02 Mai

6 Heures WEC de Spa-Francorchamps… le rêve et la réalité avec Jean-Luc Delvaux

Interview réalisée Festival International de la BD de Liège, 24e édition (2017). Extrait de l’exposition « Liège, terre de BD »: interview de Jean-Luc Delvaux

 

Bio extraite de son blog

« UN PEU D’HISTOIRE…

Né en 1970, Jean-Luc Delvaux dessine depuis sa plus tendre enfance. Passionné d’automobiles, c’est d’abord celles-ci qu’il représente avant de les mettre en scène dans de petites histoires. Il effectue alors des études d’illustrateur à St Luc Liège.

Il aime redonner vie aux ambiances des années 50′-60′ dans un style influencé par les maîtres de la bande dessinée qu’il dévorait dans son enfance; Tillieux, Franquin, Will…

Il réalise deux albums pour les Editions Lefrancq avec pour héros « Le Marquis »: Le truand oublié en 1995 et DS irae en 1997.

Il collabore à plusieurs magazines en tant qu’illustrateur et principalement à Gazoline.

Avec son ami Thierry Dubois, il crée « les enquêtes de Jacques Gipar » dans le cadre de la collection « La Route bleue » aux éditions Altaya. »

 

Jean-Luc Delvaux, dans l’exposition « Traces de Gommes » de Mamedy…

(Photos extraites de sa page Facebook)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6 Heures WEC de Spa-Francorchamps… le rêve et la réalité, avec Christian Papazoglakis

Christian Papazoglakis, biographie extraite de bédéthèque

Christian Papazoglakis est né à Bruxelles en 1969. À la sortie de l’Institut Saint-Luc, il fut la co-créateur du groupe pluridisciplinaire Artzoo Graphic en 1991. Il rejoint le collectif indépendant Hécatombes le temps de quelques albums collectifs auto-produits, où il rencontre Nikola Witko qui scénarisera Les Bijoux de famille (Requins Marteaux 2000) et Slots (Requins Marteaux 2001). Il travaille à partir de 1998 comme assistant de Jean Graton sur la série Michel Vaillant, puis rejoint chez Graton Editeur le Studio Graton, avec Robert Paquet et Nedzad Kamenica, pour rendre en charge les dessins de la série et la restauration du catalogue jusqu’en 2009. Graton Editeur crée la collection « Essai libre » pour publier en 2007 La Station indienne, un roman graphique autour de l’automobile. Paquet, Kamenica et Papazoglakis se regroupent en 2010 sous le nom de « Studio paKap » pour travailler sur leurs propres productions graphiques, bd, illustrations et photomontages mécaniques.

Toute l’actualité de Christian Papazoglakis sur son site personnel

6 Heures WEC de Spa-Francorchamps… le rêve et la réalité, avec Clovis

 

Fric-frac à Francorchamps, (scénario de Paul Ide, dessin de Clovis), Dargaud, 1988. Quand Claude Viseur, alias Clovis, rendait hommage à Spa-Francorchamps… Le passé et le présent se rejoignent dans cette bande dessinée (scénario de Paul Ide, dessin de Clovis) qui rappelle au 4ème plat : « Il a été tiré de cet ouvrage 300 exemplaires au format 29 x 42 cm. Ces exemplaires, signés et numérotés par les auteurs, constituent l’édition originale. » Pub pour TOYOTA.

Tandis que se jouent les 6 Heures WEC de Spa-Francorchamps, les Toyota n°7 et n°8 semblent irrésistibles…

Biographie sommaire extraite du site bédéthèque

Clovis (Né le 26/04/1946, mort le 19/07/2018).

