Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a tenté de calmer le jeu sur les baisses d’impôt évoquées hier à l’Elysée pour les ménages, en martelant que tout dépendrait de la croissance et de la réduction des dépenses. « Plus il y a de croissance, plus il y a d’économies, plus vite nous pouvons baisser les prélèvements obligatoires », a expliqué l’élu du Doubs sur BFM, rappelant qu’une baisse des prélèvements obligatoires est d’ores et déjà prévue « d’ici 2017 ».
Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a indiquépour sa part que le gouvernement souhaitait baisser les impôts pour les ménages « le plus rapidement possible », confirmant l’objectif de réduction de la pression fiscale à horizon 2017. « Nous avons un objectif qui est d’atteindre 0,3 point de moins de pression fiscale en 2017 et nous avons une volonté, c’est de le faire le plus vite possible », a déclaré M. Cazeneuve sur la radio France Info. « Nous allons atteindre cet objectif », a-t-il affirmé.
Interrogé sur la possibilité d’une baisse dès l’an prochain, il a répondu: « Si nous pouvons le faire, nous le ferons ». « La formule c’est: plus d’économies plus vite, c’est moins d’impôts plus vite », a-t-il souligné, rappelant que l’objectif était d’atteindre une pression fiscale de 45,8% en 2017, contre 46,1% actuellement.
Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, invité sur RMC/BFMTV, a employé des termes similaires.
Rappelant que selon la « trajectoire » de finances publiques présentée par le gouvernement au Parlement et à la Commission européenne, les « prélèvements obligatoires » tous
confondus devaient reculer d’environ 6 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat, il a ajouté: « S’il y a du fait de la croissance et du fait des économies des marges de manoeuvre supplémentaires cela permettra d’agir plus vite sur les impôts. »
Pressé de donner des réponses plus concrètes, par exemple pour sur une éventuelle suppression de la redevance audiovisuelle, M. Moscovici a dit: « Je ne veux pas jouer à ce jeu-là », renvoyant aux Assises de la fiscalité qui s’ouvriront le 29 janvier pour ce qui concerne les entreprises, et à des discussions ultérieures sur les impôts des particuliers.
« Ne soyons pas obnubilés par la fiscalité » a lancé le même ministre qui avait popularisé l’été dernier l’expression de « ras-le-bol fiscal ». (avec AFP)
L’interview de Pierre Moscovici par Jean-Jacques Bourdin
A lire aussi: Pierre Moscovici: « Ne pas me présenter eût été une dérobade » Pierre Moscovici sera candidat aux élections municipales PSA Sochaux produira la remplaçante de l’Opel Zafira: « une très bonne nouvelle » pour Pierre Moscovici Pierre Moscovici: « Je n’ai jamais travaillé autant » « Je n’ai aucun problème avec Jean-Marc Ayrault », affirme Pierre Moscovici Pierre Moscovici pour « la gauche qui change les choses », pas « la gauche qui, sans arrêt, proteste ou dénonce ou crie » Jean-Pierre Chevènement craint une hausse des impôts pour les classes moyennes et incite le gouvernement à la prudence A Besançon, l’UMP Jacques Grosperrin demande aux électeurs de graduer leur ras-le-bol fiscal Le ras-le-bol fiscal selon Charles de Courson