ : Non, celui-là je vais le faire à compte d’auteur. Cela ne présente pas que des inconvénients !

BG : Alors bonne chance pour ces projets. Merci à vous ! Bonnes dédicaces et bonne édition 2018 des 24 Heures du Mans !

 

En feuilletant le livre…

 

Le mystère de la Sainte Chapelle de Saint-Dizier et Mutti

Présentation de l’éditeur :

26 avril 1248. La consécration de la Sainte-Chapelle, qui abrite les plus précieuses reliques de la chrétienté, est célébrée avec faste au cœur du Palais de la Cité à Paris. Le départ imminent du roi Louis IX pour la croisade et l’effervescence qui règne ce jour-là au sein de la cour en fait presque oublier le meurtre de l’architecte à qui l’on doit cet ouvrage. Rademir, le maître verrier qui a supervisé la réalisation des verrières, connaît la vérité mais s’est juré de se taire. Que cache son silence ? Pourquoi se sent-il menacé et surtout qui était cet architecte dont l’histoire n’a pas retenu le nom ?

Notre avis :

Le pitch de départ est assez séduisant et mystérieux. On pense connaître l’histoire de ce monument historique mais n’y aurait il pas une autre version de cette histoire ?

C’est ce qui m’a plu dans cette BD. On part du réel mais on l’accommode un peu pour servir le récit de la construction de cette sainte chapelle voulue par le roi Louis IX.

Dès le début on sait que cette histoire aura une issue tragique. Mais cela ne gâche pas le plaisir de lecture car les auteurs nous réservent beaucoup de surprises dans ce livre. Il y a entre autre un personnage masqué qui cache un secret très lourd. Il reste en retrait dans cette histoire et se sert de son apprenti pour accomplir sa mission. Cet apprenti nous réserve aussi des surprises.

Beaucoup de personnages de cette bande dessinée ont existés. L’auteur a su bien les restituer dans le contexte historique de l’époque. Pour ma part cela a été un moyen d’apprendre à les connaître.

Ce qui est très fort dans cette BD c’est l’ambiance de l’époque. On est véritablement plongé dedans et les auteurs ont su très bien la respecter. Ce côté sombre quand on est dans les quartiers un peu difficile est très bien retranscrit à travers le dessin et les personnages.

Le dessin… C’est la première chose qui fait que j’adore cette BD. Il est ultra réaliste. On ressent très bien le travail de documentation colossal qui a été effectué. Rien que les dessins sur la Sainte Chapelle valent le détour. C’est d’une immense précision à vous couper le souffle ! Je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter ce lieu emblématique. Mais cette BD m’a énormément donnée envie de la voir en vrai !

Cette BD est un vrai coup de cœur ! On se laisse très vite prendre au jeu. On est immergé dans cette époque fascinante et dans la construction de ce monument historique. Les fans de la grande Histoire y trouveront leur compte tout ceux qui aiment les polars historiques.

Editions : Glénat – Date de parution : 3 Mai 2017 – 56 pages

© Amandine Gazeau

14 Juin

Les livres des 24 Heures du Mans 2018 : « Antoine le Pilote au Mans » de Yvon Amiel

Antoine le Pilote au Mans, de Yvon Amiel

« Le héros qui permet Le partage de la passion automobile entre les générations !… »

Les enfants et les voitures, cela a toujours été une histoire d’amour !

Il suffit de les voir se précipiter auprès des pilotes de légende pour faire des selfies et/ou obtenir des autographes…

Disney a bien compris cette passion avec le film « Cars ».

L’excellent Yvon Amiel l’avait compris lui aussi depuis longtemps avec son adorable « Antoine le pilote ». De quoi divertir les plus petits et, pourquoi pas, créer des vocations !

 

Les livres des 24 Heures du Mans 2018 : « L’Histoire des affiches des 24 Heures du Mans », ACO

« L’Histoire des affiches des 24 Heures du Mans/The STORY OF Le Mans 24-Hours posters », Automobile Club de l’Ouest

Ce livre fait l’inventaire de toutes les affiches des 24 Heures de 1923 à 2017 et utilise également des reproductions des programmes officiels pour imager une longue période pendant laquelle, curieusement, la course ne fut pas mise en valeur par des affiches.

Il présente en outre l’intérêt de donner les noms des artistes ou concepteurs des documents, ainsi que des analyses graphiques et techniques des images.

Enfin, il met en évidence les grandes articulations dans l’évolution des styles graphiques.

