06 Avr

Prévention des avalanches : la manipulation des explosifs n’est jamais sans risque

Pisteur de Piau Engaly ©France 3 Midi-Pyrénées

Pisteur de Piau Engaly

Accident rarissime mais grave, un pisteur de la station de Cauterets a été sérieusement blessé la semaine dernière par l’explosion d’une charge destinée à provoquer des avalanches. Les circonstances de cet accident restent encore floues et imprécises mais cet accident rappelle que la manipulation de ces charges explosives n’est jamais sans risque.

A Piau-Engaly, 6 pisteurs-artificiers se relaient tout au long de la saison pour réaliser le PIDA de la station : le Plan d’Intervention et de Déclenchement des Avalanches à chaque chute de neige notable.
Pour Piau Engaly, 90 points de tir sont recensés dans ce document et selon l’importance des chutes mais aussi la surface à sécuriser, les pisteurs décident du nombre de tirs à réaliser. En fin de saison, par mesure d’économie certaines remontées sont inutilisées, plus de skieurs sur ces secteurs.

Vidéo // le reportage de Régis Cothias et Jean-Yves Bascands

La manipulation des explosifs en station nécessite calme et concentration

Différentes techniques pour déclencher les avalanches sont possibles, plus ou moins délicates et périlleuses. Le principe général est d’éviter le déplacement des pisteurs sur des pentes chargées de neige. Ainsi, lors de fortes précipitations, les avalanches peuvent être déclenchées par des charges explosives jetées depuis un hélicoptère. Rapide mais onéreux.
Autre procédé, le lancer manuel : les pisteurs se déplacent à ski avec des charges qu’ils jettent dans un couloir à purger. Une technique similaire mais beaucoup plus sûre consiste à placer ces charges sur un câble. Un téléski mais sans perche, le câble transportant uniquement une charge explosive accrochée à une corde. Le temps du déplacement de la charge est connu et les pisteurs « fabriquent » une mèche suffisamment longue pour que l’explosion se déroule à un endroit précis.

De toutes façons, les pisteurs manipulent des détonateurs pyrotechniques, des mèches qui lorsqu’elles se consument- dégagent une odeur semblable à celle de pétards après leur détonation.
La charge explosive est contenue dans des espèces de boudins d’une trentaine de cm de long. Avant toute manipulation, les pisteurs doivent recenser et inscrire les explosifs utilisés… une façon d’assurer la traçabilité de ces matières potentiellement dangereuses.
La préparation des charges consiste à fabriquer une mèche munie à un bout d’un « inflammateur » et à l’autre bout un détonateur. La longueur de la mèche varie selon le temps nécessaire pour que la charge explose à l’endroit précis du point de tir.

Calme, méthode, division des tâches permettent aux pisteurs d’effectuer ce travail régulier mais surtout pas routinier. Principal ennemi, la précipitation. Et pourtant ce travail doit être réalisé avant l’ouverture des pistes… sauf à maintenir fermées des remontées mécaniques donnant accès à des secteurs non sécurisés.
Après une formation initiale de 2 semaines, les pisteurs doivent suivre chaque année en début de saison un « recyclage », en clair une révision des méthodes et pratiques dans l’usage des explosifs.

Régis Cothias

01 Avr

Un pisteur de Cauterets grièvement blessé par une charge explosive

Cauterets ©MaxPPP

Ce vendredi vers 7h45, le chef pisteur de la station de Cauterets a été grièvement blessé par l’explosion d’une charge destinée à déclencher les avalanches. L’homme d’une soixantaine d’années souffre de plusieurs fractures et d’un traumatisme crânien. Il a été évacué vers le CHU de Toulouse.