 »Tout petit à l’école, j’étais puni quand je dessinais dans mes cahiers. Maintenant je suis payé pour le faire. Que rêver de mieux? ». En 1967 Claude Viseur entre dans la vie professionnelle et débute dans le dessin animé aux Studios Belvision à Bruxelles (Astérix avec Uderzo et Goscinny, Lucky Luke avec Morris, Tintin avec Hergé….). C’est à cette époque qu’il choisit le nom de CLOVIS (abréviation de son prénom et de son nom). Passionné depuis toujours de sports mécaniques, il apporte sa collaboration à plusieurs magazines belges. En 1974 il rencontre Jean Graton et rejoint son équipe où il devient responsable de la réalisation des voitures de Michel Vaillant. Il intègre le milieu automobile et réalise de nombreux dessins pour des sponsors, publications et sociétés. En 1981 il quitte le studio Jean Graton pour se consacrer exclusivement à l’illustration (bandes dessinées, planches humoristiques , réalistes et publicitaires). En 1990 il crée la société CAR-toon qui édite et vend ses créations en tirages limités, cartes postales, posters et portfolios. Depuis 1998 il délaisse le milieu publicitaire pour mieux répondre aux demandes de particuliers et de sociétés qui veulent s’offrir une peinture sur toile de leur bolide préféré. Les éditions DPPC consacrent un livre sur ses 25 ans de carrière. Membre du groupe Artist’Auto, il participe à de nombreuses expositions en Belgique et à l’étranger et devient un véritable  »mercenaire » du dessin automobile…

6 Heures WEC de Spa-Francorchamps… avec Robert Paquet

En marge des Total 6H WEC de Spa-Francorchamps, le Malmundarium de Malmedy propose une exposition : « Traces de Gommes, Le sport auto en BD » (du 20/4 au 22/9/2019).

L’occasion de (re)découvrir les œuvres de JL. DELVAUX, CLOVIS, CH. PAPAZOGLAKIS, R. PAQUET, quatre dessinateurs passionnés de sport automobile !

Brève biographie…

Paquet Robert est né en Belgique en 1971, et réside pas très loin du circuit de Francorchamps. Il termine ses études en bande dessinée à l’école supérieure des arts de Saint-Luc à Liège, où il a été l’élève de Jean-Yves Stanicel. Il poursuit son apprentissage avec Chris Lamquet sur Adeleen & Dobs. Plus tard, il collaborera avec lui sur certains décors des BD Apollo 13, Alvin Norge,… Il réalise également quelques sommaires pour le journal « Spirou ». En 2003, il rejoint le studio Graton et participe à la réalisation d’une quinzaine d’albums sur et autour du personnage Michel Vaillant. En 2009 sort le premier tome personnel de 317ème EAST chez Joker. En 2010, il crée le studio PaKaP avec Christian Papazoglakis et Nedzad Kamenica.

A quelques jours du triste anniversaire de la mort de l’immense Ayrton Senna, c’est aussi l’occasion de rappeler l’excellent album « Ayrton Senna Histoires d’un mythe » de Lionel Froissart (Auteur), Christian Papazoglakis(Dessinateur), Robert Paquet (Dessinateur).

 

 

 

BD et Voitures : 6H WEC de Spa-Francorchamps… exposition « Traces de gommes »

En marge des Total 6H WEC de Spa-Francorchamps, le Malmundarium propose une exposition :

Le sport auto en BD (du 20/4 au 22/9/2019)

Plongez dans l’ambiance retro du mythique circuit de Spa Francorchamps (60/70), découvrez les œuvres de JL. DELVAUX, CLOVIS, CH. PAPAZOGLAKIS, R. PAQUET, quatre dessinateurs passionnés de sport automobile, avec TRACES DE GOMMES, la nouvelle exposition phare du Malmundarium. Un moment nostalgie, un retour dans le passé, avec de nombreux objets, films et documents et une découverte artistique avec les œuvres de quatre grands dessinateurs de la bande dessinée !

De la BD à l’actualité : le mercredi 1er mai, pilotes et journalistes accrédités arpentaient à pied les 7.004 m du mythique circuit de Spa-Francorchamps afin de le découvrir dans les moindres détails.

