Rude hiver pour le refuge de la Brèche de Roland, touché par une avalanche. La coulée de neige est parvenue jusqu’à l’extension du refuge nouvellement créée. Conséquence, le refuge ne sera que partiellement ouvert au mois d’août.
Le bardage en acier Corten, similaire au musée Soulages de Rodez, destiné à protéger le bâtiment a encaissé une montagne de neige. Plus préoccupant, l’isolant, les fenêtres et volets sont endommagés. La neige est même parvenue jusqu’à l’intérieur du bâtiment. Des bénévoles de la FFCAM, propriétaire du refuge, sont venus récemment pour nettoyer et dégager l’édifice planté à 2.000 m d’altitude au pied de la célèbre brèche. Deux jours ont été nécessaire pour évacué les tonnes de neige entrée dans l’extension en construction du bâtiment.
Des « dégâts gênants » pour Florent Roussy, le pilote de la rénovation.
La cuisine est sérieusement touchée et même ravagée. Nous n’allons pas pouvoir ouvrir en plein capacité cet été. On pourra fonctionner avec un accueil de 30 à 40 personnes dans le courant du mois d’août
Un sacré retard. Autre désagrément, la partie hiver du refuge sera de nouveau occupée par les ouvriers présents sur le site pour effectuer les réparations. Les randonneurs ne pourront donc pas profiter d’un abri même spartiate pour passer la nuit et enchaîner les sommets. Descente impérative en fin de journée.
Deux ans de retard
Ce chantier entraîne retards et déconvenues. L’ouverture du bâtiment agrandi était initialement prévue à l’été 2018. Échéance repoussée avec un projet grandement remanié. Cette fois, les dégâts d’une avalanche reportent encore l’ouverture complète du refuge. En plus, une expertise judiciaire sera nécessaire pour connaître les conséquences de la coulée. Les travaux et équipements installés ont-ils été suffisants et solides au regard des dommages provoqués par l’avalanche ?
Ce type de coulée se retrouve dans des conditions très particulières : début d’hiver sec suivi d’abondante chutes de neige d’hiver, abondantes mais pas exceptionnelles. On a une période de retour de 2 à 5 ans sur ce type d’événement.
indique Florent Roussy. Bref, le refuge très fréquenté en été, la montée vers la brèche est un des itinéraires les plus empruntés dans les Pyrénées, ne fonctionnera pas à plein régime cet été. La saison dernière, des actes de vandalisme et des incivilités avaient compliqué la mise en oeuvre des travaux.
Regis Cothias