La clarification était nécessaire et devenue inéluctable. Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, qui fut l’un des premiers élus locaux de France à se mettre en marche derrière Emmanuel Macron, démissionne du parti socialiste. Et le patron de la ville et de l’agglo ne claque pas la porte seul. Il est imité par cinq autres élus municipaux. Un changement de statut qui pose la question du devenir de la majorité municipale, composée de socialistes, d’écologistes et de communistes.
Au début de l’année, il ne voyait pas le problème: « Ce n’est pas à moi de quitter le PS », lançait Jean-Louis Fousseret, bravache, mi-janvier. Garder sa carte au PS tout en soutenant celui qui est devenu depuis président de la République, ce n’est pourtant manifestement plus compatible.
Au lendemain des législatives, le patron de la capitale comtoise quitte donc le parti à la rose, imité par cinq autres élus bisontins: Pascal Curie, Béatrice Falcinella, Myriam Lemercier, Danièle Poissenot et Dominique Schauss. Tous des membres de l’aile droite du parti socialiste.
Dans un communiqué, le premier secrétaire de la fédération PS du Doubs Nicolas Bodin, lui aussi élu municipal, prend acte de « cette [qui] permet de clarifier les choses sans que cela ne remette en cause le contenu de l’action municipale bisontine ».
Si le maire assure que son engagement pro-Macron ne change rien au programme sur lequel sa majorité a été réélue en 2014, ses partenaires écologistes et communistes ne seront peut-être pas tous de cet avis. Certains le considèrent déjà comme le principal responsable de la défaite de la députée PS frondeuse sortante Barbara Romagnan. Jean-Louis Fousseret avait pris fait et cause pour son adversaire LREM Fannette Charvier, élue députée avec 53,5% des voix.
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