04 Juil

Pyrénées : le glacier d’Ossoue victime collatérale du réchauffement climatique comme les autres glaciers

©Régis Cothias / France Télévisions

Le glacier d’Ossoue, au pied du Vignemale fond. Comme d’autres, sa fonte est inexorable et sa disparition est prévue vers 2050. Effet du réchauffement climatique, il a déjà perdu les 2/3 de sa surface. Explications avec le glaciologue Pierre René.

La chaleur surprend les randonneurs en altitude. Didier Lacaze, ancien gardien du refuge de Baysselance évoque de rares mois de juin où la neige avait disparue autour du refuge. C’est le cas cette année en 2019, où une période précoce de canicule vient de se produire.

Les souvenirs, les anecdotes des anciens sont un des indicateurs du changement climatique. Mais pas seulement, Pierre René, glaciologue, étudie de façon plus scientifique le recul des glaciers, dont la fonte est inexorable. En 2050, il ne devrait plus subsister aucun glacier dans les Pyrénées.

A l’aide de balises fixées dans la neige, le glaciologue évalue le recul année après année. Il est formel.

La tendance va vers une diminution du glacier

Depuis le milieu du 19ème siècle, le glacier d’Ossoue, l’un des plus hauts de la chaîne des Pyrénées a perdu 2/3 de sa surface.

Les explications recueillies par Régis Cothias :

03 Juil

Pyrénées : le refuge de Baysselance sur le chemin du Vignemale célèbre ses 120 ans

Refuge de Baysselance 2661m
©Régis Cothias / France Télévisions

Le Vignemale est l’un des sommets emblématiques des Pyrénées. Avec ses 3298m d’altitude, c’est le plus haut sommet des Pyrénées françaises. Et pour l’aborder, la halte au refuge de Baysselance est recommandée, avant de se lancer dans l’assaut final. Cela fait 120 ans que le bâtiment accueille des randonneurs.

Point de départ pour la voie normale du Vignemale

Le refuge de Baysselance est le point de ralliement pour aborder le Vignemale. Soit par la vallée de Gaube, soit par la vallée d’Ossoue. C’est le point de départ de la voie normale du Vignemale, situé au coeur du Parc National, étape essentielle du GR10 ou de la Haute Route Pyrénéenne. Avec l’engouement pour l’alpinisme, et sa situation (il est le plus haut refuge gardé de la chaîne), la fréquentation est forte, et les réservations plusieurs semaines en avance sont obligatoires pour être assuré d’avoir l’un de ses 58 couchages.

Le bâtiment géré par le club alpin de Bordeaux depuis plus d’un siècle a été rénové et agrandit en 2003 mais garde tout son charme de bâtisse en pierres de granit  érigée en 1899. Avec son toit en cuivre et sa structure en voûte, il s’intègre au paysage de haute montagne.

Ça vient d’un maire de Bordeaux, en 1880 et quelque chose, Adrien Baysellance, qui était pyrénéiste, président du club alpin d Bordeaux et il a impulsé la construction du refuge sur le chemin du Vignemale.

indique Patrick Lamarque, président du CAF Aquitaine.

A quelques centaines de mètres du refuge, qui en ce mois de juin particulièrement chaud, est entièrement dégagé des névés qui l’entourent habituellement,  début le sentier sur la moraine, puis le passage par le glacier d’Ossoue, en voie de disparition sous l’effet du rechauffement climatique.

La neige et la glace, il y en a de moins en moins, il reste le rocher, pas toujours en bon état quand la glace et la neige se retirent. On adapte nos formes de pratique mais il y a beaucoup de gens qui sont intéressés par l’alpinisme dans les Pyrénées. Une activité qui leur apporte cette confrontation avec le milieu naturel

Reportage de Régis Cothias qui s’est rendu sur place pour l’événement :

 

29 Juin

Pyrénées : la route du col du Portet dans les Hautes-Pyrénées réservé aux cyclistes amateurs

@Office du tourisme de Saint-Lary

L’engouement est fort. Et les cyclistes amateurs sont friands de ses cols pyrénéens pour mesurer leur performance. Pour la deuxième année, la route sera entièrement dédiée aux deux roues non motorisés ce dimanche 30 juin. Les premiers 200 inscrits seront dotés d’un dossard et d’un bidon.

