07 Mar

Seran un centenat per « Bastir ! » la presencia de l’occitan dins las comunas!

Les listes pour les municipales sont closes depuis hier. Voici quelques chiffres sur la présence de Bastir ! le mouvement citoyen occitan.

 

Les candidats Bastir! réunis à Toulouse le 8 mars 2014 Photo Cynthia le Baron

Los candidats

98 candidats officiels, mais 3 viennent de se rajouter à Aurilhac. La centaine devrait être dépassée

39 sont des candidats sortants (la plupart Sans Etiquette)

49 sont membres d’un parti politique (25 du Partit Occitan, une dizaine d’EELV, mais aussi PS, UDI, Pais Nòstre, Partit de la Nacion Occitana…)

18 sont issus du milieu associatif occitan

Etiquetas politicas

36 candidats sur des listes SE

30 avec le PS

10-15 Europe Ecologie Les Verts

10 UDI, centre

8 Front De Gauche

1 UMP (Béziers) et 1 ancien UMP (Narbonne)

Las vilas

Plus de 80 communes en tout. Des grandes (Toulouse, Pau, Albi, Béziers, Narbonne, Montauban, Carcassonne), des moyennes (Castres, Orange, Colomiers, Bergerac, Aurillac, Rodez, Gaillac, Graulhet…) mais aussi des toutes petites.

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Signature du contrat avec Roland Garrigues le candidat PS de Montauban

De las regions…

Là où il y a un élu régional (Midi-Pyrénées avec Guilhèm Latrubesse, Aquitaine avec Dàvid Grosclaude), les candidats sont les plus nombreux.

Midi Pyrénées : 42

Aquitaine : 24

Languedoc-Roussillon : 14

Provence : 10

Limousin : 2

Drome Ardèche : 2

De notar

L’accord a échoué à Agen mais aussi à Marseille où il était question de rejoindre une liste FDG puis celle de Pape Diouf (ancien président de l’OM).

Le Parti de Gauche a refusé et exclu les candidats occitans présents sur la liste commune avec le FDG. Ce fut le cas à Marseille et à Toulon.

A Béziers, Bastir ! et Catherine Carrière-Pradal ont rejoint la liste d’Elie Aboud, réalisant ainsi la seule alliance avec l’UMP pour constituer un front républicain.

Il pourrait y avoir des candidats Bastir ! élus dans les communautés d’agglomération comme à Toulouse, Pau Carcassonne…

A Pau, pas de candidats occitanistes (Bastir ! ou pas) sur la liste de François Bayrou. Le président du MODEM a déclaré qu’il s’occuperait lui-même de la question. Il recevra en début de semaine prochaine les associations occitanes. Son adversaire David Habib l’a déjà fait. Bastir ! Béarn -qui représente une dizaine de candidats- fera une conférence de presse le vendredi 14 mars.

Benoît Roux

06 Mar

Los camins e identitats multiples d’Eric Fraj

Dire qu’Eric Fraj a plus d’une corde à son art est un doux euphémisme. Chanteur multi-langues, musicien, écrivain, poète, philosophe…Aussi à l’aise chez Jean Boudou que dans Jaufre Rudèl ou encore Garcia Lorca.

Toujours en réflexion, à débusquer des ambiguïtés,  en errance pour se retrouver, passe frontière en quête de mélanges. Toujours s’interroger. « Qu’un occitan per deman ? Lengatge e democracia » son dernier livre est le fruit de ce parcours. Un essai qui remue, interroge, sur les identités justement, sur les chemins de la langue et de sa transmission. Eric Fraj en parle dans cet article paru dans le Jornalet. Son livre a été longuement commenté et analysé.

 

Il revient aussi dans l’actualité avec 2 albums.

Le premier « Pep el Mal » est l’histoire de son grand-père José Fraj parti à pied d’Alcoi, proche d’Alicante en Pays Valencien pour s’établir à Lavelanet puis Toulouse. C’était en 1920, pour fuir la misère et la guerre. Une aventure humaine faite de mouvements et d’identités. L’homme qui marche pour ne pas arriver. Ce café toulousain dans le quartier de La Concorde à Toulouse où José venait, où nous avions retrouvé Eric en 2007. Au moment de son spectacle « Pep el Mal » avec d’autres musiciens.

