Le refuge de la brèche de Roland (Sarradets) est fermé au public pendant ses travaux de réhabilitation. Un chantier en haute montagne, difficile, avec un calendrier serré, rendu encore plus compliqué en raison des actes de malveillance et des incivilités envers les personnes sur place. Son propriétaire le Club alpin français proteste.
Le club alpin de Toulouse est exaspéré et le fait savoir, notamment sur sa page facebook. L’hiver dernier alors que le refuge était entièrement fermé (même la partie hiver) un groupe de 7 à 8 personnes s’est introduit dans le bâtiment pour y passer la nuit. Des serrures ont été forcées, une fenêtre cassée. Si le CAF, propriétaire du bâtiment, ne déplore pas d’autres dégâts, c’était quand même un coup dur qui a alourdi le chantier, le remplacement de la fenêtre n’était pas prévu. Les intrus n’ont laissé aucun mot d’explications. Difficile de savoir s’il y avait une situation périlleuse ou non pour justifier l’effraction.
Le week-end dernier Armandine, gardienne des lieux pendent les travaux et en charge de préparer les repas des ouvrier sur place a été fortement agressée et insultée alors qu’elle refusait l’accès aux toilettes à un randonneur. Accès qui est totalement interdit pendant la durée des travaux pour des raisons de sécurité. Et alors même qu’un périmètre interdit au public est en place autour du refuge.
Le CAF est inquiet car ce type d’incidents n’est pas isolé. Les randonneurs entrent dans la zone de chantier, alors que c’est formellement interdit, laissent leurs déchets sur place ou ne respectent pas la zone de bivouac. Des comportements inexcusables pour Florent Roussy, assistant maître d’ouvrage pour la fédération française des clubs alpins de montagne.
Nous faisons notre maximum pour que le chantier avance le plus vite possible. Et nous avons une contrainte énorme, avec la météo. Actuellement nous entamons la dernière phase et nous nous donnons jusqu’à fin octobre maximum début novembre pour le boucler. Nous comprenons que les randonneurs soient gênés par la fermeture du refuge et nous mettons tout en oeuvre pour une ouverture le plus vite possible, or chaque incident est susceptible de contrarier retarder le chantier.
Le point sur les travaux
Le refuge est actuellement gardé 24h sur 24 et 7j sur 7. Entre 20 et 30 personnes pour mener à bien l’énorme chantier dont le coût total approchera les 4 millions d’euros. Dans les jours à venir le bardage en acier corten doit être posé sur le nouveau bâtiment. Malgré le retard accumulé, les aménagements touchent à leur fin dans un calendrier qui est très serré et soumis aux aléas de la météo.
Si le chantier avancent normalement, les travaux devraient être achevés avant l’arrivée de l’hiver. Une partie hiver restera ouverte. Et l’inauguration officielle devrait avoir lieu pour l’ouverture de la saison estivale 2019
nous a précisé Florent Roussy.