15 Nov

Joanda à la Grande Battle

Sélectionnés parmi des milliers de candidats sur internet, le chanteur occitan Joanda et ses musiciens ont participé, mardi soir en direct à l’émission la Grande Battle de France 2, le concours qui revisite les œuvres de musique classique.
Le Biterrois et son groupe ont interprété le Libiamo de Verdi avec des instruments traditionnels. Une prestation en occitan, une grande première à une heure de grande écoute sur une chaîne nationale.
Après son passage en direct, Joanda était soulagé : « Cela passe très vite. Le public était à fond, on s’est très bien sentis. » Nicolas Desvenain, le joueur de craba, qui arborait fièrement un drapeau occitan sur son instrument, était tout simplement « heureux d’avoir pu représenter l’Occitanie » et d’avoir fait découvrir au grand public les instruments traditionnels: « On a joué sereinement, avec cœur. On pensait à toutes les personnes qui ont voté pour nous. »
S’il n’a pas gagné – le concours a été remporté par les Picards de Zic Zazou – Joanda était pourtant satisfait : « Le principal, c’est que la langue et la culture occitanes soient passées à la télévision, en prime-time. C’est cela notre victoire. »

Un reportage dans les coulisses de cette soirée est à découvrir samedi 17 novembre dans l’édition occitane de France 3 Midi Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Seleccionats demest de milierats de canditats sus internet, lo cantaire occitan Joanda e sos musicians participèron, dimars al ser, en dirècte, a l’emission la Grande Battle de França 2, lo concors que torna visitar las òbras de musica classica.

Lo Beserienc e son grop interpretèron lo Libiamo de Verdi amb d’instruments tradicionals. Una prestacion per màger part en occitan, una primièra bèla a una ora de granda escota sus una cadena nacionala.

Aprèp son passatge en dirècte, Joanda èra solatjat : « Aquò passa fòrça lèu. Lo public èra a fons. Nos sèm sentits plan. » Nicolas Desvenain, lo jogaire de craba, qu’arborava una bandièra occitana sus son instrument, èra tot simplament « content d’aver pogut representar Occitània » e d’aver fach descobrir los instruments tradicionals. « Avèm jogat serenament, amb còr. Pensàvem a totas las personas qu’an votat per nosautres. »
Se ganhèt pas – los primièrs foguèron los Picards de Zic Zazou – Joanda èra satisfach pr’aquò : « Lo principal, es que la lenga e la cultura occitanas siàgan passadas a la television, en prime-time. Es aquò nòstra capitada. »

Un reportatge dins las colissas d’aquela serada es a descobrir dissabte 17 de novembre dins l’edicion occitana de France 3 Miègjorn-Pirenèus e Lengadòc-Rosselhon.

Sirine Tijani

08 Nov

Claude Sicre chante Obama

C’est une sorte de… « come back ». On ne l’avait pas entendu chanter depuis quelques lunes, le Claude Sicre. Il aura donc fallu qu’une élection américaine passe par là pour le refaire chanter, mais pas en occitan cette fois. Et non, ce n’est pas de Mitt Romney dont Claude Sicre s’est inspiré mais bien de Barack. Une chanson Obamesque tout en anglais, petit clin d’œil amusant et décalé.
Clamenç Alet

Aquí una mena de « Come Back » coma se dis. L’aviam pas ausit cantar dempuèi qualquas lunas, lo Claudi Sicre. Calguèt esperar qu’una eleccion americana passèssa per aquí per lo tornar far cantar, mas pas en occitan aqueste còp. E non! N’es pas lo Mitt Romney qu’inspirèt lo Claudi Sicre, mas puslèu lo Barack, Una cançon Obamesca, tot en inglés, còp d’uèlh risolièr e descabestrat.

Clément Alet

01 Nov

L’offensive occitane de Toulouse Mag

Tremblez braves gens… les Occitans passent à l’offensive!

C’est Toulouse Mag qui l’affirme sur sa une, dans son numéro de novembre. Un morre de jovenòta tout sourire, aux couleurs de l’Occitanie adoucit ce titre ambitieux. Le mensuel consacre une nouvelle fois son dossier central de 12 pages à ce que l’on appelle : les Occitans.

L’enquête menée par nos confrères Jean Couderc et Sébastien Vaissière est construite en quatre parties autour de la politique, l’économie, l’éducation et la culture.

