16 Sep

Jean-François Marsalle, gendarme de haute-montagne et photographe

Jean-François Marsalle en affût ©Jean-François Marsalle

Jean-François Marsalle en affût
©Jean-François Marsalle

Jean-François Marsalle est un passionné des Pyrénées. Non seulement, il y exerce quotidiennement son métier de gendarme de haute montagne mais il y passe aussi une grande partie de son temps libre. A ses heures perdues, il parcourt les sentiers et les crêtes avec un appareil photo pendu autour du cou. 

Expos, rencontres, débats mais aussi des concerts et même des sorties terrain pour découvrir une tourbière ou naviguer sur le Gave, le 2ème festival image nature de Cauterets offre une vaste palette d’initiatives à destination des amoureux de montagne. Dans le petit monde de la photo de nature dans les Pyrénées figure des personnalités originales. Un de ces photographes est un gendarme du PGHM de Pierrefitte Nestalas dans les Hautes Pyrénées. Pour ce 2è rendez-vous à Cauterets, il porte aussi la casquette de conseiller auprès des organisateurs, il participe à la sélection des expos et des photographes. Rencontre.


Jean-François Marsalle, policier du PGHM et …photographe

Le festival pyrénéen de l’image nature a ouvert ce vendredi 16 septembre sa 2ème édition à Cauterets (65). Le public est invité à venir vois les plus beaux clichés nature de montagne jusqu’au 18 septembre.

Régis Cothias

Loi montagne : de nouvelles contraintes pour les aménagements dans les stations de ski

©France 3 Midi-Pyrénées

©France 3 Midi-Pyrénées

Jean-Michel Baylet a présenté le 14 septembre 2016 une nouvelle mouture de la loi montagne, en Conseil des ministres. L’objectif affiché est de moderniser et d’adapter les axes économiques de développement en tenant compte de la spécificité du territoire. Une des propositions fait réagir les élus de montagne car elle impacte les gros aménagements dans les stations de ski.

Désormais, tout projet d’aménagement devra être inscrit dans le plan local d’urbanisme. Une contrainte supplémentaire dont ce serait passée les élus de montagne.

« Le projet de loi procède à une simplification du régime des « unités touristiques nouvelles » (UTN) en distinguant les opérations stratégiques qui relèvent d’une planification dans les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et celles, d’impact plus local, qui relèvent des plans locaux d’urbanisme (PLU). »

La longueur des procédures ainsi que les multiples recours possible constituent, selon eux, un frein à la mise en route de travaux de réaménagements ou de modernisation dont ont besoin les stations de ski des Pyrénées pour rester attractives. L’installation d’une remontée mécanique, c’est un projet qui se prépare au moins deux ans en avance et qui implique de très importants budgets.

Du côté des défenseurs de la nature, cette nouvelle disposition n’est pas une avancée en soi car il existe déjà de nombreuses règles pour protéger l’environnement.

Réactions sur le terrain recueillies par Régis Cothias et Jean-Yves Bascands :

Loi montagne : peu d’avancées

Toujours dans le domaine de l’immobilier, le projet de loi « encourage par ailleurs la réorientation de la construction vers la réhabilitation de l’immobilier de loisirs afin de lutter contre le phénomène des « lits froids » et de préserver les sols naturels, notamment pour des usages agricoles. »

La réactualisation de la loi montagne s’intéresse aussi à d’autres domaines notamment l’emploi saisonnier, la téléphonie mobile et le réseau internet.

La France a adopté il y a 30 ans une loi spécifique pour la montagne.

>>> Lire aussi l’édito de Patrick Noviello : loi montagne, ne pas dévisser 

15 Sep

Payolle accueille un grand parcours randonnée pour faire découvrir les bienfaits des activités de pleine nature au plus grand nombre

Lac de Payolle cc : Travail d'atelier AuthorENSA de Toulouse - Projet S4 2015 Christophe Hutin

Lac de Payolle
cc :  ENSA de Toulouse – Christophe Hutin

Tester des activités de pleine nature dans un des plus beaux sites des Pyrénées. C’est ce que vous pourrez faire ce week-end sur le plateau de Payolle dans les Hautes-Pyrénées. Pour cette fin de semaine également consacrée au patrimoine, le club alpin 65 organise un grand parcours randonnée. 

Le plateau de Payolle (1100m) est un lieu prisé par les pêcheurs pour son lac, par les cyclistes et les randonneurs pour ses cols et ses parcours (il débouche sur 3 cols qui s’ouvrent sur la vallée d’Aure) et par les skieurs en hiver pour sa station familiale de fond. Un lieu unique de la vallée de Campan à découvrir absolument et pourquoi pas lors de ces journées.

