14 Sep

Besançon: la France insoumise n’a « pas de temps à perdre à recoller les miettes d’un conseil municipal usé et à bout de souffle »

Jean-Luc Mélenchon en 2013 à Besançon (©f3fc)

Alors que les appels à l’union se multiplient à gauche en vue des municipales 2020 à Besançon (l’ancienne députée PS frondeuse Barbara Romagnan, la conseillère municipale écologiste Anne Vignot, le conseiller municipal ex-PS Yves-Michel Dahoui…), la France insoumise prend ses distances dans un communiqué envoyé ce vendredi: « S’il est toujours fatteur de se sentir désirables et désiré·es, ces danses du ventre d’un nouveau genre nous laissent perplexes. Car comment peut-on espérer rassembler qui que ce soit avec les mêmes qui viennent justement d’atomiser la gauche bisontine façon puzzle en dégainant leurs candidatures en ordre dispersé ? »

A Besançon, la France insoumise semble incontournable à gauche, et elle le sait. Jean-Luc Mélenchon est arrivé dans la capitale comtoise 2e du premier tour de la présidentielle 2017, avec 25,5% des suffrages exprimés.

« Réveillons la belle endormie »

Dès lors, s’il y a liste d’union à gauche aux municipales, elle n’aura de chances qu’avec les Insoumis. Ce qu’ont bien compris Barbara Romagnan (« Il faut bien prendre conscience que s’il y a une division trop grande, ce sera la droite ou la droite. les Républicains ou la République en Marche, qui va l’emporter »), Anne Vignot (« Il faut qu’on se mette tous autour d’une table, sérieusement ») ou encore Yves-Michel Dahoui (« Il est indispensable, pour que cette Ville reste à gauche, que toutes les forces progressistes s’unissent d’ores et déjà à partir d’une vision commune et d’un programme qui doit, dès maintenant, les fédérer ! Pas d’angélisme : c’est un défi difficile à relever. Cela suppose, déjà, que le PS, EELV, GÉNÉRATION.S, le PC et la FRANCE INSOUMISE  acceptent, à minima…de se parler. Cette simple première phase n’est déjà, malheureusement, pas acquise… »)

Dans son communiqué intitulé « Réveillons la belle endormie », la France insoumise s’interroge: « comment comprendre que, parmi toutes les belles personnes qui affirment par voie de presse vouloir entamer un dialogue avec nous, aucune n’ait daigné nous contacter ? Bref, tout ceci n’est pas sérieux et nous n’avons pas de temps à perdre à recoller les miettes d’un conseil municipal usé et à bout de souffle ».

Une invitation pour le 22 septembre

Les partisans de Jean-Luc Mélenchon indiquent par ailleurs que « la longue tradition sociale et humaniste de Besançon mérite un meilleur projet que de sauver les meubles face à la vieille droite municipale bientôt repeinte aux couleurs de la Macronie ! » et qu’ils souhaitent pour la capitale comtoise un programme s’appuyant sur « les initiatives citoyennes et associatives locales ».

« C’est pourquoi nous proposons à chacune et chacun de venir écrire avec nous le programme municipal lors d’ateliers programmatiques, dont le premier aura lieu samedi 22 septembre à partir de 10h00, salle Battant », poursuit le communiqué.

L’identité des participants à ces ateliers pourraient donc donner une indication sur la capacité de rassemblement de la gauche bisontine.

Le communiqué de Besançon l’insoumise (cliquez pour agrandir)

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