Leur postulat de départ est clair concernant les Occitans : « Ils ont surtout réussi à faire taire (quasiment) toutes formes de contestation. »

Toute la partie politique du dossier revient d’abord sur l’évolution récente de l’occitanisme politique toulousain, depuis la croix occitane, emblème du Conseil Régional, jusqu’à l’ouverture de l’Ostal d’Occitania en 2006. Un caminament politique décrit, analysé et alimenté par les témoignages de Jean-François Laffont (homme clé de ce dossier qui pourrait presque passer pour le chef de la tribu occitane), mais également Guilhem Latrubesse, Alain Alcouffe, Marçal Girbau, ou encore Gérard Onesta. Le contexte politique est bien cerné et les encadrés sont plutôt pertinents. A la question de gauche ou de droite ? La réponse apportée par les journalistes a le mérite d’être assez juste : « Pragmatiques, les Occitanistes semblent enclins à se vendre au plus offrant pourvu que leurs revendications soient prises en compte ».

L’enquête met presque d’accord l’élu UMP Sacha Briand et l’élu du Parti de Gauche Jean-Christophe Sellin autour d’une chose : leur méfiance vis-à-vis des Occitans. Le conseiller régional de droite est clair : « derrière l’apparence culturelle qui leur permet de récolter des subventions, on voit bien la réalité du discours politique qui s’appuie sur une vision anti-étatique. » L’élu de gauche, par ailleurs directeur du Conservatoire Occitan, enfonce le clou : « je ne suis pas sûr que le fait de valoriser des situations particulières aille dans le bon sens ». Que ces élus de la République jacobine une et indivisible soient rassurés, Jean-François Laffont, le chef des Occitans est clair : « nous n’avons jamais été sécessionnistes, ni souhaité créer un Etat. Nous sommes des fédéralistes convaincus ». Petite perle politique parfaitement mise en exergue par l’enquête : « l’épisode de la salle du Sénéchal ». Nous sommes à quelques semaines des élections municipales de 2008 et tous les candidats à l’élection ont répondu présent à l’invitation de Convergencia Occitana, afin de connaître leur position par rapport à l’occitan. Tous, sauf un : Jean-Luc Moudenc. Jean-François Laffont, revient sur cet épisode : « en envoyant Marie Déqué, il est évident qu’il a perdu des voix de jours-là ». Voilà qui est dit. Nos confrères rapportent également les propos d’un « avocat occitaniste » qui a également assisté à cette soirée : « Quand on voit qu’il a échoué à 600 voix près, on peut effectivement penser que Moudenc a perdu les élections de 2008 en ne venant pas salle du Sénéchal ».

Les occitans auraient donc un poids dans une élection locale, à défaut d’en avoir sur le plan économique. Cette partie de l’enquête est très instructive et l’on retiendra surtout la « gêne » ou le « désintérêt » de la CCI qui « ne souhaite pas s’exprimer  sur le sujet » : « Interrogée sur l’existence de décideurs favorables à la cause, la CCI botte en touche, arguant de l’absence d’éléments tangibles ». La réalité est là, l’occitan est quasi inexistant économiquement. Nos confrères semblent avoir lu et relu l’annuaire du label « Oc per l’occitan », et notent « qu’à l’exception de quelques avocats de l’hypermarché Auchan de Périgueux, les adhérents sont artisans ou agriculteurs ». Alors pour convaincre les milieux économiques de l’intérêt occitan, il ne reste plus qu’à faire partie du cercle de « la mesadièra ». « Chaque premier vendredi du mois, ils se retrouvent dans une salle de restaurant de la place Wilson » nous apprennent nos confrères. « Avocats, écrivains, artistes, chefs d’entreprise », l’un de ses membres témoigne sous couvert d’anonymat : « il ne s’agit pas d’un cercle d’influence mais d’un cercle de réflexion ouvert où des idées circulent, s’élaborent ».

La troisième partie dédiée à l’enseignement revient d’abord sur l’engouement des filières occitanes dès le plus jeune âge. Il y a deux fois plus d’élèves en section bilingues qu’en 2006. Mais ce qui retient l’attention concerne justement les (presque) trop bons résultats de ces élèves. Ils se distinguent, leur niveau est au-dessus des élèves monolingues ce qui finirait par inquiéter l’Education Nationale engagée dans « la lutte contre l’élitisme et les inégalités ». Nos confrères posent la question d’un « élitisme déguisé » à travers l’enseignement en classes bilingues.

La dernière partie de cette enquête donne la parole à Alem Surre-Garcia. « Personnage influent et charismatique ». L’interview est plutôt riche et éclairante sur un monde occitan qui cherche encore comment se positionner entre le local et l’international. A ce titre, une page entière est réservée aux relations que tentent d’établir les Occitans avec leurs voisins Catalans. Le titre de cette page 21 est très clair : « Rêve occitan, réalités catalanes ». L’article repose surtout sur l’analyse de Jerôme Ferret, maître de conférences en sociologie à Toulouse. Sans illusion il donne sa vision sur l’avenir de cette langue : « La tendance historique est clairement défavorable aux langues régionales en France. Je connais bien la Catalogne, et je sais tous les éléments sociologiques, historiques et politiques qui sont nécessaires à l’ajout d’une langue officielle supplémentaire ».

