Le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté (©f3bfc)
Le 24 juin prochain, Marie-Guite Dufay va proposer à l’assemblée régionale de fixer officiellement le siège de la Région à Besançon. Si la présidente PS n’a sur ce dossier pas l’intégralité de sa majorité derrière elle (lire ici), elle va pouvoir compter sur le groupe FN (lire ici). Quant au groupe de droite (LR-UDI-DVD), il pourrait bien, comme le groupe PS, se diviser entre des élus francs-comtois pro-Besançon et des Bourguignons pro-Dijon.
« C’est le flou le plus total »… Bien difficile de dire comment votera le groupe de droite au conseil régional.
Le président du principal groupe d’opposition à la Région (25 élus), François Sauvadet, dénonce dans un communiqué « un nouveau rendez-vous manqué avec l’histoire de la Bourgogne Franche-Comté ». « A titre personnel, je ne cautionnerai pas ces décisions petits bras, ces compromis politiciens qui ne servent pas l’avenir de notre région », écrit le député UDI de Côte d’Or, qui s’interroge notamment sur les « coûts de fonctionnement » de cette organisation.
Si le patron du groupe de droite s’exprime « à titre personnel », c’est que l’affaire est délicate. Comme au Parti socialiste, les élus du groupe de droite risquent bien de voter en fonction de leur région d’origine. Joint par téléphone, le sénateur Alain Joyandet, chef de file LR pendant la campagne, rappelle d’ailleurs qu’il avait défendu une répartition équilibrée entre Dijon et Besançon avant le scrutin. « Je ne vais pas changer de position », nous dit-il.
Ce matin, le Dolois Jean-Philippe Lefèvre se « réjouissait » de cette proposition sur les réseaux sociaux, « une chance » pour l’élu du Jura.
A l’inverse, le conseiller régional LR de Saône et Loire Gérald Gordat trouve le projet de Marie-Guite Dufay « honteux ». Il dénonce « une absence de cohérence » et des « petits coups pour satisfaire les amis ».
Bref, une consigne de vote pour le groupe semble improbable… et on s’oriente vers un vote territorial plus que politique.
Pour que la proposition de Marie-Guite Dufay soit adoptée, la présidente a besoin de 51 voix sur 100.
D’après L’Est Républicain, elle peut compter sur les deux tiers de son groupe, soit 34 voix. Avec les 24 voix du groupe FN, plus la dizaine de voix des élus de droite de Franche-Comté, la proposition d’installer le siège de la région à Besançon devrait donc être adoptée avec quasiment les deux tiers de l’assemblée.
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