30 Oct

« Requiem pour un fou », de Stanislas Petrosky

 

Il fallait le trouver ce personnage haut en couleur de Requiem, synthèse de San-Antonio et de Don Camillo, prêtre exorciste très porté sur le goupillon. Stanislas Petrosky a eu ce coup de génie. Et depuis l’apparition du curé libidineux, le lecteur en redemande… et ne s’en lasse pas !

Et puis là, un livre dédicacé par l’extraordinaire Nadine Monfils, ça force le respect et ça inspire tout de suite confiance.

Les bons mots fusent :

« Pourquoi voulez-vous baptiser mon sexe Line ?

  • Parce que Line est branlable… »

Les personnages sont habités. Le flic-chef s’appelle Gaspard Alyzan.

Certains trouvent ça vulgaire, moi ça me fait hurler de rire.

En digne héritier de Frédéric Dard, Petrosky converse avec le lecteur, l’interpelle, le prend à partie, installe une sorte de connivence déjantée.

« Tu aimes ces petites brèves que je glisse ici et là, tu t’en délectes en fin gourmet que tu es, et crois-moi, tu ne vas pas être déçu du casse-dalle, il y a du lourd »

Avec l’air de ne pas y toucher, Petrosky excelle dans l’art du page-turner. L’intrigue ne connaît aucun temps mort. Le livre est à peine commencé que vous vous réalisez que vous êtes déjà en train de lire les remerciements de fin.

Les titres de chapitres annoncent la couleur : « Chapitre où je joue les mentalistes, mais pas trop longtemps, parce que je crois que je suis dans la merde… » ou « Chapitre où vacherie il va y avoir de l’action… »

Mais sous couvert d’humour et de calembours, Petrosky signe aussi un roman noir qui dénonce les dérives d’une société qui abandonne les fracassés de la vie, les clodos, les vieux. « L’enfer, voilà, la solitude c’est l’enfer sur terre… »

Mais on ne tombe pas dans le pathos. Petrosky épingle aussi les excès de cette même société qui a du mal à son « vivre ensemble » : « Une vit une drôle d’époque. Entre les mecs trop lourds, qui mériteraient une bonne claque dans la gueule, voire un coup de genou dans les aumônières, et les filles qui, dès qu’on tend un semblant de regard sur elles, se mettent à hurler au viol, va falloir trouver le juste milieu. Moi, je me permets de vous dire que vous êtes mal barrés pour vivre de belles histoires d’amour si vous ne redressez pas la barre rapidement… »

Bref, les pisse-froid, les baise-menus, les adeptes du politiquement correct peuvent passer leur chemin. Ce livre s’adresse aux gens sains d’esprit et aux amateurs d’humour iconoclaste. C’est pas de la roubignolle de chansonnier.

Seule petite réserve (très personnelle), le prénom d’un des personnages – looser comme c’est pas permis – qui mériterait plutôt de s’appeler Emmanuel ou Donald : « Je sens que Bob va m’en vouloir, mais je me lève et lui balance un bon coup de latte dans les côtes en même temps qu’un « fin de race » ».

©Bob Garcia

 

PS :

Bravo l’artiste !

On rêve déjà du prochain titre…

« La passion selon Requiem » ?

« Requiem s’en tamponne le corbillard » ?

29 Oct

Atom Agency T1 « Les bijoux de la Begum » & Marc Jaguar T2 « Les camions du diable »

   

Maurice, Atom, Marc et les autres…

En cet automne 2018, les éditions Dupuis présentent deux albums au parfum policier des années 1950, sous l’égide d’une figure tutélaire : celle de Maurice Tillieux, scénariste majeur de l’histoire du journal de Spirou, disparu il y a quarante ans.

Dans « Les bijoux de la Begum », le jeune Atom Vercorian, détective privé en herbe fils de policier, flaire le bon coup qui pourra lancer sa carrière dans le Paris de l’immédiat après-guerre (nous sommes en 1949).