C’est l’occasion de réaliser par soi-même une ascension ardue. De vivre l’aventure comme les coureurs du Tour de France en 2018, avec cette arrivée d’étape en altitude. La plus haute jamais réalisée à 2215m. Les huit derniers kilomètres (à partir d’Espiaube) seront fermés aux véhicules motorisés ce jour-là.

Les finishers se verront même décerner un diplôme. C’est ce dimanche avec une inscription en ligne.

Afin de protéger le site des restrictions de circulation ont été mises en place par la mairie de Saint-Lary de 7h30 à 16h et de 10h à 16h du 12 juillet au 25 août 2019.

D’autres cols mythiques des Pyrénées sont réservés aux cyclistes tout au long de l’été, c’est l’opération cylcn’trip.

 

28 Juin

Canicule dans les Pyrénées : record de chaleur battu au Pic du Midi

©Pic du Midi
Juin 2019

Il a fait chaud et même très chaud pour un 26 juin à 2877m d’altitude. Le thermomètre est grimpé à 20, 6 degrés au PIc du Midi, dans les Hautes-Pyrénées. Une température jamais égalée depuis le début des relevés de la station météo située au sommet.

Le record du 18 août 1944 avec 20,4 degrés est tombé ce jeudi 26 juin. Il fait inhabituellement chaud sur une grande partie de l’hexagone cette fin juin. Et cette chaleur se ressent même en altitude, comme au Pic du midi de Bigorre qui culmine à 2877m. La station météo installée au sommet permet d’effectuer des relevés de températures quotidiens depuis 1873.

En quelques jours le temps est passé du froid au chaud. Le 12 juin 2019, c’est la neige qui recouvrait le sommet du Pic.

17 Juin

Pyrénées : l’ouverture du refuge de la Brèche de Roland encore retardé suite à une avalanche hivernale

Refuge de la Brèche de Roland -juin 2019
©Serge Issaly / FrancetvInfo

Rude hiver pour le refuge de la Brèche de Roland, touché par une avalanche. La coulée de neige est parvenue jusqu’à l’extension du refuge nouvellement créée. Conséquence, le refuge ne sera que partiellement ouvert au mois d’août.

Le bardage en acier Corten, similaire au musée Soulages de Rodez, destiné à protéger le bâtiment a encaissé une montagne de neige. Plus préoccupant, l’isolant, les fenêtres et volets sont endommagés. La neige est même parvenue jusqu’à l’intérieur du bâtiment. Des bénévoles de la FFCAM, propriétaire du refuge, sont venus récemment pour nettoyer et dégager l’édifice planté à 2.000 m d’altitude au pied de la célèbre brèche. Deux jours ont été nécessaire pour évacué les tonnes de neige entrée dans l’extension en construction du bâtiment.

Des « dégâts gênants » pour Florent Roussy, le pilote de la rénovation.

La cuisine est sérieusement touchée et même ravagée. Nous n’allons pas pouvoir ouvrir en plein capacité cet été. On pourra fonctionner avec un accueil de 30 à 40 personnes dans le courant du mois d’août

Un sacré retard. Autre désagrément, la partie hiver du refuge sera de nouveau occupée par les ouvriers présents sur le site pour effectuer les réparations. Les randonneurs ne pourront donc pas profiter d’un abri même spartiate pour passer la nuit et enchaîner les sommets. Descente impérative en fin de journée.

Deux ans de retard

Ce chantier entraîne retards et déconvenues. L’ouverture du bâtiment agrandi était initialement prévue à l’été 2018. Échéance repoussée avec un projet grandement remanié. Cette fois, les dégâts d’une avalanche reportent encore l’ouverture complète du refuge. En plus, une expertise judiciaire sera nécessaire pour connaître les conséquences de la coulée. Les travaux et équipements installés ont-ils été suffisants et solides au regard des dommages provoqués par l’avalanche ?