L’accident s’est produit ce vendredi avant l’ouverture des pistes sur le domaine skiable de Cauterets. Suite aux importantes chutes de neige de la nuit, l’équipe des pisteurs de Cauterets préparait une charge explosive composée de la solution Emulsar destinée à déclencher les coulées de neige avant l’arrivée des skieurs. La procédure de transport et de préparation de la charge ont été respectées.
L’explosion a eu lieu à 2300m près du télésiège de la Brèche, blessant le chef pisteur qui se trouvait à proximité. L’homme souffre d’un traumatisme crânien, de fractures ouvertes sur les deux jambes et de blessures aux bras et au thorax. Il a rapidement été pris en charge par l’hélicoptère du SAMU 31 et amené sur le centre hospitalier de Toulouse.

A ce stade on ne sait pas pourquoi l’explosion a eu lieu, d’autant plus que son activation nécessite d’appuyer simultanément avec les deux pouces sur les boutons déclencheurs.

Le parquet de Tarbes a ouvert une enquête qui a été confiée à la gendarmerie des Hautes-Pyrénées.

Le reportage de Frédéric Fraisse

Accident d’un pisteur à Cauterets

31 Mar

S’adapter : une nécessité pour l’économie du ski dans les Pyrénées

Domaine skiable de Saint-Lary ©Maison de la montagne

Domaine skiable de Saint-Lary
©Maison de la montagne

Face aux aléas climatiques et à une concurrence de plus en plus forte, les stations des Pyrénées réalisent des investissements importants, tout en gardant l’authenticité si prisée des touristes. Un enjeu bien compris à Saint-Lary, dans les Hautes-Pyrénées.

Le secteur du ski vit une période difficile. L’incertitude climatique, la concurrence française et étrangère ne facilitent pas la tâche des gestionnaires de stations. Pour conserver les skieurs et en attirer d’autres, il faut sans arrêt innover, proposer de nouveaux services et être en capacité de répondre aux exigences de plus en plus fortes de la clientèle. Tout cela avec le double défi de ne pas dénaturer les paysages et de garder l’âme des Pyrénées.

A Saint-Lary Soulan, et sa station, les professionnels du tourisme ont bien compris les enjeux. Des remontées mécaniques, aux logements et aux loisirs associés au ski, tout est mis en oeuvre pour réussir la mutation. De sa réussite dépendent de nombreux emplois associés ou dérivés de l’activité du ski. C’est l’avenir qui se joue.

Voici le reportage de Stéphanie Bousquet et Jean-Yves Bascands:


L’économie du ski dans les Pyrénées : exemple à Saint-Lary

22 Mar

Skier à Saint-Lary sera possible jusqu’au 10 avril

Saint-Lary ©Altiservice

Saint-Lary
©Altiservice

La station de Saint-Lary vient d’annoncer qu’elle prolonge sa saison de deux semaines. Traditionnellement, le dernier week-end de mars marque la fin de la saison hivernale. Cette année, elle se prolongera jusqu’au 10 avril pour le plus grand plaisir des skieurs. Ils pourront ainsi profiter des chutes de neige tardives.

Saint-Lary propose pour appâter à partir du 29 mars, les skieurs du printemps deux formules, le forfait Pla d’Adet à 19,5€ pour les enfants et 25€ pour les adultes (au lieu de 26,40 € et 33€) et le grand Domaine à 26,40€ pour les enfants, étudiants et séniors et  33€ pour les adultes (au lieu 34,50€ et 40,40€). Le domaine skiable sera partiellement ouvert sur ses 3 secteurs.

Plusieurs stations ont choisi de prolonger la saison (Gourette, La Pierre Saint-Martin, Gavarnie, le week-end dernier). Outre le fait que c’est bon pour leur image, elles comptent avec ces prolongations rattraper un début de saison bien morose, en raison d’un manque de neige important. Les conditions météorologiques étant pour de nombreux amateurs de glisse l’un des principal critères pour se rendre en station.

Ce 27 mars le Val d’Azun, Luz Ardiden, Ascou Pailhères, Porté Puymorens, Formiguères, Les Monts d’Olmes, Guzet, Val Louron devraient clore leur saison (sauf changement de dernière minute).