Le club alpin des Hautes-Pyrénées et Comité régional des Clubs Alpins de Midi-Pyrénées mettent en place plusieurs activités loisirs et sportives de pleine nature lors d’un week-end événement avec l’organisation de plusieurs disciplines comme la randonnée pédestre, la randonnée alpine, la marche nordique, le VTT, la slack line, le trail (samedi uniquement). Pour participer, il suffit d’en avoir envie et d’être en bonne santé.

L’encadrement, la sécurité et l’animation seront assurés par des instructeurs et initiateurs de la fédération des clubs alpins.

La mise en pratique de ces activités sera également l’occasion de faire un peu de pédagogie sur les bienfaits d’une activité physique quotidienne, comme les sports de nature, liée à une bonne alimentation, comme facteur de santé et de bien-être pour tous.

Samedi 17 septembre :

  • à 9 heures : Accueil et inscription des participants. De 9 h 30 à 12 heures : circuits sur la matinée.
  • à 13 h 30 : inscription des participants pour l’après-midi. De 14 heures à 17 heures : circuits de l’après-midi. à 16 heures : trails (5 et 10 km). à 18 heures : 2 mini- conférences sur les plantes de montagne et sur l’alimentation pendant l’effort. à 20 heures : repas montagnard.

 Dimanche 18 septembre :

  • à 9 heures : accueil et inscription des participants. De 9 h 30 à 12 heures : circuits sur la matinée.
  • à 13 h 30 : inscription des participants pour l’après-midi. De 14 heures à 17 heures : circuits de l’après-midi. à 17 heures : tirage de la tombola (de nombreux lots à gagner).

Un peu plus d’information et s’inscrire (attention les places sont limitées pour certaines activités)
Tarif : entre 5 € et 65 €, selon les options choisies.

Dans les Pyrénées : des oiseaux, des reptiles et des végétaux sont aussi menacés de disparition

Aétos, gypaéte né dans la réserve d'Aulon ©Yann Bourjade

Aétos, gypaète né dans la réserve d’Aulon
©Yann Bourjade

Il s’appelle Aetos et vole depuis le 25 juillet de ses propres ailes dans la réserve régionale d’Aulon, près de Saint Lary. L’envol d’un jeune gypaète barbu est en soi un petit événement tant la reproduction de cette espèce de vautour est capricieuse et aléatoire. En fait, à peine 1 naissance sur 3 réussit, issue heureuse par l’envol du jeune gypaète mais le froid, des neiges tardives, le manque de nourriture ou le dérangement à proximité du nid par le survol d’hélicoptère ou de parapente font échouer la reproduction. Du reste dans la réserve d’Aulon, pas de survol d’hélico depuis la naissance d’Aétos et c’est avec des ânes que les cabanes de berger sont ravitaillées. Avec 43 couples sur le versant nord des Pyrénées et 11 jeunes à l’envol cette année, les effectifs remontent doucement pour le plus grand des vautours mais d’autres espèces de rapaces voient leur population stagner pour le vautour percnoptère ou même régresser pour le milan royal.

Les oiseaux attirent les regards mais des espèces beaucoup plus discrètes figurent aussi sur la liste des espèces menacées établie par l’UICN l’Union Internationale de Conservation de la Nature et récemment remise à jour. Pour les reptiles et batraciens, 32 espèces sont menacées dans les Pyrénées, en particulier des lézards qui subissent les effets du réchauffement climatique.


De nombreux oiseaux, reptiles et végétaux des Pyrénées sont menacées de disparition

Régis Cothias

 

 

Le refuge de la Brèche de Roland – Sarradets, un abri providentiel par temps d’orages

Refuge de la brèche de Roland - Sarradets © France 3 Midi-Pyrénées

Refuge de la brèche de Roland – Sarradets
© France 3 Midi-Pyrénées

Randonner en montagne c’est s’adapter en permanence aux conditions météorologiques. Les orages fréquents en altitude poussent les randonneurs à s’abriter dans l’un des refuges gardés répartis sur la chaîne des Pyrénées. Ils trouvent un abri confortable pour se réchauffer, prendre des renseignements, se restaurer et trouver de la compagnie. Nous étions au refuge de la Brèche de Roland – Sarradets lors d’une nuit fort agitée.

On ne le dira jamais assez, mais s’adapter à la météo fait partie des préalables incontournables pour tout randonneur. Ces derniers jours, de nombreux et violents orages ont accompagné les marcheurs, comme c’est souvent le cas en été oue en début d’automne. Les plus prudents ont programmé leurs parcours pour être au sec en fin d’après-midi. D’autres se sont laissés surprendre et ont trouvé au refuge des Sarradets, un abri providentiel pour passer la nuit au chaud.

