15 Nov

Memòria d’Òc N°12 : l’histoire du mouvement Calandreta

Nous vous proposons de plonger dans les archives de l’Ina avec un nouvel épisode de  Memòria d’òc, la série faite en partenariat avec l’Institut National de l’Audiovisuel qui revient sur un moment d’histoire, un mouvement culturel ou un fait de société.

Aujourd’hui, nous vous présentons 40 ans d’histoire des Calandretas, ces écoles associatives immersives où tous les enseignements se font en occitan :

 

@Vicenta

 

29 Oct

Memòria d’Òc N°5 : las luchas per ensenhar l’occitan

Voici un nouvel épisode la série Memòria d’òc, notre rendez-vous qui vous plonge dans les archives de l’INA.
Celui-ci est consacré aux luttes dans l’enseignement de l’occitan.


Aujourd’hui, c’est un sujet plus que jamais d’actualité avec le Loi Molac ou la réforme du bac : Marius Blénet vous propose un retour sur 30 ans de batailles des professeurs d’occitan pour pouvoir enseigner et transmettre la langue d’oc à l’école : 


A suivre dimanche 31 octobre à 10h 45, un Memòria d’òc où il sera question de la défense des langues régionales.

Ce Viure al País sera entièrement consacré à la question du statut légal des langues régionales en France.

 

@Vicenta

 

 

 

 

05 Sep

Lo CREO Tolosa hè la sua dintrada

Se lo Covid-19 monopoliza l’atencion en aquesta dintrada escolara de 2020, las batèstas per l’ensenhament de l’occitan son tostemps d’actualitat.

Entre l’arribada de Mostafa Fourar, lo navèth rector de l’Acadèmia de Tolosa, la refòrma deu licèu que contunha d’èster menada peu ministre de l’Educacion Nacionala Jean-Michel Blanquer e la crisi sanitària qu’a impactat bravament l’avançament de d’unes projèctes en ligam dambe l’ensenhament bilingüa, la situacion es tostemps complicada e l’associacion deus ensenhaires d’occitan demòrra atentiva e mobilizada.

Ende hèr lo punt sus la situacion, Emilia Castagné es anada au rencontre de Nicolau Rei-Bèthvéder, secretari deu CREO Tolosa.

Aquiu la version sancèra de l’entervista que un extrèit es de vesedèr dins l’Edicion Occitana deu 05/09/2020.

08 Juin

Le nouveau bac étrangle toujours l’occitan au lycée

Où en est la lutte contre la réforme du bac, dénoncée comme une mise à mort pour l’occitan ?


Manifestation pour défendre l’enseignement de l’occitan, le 17/02/2019 à Toulouse.

Dès sa présentation en 2018, la réforme du baccalauréat est devenue la première préoccupation des défenseurs des cultures minorisées en France. Création d’un collectif au niveau national (« Pour que vivent nos langues »), manifestations, pétitions, démarches des élus, colloque au Sénat, courriers au ministère… Face au ministre de l’Éducation Nationale, têtu et soutenu, la mobilisation est forte. Et puis, le covid-19 a coupé l’élan. Les rassemblements ont été annulés et les professeurs ont dû en urgence fabriquer des cours à distance. Mais le coronavirus n’a pas arrêté la loi, toujours en place. Une loi qui a pourtant provoqué l’union générale contre elle : union des différentes langues du territoire français et union de tous les militants, malgré des querelles parfois rudes et anciennes. En Provence, ceux qui affirment que le provençal est una langue à part ont protesté tout comme les occitanistes, défenseurs de l’unité de la langue d’oc. « Le danger est grand, il a fait bouger ceux qui d’habitude ne le font guère, commente Alain Barthélémy, secrétaire de l’AELOC (association des professeurs de langue d’oc dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur). Nous avons vu ici une sorte de tentative d’union sacrée. » Bien que la « tentative d’union » demeure un pari, la chose est rare. Il faut dire qu’en poussant les lycéens à ne pas prendre d’option, qui ne valent plus rien pour le bac, la réforme s’attaque aux cours où sont inscrits la plupart des élèves de langues minorisées. De plus, on laisse aux chefs-d’établissement le choix de mettre en place un enseignement de spécialité pour ces langues ; la baisse des effectifs et des dotations financières conjuguées leur donnent toutes les raisons nécessaires pour ne pas le faire.
Au mois d’avril une manifestation des enseignants d’occitan était prévue à Montpellier. Bien sûr, elle a été annulé, mais on ne sait pas quand un tel rassemblement pourra se tenir. Yan Lespoux, président de la Felco, et les autres membres de « Pour que vivent nos langues » veulent en organiser un « à la rentrée ». « Nous réfléchissons si l’on fait une manif unitaire à Paris, comme celle du mois de novembre dernier, ou si on en organise une dans chaque région, le même jour au même moment. Nous avons aussi une lettre pour Macron qui est écrité, mais nous attendons que l’actualité soit moins chargée pour l’envoyer. » En attendant, la Felco, la fédération qui réuni toutes les associations régionales des enseignants d’oc dans le service public, continue « d’interpeller le ministre, sans aucune réponse bien sûr ». « Ce qui est positif c’est que la situation est tellement grave que l’on voit une véritable mobilisation des collègues, rapporte Lespoux. Il y a l’envie de se battre. » Enseignant au collège et lycée à Périgueux, Martial Peyrouny attend lui une réponse du conseil d’État pour le recours qu’il a fait il y a deux ans déjà. « Normalement le dossier est terminé depuis juin 2019, mais nous n’avons toujours pas de décision. » Il avait déjà lancé une action similaire contre la réforme du collège quelques années auparavant. « J’ai un fils qui est en 1ère, il était au collège quand ils l’ont modifié. Aujourd’hui il se prend le covid et ne sait pas encore comment va se passer le bac de français à la fin de l’année. Il me dit qu’il est de la génération « crash-test ». »