 

Aujourd’hui c’est un disque, nouveaux arrangements et collaborateurs. Un disque avec ses 12 chansons embarquées en tournée. Après Toulouse cette semaine, il sera en Ariège à Oust le 28 et Dun le 29, puis à Auch le 22 mai.

fraj-lorca-500Le second : « Eric Fraj chante Lorca en occitan ». Et ce n’est pas la première fois qu’Eric se frotte au répertoire espagnol, en l’occurrence andalou. Les traductions du grand poète Federico sont signées Max Rouquetteavec une introduction de Philippe Gardy. Des textes tirés du Romancero Gitano, Cante Jondo entr’autres.

Toujours à propos de traduction, Eric Fraj signe la partie française et la préface de « Viaur », un recueil de 2 romans de Robert Marty.

Quand on vous dit cheminement,  éclectisme et identités…

Benoît Roux

03 Mar

The Inspector Cluzo : du rock gascon 4 étoiles

Il y a bien quatre étoiles sur leur logo. Tels des mousquetaires, ces cadets de Gascogne auraient pu être quatre pour faire leur musique…Mais voilà, ils ne sont que 2 : Laurent Lacrouts & Mathieu Jourdain alias Malcom & Phil de The Inspector Cluzo.

Un duo ébouriffant, plus déjanté que les Rita Mitsouko, moins glamour qu’Eurythmics, tout aussi créatif que les Daft Punk.

Leur réputation, ils l’ont faite sur scène, à l’énergie, à la provocation, Laurent Lacrouts à la batterie et Mathieu Jourdain aux guitares. Ni basse, ni clavier, ni artifices, des riffs et des rythmiques qui sonnent et cognent comme un groupe plus large.

Un jeu de scène décoiffant exercé sur les plus grandes scènes rock, dans les festivals les plus réputés, et dans le monde entier. Il suffit de jeter un œil sur leur site : Chine, Afrique du Sud, Japon, USA, Australie et partout en France pour 2014. Leur album vient de sortir au Japon avec une tournée à suivre.

 Identitat

Mais attention, pas de concerts sans un « Adishatz », une bannière gasconne, un maillot du Stade Montois. Car oui nos gascons viennent des Landes, occupés à faire les paysans à Saint-Martin du Mont (Landes) quand la scène et le milieu artistique ne les accaparent plus. Physiques et engagés comme de bons rugbymans, ils n’hésitent pas à envoyer « la Cazérienne », l’imne gascon de la corsa landesa. Après avoir brocardé avec des gestes sans équivoque le géant mondial des semences transgéniques en pleine tournée américaine ! C’était à Los Angeles le 20 décembre dernier. C’est aussi sur leur dernier disque « Gasconha Rocks ».

The Inspector Cluzo en tournée aux USA

Ces artisans de la musique font tout eux-mêmes : imprésario  compta, design, packaging, production…Sur « Gasconha Rocks », on retrouve Jean Barrère, le célèbre éleveur de vaches landaises en photo sur la pochette.

Sur leur site, on découvre aussi des infos sur « La seleccion de Gasconha » de rugby montée par l’association « Los mousquetaires de Gasconha ».

Fenomèn mediatic

Véritables stars de la scène rock, les médias se sont emparés du phénomène. Notamment en France. M6 leur a consacré une partie d’un magazine sur « Ces français qui triomphent à l’étranger », on peut aussi les voir sur Culture Box, le site culturel de France Télévisions. Et ils seront en avril dans Viure Al País.

La presse spécialisée est dithyrambique, et même Géo dans son dernier numéro avec Jan Barrère en couverture se penche sur leur cas et sur leurs oies.

Aussi célèbres et drôles que l’Inspecteur Clouseau cher à Blake Edwards, Phil & Malcom ont le vent en poupe, mais ils restent égaux à eux-mêmes. Et ce n’est pas une Gasconnade !

