François Rebsamen et Marie-Guite Dufay
Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon, a le triomphe modeste. Oui, il a gagné le bras de fer qui l’opposait à François Rebsamen, son homologue dijonnais, mais il ne souhaite pas « en rajouter ». Et il se réjouit dans » l’intérêt des Bourguignons et des Francs-Comtois ». Quant à Sophie Montel, elle annonce que les 24 conseillers régionaux FN voteront pour le choix de Besançon. (Voir le reportage en fin d’article et l’interview de Jean-Louis Fousseret). Le vote en assemblée plénière aura lieu le 24 juin. Besançon devrait être le siège du conseil régional Bourgogne – Franche-Comté. L’ex-capitale régionale de Franche-Comté a gagné, mais pas qu’elle…
Le 24 juin, le vote pour le siège du conseil régional aura lieu. Selon la loi et compte tenu que Dijon est déjà capitale régionale, le vote pour Dijon aurait nécessité une majorité des 3/ 5ème, soit 60 élus. Pour Besançon, c’est plus simple. Seulement la majorité simple est requise, c’est à dire au moins 51 conseillers régionaux sur les 100 que compte l’assemblée. Et elle devrait les avoir, ces 51 voix !
Les calculs
Elle peut déjà compter les 24 voix du Front National. La présidente du groupe FN, Sophie Montel, assure que les 24 conseillers régionaux frontistes « voteront comme un seul homme » et sans état d’âme pour le choix de la présidente socialiste… Elle a également 34 conseillers régionaux sur les 51 de sa majorité, plus les Francs-Comtois de droite, une dizaine ? une douzaine ? De toute façon, d’après ces calculs, Besançon devrait bien accueillir le siège du conseil régional.
Les enjeux
Marie-Guite Dufay a tranché. Les pressions dijonnaises étaient fortes, François Rebsamen, et maire de Dijon, l’avait menacée des foudres de l’enfer.
Même si les raisons de son choix peuvent être rationnelles, nul doute que l’avenir de son leadership a pesé dans la balance. Peut-être que François Rebsamen en a trop fait… Si la présidente socialiste avait choisi Dijon, elle aurait eu un vrai problème d’autorité pour les années à venir. En pliant devant François Rebsamen, elle se tirait une balle dans le pied. En choisissant Besançon, elle devra, quand même, affronter quelques turbulences dans sa majorité. Mais elle montre ainsi qu’elle est capable de résister aux pressions d’où qu’elles viennent, même d’un « proche du président de la république. »
Le reportage :
Choix de Besançon pour siège régional
L’interview en longueur de JL Fousseret :
ITW JL Fousseret : choix de Besançon
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