Le duo Yann/Schwartz est déjà rôdé de longue date (« Gringos Locos », et aussi trois albums dans la collection « Le Spirou de ») et reste fidèle à lui-même. Le premier signe un scénario nerveux à l’ironie et aux dialogues toujours mordants, tandis que le dessin du second est toujours aussi foisonnant et truffé de clins d’oeil. Avec notamment quelques visages que les cinéphiles ne manqueront pas de reconnaître… sans oublier le titre de cet album, qui n’est pas sans rappeler une certaine aventure de Tintin !

Pour cette première enquête aussi référencée que roborative, Atom Vercorian forme avec Mimi, fille de catcheur, et Jojo la toupie, lui-même ancien as du ring, un trio jubilatoire qui évoque l’un des sports les plus populaires de l’époque. Et également écho à Maurice Tillieux et à la création de Gil Jourdan, flanqué de Queue de cerise et Libellule, deux adjoints eux aussi hauts en couleurs.

L’oeuvre de Maurice Tillieux est au coeur des « Camions du diable », deuxième aventure de Marc Jaguar après « Le lac de l’homme mort ». Tillieux avait créé ce personnage pour Risque-Tout, éphémère journal créé par les éditions Dupuis. Lorsque Risque-Tout s’arrête en 1956, seules les huit premières planches des « Camions du diable » y ont été prépubliées. L’arrêt du journal provoque également celui du personnage, et aboutit à la naissance de Gil Jourdan dans Spirou.

C’est à François Walthéry, proche de Tillieux (qui lui écrivit deux des meilleurs albums de son hôtesse de l’air Natacha, « Un trône pour Natacha » en 1974 et surtout « Le treizième apôtre » en 1977), que l’on doit la reprise des « Camions du diable », soixante ans après l’arrêt de Risque-Tout.

Reprenant ce scénario inachevé, Etienne Borgers reste fidèle à l’esprit de Tillieux : art du dialogue (Tillieux était-il un Michel Audiard d’outre-Quiévrain ?), intrigue oscillant entre polar nerveux et thriller d’espionnage, dont les fils se croisent et se nouent en fin d’album (on pense notamment au « Gant à 3 doigts » de Gil Jourdan et au « Scaphandrier mort » de Tif et Tondu). Le trait de Jean-Luc Delvaux, lui aussi grand connaisseur de l’oeuvre et du dessin de Tillieux, est à l’unisson, le tout sous le haut patronage de Walthéry.

En somme, deux histoires revisitant chacune à sa manière de belles pages de l’histoire du journal de Spirou pour une réjouissante lecture croisée… En attendant « Petit hanneton », la deuxième enquête d’Atom Agency, sur laquelle Olivier Schwartz est déjà à l’oeuvre.

©Jean-Philippe Doret

Atom Agency T1 « Les bijoux de la Begum »

Scénario : Yann

Dessins : Olivier Schwartz

56 pages

Marc Jaguar T2 « Les camions du diable »

Scénario : Maurice Tillieux (planches 1 à 8) & Etienne Borgers (planches 9 à 65)

Dessins : Jean-Luc Delvaux & François Walthéry

80 pages

 

Dupuis

31ème Salon « Bulles en Nord » de Lys Lez Lannoy, du 10 au 11 novembre 2018 !

 

31ème édition, du 10 au 11 novembre 2018

Salon Bulles en Nord

Entrée Libre

Date(s) & horaires : Sur deux jours en novembre – 10h à 19h

Lieu : Avenue Paul Bert – 59390 Lys lez Lannoy

Région : Nord-Pas-de-Calais et Picardie

La référence BD dans la Région Nord Pas de Calais des auteurs des animations, rencontres, forums

une dizaine d’expositions, des actions scolaires

Année de création : 1988

Nombre de visiteurs : 5000 visiteurs

Nombre d’auteurs : Une cinquantaine

 

Organisateur : ALC Evénements

Responsable/contact : Patrick Delgrange

p.delgrange@laposte.net

 

Liste des auteurs invités :

Catégorie BANDE DESSINÉE et ILLUSTRATION : 35 Auteurs présents à cette édition dans cette catégorie

