Le pic d’Estaragne fait partie de ces sommets qui permettent aux promeneurs de passer la barre des 3000 en un peu plus de 2 heures de marche et sans prendre de risque inconsidéré. Avec le Pic du Néouvielle, il est considéré comme l’un des 212, 3000 les plus facilement accessibles. 950 mètres de dénivelé et trés peu de distance à parcourir. Le temps estimé de l’ascension est de 2h à 2h30 pour un marcheur moyen. Le tracé du chemin est direct et de ce fait très raide. Ça chauffe assez vite dans les mollets. Mais la récompense est vite au rendez-vous.
Au sommet en 3 étapes :
- Le cheminement par le Val d’Estaragne. Dès le départ, vous ne saurez plus ou poser vos yeux. Le lac d’Oredon que l’on domine, le vallon qui se dessine devant, et les crêtes du Pic Méchant sur la gauche et de l’Estaragne sur la droite chantent l’appel de la montagne. On chemine en bordure de ruisseau jusqu’à l’entrée de la réserve naturelle du Néouvielle.
- Le passage des verrous rocheux. Les choses sérieuses commencent. La pente devient très raide. Il s’agit du premier verrou. Le cheminement à travers les plaques de gispet et quelques éboulis ne sont qu’une mise en jambe. Pas de difficulté du côté du chemin mais une certaine attention est toutefois nécessaire sur ce terrain inégal et parfois escarpé. Ce qui ne doit pas vous empêcher de commencer à admirer le paysage grandiose qui s’offre avec la prise rapide d’altitude. On laisse le col sur la gauche et on emprunte le sentier qui se poursuit à flanc de montagne à travers une série d’éboulis parfois instables.
- La dalle rocheuse. Entre la crête finale et les éboulis, le sentier longe une dalle sur laquelle il faudra grimper. Soit on passe au-dessus directement (petit passage où il faut parfois s’aider des mains) et la progression se fait sur la dalle dans des éboulis instables, soit on longe la barre rocheuse jusqu’à une petite cheminée facile à aborder. Le sentier bien marqué continue jusqu’à crête puis jusqu’au sommet que l’on atteint une dizaine de minutes plus tard.
L’ascension du Pic d’Estaragne est souvent associée à celle du Pic de Campbielh. Ils se trouvent sur le territoire de la réserve naturelle du Néouvielle (Hautes-Pyrénées).