L’équilibre plutôt que la centralisation. Le 24 juin prochain, la présidente PS du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté Marie-Guite Dufay va proposer à l’assemblée plénière d’installer le siège officiel de la Région à Besançon. En dépit des pressions amicales bourguignonnes (lire ici), l’élue de Franche-Comté est donc décidée à équilibrer, même de manière symbolique, la répartition des institutions entre Dijon et Besançon. En Bourgogne la préfecture et donc la capitale régionale, en Franche-Comté l’Hôtel de Région. Une décision qui n’avait rien d’évidente et que Marie-Guite Dufay a dû imposer à sa majorité.
Voilà qui devrait atténuer, un peu, le sempiternel complexe d’infériorité des Francs-Comtois à l’égard de leurs voisins bourguignons.
Non, Dijon ne va pas tout piquer à Besançon.
Le siège officiel de la Région sera bien dans la capitale comtoise. Tout n’a pas été simple pour l’imposer à sa majorité, et notamment aux élus de Bourgogne, mais Marie-Guite Dufay a tenu sa ligne. En contrepartie, les sessions plénières et les réunions de commissions du conseil régional se tiendront à Dijon, qui « a vocation à devenir la seule métropole dès que la loi le permettra ».
Reste à savoir maintenant quel sera le vote de l’assemblée régionale. Les 51 élus de la majorité, notamment les Dijonnais, respecteront-ils la ligne définie par la présidente? Que feront les deux groupes d’opposition (25 LR-UDI-divers droite et 24 FN) (lire à ce propos ici et là) ? Des choix de vote géographiques pourraient aussi s’opposer aux consignes de vote politique.
La loi impose une majorité des 3/5 (soit 60/100 en Bourgogne Franche-Comté) pour tout centraliser à Dijon.
L’assemblée régionale devra aussi se prononcer sur le nom définitif de la région, le lieu des sessions plénières et des commissions, ainsi que la répartition des différents services.
Extrait du communiqué de Marie-Guite Dufay:
« Je proposerai que Dijon soit confirmée comme chef-lieu définitif, et donc comme capitale de la nouvelle région accueillant les assemblées du conseil régional, et je proposerai que l’hôtel de région soit situé à Besançon au nom de l’équilibre de l’aménagement du territoire.
Je proposerai enfin de préserver les deux sites actuels du conseil régional à Dijon et à Besançon en y répartissant les directions de façon équilibrée et cohérente avec la répartition des services de l’Etat avec lesquels nous travaillons.
J’irai plus loin en proposant un pacte métropolitain avec Dijon et Besançon, pour accompagner au mieux leurs projets de développement et fonder la nouvelle région
sur une dynamique de coopération s’étendant à l’échelle de tout l’arc métropolitain Rhin-Rhône allant de Belfort et Montbéliard à Chalon-sur-Saône et Mâcon en passant par Dole, le Creusot et Montceau-les-Mines ».
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