 

 

 

18 Mar

La station de ski de Gavarnie joue les prolongations ce week-end

©Pierre Meyer / OT Gavarnie Gèdre

©Pierre Meyer / OT Gavarnie Gèdre

Pour terminer la saison en beauté, la station de Gavarnie a choisi de prolonger la saison d’un week-end. Il faut dire qu’à l’inverse du début de saison, la neige est cette fois au rendez-vous. La totalité du domaine est préparée pour accueillir les skieurs ce week-end.

Voilà de quoi réjouir les amateurs de ski et de beaux paysages. La station familiale de Gavarnie qui avait prévu de finir la saison de ski le week-end du 12 et 13 mars a décidé de proposer deux jours supplémentaires de glisse les 19 et 20 mars. Histoire d’oublier un début de saison difficile, et de finir la saison en beauté, on nous promet un domaine skiable ouvert à 100% et un forfait à prix unique de 19,5€.

La fin de saison se profile un peu partout dans les Pyrénées, Cauterets a annoncé une fermeture le 24 avril, ce qui fera de la station la dernière de la liste. L’occasion pour ceux qui le veulent de prolonger la saison jusqu’aux prochaines vacances de Pâques.

09 Mar

Comment les stations de ski s’organisent en basse saison ?

©Facebook Luz-Ardiden (65)

©Facebook Luz-Ardiden (65)

Les vacances scolaires d’hiver sont terminées. C’est le temps de la basse saison pour les stations de ski. Afin de ne pas casser la dynamique de l’activité les domaines skiables sont maintenus ouverts entre les week-end. Une gestion à l’économie est mise en place. Exemple à Luz-Ardiden dans les Hautes-Pyrénées.

Haute-saison rime pour les stations de sports d’hiver avec vacances scolaires. Elles se sont achevées, il y a quelques jours avec les skieurs de la zone C. C’est le début de la basse saison jusqu’à la fermeture des pistes. Le plus gros de la fréquentation est donc derrière. Pour autant, la saison de ski n’est pas complètement terminée. Les domaines skiables sont maintenus ouverts en semaine, car le week-end, les skieurs affluent.

Personnels, damage, gestion des remontées mécaniques sont les principaux postes de dépenses d’une station. A Luz-Ardiden, une journée en haute saison revient à 20 000€ en moyenne alors qu’une journée en basse saison à 12 000€. Pour générer des économies, on fait moins tourner les dameuses, deux remontées mécaniques sont fermées, on ne produit plus de neige artificielle. Et le skieur s’y retrouve avec un prix du forfait à la baisse.

Explications avec le reportage d’Amélie Poisson et Jean-Yves Bascands :


Comment les stations de ski des Pyrénées s’organisent en basse saison ?

Vidéo : tombe la neige !

®Ax 3 Domaines

®Ax 3 Domaines

Elle était annoncée par les prévisionnistes météo. Et elle est bien là ! Rien d’inhabituel pour une fin d’hiver, mais comme elle s’est fait attendre en début de saison, on la déguste. Les flocons ont une belle taille à Ax 3 Domaines dans l’Ariège. La perspective d’un week-end de ski dans la poudreuse.

La chaîne des Pyrénées dans son ensemble est concernée par d’importantes chutes de neige qui se poursuivront jusqu’à demain jeudi. 40 à 60 cm sont annoncés au-dessus de 1700m. Une neige bien fraîche qui fera le bonheur des skieurs du week-end.

Peyragudes n’est pas en reste :

07 Mar

Glisse en folie à Piau Engaly pour le 13ème Derby des Pyrénées

Départ Derby des Pyrénées ©Derby des Pyrénées

Départ Derby des Pyrénées
©Derby des Pyrénées

Choisissez vos planches et votre parcours. Piau Engaly accueille le 13ème Derby des Pyrénées, une course ludique qui permet à tout un chacun de descendre sur les planches de son choix, déguisé ou non,  et à son rythme une des pistes de la station. L’objectif avoué est de s’amuser. Un concept qui rassemble quelques 300 adeptes. Départ le 19 mars pour l’édition 2016.

