Le blog des Pyrénées

Depuis 2011, le Parc Naturel régional des Pyrénées ariégeoises  a mis en place une équipe de suivi de l’unique et dernier glacier de l’Ariège. Observé à la loupe depuis 3 ans, l’Arcouzan, le glacier du Mont Valier est passé de 1,8 hectare à 2,8 hectares de superficie. Une progression qui s’inscrit à l’inverse des variations que connaissent les autres glaciers des Pyrénées qui ne cessent au fil des ans de diminuer.

L’Arcouzan, fait donc exception. Les derniers relevés des scientifiques indiquent une augmentation de 7% de sa surface et un gain de 1,4 mètre de sa hauteur.

Selon Jean-Sébastien River, l’un des géomètres expert qui en assure la surveillance :

Sa superficie avoisine les 2ha. Il a gagné après une phase de stagnation quelques 5.000 m² en 2013

 

Une augmentation qui pour les glaciologues s’expliquerait par les importantes quantités de neige dont a profité  massif. De la neige qui n’aurait pas totalement fondu pendant l’été et qui aurait profité au développement du glacier.

Le glacier d’Arcouzan fait partie d’un patrimoine devenu rare, particulièrement en Ariège, où il est le seul glacier répertorié. Il reste méconnu du grand public car son accès est difficile et réservé à des randonneurs avertis.

En savoir plus sur l’Arcouzan

Sept hectares de landes viennent d’être débroussaillés au dessus d’Aulon dans les Hautes-Pyrénées pour la réhabilitation des paysages de montagne maîtrisés et la sauvegarde et le développement de la biodiversité. Cette opération baptisée « Agrifaune » est le fruit d’une concertation entre plusieurs acteurs de la montagne : la Fédération départementale des chasseurs, la chambre d’agriculture, l’office National de la chasse et de la faune sauvage et la société de chasse d’Aulon. Leur objectif permettre de concilier des espaces d’élevage performants avec le maintien de la petite faune sauvage.
Le projet porte sur 3 ans (2014-2016). Il a permis de broyer des genévriers et des rhododendrons pour laisser place à un mosaïque de prairies et de Landes. Habitat type de la perdrix grise des Pyrénées et du grand Tétras qui y trouvent nourriture et couvert.

L’achat du matériel et le travail de débroussaillage ont été assurés par la Fédération de chasse. Une fois les zones nettoyées les 4000 moutons et les 200 vaches se chargeront d’entretenir le paysage.

Le reportage de Régis Cothias et Marc Lasbarrère

Quand on aime, on partage… C’est un peu l’histoire du site Internet « La Flore des Pyrénées » et de son créateur Jean-Marc Lansac. Sa passion pour les fleurs et les Pyrénées s’exprime à travers ce site qui s’appuie et s’est construit sur la base du livre de référence « La grande Flore illustrée des Pyrénées » de Marcel Saule. En 6 ans, d’existence, 1100 espèces sont désormais représentées avec de très belles photos. Des photos prises par des botanistes amateurs curieux qui partagent avec le créateur du site le même désir de faire connaître les jolies fleurs croisées lors de leurs randonnées.

Jean-Marc Lansac, créateur de la flore des Pyrénées sur Internet :

Je n’ai pas de mémoire, aussi avec le site, j’ai pu répertorier et classer toutes les photos et les informations que j’avais recueilli. Et en faire grâce aux contributions régulières, d’autres randonneurs passionnés de botanique, une encyclopédie numérique… La gestion du site est un passe temps qu’un jour je céderai, quand je ne pourrai plus marcher…

Jean-Marc Lansac marche depuis une quinzaine d’années dans les Pyrénées. C’est au cours d’une de ses promenades sur la Faja de las flores étonné par la richesse floristique du coin et le nombre d’espèces photographiées que l’ envie de faire un site a germé. Il partage sa passion avec d’autres personnes rencontrées au fil de cette aventure. Des gens qui parcourent le massif à la découverte de sa flore, parmi eux Jean-Paul Vogin infatigable chercheur qui enrichi le site de plantes rares et Dany Roussel  » la vigie ossaloise.

Avec 1100 fleurs recensées, le site « La flore des Pyrénées » est maintenant une base de référence pour tous les botanistes amateurs. Chaque plante y est répertoriée de trois façons par ordre alphabétique en français, en latin et par famille de fleurs. On y trouve des plantes rares comme l’Epipogon sans feuilles, le Bordéréa de Chouard, le Gagée de Soleirol, le Phyllodoce bleue, l’Ancolie visqueuse … etc.

Un travail encyclopédique considérable de grande qualité à épingler absolument dans ses favoris.