Partisan d’une dissolution de la zone euro, l’économiste Jacques Sapir évoque plusieurs scenarii pour sortir de la crise politique et économique que traverse la France. Dans une note intitulée « Le choix de François Hollande », il suggère notamment au Président de la République de faire appel à « un homme ayant à la fois les convictions et les compétences pour mener cette « autre politique » à laquelle un nombre grandissant de Français désormais aspirent. Cet homme, ceux qui connaissent la politique française le reconnaissent : il s’agit de Jean-Pierre Chevènement. »
Directeur du Centre d’études des modes d’industrialisation à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Jacques Sapir estime que François Hollande a quatre possibilités:
- « Ne rien faire », et il craint alors que cet « immobilisme » ne débouche « sur des explosions sociales d’une violence inattendue »
- Nommer le populaire Manuel Valls à Matignon, mais dans ce cas il prédit que « le pays irait de crise sociales en crises politiques, avec à la clef une probable dissolution de l’Assemblée dans un délai d’un an. »
- S’en remettre à un « gouvernement de technocrates », « complètement inféodé à Bruxelles », une « solution » « tellement odieuse » pour Jacques Sapir « qu’elle se heurterait à des résistances immédiates qui seraient certainement massives (comme dans le cas breton) et probablement violentes ».
- La 4e possibilité, celle qui sied le mieux à l’économiste, c’est « l’appel à un homme dont le prestige et les positions garantiraient qu’il serait celui d’une rupture dans la politique économique actuelle mais sans rupture avec le cadre démocratique et Républicain »: Pour Jacques Sapir, cet homme providentiel se nomme Jean-Pierre Chevènement.
L’actuel sénateur du Territoire de Belfort, ancien ministre et président d’honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) aurait, selon Jacques Sapir, « l’autorité et la légitimité pour mettre en œuvre ce nouveau cours – dont il s’est fait l’apôtre et le héraut depuis de nombreuses années – sans une rupture dramatique avec le cadre légal rupture qui menace dans tous les autres cas de figure. »
Ce « nouveau cours », c’est évidemment la sortie de l’euro, que défendent conjointement Jacques Sapir et Jean-Pierre Chevènement. Reste à savoir si François Hollande voudra lui aussi donner cette inflexion à la politique économique de la France…
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