AOUAMRI Mohamed

BAILLY Olivier

BALOO

BENN André

CH’GRAND

DE LAZARE Dragan

DELACOUR Guillaume

DUFAUX Jean

DUPRAT François

GARCIA Bob

GILB – LIONS Gilbert

GOETGHELUCK Benoit

GROUSSAUD Clément

HENNEBAUT Dominique

HENRARD Anne

JACQMIN Nina

JÉRÉMY – PETIQUEUX Jérémy

KIEFFER Jean-François

LARBAIGT Hélène

LEMAITRE Bruno

LOGEZ Frédéric

LOUTTE Eric

LUGUY Philippe

Maïkeul Marm’iin – MARMIN Michaël

MEZZOMO Gilles

MIKA

NADOU

PAGOT Didier

PETIT Olivier

PLISSON François

POLOBOR – BONA Paul

TAYMANS André

TEEL Christian

TOSHY

WINOC

Catégorie LITTÉRATURE JEUNESSE : 2 Auteurs présents à cette édition dans cette catégorie

POULAIN François-Xavier

THÉRÉNÉ Anne-Françoise

Catégorie LITTÉRATURE GÉNÉRALE : 1 Auteurs présents à cette édition dans cette catégorie

LANGLOIS Aline

Pour plus d’informations, consultez le site www.facebook.com/Festival-Bulles-en-Nord-Lys-lez-Lannoy-1515137362077712 !

 

26 Oct

La véritable histoire des chansons de Michel Sardou, de Fabien Lecoeuvre, chez Hugo Image

 

 

Présentation de l’éditeur

La véritable histoire des chansons de Michel Sardou, Fabien Lecoeuvre, chez Hugo Image

S’il existe des artistes que l’on peut qualifier de « majeurs », alors Michel Sardou en fait obligatoirement partie. Sur plusieurs générations, il a enchanté un vaste public, avec de nombreux tubes qui restent dans toutes les mémoires. Servi par des textes puissants et une voix sans nulle autre pareille, Michel Sardou a traversé les modes et les époques en imprimant sa marque dans la chanson française. Parfois attaqué et raillé, Michel Sardou a toujours su faire face aux critiques avec courage et talent, en assumant parfaitement ses textes, qu’il a souvent écrits lui-même. Depuis « Les Ricains », en 1967, à « La Maladie d’amour », en 1973, en passant par « Les Lacs du Connemara », en 1981, ou « Musulmanes », en 1986, sans oublier « La Rivière de notre enfance », en 2004,, ou « Le Figurant », en 2017, tous ses titres ont installé Michel Sardou sur la scène nationale en plus de cinquante ans de carrière. Cet ouvrage vous permettra de découvrir les nombreux secrets et anecdotes de ses cinquante plus grands succès, à l’image de son interprète qui a si bien su retranscrire l’âme de la société française du XXe siècle.

FABIEN LECOEUVRE, chroniqueur et consultant pour de nombreuses émissions de télévision, travaille depuis plus de trente ans dans l’ombre des stars. Il est depuis douze ans aux côtés de Patrick Sébastien, dans Les Années Bonheur, sur France 2. Il est aussi l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages sur la chanson, dont il connaît tous les secrets.

 

Notre avis :

J’ai eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer Fabien Lecoeuvre lors du salon du Livre d’Ile de France à Mennecy, en février 2018.

Fabien est un véritable passionné. En homme de média aguerri, il peut tenir son public en haleine pendant des heures, évoquant mille et une anecdotes vécues sur l’univers de la Variété, qu’il connaît si bien.

Ses livres sont à son image : regorgeant d’informations et d’anecdotes que lui seul connaît.

Les chansons de Michel Sardou ont toute une histoire, une identité, une raison d’être liée à l’actualité et/ou à sa vie personnelle. A travers son répertoire, Fabien nous fait découvrir des détails insoupçonnés sur une des dernières grandes icônes de la chanson française.

Que l’on soit passionné ou non par le chanteur, cet ouvrage est une référence incontournable !