Le virage de l’épingle de la source…

Plongée vers le raidillon…

La montée du raidillon en mode « footing »…

Le mythique virage de l’Eau-Rouge…

L’entrée des stands…

 

 

28 Avr

Alexis Jenni, prix Goncourt 2011 et parrain de L’Envolée des Livres 2019 à Châteauroux

Pour son 13ème salon, L’Envolée du Livre de Châteauroux a invité un parrain prestigieux : Alexis Jenni, le prix Goncourt 2011. Un lectorat nombreux et passionné a répondu à l’appel. Alexis Jenni, disponible et généreux a joué le jeu des questions/réponses et des dédicaces…

Retour sur son brillant parcours…

Alexis Jenni a passé son enfance et suivi sa scolarité à Belley, dans la région naturelle du Bugey, dans l’Ain. Titulaire d’une agrégation il exerce d’abord en tant que professeur de sciences de la vie et de la Terre au lycée Saint-Marc de Lyon3.

Son premier roman publié, L’Art français de la guerre, reçoit un accueil souvent élogieux. Il figure dans la première sélection que les jurés du prix Médicis et du prix Femina. Pour ce roman, Alexis Jenni reçoit le prix Goncourt le 2 novembre 2011.

Principales œuvres

Romans

Essais

  • 2013: Le Monde au XXIIe siècle, utopie pour après demain, PUF, Paris.
  • 2016: Dans l’attente de toi, L’Iconoclaste, Paris.
  • 2017: Femmes d’ici, cuisines d’ailleurs, Albin Michel, Paris.
  • 2018: Son visage et le tien, Albin Michel, Paris.
  • 2018: Vertus de l’imperfection, Bayard, Paris.
  • 2019: Prendre la parole, Du Sonneur, Paris.

Écrits autobiographiques

  • 2013: Élucidations : 50 anecdotes, Gallimard, Paris.

Histoire

  • 2014: Jour de guerre : reliefs de 1914-1918, Editions Toucan, Paris.
  • 2016: Les Mémoires dangereuses, Albin Michel, Paris — avec l’historien Benjamin Stora.
  • 2018: Armistice, Gallimard, Paris — ouvrage collectif.

Spiritualité

Littérature jeunesse

  • 2015: Le dessin d’ELA, Futuropolis, Paris — ouvrage collectif au profit de l’association ELA.

2017 : La graine et le fruit, La joie de lire Editions, Paris — avec l’illustrateur Tom Tirabosco.

(D’après la fiche Wikipedia de l’auteur)

© Bob Garcia

 

23 Avr

Dans la brume écarlate, Nicolas Lebel

Présentation de l’éditeur

Une femme se présente au commissariat du XIIe et demande à voir le capitaine Mehrlicht en personne. Sa fille Lucie, étudiante, majeure, n’est pas rentrée de la nuit. Rien ne justifie une enquête à ce stade mais sait-on jamais… Le groupe de Mehrlicht est alors appelé au cimetière du Père Lachaise où des gardiens ont découvert une large mare de sang. Ils ne trouvent cependant ni corps, ni trace alentour. Lorsque, quelques heures plus tard, deux pêcheurs remontent le corps nu d’une jeune femme des profondeurs de la Seine, les enquêteurs craignent d’avoir retrouvé Lucie. Mais il s’agit d’une autre femme dont le corps exsangue a été jeté dans le fleuve. Exsangue ? Serait-ce donc le sang de cette femme que l’on a retrouvé plus tôt au Père Lachaise ? La police scientifique répond bientôt à cette question : le sang trouvé au cimetière n’est pas celui de cette jeune femme, mais celui de Lucie… Un roman gothique dans un Paris recouvert de brouillard à l’heure où un vampire enlève des femmes et les vide de leur sang. Un roman choral qui laisse la parole à plusieurs protagonistes : à ceux qui perdent ou ont perdu, à ceux qui cherchent, à ceux qui trouvent ou pensent trouver. Un roman qui est l’histoire de six hommes qui aiment ou croient aimer chacun une femme : celui qui la cherche, celui qui l’aime de loin, celui qui veut la venger, celui qui la bat, celui qui la veut éternelle, et celui qui parle à ses cendres. Un roman parle des femmes comme premières victimes de la folie des hommes, même de ceux qui croient les aimer.

