Après les noms d’oiseaux qui ont volé entre les maires de Dijon et Besançon, le climat ne s’est pas apaisé, c’est le moins que l’on puisse dire! La présidente de Région, Marie-Guite Dufay, doit faire face à une forte pression, avant le vote du 24 juin sur la répartition des rôles entre les deux anciennes capitales régionales.
Officiellement, la présidente « consulte » … mais le tout prochain rendez-vous chez François Rebsamen ressemble plus à une convocation qu’à une aimable invitation au débat.
Car, Marie-Guite Dufay aurait laissé entendre sa préférence pour Besançon, en tant que future capitale régionale… ce qui, évidemment, n’aurait pas du tout plu du côté du Palais des Ducs!
« ça débat », tempère un proche de la présidente, « il y a donc un tour de table »! Le climat est à la pression mais « c’est normal », assure un autre membre de la majorité régionale. Chacun leur tour, « Jean-Louis Fousseret et François Rebsamen poussent leur avantage », analyse-t-il… Et, un troisième d’ajouter : « on dit beaucoup de chose… mais il ne faut chanter que quand l’oeuf est pondu » !!!
Toujours est-il qu’en attendant de pondre, certains se volent dans les plumes.
Avant la réunion de sa majorité, vendredi dernier, la présidente avait déjà rassemblé mardi 17 mai les parlementaires de gauche de Bourgogne-Franche-Comté sur ce même thème de la répartition des rôles. « Elle n’écoute rien » a conclu navré l’un des participants. Pour l’un, « il ne faut pas qu’elle oublie que sa majorité n’est que de 51 voix contre 49 pour l’opposition… elle doit veiller à ce que tout le monde se serre les coudes » pendant qu’un deuxième confirme plus directement : « mieux vaut éviter qu’on se mette sur la gueule »!
Rappelons l’enjeu : le 24 juin, l’assemblée régionale doit voter sur le choix de Dijon comme chef-lieu définitif de la Bourgogne-Franche-Comté, sur le lieu des assemblées régionales, sur l’emplacement de l’Hôtel de Région ou encore sur la répartition des services. Le tout est trouver le bon compromis… ce qui n’est pas une mince affaire tant les susceptibilités sont fortes à Dijon comme à Besançon!
D’ici là donc, officiellement, c’est silence radio! « Le temps est à la consultation et non à la communication », répète le Conseil régional qui ne confirme pas le rendez-vous avec François Rebsamen (mais qui ne le dément pas non plus) en se contentant d’annoncer la prochaine CONSULTATION des groupes d’opposition et des « forces vives »!
Marie-Guite Dufay doit faire part à la fin du mois des choix qu’elle défendra. « Il faut qu’elle entende … et qu’elle se rende compte des enjeux politiques », explique un fin connaisseur du dossier… en clair, nombre de Bourguignons ne sont pas prêts à ce qu’elle choisisse Besançon comme capitale régionale… « sinon, il va y avoir du sang sur les murs »!
La voilà prévenue!