Au lycée Bertran de Born, Martial Peyrouny est en charge de 26 élèves en 2nde, 14 en 1ère et 14 en terminale. Des chiffres qui font envie à la majorité de ses collègues. « Ici nous avons une bonne dynamique entre les associations, le département… Sur un territoire qui baisse en population, et donc en nombre d’enfants, l’occitan gagne des élèves. On ouvre des classes dans des écoles, des collèges. Mais on ne sait pas si ça va durer, parce qu’il est important d’avoir une possibilité au bac pour motiver les gens. » Cette année, Martial sait qu’il va perdre 5 élèves entre la 2nde et la 1ère, « parce qu’ils n’ont plus le droit de faire deux options : s’ils prennent l’occitan, ils ne pourront plus faire de sport en plus ». Pour ce qui est de la spécialité en occitan, le professeur constate que les élèves hésitent beaucoup à la prendre : « Ils ont tellement peur de Parcoursup et de leur affectation pour les études qu’ils veulent s’inscrire dans ce qui leur semble plus important. Alors ils m’expliquent, « vous comprenez je veux faire une « prépa », je veux faire cela… ». » Du côté de la Provence, les effets de la réforme du baccalauréat sautent aux yeux d’Alain Barthélémy, « dans l’académie de Nice, le nombre de lycéens en occitan a diminué de moitié en deux ans. Il y en avait 840 en 2017, maintenant ils sont 419 répartis dans 12 établissements. On ne connaît pas les chiffres pour Aix-Marseille, le conseil académique ne s’est pas tenu cette année ». La baisse se voit partout en Occitanie, et les craintes sont grandes pour la prochaine rentrée. « Nous étions pessimistes, nous le sommes encore plus, rapporte Yan Lespoux. Avec le covid il a été très difficile de faire la promotion de l’enseignement dans les collèges. » La colère des enseignants d’oc est partagée par ceux des autres langues : « Tout ce qui n’est pas l’anglais est concerné, rappelle le président de la Felco. Pour une fois, on n’est pas seuls. Toutes les options sont dévalorisées, placées à des horaires pas possibles. » « Le portugais disparaît, l’italien est en chemin et l’allemand est en danger », complète Peyrouny.

La promotion de l’occitan au lycée n’a pas pu s’assurer dans les collèges, mais elle se fait en ligne avec un clip enregistré par des anciens de Bertran de Born, à Périgueux.

Au nord de Montpellier, le tout premier lycée Calandreta, créé il y a quelques années, connaît des difficultés différentes. « Pour nous faire de l’occitan n’est pas un problème, nous n’avons pas de chef-d’établissement opposé, explique Amaïa Cormier, la coordinatrice pédagogique. Tous les lycéens sont inscrits en LVB au baccalauréat, la formule la plus haute possible. Mais les complications sont dans les autres matières : nous ne pouvons pas proposer beaucoup de spécialités et cela fait que des collégiens de Calandreta irons ailleurs. » Membre du collectif « Pour que vivent nos langues », Calandreta est depuis le début de la mobilisation au soutien des enseignants du public, même dans les régions où elle n’a pas de lycée – c’est de toute façon l’avenir des « calandrons » des écoles et des collèges qui est en jeu. Depuis des années on constate dans les facultés que moins de lycéens en occitan signifie moins d’étudiants et à la fin moins de candidats pour être instituteurs ou professeur.
Après une année d’application de la réforme dans les classes de 1ère, les professeurs en font un bilan plus que mauvais, au delà de la problématique occitane. Ils notent une augmentation du stress des élèves, qui se construisent à présent un parcours individualisé. « Ils sont perdus, ils ont un emploi du temps de folie, s’énerve Martial Peyrouny. Pour une matière il peut y avoir 4 professeurs différents, il n’y a plus de classes. C’est une folie. » « Avec le contrôle continu, qui s’applique maintenant dans beaucoup de matières, ils ont des examens tous le temps, détaille un enseignant provençal. D’habitude, j’organise avec eux du théâtre, des voyages… Mais nous n’avons pas pu voyager, ils ont trop d’évaluations à faire. Donc, pour justifier ton enseignement, tu ne fais plus de pédagogie. » A Périgueux, Peyrouny explique qu’il n’a jamais vu « autant de cas d’eczéma, de colite ou de mal de dos, ils se sont mis une pression incroyable ». Ce qui est sûr c’est que la réforme dévalue un diplôme, le baccalauréat, qui était déjà insuffisant pour travailler. A la tête de l’offensive, Jean-Michel Blanquer semblait inattaquable pendant ses premières années en poste. Un changement s’est noté quand a éclaté la crise sanitaire en mars, puisque le président de la République et le Premier ministre l’ont contredit plusieurs fois. Le ridicule de la répétition de ces contradictions n’a échappé à personne. Et il a ravit les professeurs. « De tout façon, au ministère, ils devront réformer la réforme, pense Peyrouny. Avec l’organisation actuelle, ils vont dans le mur. Et peut-être qu’à la rentrée, quand nous relancerons le mouvement d’opposition, le ministre aura changé. » Pour Emmanuel Isopet, président du CREO de Toulouse (association des professeurs de l’académie toulousaine), la réponse est claire : « Je ne crois pas qu’il sautera, ils l’auraient déjà fait. Et si c’était le cas, son successeur ne touchera pas la réforme. »


Manifestation du collectif « Pour que vivent nos langues » le 30/11/2019 à Paris.