Format : 21cm x 29.7cm – Couverture rigide –  Nombre de pages : 54

Les Livres des 24 Heures du Mans 2018 : « Steve McQueen in Le Mans », de Sandro Garbo

  

La phrase mythique de Steeve McQueen sert d’exergue à cette BD flamboyante : « La course c’est la vie ! Tout ce qui se passe avant ou après, ce n’est que de l’attente… »

« En 1970, Steve McQueen était une des stars les plus connues du monde. Son obsession était de réaliser le film de course automobile le plus réaliste et le plus excitant de tous les temps. Il réussit mais, durant le tournage, perdit presque tout ce qui lui était le plus cher. »

Nous avons rencontré Guillaume Lopez, un des dessinateurs, en dédicace à la boutique officielle de l’ACO au village des 24 Heures du Mans.

BG : Combien de dessinateurs êtes vous ?

GL : Nous sommes trois dessinateurs. Afflerbach, Florian a fait les décors, Lebeltel, Thomas les personnages, et moi les voitures, les engins mécaniques, les avions, etc. Et un dernier qui n’est pas négligeable, Ménard, Pierre, a travaillé sur les couleurs.

BG : Comment travaillez-vous ? Il y a un ordre ?

GL : Non il n’y a pas d’ordre particulier. Nous travaillons à partir du story-board. On travaille tous en même temps sur le même calque. J’ai travaillé pendant des années sur les albums de Michel Vaillant. On était plusieurs dessinateurs et chacun envoyait son travail aux autres par la poste. A présent internet a facilité les transmissions. Chaque dessine sa partie. L’ordinateur intègre le tout, et les autres sont au courant de l’avancement, presque en temps réel.

BG : Certaines images ressemblent vraiment à des photos. Vous avez travaillé à partir des images du film ? De photos de tournage ?

GL : Oui, certaines scènes sont directement extraites du film. C’était une volonté pour que les lecteurs reconnaissent le film. Et d’autres sont des montages de plusieurs images sous différents angles, différents points de vue.

BG : Vous avez mis combien de temps pour réaliser ce livre ?

BL : Le dessin uniquement a pris un an et demi. Mais le montage du projet complet, incluant la négociation des droits, a demandé trois ans.

BG : C’est un one shot ?

BL : Pas tout a fait, puisqu’il y a deux tomes.

BG : Bien sûr, mais je veux dire après ? Y aura-t-il d’autres projets du même type ? Vous travaillez sur une nouvelle BD ?

BL : Je pense que oui, Sandro doit avoir d’autres projets. Mais c’est très compliqué à monter et cela prend beaucoup de temps. En tout cas, je voudrais dire que c’est une chance pour moi et un vrai bonheur pour moi que Sandro soit venu me chercher pour ce projet. Une bande dessinée, c’est un tunnel de travail et je n’avais pas très envie de m’y replonger. Je fais de l’illustration, des affiches, etc. Mais ce projet était tellement enthousiasmant et exceptionnel qu’il m’était impossible de le refuser et je n’ai aucun regret.

BG : Exceptionnel, c’est le mot qui convient. Merci à vous et bonnes dédicaces !

 

Notre avis

Critiquée par certains puristes, adulée par les amateurs éclairés, cette bande dessinée réalisée par Sandro Garbo et son équipe met au moins tout le monde d’accord sur un point : elle est techniquement proche de la perfection. Chaque dessin est une oeuvre d’art qui évoque plus un tableau d’artiste qu’un dessin de BD. Le format, plus grand qu’une BD classique, autorise des vues panoramiques exceptionnelles. Plusieurs dessins (si proches de photographies que l’on pourrait s’y méprendre) s’étendent sur des doubles pages, telle cette vue aérienne époustouflante du circuit de nuit ou encore la scène de crash de la n°20, dans les dernières pages, qui est proprement hallucinante de réalisme. On a pu reprocher à l’ouvrage sa froideur et son manque d’émotion, reste un hommage étonnant et une prouesse technique sans équivalent.

De mon point de vue, c’est une réussite absolue !

© Bob Garcia

 

Les livres des 24 Heures du Mans 2018 : « La Légende des 24 Heures du Mans – Edition 2018 », de Gérard de Cortanze

Présentation de l’éditeur

Les voitures mythiques, les pilotes inoubliables, les prouesses technologiques, l’ambiance, les émotions… tout ce qui fait la légende de la plus grande course automobile du monde raconté par Gérard de Cortanze, écrivain… et petit neveu de Charles de Cortanze, vainqueur au Mans en 1938.

« Gérard de Cortanze, pour qui cette course est une histoire de famille, a raison : les 24 Heures du Mans, c’est un roman d’aventures ! » Jean Todt