©Bob Garcia

 

25 Oct

« Bonneville », scénario et dessins de Marvano

      

La ballade du Lac Salé

Outre sa collaboration avec le romancier américain Joe Haldeman sur « La guerre éternelle » et la série « Dallas Barr », Marvano a raconté, de « Grand Prix » à « Bonneville », deux des plus singulières histoires du sport automobile… Mais comment pourrait-il en être autrement quand on a vu le jour à Zolder, dont le circuit accueillit dix éditions du Grand Prix de Belgique de Formule 1 ?

La trilogie « Grand Prix » (déjà chez Dargaud) évoquait la manière dont le pouvoir hitlérien avait utilisé le sport automobile pour relancer son industrie. Dans « Bonneville », Marvano nous emmène du côté des Etats-Unis, de l’Utah et du Lac Salé (Bonneville Salt Flats en anglais, d’où le titre), théâtre de nombreuses tentatives de record du monde de vitesse sur terre. Il s’attache ici une époque charnière lorsque, de 1959 à 1968, apparurent les véhicules à réaction, et racontée à travers les yeux de Zeldine, dite « Crevette », adolescente venue de Belgique dont la famille s’est installée près du Lac Salé.

Dans ces deux albums (« Quatre zéro sept » et « 1968 ») au découpage brillantissime, enchevêtrant images, narration, flashback, dialogues et même arcs narratifs, défilent la figure tutélaire du recordman britannique Donald Campbell, Nathan Ostich, premier utilisateur d’un véhicule à réaction, et aussi les duellistes de la fin des années 1960 Art Arfons et Craig Breedlove. Premier pilote à avoir franchi la barre des 500 et 600 miles à l’heure (800 et 970 km/h), ce dernier signe d’ailleurs la préface du deuxième tome.

Le choix de Marvano de faire de l’héroïne de « Bonneville » une adolescente est une autre des grandes idées de ce diptyque : le regard de Zeldine porte en lui toute l’innocence, le cinéma, la musique, les espoirs mais aussi les drames de l’Amérique des années 1960 : conquête spatiale, Baie des Cochons, assassinat de John Kennedy, émeutes raciales de Watts, et bien d’autres encore. Mais la passion et la curiosité qui l’habitent sont aussi celles d’une blessure intime…

Zeldine pourrait ainsi faire siens les mots de Craig Breedlove dans la préface de « 1968 » : « (…) j’ai vu le monde défiler sous mes roues plus vite qu’une balle de revolver, mais je sais ce que c’est de se sentir vivant, de poursuivre un rêve et de le vivre jusqu’au bout, même lorsqu’il s’aventure aux frontières du cauchemar ».

©Jean-Philippe Doret

Bonneville

Scénario et dessins : Marvano

Tome 1 : Quatre zéro sept (48 pages)

Tome 2 : 1968 (64 pages, préfacé par Craig Breedlove)

Dargaud

« Viravolta » Tome 1, « L’Orchidée noire », de Arnaud Delalande (scénario) et Éric Lambert (dessin)

 

Viravolta, Tome 1 : L’Orchidée noire

Présentation de l’éditeur :

Le meilleur espion du royaume de France est vénitien !

XVIIIe siècle. Le monde est en pleine ébullition. Ancien agent secret de la République de Venise, Pietro Viravolta, surnommé « L’Orchidée noire », est réputé comme l’une des plus fines lames d’Europe. Après avoir démasqué un complot au sein du Conseil des Dix, il entreprend un voyage à Versailles pour entrer au service du roi Louis XV. Mais le soir même de son arrivée, sa Majesté est grièvement blessée à coup de poignard ! La première mission de notre espion est alors toute indiquée : démasquer les commanditaires de l’attentat…

Après la série de romans à succès (Le Piège de Dante, Les Fables de sang, Révolution), Arnaud Delalande replonge son héros fétiche dans une série d’aventures inédites en BD ! Une saga de capes et d’épées digne du Scorpion, entre grande histoire et espionnage, mise en scène par le trait réaliste d’Éric Lambert. Chaque tome forme une aventure complète.