Tangi Kermarrec et Marc Raturat vous racontent une soirée et une nuit de mauvais temps à 2587m :


Une soirée au refuge de la Brèche de Roland

Le refuge de la brèche de Roland – Les Sarradets fait face à la légendaire brèche que Roland de Roncevaux, un site incontournable du Parc National des Pyrénées. Cette véritable porte naturelle taillée dans une muraille de 100 m de hauteur donne accès, dans un décor minéral, à de nombreux 3000 ainsi qu’au Parc National d’Ordesa et ses canyons (Espagne).

14 Sep

La neige est arrivée sur la cime des plus hauts sommets des Pyrénées

Webcam Mont Perdu le 14 septembre 2016

Webcam Mont Perdu le 14 septembre 2016

Avec force roulements et tambours, en raison des orages, la neige a fait sa première apparition de la saison. Il n’est pas encore temps de mettre les pneus neige, il ne s’agit que d’un léger saupoudrage au delà de 3000 mètre d’altitude.

Ici dans les Pyrénées aragaonaises, les Posets et le Mont Perdu

A Gavarnie dans les Hautes-Pyrénées, les Astazou

En vallée d’Aure

Vue du Pic du Midi, 2878m

Quelque part :

Val d’Aran, Espagne

Les PyRAWnéens, un collectif de photographes qui aiment les Pyrénées

©Renaud Fourcade

©Renaud Fourcade

2014 c’est le tout début du projet qui germe dans l’esprit d’un des fondateurs des PyRAWnéens. Amoureux de la montagne sauvage et photographe Renaud Fourcade embarque dans son aventure d’autres photographes amateurs Matias Loubes, Renaud Danquigny et plus récemment Orion Molinier, tous liés par la même passion et la même idée : celle de vouloir faire connaître les Pyrénées à travers la photographie.

Tout ce qui fait l’essence du massif leur est cher : la faune, la flore, les paysages, les lieux chargés d’histoire ainsi que la culture pyrénéenne. Autant de sujets à traiter sous forme de clichés et à partager.

Nous sillonnons les Pyrénées la recherche de la photo qui nous fera « vibrer ».

Les PyRawnéens sont une bande d’amis passionnés par les mêmes montagnes et unis par un même objectif.

Pourquoi PyRAWnéens?

Le nom du collectif est composé du mot Pyrénées et aussi de RAW, c’est le format dans lequel les photos que l’on peut voir sur le site internet sont prises. Un format brut, à l’image des montagnes.
Le site internet est alimenté chaque mois par de nouveaux clichés de chaque membre du collectif. Un voyage sur les sentiers mais aussi sur les événements forts qui rythment la vie des vallées et des cimes comme le Festizomes de Guzet, des expéditions scientifiques au lac d’Espingo, au salon des arts à Sainte Croix Volvestre, des raids dans le Parc naturel des Pyrénées avec lequel un partenariat a été lié.

Les dernières actualités du collectif sont à partager depuis la page facebook.

Ils ont en projet la participation au festival pyrénéen de l’image nature du 16 au 18 septembre à Cauterets et la sortie d’un livre compilant les meilleures photos.

13 Sep

Au Pic du Midi (2878m), il n’a jamais fait aussi chaud pour un mois de septembre

Capture webcam Pic du Midi le 13 septembre 2016

Capture webcam Pic du Midi le 13 septembre 2016

Conséquence du réchauffement climatique, phénomène El Niño ? Les températures des 10 premiers jours du mois de septembre n’ont jamais été aussi élevées au Pic du Midi (2878m d’altitude) depuis le début des mesures en 1878. le 6 septembre dernier, jour le plus chaud, il a fait jusqu’à 17 degrés.

Même en altitude le mercure flambe, de jour comme de nuit. Les fortes chaleurs de ce début septembre impactent également les sommets et des records tombent. Au Pic du Midi (65) où des relevés météorologiques sont effectués depuis 1878, les valeurs maximales ont été dépassées ces 10 derniers jours.

Entre le 1er et le 10 septembre, les valeurs minimales se sont échelonnées entre 4,4 et 11, 6 degrés celsius. L’ancien record était de 11,2 °C. C’était le 15 septembre 1956, il y a 60 ans. Ce 7 septembre 2016, le thermomètre affichait 0,4 degrés de plus.

Les maximales explosent également puisqu’elles ont atteint des valeurs remarquables. En 10 jours, elles ont été évoluées de 9,9 degrés à 17 degrés celsius. S’ajoute à ces données, la durée de l’épisode de chaleur.

