Jean-Louis Fousseret le 20 juin 2017 (©f3fc)
Cela n’a l’air de rien, mais une simple lettre de démission a mis fin à toute une époque. Besançon, socialiste depuis 1953, ne l’est plus. Jean-Louis Fousseret, le maire pro-Macron, quitte le parti à la rose pour s’engager pleinement à La République en Marche. Un maire LREM va donc désormais diriger une majorité municipale de type gauche plurielle, avec des socialistes, des écologistes et des communistes. Un grand écart impossible? Nous avons posé la question aux intéressés.
Bien sûr, ce départ n’a surpris personne. Jean-Louis Fousseret est en marche depuis plus d’un an. Il était inéluctable qu’il quitte le PS. Il a choisi de le faire au lendemain des élections législatives.
Ce choix personnel fragilise à n’en pas douter sa majorité.
Clairement opposés à la politique du Président de la République au niveau national, communistes et écologistes peuvent-ils continuer à gérer une ville derrière un maire En Marche ?
Les socialistes fidèles à Solférino peuvent-ils rester fidèles à un maire qui a tout fait pour faire perdre la députée PS sortante Barbara Romagnan, faisant venir à Besançon le Premier ministre, issu de la droite, pendant l’entre-deux-tours des législatives?
Nous avons posé ces questions à Jean-Louis Fousseret et aux présidents des différents groupes de la majorité, Abdel Ghezali (PS), Anne Vignot (EELV) et Thibaut Bize (PCF).
Reportage de Jérémy Chevreuil, David Martin et Sébastian Linozzi
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