Les cadors choisiront la noire, les autres la rouge ou la bleu en fonction du niveau de chacun. Chaque participant fait comme il le veut, liberté totale dans le choix du matériel de glisse, de l’itinéraire ou de la tenue. Le but du jeu consiste à descendre le plus rapidement possible et selon son propre itinéraire du Pic du PIAU à 2530 m d’altitude jusqu’à l’aire d’arrivée au centre de la station à 1800 mUn seul impératif est à respecter avoir plus de 16 ans pour participer à l’une des catégories : ski, monoski, télémark, snowboard, snowscoot, handisport, engins spéciaux (sous réserve sous réserve qu’ils soient validés par le bureau) vétérans plus de 40 ans et vétérans plus au delà de 55 ans.

A chacun sa tenue pour le derby des Pyrénées. ©Derby des Pyrénées

A chacun sa tenue pour le derby des Pyrénées.
©Derby des Pyrénées

Le record à battre est de 1 mn 16s 70′. Il est détenu par Julien de Beytia de Samoëns (74). Seul ou par équipe de 3 personnes, les plus rapides, mais également les plus originaux (déguisements bienvenus), seront récompensés de leurs exploits, en monnaie trébuchante ou en trophées.
En fin de journée, un tirage au sort désignera les gagnants qui recevront un des 300 lots.

Retour en images sur l’édition 2015 :


Pour les inscriptions, c’est par ici.

Les moins de 15 ans participeront au Derby des Kids.  Le 19 mars, une cinquantaine d’entre eux aura le droit de tirer tout droit dans la pente, sans se faire rabrouer par les parents.

25 Fév

[Vidéo] Descente givrée d’un couloir très raide près de la Mongie

©Alexis Righetti

©Alexis Righetti

On connait Alexis Righetti et son complice Raphi Rider pour leurs exploits free ride perchés sur un VTT. Cette fois, ils ont chaussé les skis pour faire la descente d’un couloir poudreux près de la Mongie dans la face Nord du massif du Guilhembrume. Une pente très raide et de la neige bien froide.

Pour avoir le plaisir de la descente, il faut d’abord gagner la montée. Pas de remontées mécaniques en vue de ce côté dans le massif de Guilhembrume, près de la station de La Mongie (Hautes-Pyrénées). Après 1 heure de crapahutage et de gros efforts pour en arriver à bout. Ce couloir orienté nord étroit de raide les attendait pour une première trace. Sur une pente de 45°, les virtuoses de l’extrême ont du faire preuve de tout leur savoir-faire technique pour rester sur les skis. Car il était interdit de chuter sous peine de dévaler la pente sans aucune possibilité de se rattraper.

Photos et vidéos donnent la chair de poule :

Alexis et Raphi varient les plaisirs en VTT ou à skis, ils cherchent l’extrême. Les vidéos de leurs rides sont à retrouver sur la chaîne Alexis Righetti sur Youtube.

17 Fév

Le Parc national des Pyrénées initie le public à l’observation de la faune et de la flore

Point rencontre avec un garde moniteur au Pont d'Espagne ©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Point rencontre avec un garde moniteur au Pont d’Espagne
©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

En hiver, les Pyrénées, offrent des moments magiques d’immersion dans la nature par l’observation de la faune et de la flore. Afin d’initier les vacanciers, le Parc National des Pyrénées organise 2 fois par semaine des points rencontres.

L’isard se montre plus facilement quand la neige est là. Il vient chercher à moyenne altitude la végétation dont il a besoin pour se nourrir. C’est entre autres, ce que les touristes venus skier ou se promener au Pont d’Espagne, verront. Les gardes moniteurs du parc seront là pour les aiguiller dans leur observation. Le tout enrichi d’une petite leçon d’histoire sur le Parc, le développement de la population des isards et bien d’autres informations sur la richesse du territoire.

Les rencontres sont organisées deux fois par semaine sur au Pont d’Espagne au dessus de Cauterets.

Paysage Pont d'Espagne ©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Paysage Pont d’Espagne
©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Régis Cothias et Jean-Yves Bascands se sont rendus sur place


Observation de la faune et de la flore en hiver dans les Pyrénées