Le tableau est noir pour l’occitan, néanmoins ses défenseurs gardent espoir. Surtout grâce aux conventions, une mesure qui date de la loi Fillon en 2005. Un texte qui définit les objectifs, chiffrés, du développement de l’enseignement en langue régionale. Il en faut un par académie, convenu entre le rectorat et la Région. Les politiques peuvent donc peser et réfuter la convention, si les objectifs ne leur vont pas. « C’est la seule chose sérieuse que nous avons, le seul engagement de l’État, via son recteur, auquel nous pouvons avoir un peu confiance » décrit Emmanuel Isopet. Bien qu’il complète aussitôt : « Tu fais des promesses, mais c’est comme un mariage, il peut y avoir tromperie. » En 2017, la ministre Najat Vallaud-Belkacem a signé une convention cadre avec l’Office Public de la Langue Occitane, qui doit se décliner et s’appliquer dans les 5 académies concernées par l’OPLO (Bordeaux, Limoges, Poitiers, Montpellier et Toulouse). Si du côté de Bordeaux les choses avancèrent, ce n’est pas pareil à Toulouse. « Nous attendons encore la signature officielle de la convention localement, reprend Isopet. Nous n’avons pas ouvert de nouvelle classe bilingue depuis deux ans, et l’an dernier les cours de langue d’oc ont été arrêtés dans 10 lycées. » La protection peut être fendue. Dans d’autres Régions, il n’y a aucune protection. « En Provence, les élus n’ont pas de volonté forte de protéger la langue et la Région n’a jamais trop bougé pour faire une convention » regrette Alain Barthélémy. Et puis la division n’aide pas, puisque le secrétaire de l’AELOC assure que des représentants du Collectif Provence, pour lesquels leur pays n’est pas occitan, ont voulu l’empêcher. Cependant, l’importance de la Région pour fabriquer une convention indique qu’en plus de lutter face au ministère et au rectorat, il faut aussi (d’abord?) faire pression sur les élus. Que ce soit avec les Départements, les Mairies, les Régions, « les motifs d’espoir sont au niveau local » conclu Emmanuel Isopet.

L’an dernier, députés, sénateurs, maires, conseillers de collectivités, nombre d’élus ont pris position pour les cultures minorisées. En Occitanie ce ne sont pas les plus actifs, mais le mouvement occitaniste s’est lui largement rassemblé : du Congrès au Félibrige en passant par l’IEO, personne n’a manqué. La manifestation de Toulouse en février 2019, organisée en 2 semaines, a réunie plus de 2000 personnes, avec des représentants de tous les territoires d’oc, de Nice jusqu’à Bordeaux. A l’heure du coronavirus, certains craignent, comme Martial Peyrouny, que « la peur n’enferme les gens et empêche les oppositions de s’exprimer ». L’enjeu des semaines à venir sera de retrouver l’élan e l’unité, pour sauver l’enseignement et l’avenir de la langue occitane.

Ambiance dans la manifestation du 17/02/2019 à Toulouse.

07 Juin

L’Educacion Nacionala organisa l’uniformizacion « in english »

La politica de renforçament de l’anglés en classa se fai au prejudici de las autras lengas.

Es lo « remix » d’un vièlh repic. Mas ongan, lo ritme es daus mai sostenguts – sembla de drum and bass ministeriau. L’Educacion Nacionala a dempuòi longtemps lo sòmi que los enfants francéses siagan bilingües en anglés. En 2008 ja, Xavier Darcos trompetava dins los medias aquel objectiu pels escolans « a la fin de lor escolaritat obligatòria ». Lo jornau occitan La Setmana s’èra regaudit amb ironia de la mòrt de l’article 2 de la constitucion que ditz que sol « lo francés es lenga de la Republica ». Per complir son objectiu, Darcos prepausava « d’estagis d’anglés orau intensius » pendent las vacanças. Fau ben reconéisser que Jean-Michel Blanquer se balha mai de mejans. Dins un comunicat publicat lo 2 de junh, la Federacion daus Ensenhaires de Lenga e Cultura d’Òc (Felco) balha la tièra de las mesuras presas pel mèstre de la carrièra de Grenelle dempuòi la debuta de l’an:

  • l’anglés es ara obligatòri per l’obtencion d’un diplòma dau segondari, n’aviam parlat fa gaire sus aquel blòg.
  • Un novèl ensenhament d’especialitat es creat dins la refòrma dau licèu, e nomat « anglais, monde contemporain », çò que fa doncas doas especialitats per una sola lenga.
  • l’anglés es tanben obligatòri per obtener lo CAPEFE, lo diplòma que permet d’ensenhar lo francés a l’estrangièr.