09 Sep

Hautes-Pyrénées : 40 ans de succès pour le tunnel d’Aragnouet / Bielsa

Tunnel d'Aragnouet - Bielsa ©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Tunnel d’Aragnouet – Bielsa
©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

4.077 véhicules le 9 août dernier, c’est le pic de trafic enregistré au tunnel de Bielsa, point de passage entre la France et l’Espagne en vallée d’Aure, presque au centre des Pyrénées.

L’ouvrage enregistre une progression de 9% de la circulation avec 77.693 véhicules en août 2016 contre 71.533 pour le même mois de l’an dernier. Une tendance perceptible depuis le début de l’année 2016.

Cette augmentation du trafic s’accompagne aussi d’une meilleure fluidité de circulation. Selon, le consortium franco-espagnol gestionnaire de l’ouvrage, le taux de bidirectionnalité est passé à 53%. Entièrement rénové et modernisé entre 2008 et 2014, 21 millions d’euros de travaux  dont 11 millions d’euros financés par l’Union Européenne, l’ouvrage dispose d’un système complexe de gestion du trafic. Aux 2 entrées du tunnel, des capteurs détectent les véhicules et lorsqu’un poids lourd ou un camping-car se présente, la circulation passe en sens unique. En cas de présence uniquement de véhicules légers, les voitures peuvent alors rouler dans le tube dans les 2 sens de circulation. La nuit entre 22 h et 6 h, circulation unidirectionnelle alternée.

De nombreuses raisons expliquent cette augmentation du trafic. D’abord, la modernisation du tunnel commence à produire ses effets et les automobilistes s’engagent dans le tube ventilé et éclairé sans crainte. La viabilité hivernale et l’entretien des accès (pierres et cailloux enlevés) sont aussi mieux assurés avec la gestion par le consortium franco-espagnol.

Autres motifs de cette progression, l’Espagne et le Portugal pays proches, sûrs et tranquilles voient leur fréquentation touristique progresser. Les Français et les Européens en général ont choisi cette été de passer leur vacances dans la péninsule ibérique. Enfin, en raison de l’état d’urgence, des policiers et gendarmes se postent aux frontières. Cette simple présence avec parfois des contrôles par les forces de l’ordre provoquent bouchons et attente pour franchir la frontière en particulier sur les 2 points de passage les plus fréquentés : au Perthus, côté Méditerranée et à Biriatu au pays basque. Si des contrôles sont également réalisés sur les autres points de passage, le trafic y est beaucoup plus faible et les perturbations limitées. Alors pour éviter attente et énervement dans les bouchons, les automobilistes optent pour des points de passages moins fréquentés… notamment le tunnel de Bielsa.

Le reportage de Régis Cothias et Jean-Yves Bascands :


40 ans de succés pour le tunnel Aragnouet / Bielsa

Le tunnel fêtera ses 40 ans le 5 novembre prochain.

Régis Cothias

08 Sep

Hautes-Pyrénées : une cartographie du gave de Pau pour prévenir les risques en cas de crue

Crue du gave de Pau 2013 ©GAIZKA IROZ / AFP

Crue du gave de Pau 2013
©GAIZKA IROZ / AFP

En juin 2013, des inondations sans précédents ont touché les Hautes-Pyrénées, faisant deux morts et de très importants dégâts. D’importants travaux ont été engagés pour sécuriser les berges du gave de Pau. Mais le risque reste présent. Le Pays de Lourdes et des Vallées de Gaves a élaboré un programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) pour réduire la vulnérabilité du territoire exposé aux crues du Gave de Pau.

La plan comporte deux actions distinctes dont le premier volet consiste en la réalisation d’une topographique fine du gave de Pau dans les Hautes-Pyrénées.


Hautes-Pyrénées : une carte du gave de Pau pour… par france3midipyrenees

Il sera suivi en novembre 2016, d’une étude de diagnostics de vulnérabilité en recensant et en analysant les dégâts générés par les crues d’octobre 2012 et de juin 2013. Le deuxième volet du PAPI sera réalisé par les étudiants du master 2 « Gestion des Catastrophes et Risques Naturels » de l’université de Montpellier III accompagnés de leurs professeurs.

Le gave est sorti massivement de son lit par deux fois, provoquant des inondations sans précédent. La première en 1856, la seconde en juin 2013. Et, malgré les travaux engagés depuis pour sécuriser les berges, le risque d’une nouvelle crue n’est pas à écarter. Ces travaux apporteront une meilleure connaissance des crues. Ils seront utiles pour définir les zones constructibles ou celles potentiellement inondables.