Benoît Roux

 

01 Mar

Un peu d’occitan… sur France Culture

L’émission « Sur la route » de France Culture a donc choisi Béziers pour sa 8ème étape des « villes en campagne » et c’est notamment d’occitan dont il a été question pendant près d’une heure. Sur le plateau au coté de Julie Gacon : Benjamin Astié, Philippe Hammel, le groupe Mauresca avec Beneset, Drac, Inti et Chab et pour couronner le tout : Joanda! (dans une interprétation acoustique ET solo de son tube Gosta la vida suivi d’un petit bout du Se Canta... ).

 

Emission à ré-écouter au moins pour deux bonnes raisons : un live de Mauresca  (à 17’37 ») qui nous livre un bout de son prochain album prévu pour fin avril « Riòta » et des reportages plutôt sympas dans une Calandreta de Béziers puis en compagnie de Ruth Kaizer…

Clément Alet

 

 

25 Fév

Un tour d’Occitanie… a bicicleta

Quand certains entreprennent un tour de France en plein été, d’autres préfèrent s’attaquer au tour d’Occitanie juste avant l’hiver. Avec ses 3000 kilomètres en une trentaine d’étapes, cette bicicletada occitana n’a rien à envier à ce qu’on appelle « la grande boucle ». L’idée un peu folle de Lucie Albert et de Didier Tousis est en train de prendre forme. Depuis Souston (Landes), le 1er septembre prochain, ils s’élanceront pour deux mois et demi de course. « On vient tout juste d’acheter les vélos! » précise Lucie. « Très franchement, on est en pleine préparation de l’itinéraire. Ce qui est sûr, c’est que l’on partira vers le Nord, et que l’on rentrera par le Sud de l’Occitanie. Entre… tout est possible« .  Les deux cyclistes landais prennent donc quelques rendez-vous chez l’habitant. Car le principe de ce tour d’Occitanie est simple. En échange du gîte et du couvert, Lucie et Didier donnent un petit spectacle, en tout simplicité, en toute intimité. « La poésie occitane de Didier trouve bien mieux sa place dans ce genre de cadre singulier plutôt que dans les grands festivals » précise celle qui l’accompagne. « On souhaite échanger autour du spectacle, parler, de soi, de son pays, de son attachement à tel ou tel territoire… en chansons, ou en poésies« . L’envie de voyager à une autre vitesse, de rencontrer des gens d’une autre façon et découvrir cette Occitanie sont autant de bonnes raisons qui ont incité le couple à réaliser ce rêve, qui est aussi un voyage personnel. « C’est une façon de découvrir ou de redécouvrir aussi son occitanité« , précise Lucie. Si des premiers contacts ont été pris pour les accueillir à Bordeaux, Marmande, en Dordogne, dans le Lot-et-Garonne, à Montpellier ou encore en Italie, Lucie et Didier étudient encore toutes les propositions qui leur seront faites. Alors, n’hésitez pas. Si vous souhaitez les accueillir, ne cantaran una ambe plaser…</p#>

Clément Alet

21 Fév

L’occitan dans la foule

Crise oblige, le crowdfunding (financement participatif par la foule) est tendance. Et vue les coupes sombres en matière de culture, il devient plus que nécessaire. Ne serait-ce que pour éviter aussi l’uniformité. L’occitan essaie donc d’y trouver quelques subsides. Il s’agit de rechercher des fonds via des plateformes internet pour réaliser son projet.

Le principe

Le porteur présente son projet, en essayant de le rendre attrayant. Il demande un niveau de financement. S’il est atteint ou dépassé il reçoit la somme. Dans le cas contraire il ne perçoit rien. « Ce n’est pas simple de trouver de l’argent. Il faut présenter le projet, donner des explications, des visuels pour que les gens aient envie d’en savoir plus. ». La chanteuse Liza vient justement de financer en partie son nouvel album « L » avec le site Ulule. « Après, les gens nous aident en donnant 5-10-15 euros ou plus. En contrepartie ils reçoivent un sourire, un bisou, des MP3 ou l’album complet ». Au-delà du financement, c’est souvent une histoire qui s’écrit, des conseils, une amitié…auprès des « early birds », ce public potentiel.