 

Una lèi per l’occitan. C’était pourtant une des revendications majeures des 30.000 occitans qui ont défilés dans les rues de Toulouse le 31 mars dernier, à la veille des échéances électorales. L’enquête ne revient pas sur cette mobilisation historique pour les Occitans qui s’est pourtant déroulée à Toulouse. Mais que cela ne vous empêche pas de lire ce dossier, plutôt bien mestrejat.

Clamenç Alet

31 Oct

Le Larousse occitan

L’occitan entre chez Larousse pour une insolite publication : un dictionnaire de l’occitan et des Occitans. 120 pages en format poche et un point de vue forcément « subjectif » sur la langue. Co-auteur avec Jacques Bruyère, Line Fromental avoue qu’elle s’est « régalée » à écrire ce petit opus « même si la tâche n’a pas forcément été facile car il a fallu trier et choisir ». Loin d’être un dictionnaire exhaustif comme on a l’habitude d’en voir chez Larousse, l’idée est plutôt d’être « léger dans le ton, significatif et ludique ». Après six mois de travail acharné, les deux auteurs proposent au grand public de « découvrir et d’apprendre l’occitan en s’amusant » à travers huit petits chapitres. Les quatre premiers tout en occitan :  « au bonheur des mots, florilège d’expressions, proverbes insolites, le français méridional en quelques notions »  s’arrêtent sur les mots, leur sens et la façon dont ils résonnent dans la tête de nombreux locuteurs passifs ou lecteurs curieux d’en savoir plus sur cet occitan qu’ils ont toujours entendu autour d’eux. Les quatre suivants : « ça s’est passé en…, ils ont fait l’Occitanie, 100% occitan, le saviez-vous ? », donnent plus généralement un cadre à la langue, son histoire, sa réalité.

« Ce dictionnaire est destiné à un large public, qu’il s’agisse des touristes qui voudraient comprendre l’occitan lorsqu’ils viennent par ici, ou qu’il s’agisse de tous les gens du Midi qui sont attachés a cette langue et sa culture » précise Line Fromental.

En diffusion nationale depuis le 25 septembre dernier et tiré à 10.000 exemplaires, le dictionnaire semble trouver sa place et chose inespérée pour Line : « les enfants l’adorent… »

Le petit dictionnaire insolite de l’occitan et des Occitans vient de paraître dans la même collection que le petit dictionnaire alsacien, breton et Ch’ti.

Clamenç Alet

19 Juin

EUROPEADA 2012

Après la Viva world cup (l’équivalent de la Coupe du Monde) l’équipe occitane de football participe actuellement à l’Europeada (championnat d’Europe). La compétition se déroule en Allemagne (ex-Allemagne de l’Est) avec 5 groupes de 4 équipes. L’occitanie se retrouve dans le groupe E et compte déjà 2 victoires. Une première dimanche dernier contre les Gallois 5 à 2 avant de remporter leur second match lundi contre les Cimbres (Germanophones du nord de l’Italie). Une victoire sans appel et prometteuse : 5-0 (Pierre Bru 12′ 38’sp 74′ , Boris Massaré, Michael Rodriguez).

Ce mardi, ils disputeront leur troisième rencontre contre une autre équipe invaincue : les danois d’Allemagne. L’enjeu : la première place du groupe synonyme de qualification pour les 1/4 de finale. Et pourquoi pas faire mieux qu’en 2008 où elle avait été éliminée en 1/4 de finales.

Petit rappel : l’équipe d’Occitanie vient de terminer 5ème de la Viva World Cup 2012 qui s’est déroulée au Kurdistan. (Photos AOF)

politica

Partit Occitan

Le Partit Occitan présentait 14 candidats aux législatives. Pas un seul n’a franchi le cap du premier tour. Mais les résultats sont plutôt honorables pour Gustave Alirol en Haute-Loire, David Grosclaude dans les Pyrénées-Atlantiques, Lidwine Kempf dans l’Aude ou Jacques Pince en Ariège. Une progession en terme de voix de l’ordre de 30% par rapport aux législatives de 2007, mais un recul si l’on se réfère aux dernières cantonales.

