Le président PS du conseil général du Territoire de Belfort Yves Ackermann était l’invité du journal du dimanche 5 février. L’occasion de revenir sur l’actualité de la semaine, notamment le retrait de Jean-Pierre Chevènement de la course à la présidentielle.
« Quand on annonce sa candidature, on fait parler de soi. Quand on retire sa candidature on fait parler de soi. Pour lui c’est important d’exister. »
Yves Ackermann a réagi avec humour au retrait prévisible de Jean-Pierre Chevènement de la course à la présidentielle. Mais après les sarcasmes, viennent très vite les louanges. « C’est un radar pédagogique de la politique française », dit le président du conseil général à propos du sénateur de Belfort. « Ses idées ont été intégrées dans le programme du Parti socialiste » assure-t-il.
Mais si le pied de François Hollande est désormais débarrassé de l’épine chevènementiste, les tensions entre PS et MRC ne sont pas apaisées pour autant dans le Territoire de Belfort. Malgré les velléités d’Etienne Butzbach, Yves Ackermann n’entend pas laisser la place dans la 2e circonscription, pourtant réservée au MRC par Solférino. « Je serai candidat pour gagner », annonce le patron du Département.
Lors de cette interview, Yves Ackermann est également revenu sur les suppressions de postes dans l’Éducation nationale et les mesures de chômage technique chez PSA. Quant au défilé des candidats à la présidentielle devant les grilles du constructeur automobile, cela fait partie pour lui du « folklore » de la campagne. « C’est très opportuniste », reconnaît-il.
L’interview d’Yves Ackermann avec Florence Cicolella