Les sites participatifs

Le principe n’est pas nouveau. Les organismes humanitaires l’utilisent depuis plusieurs décennies. En matière musicale, il y a d’abord eu My Major Company en 2007, Touscoprod pour le cinéma, la vidéo, qui vient de fêter ses 5 ans. Et plus récemment Ulule, plateforme mondiale, leader en Europe avec une dizaine de personnes qui travaillent sur Paris et un salarié en Espagne pour faire émerger de nouveaux projets. Idem pour KissKissBankBank ou HelloMerci qui se veut plateforme solidaire en fonction des territoires. Il y a bien eu quelques tentatives à l’identité régionale plus forte comme la société bretonne Octopousse. Mais elle vient d’être rachetée par Ulule.

Les projets occitans

La grosse artillerie musicale en matière de financement participatif, c’est My Major Company. Autant dire que les projets liés à l’occitan y sont rares, inexistants en ce moment. La plateforme Ulule qui finance pour moitié des projets culturels est beaucoup plus prisée par les artistes occitans. Et les projets artistiques sont très variés. Très affûtés sur la rime Les Doctors de Trobar demandaient 1500 euros pour financer leur premier vinyle de hip-hop. Le projet était bon, original et bien monté. Ils ont obtenu 2075 euros.

lizaLiza            Photo : Colas Declercq

Une somme légèrement inférieure à celle reçue par Liza pour son nouvel album « L ». Ce qui lui a permis de soigner son enregistrement, travailler des photos, relooker son site internet… « C’est intéressant de montrer que c’est une façon de sortir du cercle vicieux : si t’as pas d’album tu ne peux pas être programmée en concert, tu ne peux pas te faire connaître…» Florant Mercadier a aussi confié à Ulule ses « contes du placard ». Lo pas de l’ase a vu le jour aussi dans les Cévennes gardoises pour un projet écologique de traction animale. « Le vampire et le moustique » Livre- Disque, conte philosophique et musical a eu sa version occitane…Toujours sur Ulule, « La chute des Anges » un film d’Olivier Jolibert qui se passe en Occitanie au 13ème siècle… Par contre, « La retornada » projet de festival occitan en Haute Loire a bien du mal à trouver ses « Ululers » et son financement.

KissKissBank Bank qu’es aquò ?

Cette nouvelle plateforme initiée en 2010 avait pour vocation de financer des projets musicaux. Ses fondateurs ont travaillé dans l’industrie musicale. Ils ont aussi fondé Hello Merci qui fonctionne sur le principe du prêt alors que KissKissBankBank fonctionne avec sur du don avec contrepartie. Mais comme pour les autres plateformes, les demandes sont pluridisciplinaires. Tout récemment, Aurélien Chayre a pu partir au Sénégal pour travailler avec les paysans de Casamance.

 

Le projet est encore en cours et Aurélien recherche toujours des dons suite à une défection. Là-bas il s’occupe de maraîchage et d’élevage de poules. La poule (pondeuse cette fois!), c’est aussi le projet Fai Poleta pour installer un élevage dans le Tarn via le site Ulule. On trouve aussi de la musique sur KissKissBankBank : « Palhassina universala » le deuxième album der Zine en référence au poète nissard Jean-Luc Sauvaigo. Mais elle n’a eu que 14 « Kissbankers », projèct acabat.

Car il en va du crowdfunding comme du reste : internet ou pas, tout le monde ne trouve pas son public. Et pour l’occitan, il n’y a pas toujours foule.

Benoît Roux

 

 

 

 

18 Fév

Amb un fil d’amistat

 

C’est un travailleur de l’ombre, un de ces érudits pas tout à fait anonyme qui tisse ses œuvres avec précision et discrétion. Depuis les années 60, il ne cesse de baliser ainsi la littérature occitane tantôt de piques somptueuses, tantôt de pieux mystérieux avec un  fil d’Ariane toujours tenu.

Partagé entre Montpellier et Bordeaux, entre la recherche et l’enseignement, il a élevé de nombreux étudiants, éclairé sous d’autres jours la littérature d’oc de Godolin à Pécout, impulsé de nouvelles recherches, crée des revues comme Lengas.