Les auteurs

Arnaud Delalande (Scénariste)

Arnaud DelalandeArnaud Delalande, né en 1971, est écrivain et scénariste. Il a publié aux éditions Grasset : Notre-Dame sous la terre (prix Évasion des Relais H, prix de la Fondation de France, 1998), L’Église de Satan (prix Jeand’Heurs du roman historique, 2002), La Musique des morts (2003), Le Piège de Dante (2006) et La Lance de la Destinée (2007) aux éditions Robert Laffont. Il est aujourd’hui traduit dans une vingtaine de pays. Consultant en formation dans une école de cinéma, il travaille également comme scénariste de BD pour la série Codex Sinaïticus. Ses derniers romans, les Fables de Sang et Le Jardin des larmes, sont sortis en 2009 et 2011 chez Grasset.

Éric Lambert (Dessinateur)

Éric LambertÉric Lambert est né en 1968. Après avoir suivi 4 ans d’études à L’École Professionnelle de Dessin Industriel et réalisé différents stages, il comprend que ce n’est pas sa voie et décide de se réorienter dans l’infographisme. Mais sa passion pour la bande dessinée devenue primordiale, il décide, en 1997, de répondre à une petite annonce publiée par Zone créative. Séduite, cette maison d’édition lui propose de participer au BD Clip numéro 2, un collectif d’auteurs qui n’est hélas jamais paru… Entre-temps, il a en charge la réalisation d’une bande dessinée pour la Marine nationale… C’est à ce moment qu’il fait la connaissance de Jean-Luc Istin, initialement contacté pour ce projet. En 1999, ce dernier le contacte et lui propose un projet d’une grande ampleur : Merlin, publié aujourd’hui chez Soleil. En 2007, il signe avec Pierre Boisserie et Éric Stalner le 1er tome de Flor de Luna,qui sera suivi de deux autres albums. En 2010, il retrouve ces deux scénaristes sur la saga de S-F Voya

 

Notre avis

Viravolta, surnommé « l’Orchidée noire », est un agent secret vénitien. Il quitte Venise et arrive après quelques péripéties à Versailles, à la cour du roi Louis XV, avec son épouse.Sa mission est de « protéger » le roi Louis XV dont la vie est en danger.

Viravolta rencontre tour à tour l’abbé de Bernis, chargé de le tester, et la Pompadour.

Viravolta tente alors de savoir si d’autres attentats se préparent contre le roi. Pour cela il infiltre une société secrète, « Le cercle rouge »… qui lui tend un piège. L’action ne faiblit pas et le lecteur se laisse entraîner par ce récit riche et bien documenté.

Arnaud Delalande décrit parfaitement les contrastes sociaux et économiques de l’époque, prémices de la Révolution.

Un premier tome très réussi et riche en rebondissements qui campe le décor et les personnages avec autorité, en respectant le contexte historique déjà bien connu et largement décrit. Comme toujours, le dessin d’Éric Lambert est parfaitement documenté. Les personnages sont soignés. Les décors somptueux offrent un écrin exceptionnel à ce récit.

Soulignons aussi le travail remarquable de colorisation effectué par Filippo Rizzu, qui contribue à l’ambiance et au réalisme de la « mise en scène ».

Un vrai travail d’équipe très réussi. On attend la suite avec impatience !

©Bob Garcia

15 Oct

Les 70 ans de Porsche au Musées des 24 Heures du Mans

Plus que jamais, livres et automobile font bon ménage !

Le Musée des 24 Heures du Mans célèbre les 70 ans de la marque mythique en exposant la quasi-totalité des Porsche originales qui ont gagné l’épreuve.

L’occasion rêvée de visiter la boutique de l’ACO est sa magnifique librairie !