Aquel darnier punt fai sorrire Emmanuel Isopet. « Es logic non, de parlar anglés per anar ensenhar en Argentina? » ironisa lo president dau Creo Tolosa (l’associacion daus ensenhaires d’òc de l’acadèmia tolosana). Que contunha en se demandant perqué se creèt un novèl ensenhament d’especialitat en anglés, alara qu’un autre existís ja. « As comprètz en legissent lo nom de l’ensenhament, « anglais, monde contemporain », qu’es pas pensat per un estudi de la cultura anglesa e de sa literatura. Tanben perqué los fasèm cagar amb Shakespeare o Conan Doyle los joves? » Isopet denóncia una concepcion de la lenga anglesa unicament « utila » dins un monde « ultra-liberal ». « Son las idèias d’un think-tank d’una drècha rufa e que n’es membre lo director de cabinet dau ministre. Son eles qu’escota Blanquer. Lo rapòrt sul quin basa sa politica en favor de l’anglés es pas qu’una comanda facha per aver una justificacion. » Aquel rapòrt – realizat pel jornalista anglés Alex Taylor e Chantal Manes- Bonnisseau, inspectritz generala de l’Educacion Nacionala en anglés – preconisa de renforçar l’ensenhament de l’anglés (suspresa). Lo tèxt foguèt bravament criticat, « per la màger part daus lingüistas e daus especialistas de la didactica de las lengas » segon la Felco. Mas tanben aicí pel president de l’Associacion pel Desvolopament de l’Ensenhament Bi/pluringüe (ADEB), Pèire Escudé, que crenta qu’en apiejant sus una sola lenga, l’aprentissatge de las autras ne patirà: « Verser à haute dose du glyphosate dans le champ scolaire fera-t-il mieux pousser l’écosystème de langues (nationales et européennes en particulier) qui sont les éléments fondamentaux de nos identités et de notre histoire (c’est le rapport qui le dit)…et la capacité multilingue, identité de notre continent? »
Sus la basa dau rapòrt Taylor-Manes, Jean-Michel Blanquer ensaja tanben d’impulsar la creacion « d’escòlas bilinguas dins una granda lenga internacionala » dins cada departament. « Aurètz comprés quina serà la granda lenga en question » comenta la Felco, que regreta de pas veire tant de bona volontat per las classas en occitan: « En Gironda 4 sitis bilingües francés-anglés deurián dubrir a la dintrada 2020, es de dire tant coma i aguèt de dubertura de sitis francés-occitan en…10 ans. » De classas atalas n’i a pas encara fòrça, dins l’acadèmia de Tolosa es question d’una dubertura pas que dins Òlt, segon lo Creo.

Lo mite de la lenga utila
L’analisi de l’ADEB dau rapòrt ministeriau critica tanben las rasons que justifican la politica dau « tot anglés ». Aquela lenga seriá la mai utila dins lo mond tau coma vira uèi – un punt de vista gaire partejat en Alsàcia, per exemple, ont es mai frequent d’emplegar l’alemand au quotidian e dins lo mond professionau. L’ADEB sotalinha que los enfants britanics son « encara mai nuls » que los francéses per aprene e parlar d’autras lengas: « Coma lor lenga es universala, perqué n’aprene una autra? » Es la fin de la logica utilitarista. Fai pas de bilingües mas de monolingües de la lenga « utila ». Es çò que se passèt dins las regions de França pels « patois ». Pasmens, l’Educacion Nacionala, tant coma lo rapòrt Taylor-Manes, afirman sovent los beneficis dau plurilinguisme per que los mainatges desvolopen « de saupre-faire e de capacitats cognitivas particularas » que lor permeton d’obténer « de resultas positivas dins las autras disciplinas » (pagina 24 dau rapòrt).
Yan Lespoux, president de la Felco, disiá i a quauques jorns a prepaus de la refòrma dau bachelierat, que menaça dins los licèus « tot çò qu’es pas d’anglés ». E solid que lo dangièr se transfòrma lèu en « catastròfa » per las lengas minorizadas, mai fèblas. Lo comunicat de la federacion daus ensenhaires d’occitan o rampèla, « la desaparicion dau portugués, dau rus, dau turc o dau japonés […] seriá una granda pèrda, mas aquestas lengas son pas menaçadas dins lor existéncia. » Per contre, se en França degun aprend pas pus l’occitan, lo breton, lo còrse o l’alsacian, lor subrevida es directament atacada.

04 Juin

Lo novèl bac escana totjorn l’occitan au licèu

Ont n’es la lucha contra la refòrma dau bac, denonciada coma una mesa a mòrt per l’occitan?


Manifestacion contra la refòrma dau bac a Tolosa lo 17/02/2019.

