L’ampleur du drame a conduit l’ensemble des candidats à suspendre leur campagne en Bourgogne Franche-Comté (lire ici). François Sauvadet, pour la droite (union LR-UDI) et Marie-Guite Dufay, pour le PS, ont d’ores et déjà annulé tous leurs déplacements jusqu’à mardi inclus, pour respecter le temps de deuil national. Mais ensuite, comment reprendre cette campagne? Comment, dans le contexte actuel, continuer à faire des meetings, à débattre des trains ou de la formation professionnelle? Tout cela peut paraître bien dérisoire, à tel point que certains évoquent déjà un report du scrutin, dont le 1er tour est toujours fixé pour l’instant au 6 décembre.
Bien sûr, le report des élections régionales, déjà repoussées en fin d’année pour cause de réforme territoriale, reste « une option difficilement envisageable » pour Le Figaro.
Mais pour le député socialiste de la Creuse Michel Vergnier, le gouvernement s’apprête à annoncer le report du scrutin. « des élections démocratiques doivent se dérouler dans un climat serein », justifie le maire de Guéret à nos collègues de France 3 Limousin.
En Bourgogne Franche-Comté, les responsables politiques restent prudents et réservés, vis-à-vis de ce qui n’est, pour l’instant, qu’une éventualité.
A droite, Alain Joyandet, chef de file régional de Les Républicains pour ces régionales et tête de liste en Haute-Sâone, estime qu’un report n’est pas « crédible ». Ce ne serait pas une « bonne chose » pour le sénateur, conseiller national de Les Républicains: « On ne peut pas capituler et tout arrêter, c’est ce que veulent les terroristes ».
Une autre tête de liste, à gauche, nous confie qu’un report pour des raisons de sécurité signifierait que les terroristes ont gagné. Et cela, elle ne veut pas l’imaginer…
Reste que moins de 24h après les attentats, la suite de cette campagne régionale reste incertaine.
« Tout peut se produire », reconnaît d’ailleurs un cacique socialiste de la région ce soir…
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