Toujours collectif et jamais perso ; un artiste singulier dans un monde pluriel.

Il faut lire et relire sa poésie : L’ora de paciénça, la Dicha de la Figuièra, A la Negada

Amb un fil d’amistat

Et des liens indéfectibles se sont noués avec ceux qui le croisent, le suivent « amb un fil d’amistat ».

Le titre de cette œuvre à paraître est tiré de Godolin et son célèbre Ramelet moundi, paru en 1621.

Des collègues, des amis, scientifiques, poètes, critiques ont ainsi prêté leur main à cet ouvrage révélateur de l’immensité et de la variété de son travail.

Il aura fallu 900 pages pour réunir les contributions de ces 80 écrivains amistoses. Cet Arc de seda littéraire, ce mescladis de mots paraîtra au début de l’été. Il vous reste tout le printemps pour y souscrire auprès de François PIC / CELO / 9 rue Jean de Mansencal / 31500 TOULOUSE.

Benoît Roux

Souche

Photos © Georges Souche

Dempuèi lo temps que s’avançam

 se siam de verai ont cresem d’èstre

qual o pòt saber

 quau podriá dire

si lo soleu qu’entrevesèm

de l’autra man de la finestra

es ben nòstre soleu

 

es que lo gisclat mesurat dei pins

et lo sorire dau vent entre lei brancas

serian pas qu’illusion

e consolament tot provisòri

 

dempuèi lo temps que s’avançamarbres_gaa0005

creserèus

dins la succession tan bèla

dei jorns e dei sasons

e que confles d’amors perdudas

ne cercam d’autres a cada canton de camin

 

quau nos assegurarà que tot aquò’s pas que joc

e semblanças de viure

e que lei lagremas rajant

sus la pèu lisa

que tant l’aimam

serián pas que pluejas mòrtas

tombant

per comolar nostrei vanei desiranças

 

Felip Gardy : « Dins un cèu talhant de blau »

Editions « Letras d’Oc » 2010

Los mèdias en occitan

Federacion Interregionau de Mèdias Occitans qu’es aquò ?

Benlèu que sètz legidors de La Setmana? Del Jornalet ? O alèra lo matin vos desrevelhatz ambe « Good Morning Occitània » sus Ràdio Occitània e País ? Mancatz pas las miègjornalas de Ràdio Lengadòc, los dessenhs animats sus Télé òc… Totes aquelses mèdias son recampats dins la FIMOC, Federacion Interregionau de Mèdias Occitans, un utis qu’exista dempuèi 2008.

GMO

De sitis internet e plan mai

Dempuèi quauques jorns, es ara possible de tornar escotar de cronicas escampilhadas a la ràdio o de fintar de reportatges e dessenhs animats passats al fenestron sus aquel siti. La FIMOC es tanben a l’origina de « Palanca », una platafòrma d’escambis entre aquelses mèdias. La tòca seriá d’arribar a apondre una agenciá de prèmsa occitana per aprigondir la preséncia de la lenga dins los mèdias. Pel moment Ràdio País, Vistedit/La Setmana, Ràdio Occitània, Ràdia Lengadòc, Conta’m, Paraulas en òc (Narbona), Lo Jornalet e Tévè Òc ne son membres. I a d’autres mèdias qu’utilizan aquela sorga e de partenaris associats tals coma lo Carnaval Biarnés o encara Accents du Sud, l’associacion que se maina del festenal Hestiv’òc.

Bona escota e bona legida !

Benaset

10 Fév

D’occitan al fenestron

Lo 24 de genièr passat, vos aviái parlat del Flash Mob de Somèiras dins Gard al parat de las Trad’Ivernalas.

La version definitiva ven d’èsser montada. Podètz fintar aquel brave moment d’originalitat e de convivencia mercés a TèVé oc.

Somèiras 18 de genièr. Imatges Tè Vé  òc</p#>

Tè Vé òc qu’es una emission en lenga nòstra escampilhada sus TV Sud. Una emission novèla presentada per Claudina Paul o Lisa Gròs cada setmana tre lo dijòus.