Tre sa presentacion en 2018, la refòrma dau bachelierat venguèt la preocupacion primièra daus defensors de las culturas minorizadas en França. Creacion d’un collectiu au nivèu nacionau (« Pour que vivent nos langues »), manifestacions, peticions, demarchas daus elegits, collòqui au Senat, corrièrs au ministèri… Fàcia au ministre de l’Educacion Nacionala, caput e sostengut, la mobilizacion es fòrta. E puòi, lo covid-19 copèt lo vam. Los recampaments s’anullèran e los professors deguèron en urgéncia fargar de corses a distància. Mas lo coronavirus arrestèt pas la lèi, totjorn en plaça. Una lèi que faguèt pasmens l’union generala contra ela : union de las diferentas lengas dau territòri francés e union de totes los militants, maugrat de garolhas a còps rufas e ancianas. En Provença, los qu’afirman que lo Provençau es una lenga a despart protestèron coma los occitanistas, defensors de l’unitat de la lenga d’òc. « Lo dangièr es grand, faguèt bolegar los que de costuma o fan pas gaire, comenta Alan Bartomieu secretari de l’AELOC (l’associacion daus professors de lenga d’òc dins la region Provença-Aups-Còsta-d’Azur). Avèm vist aicí una mena de tentativa d’union sacrada. » Emai se la « tentativa d’union » demòra una escomesa, la causa es rara. Fau dire qu’en butant los liceans a pas prene d’opcions, que valon pas pus res pel bac, la refòrma s’ataca aus corses ont son inscriches la màger part daus escolans de lengas minorizadas. Amai es daissada aus caps d’establiments la causida de metre en plaça un ensenhament d’especialitat per aquelas lengas ; la baissa daus efectius e de las dotacions financièras conjugadas lor balhon totas las rasons necessàrias per o far pas.
Au mes d’abriu una manifestacion daus ensenhaires d’occitan èra prevista a Montpelhièr. Solid que s’anullèt, mas se sap pas quora un tau acampament se podrà téner. Yan Lespoux, lo president de la Felco, e los autres membres de « Pour que vivent nos langues » ne vòlon organizar una « a la dintrada ». « Sèm a soscar se fasèm una manif unitària a París, coma aquela de novembre passat, o se ne fasèm una dins cada region, lo meteis jorn au meteis moment. Avèm tanben una letra per Macron qu’es escricha, mas esperam que l’actualitat siague mens cargada per la mandar. » En esperant, la Felco, la federacion que recampa totas las associacions regionalas daus ensenhaires d’òc dins lo servici public, contunha « d’interpelar lo ministre, sens cap de responsa de segur ». « Cò qu’es positiu es que la situacion es tant grèva que vesèm una vertadièra mobilizacion daus collègas, rapòrta Lespoux. I a l’enveja de se batre. » Ensenhaire au collègi e licèu a Peirigús, Martial Peyrouny espèra el una responsa dau consèlh d’Estat pel recors que faguèt i a dos ans ja. « Normalament lo dorsièr es clavat dempuòi junh de 2019, mas avèm totjorn pas de decision. » Aviá ja lançat una accion similara contra la refòrma dau collègi quauquas annadas abans. « Ai un filh qu’es en 1èra, èra au collègi quand o modifiquèron. Uòi se prend lo covid e sap pas encara cossí se va passar lo bac de francés a la fin de l’an. Me ditz qu’es de la generacion « crash-test ». »

Au licèu Bertran de Bòrn, Martial Peyrouny es en carga de 26 escolans en 2nda, 14 en 1èra e 14 en terminala. De chifras que fan enveja a la majoritat de sos collègas. « Aicí avèm una bona dinamica entre las associacions, lo departament… Sus un territòri que baissa en populacion, e doncas en nombre d’enfants, l’occitan ganha d’escolans. Dubrissèm de classas dins d’escòlas, de collègis. Mas sabèm pas se va durar, perqu’es important d’aver una possibilitat au bac per motivar lo mond. » Ongan, Martial sap que va perdre 5 escolans entre la 2nda e la 1èra, « perqu’an pas pus lo drech de faire doas opcions : se prenon l’occitan, podràn pas faire d’espòrt en mai ». Per çò qu’es de l’especialitat en occitan, lo professor constata que los escolans trantalhan bravament de la prene : « An tant paur de « Parcoursup» e de lor afectacion pels estudis que vòlon s’inscriure dins çò que lor sembla pus important. Alara m’explican, « comprenètz ieu vòli faire una « prépa », ieu vòli faire aquò… ». » Dau costat de Provença, los efièches de la refòrma dau bachelierat sautan aus uòlhs d’Alan Bartomieu, « dins l’acadèmia de Niça, lo nombre de liceans en occitan demesiguèt de mitat en dos ans. N’i aviá 840 en 2017, ara son 419 repartits dins 12 establiments. Coneissèm pas las chifras per Ais-Marselha, que lo consèlh academic se tenguèt pas ongan ». La baissa se vei de’n pertot en Occitania, e las crentas son grandas per la dintrada venenta. « Eriam pessimistas, o sèm encara mai, rapòrta Yan Lespoux. Amb lo covid foguèt fòrça dificil de faire la promocion de l’ensenhament dins los collègis. » La colèra daus ensenhaires d’òc es partejada per aqueles de las autras lengas : « Tot çò qu’es pas anglés es concernit, rampèla lo president de la Felco. Per un còp sèm pas solets. Totas las opcions son desvaloradas, plaçadas a d’oraris pas possibles. » « Lo portugués desaparèis, l’italian es sul camin e l’allemand es en perilh », completa Peyrouny.

La promocion de l’occitan au licèu se poguèt pas assegurar dins los collègis, mas se far en linha amb un clip registrat per d’ancians de Bertran de Bòrn, a Peirigús.

