C’est une élue bien occupée. Députée du Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard est également secrétaire générale du parti Les Républicains. Un poids lourd désormais chez LR, et un nom qui revient avec insistance… en vue des municipales à Besançon.
« Le sujet a été abordé à Paris. C’était une piste, mais il est prématuré d’en parler ».
Pour ce cadre local du parti LR, pas de doute, Annie Genevard fait partie de la réflexion du parti dirigé par Laurent Wauquiez pour les municipales à Besançon, une ville que la droite tente en vain de conquérir depuis plusieurs décennies.
« S’il y a eu une réunion à Paris, je n’en étais pas », assure la principale intéressée, pourtant cheville ouvrière du siège, rue de Vaugirard.
« Mon mandat de parlementaire et mes responsabilités nationales me comblent, poursuit l’élue du Haut-Doubs, qui veut « démentir formellement la rumeur »: « Je n’ai pas quitté la mairie de Morteau pour venir à Besançon ».
Alors cette candidature est-elle vraiment « fantaisiste », comme le clame l’intéressée ?
En tout cas, ce n’est pas la première fois que la droite rêve de débaucher un ténor régional pour prendre enfin cette capitale comtoise. Il y a quelques années, le nom du Vésulien Alain Joyandet était lui aussi avancé pour mener la bataille municipale à Besançon. Il ne fut, finalement, pas candidat.
Annie Genevard, Jacques Grosperrin, Ludovic Fagaut…
« Laurent Wauquiez et Eric Ciotti nous demandent un état des lieux sur les principales villes en vue de la commission d’investiture du mois de novembre », détaille Michel Vienet, le secrétaire départemental du parti LR.
Parmi les personnalités citées dans cette réflexion, Annie Genevard donc, mais aussi Jacques Grosperrin, sénateur et conseiller municipal d’opposition, et Ludovic Fagaut, vice-président au Département et lui aussi élu municipal d’opposition.
« Pour l’instant, nous sommes focalisés sur le projet, assure Ludovic Fagaut. Que veut-on pour le Grand Besançon? Aujourd’hui, le commerce c’est compliqué, la sécurité c’est compliqué, la circulation c’est compliqué, le tourisme c’est compliqué ».
Reste qu’à un moment, la droite devra se choisir son champion. Une nouvelle candidature de Jacques Grosperrin semblait incontournable il y a quelques mois. « Ce n’est pas forcément un préalable, juge aujourd’hui son collègue Ludovic Fagaut, qui met en avant la « loyauté » du groupe LR vis-à-vis de son chef de file… tout en estimant que « rien n’est fermé ».
Avant de se choisir une tête de liste pour Besançon, la droite doit renouveler ses cadres. Des élections internes sont programmées le 13 octobre. Annie Genevard brigue un nouveau mandat de présidente départementale de la fédération. Elle est la seule candidate.
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