Et de découvrir deux des plus beaux ouvrages consacrés à la saga Porsche :

« Porsche Sport 2017 »

Présentation de l’éditeur :

Le livre de cette année offre à nouveau 288 pages uniques. Les quelque 900 photos dont une partie sur double page captivent par leur qualité brillante et documentent les courses du début à la fin. Toutes les Coupes Porsche, Porsche Carrera Cup, les défis GT3 Cup, le Mobil 1 Supercup, le WEC, et toutes les courses d’endurance comme les 24 Heures de Dubaï, Daytona, Spa, Nurburgring et bien sûr les 24H du Mans sont à retrouver au sein de cet ouvrage.

Et

« Porsche, Histoire et modèles mythiques » de Jean-Pierre Dauliac

Présentation de l’éditeur :

Après un bref historique de la marque, entrez de plain-pied dans la légende, avec 30 modèles mythiques de Porsche. Des photos d’époque, des affiches publicitaires, des coupes de moteur ou encore des pages de catalogue permettent de comprendre ce qui rend chaque modèle présenté unique et permet de se replonger dans l’ambiance de l’époque. Et pour mieux s’immerger dans l’univers Porsche, ce magnifique album est à feuilleter en écoutant la mélodie singulière, reconnaissable entre toutes, des moteurs des voitures, grâce au CD qui l’accompagne ! Un livre cadeau splendide, à offrir…
ou à s’offrir !

10 Oct

« Apocryphe, qu’est-ce que la vérité ? » de René Manzor

« Apocryphe, qu’est-ce que la vérité ? » de René Manzor

Présentation de l’éditeur

Jérusalem. An 30.

Un petit garçon regarde avec rage

son père agoniser sur une croix.

Son nom est David de Nazareth,

et ceci est son histoire.

Un adolescent en quête

de justice et de vérité,

Une fresque épique, violente et émouvante,

un thriller biblique à couper le souffle

relecture stupéfiante

de l’histoire officielle.

Biographie de l’auteur

René Manzor est scénariste, réalisateur, et écrivain. En seulement deux romans, René Manzor s’est imposé comme un des nouveaux noms du thriller français, et a reçu pour Celui dont le nom n’est plus (Kero, 2014) le Prix Cognac du polar Francophone .

Notre avis

En fin d’ouvrage, l’auteur prévient que « Ce livre est une œuvre de fiction. Même s’il est inspiré en partie de faits réels et qu’il évoque certaines personnes ayant existé, il reste cependant un roman noir. »

Pour moi, il est beaucoup plus que cela. On peut aussi le lire comme un thriller et un péplum, une quête spirituelle et un « road trip » biblique.

Mettre en scène les péripéties du fils de Jésus n’a rien d’évident. C’est même un sujet franchement « casse gueule ». Comment ne pas tomber dans les clichés et les poncifs. Pourtant, ici, tout sonne juste, tout semble réel ou du moins plausible.

Les scènes de bataille, comme la description des mœurs au début de l’ère chrétienne semblent sortir de textes d’époque. La vie d’un esclave ne vaut pas le prix de la lame qui lui tranche la gorge à la moindre contrariété. Le « pacificateur » roman ne fait pas dans la dentelle. Âmes sensibles s’abstenir.

Le récit est captivant et sans temps mort. Les personnages sont attachants et parfaitement bien campés.

On se laisse emporter par ce souffle épique doublé d’une quête spirituelle. René Manzor interpelle le lecteur sur ses propres croyances, et sur la genèse du judéo-christianisme.

Les thèmes de la repentance et du pardon sont au centre de cette fresque flamboyante.

Le tout est servi par une écriture soignée, cinématographique, sans faille.

Du bel ouvrage.

Ne passez pas à côté de ce livre, il vous fera voyager loin dans le temps, dans des contrées miraculeuses… et au fond de vous-mêmes.

Un véritable coup de cœur !

 

©Bob Garcia

08 Oct

Spirou… l’espoir malgré tout, d’Emile Bravo

Spirou, humain malgré tout

La parution du premier chapitre de « L’espoir malgré tout » marque le deuxième (grand) chapitre d’Emile Bravo avec le personnage de Spirou qui, pour la circonstance, est fait défenseur des droits de l’homme par l’ONU.