 

Au nòrd de Montpelhièr, lo tot primièr licèu Calandreta, creat fa quauquas annadas, coneis de dificultats diferentas. « Per nautres faire d’occitan es pas un problèma, avèm pas de cap d’establiment opausat, explica Amaïa Cormier, la coordinatritz pedagogica. Totes los liceans son inscriches en LVB au bachelierat, la formula pus fòrta possibla. Mas las complicacions son dins las autras matèrias : podèm pas prepausar fòrça especialitats e aquò fa que de collegians de Calandreta anaràn endacòm mai. » Membre del collectiu « Pour que vivent nos langues », Calandreta es dempuòi la debuta de la mobilizacion au sostenh daus ensenhaires dau public, emai dins las regions ont a pas de licèu – es de tota mena l’avenidor daus calandrons de las escòlas e daus collègis qu’es en jòc. Dempuòi d’annadas se constata dins las facultats que mens de liceans en occitan significa mens d’estudiants e a la fin mens de candidats per faire regent o professor.
Aprèp una annada d’aplicacion de la refòrma dins las classas de 1èra, los professors ne fan un bilanç tràs que marrit, au delai de la problematica occitana. Nòtan una enaussada de l’estrès daus escolans, que se fargan ara un percors individualizat. « Son perduts, an un emplec dau temps de folia, s’enèrva Martial Peyrouny. Per una matèira pòt i aver 4 professors diferents, i a pas pus de classa. Es un caluquitge. » « Amb lo contraròtle de contunh, que s’aplica ara dins fòrça matèiras, an d’examens tostemps, detalha un ensenhaire provençau. De costuma organizi amb eles de teatre, de viatges… Mas avèm pas poscut viatjar, an tròp d’avaloracions de far. Doncas, per justificar ton ensenhament, fas pas pus de pedagogia. » A Peirigús, Peyrouny explica que vegèt jamai « tant de cas d’eczemà, de coliti o de mau d’esquina, se son mes una pression incresibla ». Çò segur es que la refòrma desvalora un diplòma, lo bachelierat, qu’èra ja insufisent per trabalhar. A la tèsta de l’ofensiva, Jean-Michel Blanquer semblava inatacable pendent sas primièras annadas en pòste. Un cambiament se notèt quora espetèt la crisi sanitària en març, puòique lo president de la Republica e lo Primièr ministre lo contradiguèron mantun còps. Lo ridicul de la repeticion d’aquelas contradiccions escapèt a degun. E faguèt un brave plaser als professors. « De tota mena au ministèri deuràn reformar la refòrma, pensa Peyrouny. Amb l’organizacion actuala, van dins la paret. E benlèu qu’a la dintrada, quand relançarem lo moviment d’oposicion, lo ministre aurà cambiat. » Per Emmanuel Isopet, president dau CREO de Tolosa (associacion dau professors de l’acadèmia tolosana), la responsa es clara : « crèsi pas que sautarà, l’aurián ja fach. E s’èra lo cas, son successor tocarà pas a la refòrma ».


Manifestacion a Paris lo 30/11/2019 dau collectiu « Pour que vivent nos langues ».

Lo tablèu es negre per l’occitan, pasmens sos defensors gardan espèr. Mai que mai gràcia a las convencions, una mesura que data de la lei Fillon en 2005. Un tèxt que definís los objectius, chifrats, de desvolopament de l’ensenhament en lenga regionala. Ne cal un per acadèmia, pactat entre lo rectorat e la Region. Los politics pòdon doncas pesar e refutar la convencion se los objectius lor van pas. « Es la sola causa seriosa qu’avèm, lo sol engajament de l’Estat, via son rector, qu’i podèm aver un pauc fisança » descriu Emmanuel Isopet. Emai se completa sulpic : « fas de promessas, mas es coma un maridatge, pòt i aver engana ». En 2017, la ministra Najat Vallaud-Belkacem signèt una convencion cadra amb l’Ofici Public de la Lenga Occitana, que se deu declinar e aplicar dins las 5 acadèmias concernidas per l’OPLO (Bordèu, Lemòtges, Peitius, Montpelhièr e Tolosa). Se dau costat de Bordèu las causas avancèron, es pas parièr a Tolosa. « Esperam encara la signatura oficiala de la convencion localament, reprend Isopet. Avèm pas dubert de novèla classa bilingua dempuòi dos ans, e l’an passat arrestèron los corses de lenga d’òc dins 10 licèus. » La proteccion pòt èsser fendasclada. Dins d’autras Regions i a ges de proteccions. « En Provença, los elegits an pas una volontat fòrta de protegir la lenga, e la region a jamai tròp bolegat per fargar una convencion » se planh Alan Bartomieu. Amai, la division ajuda pas, puòique lo secretari de l’AELOC afortís que de representents dau Coulectiéu Prouvènço, per quau lor país es pas occitan, o volián empachar. Çaquelà, l’importància de la Region per fargar una convencion mòstra qu’en mai de luchar cap au ministèri e au rectorat, cal tanben (primièr?) faire pression suls elegits. Que siague amb los Departaments, las Comunas, las Regions, « los motius d’espèr son au niveu locau » conclutz Emmanuel Isopet.