 

Notre avis

Pour ce nouvel opus des enquêtes du désormais mythique Mehrlicht, Nicolas Lebel place son intrigue dans un Paris englouti sous le brouillard. Le titre, qui évoque « Dans la brume électrique » de James Lee Burke, ou le roman de Margaret Atwwood « La Servante écarlate » annonce la « couleur ».

L’ambiance fantomatique et crépusculaire évoque les romans gothiques de Mary Shelley ou de Bram Stoker, à qui l’auteur rend d’ailleurs hommage en fin de livre et qu’il cite dans le fil du récit (p. 166).

Le lecteur ne sera donc pas surpris de croiser un vampire, de visiter un château ou encore quelques caveaux de cimetières. L’écriture est sophistiquée, parfois même un brin surannée, lugubre et poétique. Ambiance oblige (p. 194) : «  Le soleil blanc disparaissait déjà derrière les hauteurs dentelées, imprimant des ombres granitiques de stèles et de croix contre le ciel d’argent. Les arbres décharnés lançaient contre la nue leurs branches noires, aiguës comme des griffes, dans le vain espoir d’agripper les derniers feux du jour. Le brouillard s’était légèrement désépaissi et de nouvelles formes et contours lui échappaient par instants. Des traînées de brumes flottaient alentour, dans le silence de la nécropole, comme des fantômes assoupis. »

Le récit ne connaît aucun temps mort. Le tempo s’accélère dans les cent dernières pages et on se laisse prendre au jeu de cette traque impliquant de nombreux personnages qui se courent les uns après les autres avec des motivations bien différentes.

Rien de drôle donc dans cette traque au serial killer qui pourrait se passer dans le smog londonien, si ce n’est l’humour corrosif et le sens de la répartie de Nicolas Lebel.

Morceaux choisis :

« Mais je souffre de phobie administrative ©1 ! J’ai besoin d’aide ! »

Une note de bas de page précise « 1. L’ancien secrétaire d’Etat François Thévenoud, condamné pour fraude fiscale, a depuis déposé cette marque »

Ou encore, cette tirade du spécialiste des autopsies (p. 348) : « Si tous les flics de France tombaient sur autant de cadavres que vous, le pays serait désert en moins de deux ans ! Remarquez, je me plains, mais à ce rythme-là, je pourrais aussi bien ouvrir ma boîte, ma start-up ! Ma startopsie ! Startopsie, le numéro de l’autopsie ! Vue à la télé ! Offre de lancement : deux autopsies achetées, une autopsie offerte ! Parce que vos proches ont droit à une autopsie de qualité ! »

Mais les romans de Nicolas Lebel sont aussi une occasion pour l’auteur de dénoncer les inégalités et les dysfonctionnements de la société. On y croise des femmes battues qui veulent encore croire à la sincérité et au repentir de leurs bourreaux de maris, et qui refusent de porter plainte malgré les coups. On y voit aussi des CRS-SS qui tapent sur tout ce qui bouge et de malheureux migrants chassés de campements de fortune en campements de fortune, ingénieurs dans leur pays et clochards en France. L’auteur fustige ceux qui estiment que « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », une phrase qui a rendu célèbre Michel Rocard, champion autoproclamé du socialisme (sans doute aurait-il fallu mentionner le copyright). Mais ceci est une autre histoire…

A l’arrivée, un page-turner réussi, captivant, extrêmement bien renseigné sur le plan procédural, truffé de références littéraires judicieuses, et qui met en scène des personnages de flics attachants malgré leurs travers.

© Bob Garcia