« Je dors, mais mon coeur veile »… Tel était le message adressé à Spirou à ses « lecteurs-amis » lors de l’interruption de la parution de son journal pendant l’occupation de la Belgique par l’Allemagne. Et pendant cette période, Emile Bravo fait battre le coeur de Spirou au rythme d’une quête : retrouver Kassandra, rencontrée dans « Le journal d’un ingénu ».

Dix ans après cet album multi récompensé, situé peu avant le début de la Seconde Guerre Mondiale, Emile Bravo entreprend de raconter le destin de Spirou pendant le conflit dans « L’espoir malgré tout », roman graphique en 320 pages et quatre tomes, dont le premier vient de sortir.

« L’innocence de Spirou nous tend la main pour cette aventure », annonce Emile Bravo. C’est ainsi qu’il nous raconte la confusion de la « drôle de guerre » et la « guerre éclair » du printemps 1940 à hauteur d’un enfant que, on le pressent déjà, cette période va fondamentalement changer. Des rencontres : un couple d’artistes juifs, un fermier que l’enfer de la Grande Guerre a poussé à reconsidérer toutes ses valeurs… Et la présence de Fantasio, qui accompagne Spirou à sa manière, au fil d’échanges parfois orageux. « Fantasio, c’est Fantasio », sourit Emile Bravo. « Un grand échalas un peu snob et pédant »… Et quasi paparazzi, vingt ans avant l’invention du terme par Federico Fellini !

Emile Bravo s’offre deux légers clins d’oeil (que nous vous laissons le soin de découvrir) à l’avenir du personnage, mais il s’agit avant tout pour le dessinateur/scénariste d’amener Spirou dans son monde : « J’ai décidé de ne pas toucher à l’univers d’André Franquin. Ce qui m’intéresse, c’est l’avant Franquin. » Ce qui n’empêche pas Emile Bravo de réserver à Entresol, l’irascible portier du Moustic Hôtel, un sort à la (dé)mesure de sa bêtise, entre burlesque et humour noir !

Si son attitude impulsive et son manque de recul amènent parfois Fantasio à des choix pour le moins surprenants, les actes de Spirou sont toujours empreints d’une certaine éthique humaniste qui fait aujourd’hui de lui un nouveau défenseur des droits de l’homme, à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration Universelle de 1948. C’est ainsi que la sortie du premier volume de « L’espoir malgré tout » s’accompagne d’un numéro spécial du journal de Spirou, « réunissant le Neuvième Art pour la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme », indique Florence Mixhel, rédactrice en chef du journal. Ainsi retrouve-ton dans les pages de ce numéro aussi bien Spirou que Cubitus ou Blake et Mortimer, vénérables anciens du journal de Tintin !

Outre le hashtag officiel #spirou4rights, les planches représentant les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans les pages de ce numéro spécial font l’objet d’une exposition téléchargeable (www.spirou.com/onu, www.wbi.be/spirou4rights) en trois langues (français, anglais, espagnol) pour les centres culturels, bibliothèques, libraires, ou encore les écoles. Un anniversaire célébrant à sa manière le Spirou « espiègle au grand coeur »… Ainsi défini par Jean Dupuis (1875-1952), fondateur de la maison d’édition créatrice du personnage !

© Jean-Philippe Doret

Spirou « L’espoir malgré tout » (première partie)

Scénario & dessin : Emile Bravo

88 pages

Le journal de Spirou n°4200

« Un numéro humaniste »

52 pages

Parution le mercredi 10 octobre

 

25ème Festival BD de Buc : la magnifique fresque réalisée par Frank Pé

 

Extrait du site de Frank Pé : « Lors des ses apparitions en public, Frank était déjà fort apprécié pour la qualité de ses dédicaces (voir la rubrique qui leur est consacrée). Depuis peu, il offre à son public un nouveau type de performance graphique, sous la forme de fresques qu’il réalise en direct. Celles-ci sont généralement découpées et les morceaux mis en vente à la fin du festival. Cette rubrique vous permet de découvrir ces chef-d’oeuvre d’un nouveau genre… »