L’an passat, deputats, senators, conses, conselhièrs de collectivitats, nombre d’elegits prenguèron posicion per las culturas minorizadas. En Occitania son pas los mai actius, mas lo moviment occitanista el se recampèt largament: dau Congrès au Felibritge en passant per l’IEO, degun manquèt pas. La manifestacion de Tolosa en febrièr 2019, organizada en 2 setmanas acampèt mai de 2000 personas, amb de representents de totes los territòris d’òc, de Niça fins a Bordèu. A l’ora dau coronavirus, d’unes crentan, coma Martial Peyrouny, que « la paur embarre lo mond e empache las oposicions de s’exprimir ». L’enjòc de las setmanas que venon serà de retrobar lo vam e l’unitat, per sauvar l’ensenhament e l’avenidor de la lenga occitana.

Ambient dins la manifestacion a Tolosa, lo 17/02/2019

21 Mar

CONFINHAMENT: testimoniatge d’una regenta

Pauline Immery qu’ei regenta a l’escòla bilingua d’Aussun (65) en classa de MS-GS-CP. Que torna sus las consequéncias de l’embarrament suu tribalh son e taus escolans.

 

« Quin as organizat lo tribalh e lo seguit des escolans tà casa?

Dab las collègas que balhèm tribalh « papèr » lo divés abans las barraduras de las escòlas per ua setmana haut o baish. Qu’arrecaptèm tanben las adreças e los numeròs de las mairs, deus pairs tà poder correspóner un còp las escòlas barradas. Tot que’s hasó dens l’urgéncia.

Desempuish diluns, que hiqui sus un siti tribalh tà cada nivèu: grafisme, jòcs de fonologia, descopatge tà las mejanas e las granas seccions e lecture, matematicas e anglés taus CP.

Qu’èi creat tanben ua cadena YouTube tà que los mainats e poscan aver la lenga tà casa (recèpta, frasas de la vita vitanta, comptinas).

OCtele, lo siti deu Capoc e la maleta pedagogica suu siti de l’academia de Tolosa que son tanben ressorças tà miar la lenga tà casa.

Tà acabar, un grop Whatsapp qu’estó creat tanben tà que los pairs, las mairs e los mainats e poscan escambiar e hestejar Carnaval en telescargar fòtos (qu’ei doman, divés 20, desempuish lo salon!). Qu’ei ua faiçon de’s guardar lo ligam.

 

Quin tribalhas de casa enlà?

Que deishi lo tribalh sus un siti e los pairs qu’an de tornà’m los exercicis en fòto.

Lo chepic qu’ei que tots los mainats e regents e son suus sitis atau…en medish temps… Doncas que rama. Que pren temps de telescargar, de deishar documents. Deu còp, qu’avem de passar peus mèls. Que n’avem de pertot.

 

Quin los pairs an pres la novèla?

Los pairs que son conscienciós. Qu’an la possibilitat d’aperar, d’enviar un mèl tà pausar totas las questions que vòlen. Qu’ei complicat tad eths tanben. Que cau trobar un mòde d’organizacion. Que n’i a qui tribalhan a distància en tot hèr los devers aus mainats. Peu moment, que’s passa plan. Après n’èm pas qu’a 3 dias atau. Que vederam dia après dia.

 

Personaument, qui prenes la causa?

Qu’èm passius. Per estar vaganta per telefonet, qu’èi l’impression de deishar los escolans e los pairs aginar-se’n solets. Qu’enviam los devers shens saber se tots los mainats poderàn tribalhar com cau a casa. Los pairs que hèn çò que pòden mes qu’ei segur que inegalitats e’s van crear.

 

Tà l’ensenhament en generau, e pensas qu’aquesta crisi e va aver incidéncias?

Com ac disèvi inegalitats que’s van crear. Ne podem pas balhar qu’arrepassadas pendant tres setmanas (dinc a las vacanças ací), qu’avem d’enviar nocions navèras, en lectura mei que mei, en explicar aus pairs quin e cau hèr. Qu’auram d’ac tornar tot préner en tornar tà l’escòla tà véder çò qu’auràn arretiengut los mainats. Lo programa ne serà pas clavat augan mes en tribalhar amassa dab los pairs, las mairs, qu’ensajaram d’anar lo mei luenh possible. »

 

Aquiu, ligams conselhats per Pauline entà aver ressorças en lenga nosta :

https://disciplines.ac-toulouse.fr/langues-vivantes/occitan/ecole-escola/ressources-pour-la-sensibilisation/mallette-pedagogique-d-initiation-la-langue?fbclid=IwAR1jXds4SWMpZPjACyQmKJTFiSUmOi8mAb7Eb_PNQTEv1r-dXbaf_P7SeQ8

 

https://disciplines.ac-toulouse.fr/langues-vivantes/occitan?fbclid=IwAR3V8-GKXxl7w-1zOQqmBOm1iHewHBmAUk852ocoWwFSwr3_FRs_6uPemb0

Que podetz trobar tanben jòcs de lenga e d’escritura sur

http://pedagogia.locongres.com/

O enqüèra ressorças mei suu site deu CAP’OC (site bilingue)

https://www.capoc.fr/?lng=ocga

 

Aquesta corteta lista n’ei pas exaustiva, de segur.

 

Reculhit per Emilie Laulhé

09 Avr

Las lengas regionalas al Palais del Luxemborg

Diluns 8 d’abril, al Palais del Luxemborg de París, se tenguèt una jornada d’estudis sus « Las lengas regionalas, situacion e perspectivas » dins l’encastre de l’annada internacionala de las lengas autoctònas.