Ce type de coulée se retrouve dans des conditions très particulières : début d’hiver sec suivi d’abondante chutes de neige d’hiver, abondantes mais pas exceptionnelles. On a une période de retour de 2 à 5 ans sur ce type d’événement.

indique Florent Roussy. Bref, le refuge très fréquenté en été, la montée vers la brèche est un des itinéraires les plus empruntés dans les Pyrénées, ne fonctionnera pas à  plein régime cet été. La saison dernière, des actes de vandalisme et des incivilités avaient compliqué la mise en oeuvre des travaux.

Regis Cothias

 

12 Juin

Cycln’trip : les cols mythiques des Pyrénées seront réservés aux cyclistes amateurs

©MaxPPP – NCY

Une semaine après le Tour de France, les cols les plus emblématiques des Pyrénées seront réservés aux cyclistes amateurs. C’est l’opération Cycln’trip. Elle se déroulera entre le 22 et le 26 juillet.

Gravir à vélo, les mêmes cols que les coureurs cyclistes professionnels du Tour de France, c’est le rêve de tous les amateurs de vélo. Ce sera possible, cette année encore, du 22 au 26 juillet lors de l’opération Cycln’trip. Fort du succès de la première édition, l’événement est renouvelé. 14 ascensions dont 10 cols, sans chrono, sans inscription et sans départ groupé sont réservées. Les routes seront interdites d’accès aux automobilistes de 9h à 12h, sauf véhicules prioritaires. Le tout dans une ambiance propre (sans gaz d’échappements) et conviviale avec animations et ravitaillements. La promesse aussi de nombreuses rencontres et de partage.

Au programme :

  • Le 22 juillet : Peyragudes – Col d’Azet – Col du Portet
  • Le 23 juillet  : Col d’Aspin
  • Le 24 juillet  : Tourmalet – Luz Ardiden
  • Le 25 juillet : Hautacam – Couraduque
  • Le 26 juillet  : Col des Bordères – Soulor – Aubisque

©Tourisme Hautes-Pyrénées

28 Mai

VIDEO – On a suivi un accompagnateur en montagne, le spécialiste de la randonnée, dans les Pyrénées

Mathieu Breton et Muriel Lavignotte
©France 3 Occitanie

Quand randonner et activité professionnelle ne font qu’un. C’est le métier d’accompagnateur en montagne. Sur les hauteurs de la station nordique d’Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées, on a suivi Mathieu Breton et Muriel Lavignotte, accompagnateur (ice) en montagne. Un bol d’air à 1500m d’altitude.

Il y a 3 ans, Mathieu et Muriel ont tout plaqué, leur boulot, la ville. Ils ont pris la direction des Pyrénées pour exercer leur nouveau métier, celui d’accompagnateur en montagne.

Régis Cothias et Emmanuel Fillon sont partis avec Mathieu et Muriel, une respiration, le temps d’une promenade dans un décor unique et majestueux :

Son rôle est d’organiser des randonnées à pied ou en raquettes. Il fait découvrir à ses clients la faune et la flore et plus largement le patrimoine culturel jusqu’en moyenne montagne. Il veille à la sécurité de des randonneurs qu’il conduit. Il peut avec des qualifications supplémentaires encadrer des sorties à VTT ou en canyon.Les activités de haute montagne qui nécessitent des manipulations techniques sont réservées aux guides.
Mais il y a un large panel de découvertes à proposer aux marcheurs. Son rôle va au-delà de l’encadrement d’activités sportives. Il a une connaissance accrue de la nature, du patrimoine et des hommes présents dans les massifs parcourus. Et déclinent, rencontres et anecdotes au fil de la balade été comme hiver.
Ces indépendants ont suivi une formation spécifique à l’issu de laquelle ils ont obtenu une qualification leur permettant d’exercer. Ils font ensuite leurs propres démarchages commerciaux pour développer leur clientèle. Parfois, ils ont une autre activité lors des saisons plus creuses.

25 Mai

Tourisme : le parc national des Pyrénées a désormais son guide du routard

C’est une première pour le Parc National des Pyrénées. Avec un guide du routard qui lui est entièrement dédié, le parc bénéficie désormais d’une place dans le rayon des guides touristiques des librairies. Une sortie qui tombe à point au début de la saison des randonnées.

