02 Nov

Un économiste suggère à François Hollande de nommer Jean-Pierre Chevènement à Matignon

Jean-Pierre Chevènement

Jean-Pierre Chevènement

Partisan d’une dissolution de la zone euro, l’économiste Jacques Sapir évoque plusieurs scenarii pour sortir de la crise politique et économique que traverse la France. Dans une note intitulée « Le choix de François Hollande », il suggère notamment au Président de la République de faire appel à « un homme ayant à la fois les convictions et les compétences pour mener cette « autre politique » à laquelle un nombre grandissant de Français désormais aspirent. Cet homme, ceux qui connaissent la politique française le reconnaissent : il s’agit de Jean-Pierre Chevènement. »

Directeur du Centre d’études des modes d’industrialisation à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Jacques Sapir estime que François Hollande a quatre possibilités:

  • « Ne rien faire », et il craint alors que cet « immobilisme » ne débouche « sur des explosions sociales d’une violence inattendue »
  • Nommer le populaire Manuel Valls à Matignon, mais dans ce cas il prédit que « le pays irait de crise sociales en crises politiques, avec à la clef une probable dissolution de l’Assemblée dans un délai d’un an. »
  • S’en remettre à un « gouvernement de technocrates », « complètement inféodé à Bruxelles », une « solution » « tellement odieuse » pour Jacques Sapir « qu’elle se heurterait à des résistances immédiates qui seraient certainement massives (comme dans le cas breton) et probablement violentes ».
  • La 4e possibilité, celle qui sied le mieux à l’économiste, c’est « l’appel à un homme dont le prestige et les positions garantiraient qu’il serait celui d’une rupture dans la politique économique actuelle mais sans rupture avec le cadre démocratique et Républicain »: Pour Jacques Sapir, cet homme providentiel se nomme Jean-Pierre Chevènement.

L’actuel sénateur du Territoire de Belfort, ancien ministre et président d’honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) aurait, selon Jacques Sapir, « l’autorité et la légitimité pour mettre en œuvre ce nouveau cours – dont il s’est fait l’apôtre et le héraut depuis de nombreuses années – sans une rupture dramatique avec le cadre légal rupture qui menace dans tous les autres cas de figure. »

Ce « nouveau cours », c’est évidemment la sortie de l’euro, que défendent conjointement Jacques Sapir et Jean-Pierre Chevènement. Reste à savoir si François Hollande voudra lui aussi donner cette inflexion à la politique économique de la France…

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