Aqui per exemple, se pòt seguir de colegians de Gard a vistalhar lo CIRDOC de Besièrs.


Lenga Cirdoc beziers par TVSud

Enfin, vos aviái tanben parlat de la capitada un còp de mai de las dictadas occitanas. TF1 es anat en Corrèsa. Un reportatge que passèt la dimenjada passada.

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Al plaser!

Benaset Roux

09 Fév

Adieu Guston, bonjorn l’amic ! Ou l’occitan sans peine.

Adieu donc le Gustou de 1975 que l’on écoutait sur K 7 dans sa 304 Peugeot ou sa DS déjà déclinante, bonjour l’amic qui vous accompagne désormais sur CD audio et mp3 depuis quelques jours…

La célèbre maison Assimil spécialisée depuis 1929 dans l’apprentissage des langues vient donc de sortir une nouvelle méthode sur l’occitan.

L’occitan qu’es aquò?</p#>

-Es la lenga dels trobadors ?

Tous ceux qui ont « tuté » ou « poupé » la langue d’oc se souviennent encore de ces phrases mythiques. On peut d’ailleurs les ré-entendre sur le générique Good Morning Occitània dans la matinale de Ràdio Occitània et Ràdio País.

La direccion

La première édition de 75 avait été confiée à Alan Nouvel. Là c’est Nicolas Quint qui s’y colle. Un poitevin Directeur de Recherche en Linguistique Africaine au CNRS nourri à l’occitan en famille et à son écriture grâce à …Alan Nouvel et la première méthode Assimil!

Et pour tous les deux, l’occitan comme une passion et la volonté de transmettre. Les yeux dans le rétroviseur pour Alan Nouvel qui, soucieux de l’héritage, avait dédié son ouvrage à Frédéric Mistral et Louis Alibert. Dans une perspective d’avenir pour Nicolas Quint qui s’en réfère à « Lilí et Néssou et tous ceux qui aiment ou aimeront la langue d’oc ».

Un coup de jeune donc qui s’adresse « aux débutants et faux-débutants ».

Lo metòd

Il s’agit toujours d’auto-apprentissage et d’assimilation intuitive chers à la méthode Assimil. Dans un premier temps l’auditeur est passif. Il répète comme un papagai des tournures de phrases simples, dans un langage standardisé qui est celui de l’occitan languedocien. C’est la phase passive. Ensuite vient le temps de la découverte des variétés de l’occitan. Et pour la première fois dans ce type d’ouvrage, on y retrouve celles qui sont pratiquées en Italie (Piémont) et en Espagne (Val d’Aran). Figure même un aperçu de l’occitan médiéval. Enfin, des formulations beaucoup plus complexes imprégnées de littérature et d’éléments insolites…Autant dire qu’en l’occurrence, le locuteur est bien actif.

Côté illustrations, Jean-Louis Goussé a laissé son trait à Nico.

Las voses

Dès l’édition de 75, les 6 différents dialectes pouvaient s’entendre grâce aux voix magiques del fabulós Maurici Andrieu, de la famille André Lagarde ou encore de Jacme Taupiac, pour ne citer qu’eux. On ne pourra pas éviter la nostalgie. Mais ceux qui ont prêté leurs voix à cette nouvelle mouture n’auront pas à rougir. Notamment Muriel et Marie-Pierre Vernières, Xavier Bach, Hervé Pouvillon et les autres. En tout plus de 30 voix nourrissent ces enregistrements. Nicolas Quint s’est même rendu dans un village de Guardia Piemontese en Italie pour graver l’accent gardiol.

A l’écoute et à la lecture de cette nouvelle méthode de « L’occitan sans peine », pas de fausse note. Elle est l’œuvre d’un passionné éclairé et sensible (Nicolas Quint), de trois conseillères éditoriales successives chez Assimil et de 14 experts occitans qui ont relus les différentes leçons.

Vous pouvez retrouver cette aventure linguistique, culturelle et humaine dans cet entretien. Et samedi prochain 15 février dans le journal occitan de France 3.

Benoît Roux