Il s’appelle Aetos et vole depuis le 25 juillet de ses propres ailes dans la réserve régionale d’Aulon, près de Saint Lary. L’envol d’un jeune gypaète barbu est en soi un petit événement tant la reproduction de cette espèce de vautour est capricieuse et aléatoire. En fait, à peine 1 naissance sur 3 réussit, issue heureuse par l’envol du jeune gypaète mais le froid, des neiges tardives, le manque de nourriture ou le dérangement à proximité du nid par le survol d’hélicoptère ou de parapente font échouer la reproduction. Du reste dans la réserve d’Aulon, pas de survol d’hélico depuis la naissance d’Aétos et c’est avec des ânes que les cabanes de berger sont ravitaillées. Avec 43 couples sur le versant nord des Pyrénées et 11 jeunes à l’envol cette année, les effectifs remontent doucement pour le plus grand des vautours mais d’autres espèces de rapaces voient leur population stagner pour le vautour percnoptère ou même régresser pour le milan royal.
Les oiseaux attirent les regards mais des espèces beaucoup plus discrètes figurent aussi sur la liste des espèces menacées établie par l’UICN l’Union Internationale de Conservation de la Nature et récemment remise à jour. Pour les reptiles et batraciens, 32 espèces sont menacées dans les Pyrénées, en particulier des lézards qui subissent les effets du réchauffement climatique.
De nombreux oiseaux, reptiles et végétaux des Pyrénées sont menacées de disparition
Régis Cothias