Le Parc National des Pyrénées, à cheval sur les départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, est un territoire majeur du massif. Avec ses paysages grandioses, sa faune et sa flore protégées, il est déjà une destination montagne connue et parcourue.
Le guide du routard Parc national vient de sortir en libraire. C’est un condensé d’informations, sur la création du parc, son histoire et son évolution, notamment autour des pyrénéistes célèbres qui y ont laissé leur empreinte et qui ont contribué à la renommée de la chaîne.
Le guide organisé par vallée détermine les points de visite incontournables par secteur.

  • La réglementation
  • Des informations pratiques pour organiser son séjour (refuge, gîte, auberge..) et pour se restaurer
  • Une carte qui permet d’étudier la totalité du territoire
  • Des propositions de randonnées
  • Et des bâtiments du patrimoine pyrénéen à visiter

A glisser dans son sac à dos, pour une première découverte du parc.

 

 

17 Mai

Hautes-Pyrénées : avis de naissances chez les bouquetins du Parc National des Pyrénées

Tresia et ses jumeaux
©JP Crampe / Parc Natinal des Pyrénées

Trois jeunes cabris sont nés ce printemps dans le Parc National dans les Hautes-Pyrénées avec notamment la naissance de jumeaux. Côté ariégeois, ce sont également 3 nouveaux nés qui ont pu être observés. La population des bouquetins ibériques réintroduits dans les Pyrénées s’agrandit chaque année.

Trois cabris de l’année ont été observés dans le secteur du Val d’Azun par Jean-Paul Crampe, agent du Parc, en charge du suivi de la population des bouquetins. L’étagne Trésia a donné naissance à des jumeaux. Ce qui n’est pas rare chez les bouquetins. L’étagne Anna a un cabri. Ces derniers sont difficiles à repérer en raison de leur pelage dont la couleur se fond dans le paysage de haute-montagne.

©JP Crampe / Parc National des Pyrénées

Les ventres arrondis permettent d’affirmer que d’autres naissances sont imminentes. Elles peuvent se produire jusqu’à fin juin. Environ 160 individus vivent sur le territoire du Parc régional. Depuis les premières réintroductions en 2014, la population n’a cessé de s’agrandir.

  • 2015 : 1 cabri
  • 2016 : 12  cabris
  • 2017 : 21 cabris
  • 2018 : 15 cabris

Une poplation est considérée comme viable à partir de 200 individus. Le plan de réintroduction se poursuit. Un nouveau groupe a été créé dans les Pyrénées béranaises en avril.
Côté ariégeois, ce sont une centaine de cervidés qui peuplent le parc naturel.

 

16 Mai

VIDEO – L’héliportage et le montage spectaculaires du téléphérique Loudenvielle / Peyragudes dans les Hautes-Pyrénées

© France 3 Occitanie

La construction du téléphérique Skyvall qui va relier le village de Loudenvielle à la station de ski de Peyragudes est en cours. Les énormes pylônes ont été hélitreuillés et leur montage se fait. Le travail des pilotes et des techniciens exigent une extrême précision. Nous étions sur place pour suivre ces opérations toujours spectaculaires.

Vendredi 10 et samedi 11 mai, en vallée du Louron dans les Hautes-Pyrénées, le balai de l’hélicoptère Super Puma d’Airtelis était captivant. La construction du télésiège qui permettra à terme de faire de Peyragudes une station 4 saison est en cours comme prévu ce printemps. La tâche est impressionnante. Car la structure compte 23 pylônes dont 21 à transporter par l’hélicoptère. Et pour chacun d’entre eux  5 rotations de l’hélicoptère pour transporter les énormes tubes et les éléments  tubes, marches-pieds, potences, balanciers, poulies et autres nécessaires.

Ce sont 60 personnes (helpeurs et monteurs) qui sont mobilisées pour assembler cet énorme mécano. Le Skyvall, c’est son nom, devrait être achevé cet été. Il grimpera en quelques minutes les 700m de dénivelé sur les 3000 m de distance séparant la vallée de la station.
Le coût total de sa construction est de 10 millions d’euros.