Âgé de 75 ans, Jean-Pierre Chevènement a annoncé ce matin devant les maires du Territoire-de-Belfort qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat de sénateur en septembre prochain. Plusieurs fois ministre et député, Jean-Pierre Chevènement entend désormais « servir sa patrie ailleurs qu’au Parlement ». L’ancien maire de Belfort n’aura donc plus aucun mandat fin septembre. Mais cela « ne signifie nullement que je renonce à mon engagement politique » a-t-il assuré, souhaitant consacrer « tout son temps » au combat d’idées. « Je resterai, bien entendu, disponible pour le salut public », affirme Jean-Pierre Chevènement.
Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, extrait de son intervention devant l’assemblée des Maires du Territoire de Belfort ce samedi à Belfort:
J’ai décidé de ne pas solliciter le renouvellement de mon mandat, et ma décision, qui ne date pas d’hier, ne signifie nullement que je renonce à mon engagement politique. Au contraire.
J’ai servi avec passion les intérêts de mon pays et ceux de ce petit coin de France qu’est le Territoire de Belfort. Je remercie du fond du cœur les maires et les grands électeurs de la confiance qu’ils m’ont témoignée.
J’ai aimé le Sénat qui procure, selon le mot de Clemenceau « le temps de la réflexion ». J’y ai élargi mes horizons, en maints domaines. Mais l’important aujourd’hui est que le relais soit pris sur le terrain par des hommes et des femmes dignes, compétents et d’abord dévoués à l’intérêt public. C’est pourquoi je fais entièrement confiance à mon suppléant, Christian Rayot, Républicain de progrès, maire de Grandvillars et Président de la Communauté de Communes du Sud Territoire, pour défendre les intérêts du département du Territoire de Belfort et manifester à la tribune du Sénat l’exigence d’un patriotisme républicain sans faille.
Je suis parlementaire depuis plus de quarante-et-un ans mais il y a mille manières de servir sa patrie ailleurs qu’au Parlement et par d’autres voies.
Mon combat politique a toujours été un combat d’idées et à ce combat je veux consacrer tout mon temps, car la tradition du républicanisme civique doit être relevée dans notre pays. Je resterai, bien entendu, disponible pour le salut public.
Je continuerai à agir par la pensée et par la plume et prendrai prochainement les initiatives nécessaires à l’œuvre de refondation républicaine. »