Dins un periòde problematic per aquelas lengas, en particular las menaças que pesan sur lor ensenhament, ELEN (lo malhum europèu per l’egalitat de las lengas), Lo Congrès Permanent de la Lenga Occitana e Kevre Breizh (la coordinacion culturala de Bretanha) organizèron una jornada d’estudis e de debats.

Doas rasons a l’origina d’aquesta jornada : la reforma del licèu que met en dangièr l’ensenhament de las lengas regionalas mas tanben lo projècte de lei per l’escòla de la fisança, una lei que balha pas a las lengas regionalas d’avançadas o d’encastre pro sufisents per protegir lor ensenhament.

Entrevista de Vincent Rivière (Lo Congrès Permanent de la Lenga occitana)

Entrevista de Romain Colonna (mèstre de conferéncias especializat dins la sociolinguistica e lo domeni dels estudis còrses)

Sensibilizar los elegits

L’idèa èra doncas de sensibilizar, d’informar e d’alertar los senators e deputats sus l’importància d’un encastre juridic per protegir las lengas regionalas e per que pòscan emendar la lei sus l’escòla de la fisança.

Entrevista de Tangi Louarn (ELEN Vice-president, Kevre Breizh)

 

Entrevista d’Alain Marc, sénateur de l’Aveyron (RTLI)

 

Entrevista de Denise Saint-Pé, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques (Union centriste)

 

Marius Blénet e Sirine Tijani

18 Fév

Ensenhament de l’occitan menaçat: un primièr passa-carrièra a Tolosa

Dimenge 17 de febrièr a Tolosa, èran entre 3000 e 5000 per carrièras, segon los organizators, per protestar contra la reforma dau licèu e la supression dau budgèt especific per l’occitan.

Lo moment èra important. La primièra mobilizacion larga dau moviment de defensa de l’ensenhament occitan, anonciada dempuèi 15 jorns, èra un rendètz-vos per balhar una dinamica a la contestacion. Aprèp de recampaments davant lo rectorat de Tolosa, de conferéncias de premsa o una recepcion au ministèri, caliá marcar lo còp pel passa-carrièra. La reforma dau bachelierat volguda per Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Educacion Nacionala, va aflaquir totes los corses d’opcions tre la dintrada de 2019. Emai, a tèrme long, sa tòca es de las suprimir. E precisament, es en opcion qu’es inscricha la granda majoritat daus liceans que fa d’occitan. Lo dangièr es doncas grand dins totas las acadèmias occitanas. Se la manifestacion s’organizèt dins lo centre de la ciutat mondina, es qu’aicí, en mai, la rectritz anoncièt fa 3 setmanas la supression daus mejans especifics que servissián a finançar las classas de lenga d’òc au licèu e au collègi. Una decision presa sens obligacion, puòique lo rector de Bordèu el mantenguèt aquel budgèt especific. Çò que confirma Clamenç Masseillou, co-president dau Collectiu Regionau per l’Ensenhament de l’Occitan (CREO) d’Aquitània, present a la manifestacion :

Una reforma que menaça l’ensenhament de l’occitan dins son ensemble atal coma l’explica Claudina Paul, professora dins un collègi de Gard :

Lo cortègi se botèt en marcha aprèp doas oras dau tantòst en direccion de la plaça Sant Jòrdi, amb mai de 3000 personas. Una chifra puslèu bona puòique l’organizacion se faguèt pas qu’en 15 jorns. Sustot, professors, regents o militants, los manifestants venguèron d’Occitania tota: de Bearn, de la Val d’Aran, de Losèra o de Niça coma Jeremia Marçais.

Sus las plancardas, en mai de l’ensenhament en òc, se reclamava la defensa de la « diversitat culturala » coma de la diversitat biologica. Un eslogan denonciava el la situacion monolingüa de França: « Une langue unique = une langue inique ». E puèi, al sosten daus CREO e de la Felco (la federacion que recampa totes los CREO), èran presents totes los organismes occitanistas: l’IEO, lo Congrès, lo Poc, Convergéncia occitana o encara Calandreta. « La lucha es comuna » expliquèt lo director dau centre de formacion de las escòlas immersivas, Patrici Baccou.

Al davant de la manifestacion, un bon nombre d’elegits venguèron tanben prostestar, coma Jean-Luc Moudenc lo conse de Tolosa.

S’i vegèt notadament de representants de la region Occitania Pirenèus-Mediterranèa, dau departament de Garona-Nauta o encara lo vice-president de l’Ofici Public de la Lenga Occitana, Patric Roux.

Un passa-carrièra greu mas festiu

Se la situacion es seriosa, la manifestacion foguèt festiva amb de musicians e de dansaires.

Un moment important ont s’ausiguèt, plan segur, lo Se Canta.

Lo passa-carrièra acabèt per tornar a la plaça dau Capitòli, pels discorses. En mai de la reforma dau licèu o dau budgèt dins l’acadèmia de Tolosa, se reclamèt « una lèi per las lengas de França ». Una reivindicacion ja anciana mas totjorn essenciala. Dins los manifestants, mantuna voses portavan una autra demanda: ara que los Occitans son tornamai units, que lèu s’organize una autra mobilizacion. Vist l’urgéncia de la situacion, serà segurament una necessitat.
A la fin de la manifestacion al Capitòli, los artistas Alidé Sans e Mans de Breish pujèron sus l’empont per de tròçes de musica improvisats.

 

Marius Blénet / Sirine Tijani