Régions et Peuples Solidaires

Le Partit Occitan fait partie de la fédération Régions et Peuples Solidaires qui comptait elle 4 candidats au second tour. Et pour la première fois, un député autonomiste de R&PS fera son entrée à l’Assemblée Nationale. Il s’agit de Paul Molac de l’Union Démocratique Bretonne élu dans le Morbihan.

 

 

Un deputat europenc novèl

Autre conséquence de ces législatives, l’élection de Kader Arif a entraîné sa démission du Parlement Européen. Il conduisait la liste PS aux élections européennes de 2009. Eric Andrieu était le premier non-élu sur cette liste. Il devient donc officiellement député européen.Voilà un défenseur et locuteur occitan qui accède à de hautes fonctions. Il va démissionner de son mandat de maire de Villerouge-Termenès (Aude) mais pas de celui de conseiller régional.

08 Juin

Viva World Cup

La còla d’Occitània à la Viva World Cup

Depuis lundi, l’équipe de foot d’Occitanie participe à la 5ème Viva World Cup (Coupe du monde des nations sans état) qui se déroule au Kurdistan en territoire irakien. Emmenée par Didier Amiel, la sélection occitane a du faire un long voyage et s’adapter à une température qui avoisine les 45°C ! Pas de quoi entamer la détermination de cette équipe en net progrès depuis sa constitution.

Mardi, le premier adversaire : le Sahara Occidental (réfugiés saharaouis à Tindouf, sur le territoire algérien, près de la frontière mauritanienne). Une belle victoire 6 buts à 2 devant près de 200 spectateurs. Mercredi, un plat de réistance les attend : le Kurdistan, « pays » hôte et finaliste des 2 dernières éditions. Sous une chaleur accablante, portée par la ferveur de milliers de supporters, l’équipe kurde l’a finalement emporté 1-0. Un écart minime aux grandes conséquences puisque l’équipe occitane n’accèdera pas aux 1/2 finales.

Mais il reste encore 2 matches de classement à disputer dont un contre la Tamil  Eelam (Sri Lanka). Jeudi, les hommes de Didier Amiel n’ont pas fait de détails : 7-0. Ce qui leur donne droit à disputer leur dernier match pour la 5 ème place. Un résultat plus qu’honorable pour une compétition où l’amitié entre les peuples prime souvent sur les enjeux sportifs. A noter la présence sur les 9 équipes participantes de la Provence qui termine première de son groupe. Elle disputera donc les 1/2 et aura l’occasion de venger l’Occitanie contre…le Kurdistan!

Dans la foulée, la còla Occitana participera à l’Europeada qui se déroulera du 16 au 24 juin en Allemagne. Avec un objectif en ligne de mire : organiser la prochaine Europeada en 2016 en France, où se déroulera plus tard l’Euro 2016.

Plus de détails dans le jornalet samedi et sur les sites :

www.occitania-fotbol.com

http://prouvenco-football.org

 

05 Mar

Les dessins animés occitans

Le dessin animé doublé en occitan est un art en plein développement. A Toulouse, Marie Voillat et Eric Plateau ont créé 3 films d’animation directement liés à la culture occitane.

Forts de leur formation aux Beaux Arts, ils ont en effet décidé de se lancer dans l’aventure des dessins animés. Il y a 10 ans, ils ont commencé avec un film animé sur le troubadour Pierre Vidal, puis sur Mireille de Mistral. Aujourd’hui ils continuent avec « Lo camin de l’Aur », conte de Jean Boudou, une œuvre graphique et poétique qui a demandé 2 ans de travail. Des dessins animés qu’ils réalisent en collaboration avec la Chambra d’Oc et la région Midi Pyrénées, et sur les conseils littéraires d’Alem Sure-Garcia.

Des doublages de plus en plus nombreux

Si les créations originales en occitan sont encore peu nombreuses, les doublages, en revanche, commencent à se multiplier. Après Tintin ou encore Titeuf, c’est au tour du célèbre dessin animé catalan « Las tres bessonas » d’être traduit, cette fois-ci par l’association Avoca de Rodez, sur une idée de parents de calandrons.

Association Avoca, place Foch, Rodez

http://www.ccor.eu   06 66 35 90 03

 

Un travail de doublage qui commence également à se professionnaliser. Ainsi, depuis 2010, l’association Conta’m s’est spécialisée dans le doublage occitan. Après le film « Patata e los amics de l’òrt » (Patate et le jardin potager), elle vient de terminer « Ma tèrra tant aimada » (Ma terre tant aimée), une mini-série de 26 épisodes sur l’environnement et l’éco-responsabilité. Depuis le 6 février, elle est diffusée chaque semaine sur le site  TV.Aquitaine.fr.