30 Avr

De còfas per la Mal Coiffée

Se n’i a encara qauques embalausits mal desrevelhats que coneisserián pas La Mal Cofada, se va caler tirar los dets de pel pèlses ! Francament ! Se lo darrèr disc L’Embelinaire a pas reussit de vos far prusar las aurelhas, alèra avètz lo sòm prigond. Mas benlèu qu’ai quicòm per vos…

De primièr aqueste clip tot novèl filmat per Amic Bedel a la camera Red (aquò es per far lo tipe que li se coneis!). Un film supèrbe ont las 5 femnas cantan a despart, çò que permet de melhor fa sortir las especificitats de cada votz. Caduna a causit son canton de filmatge, mai que mai en Menerbés. Dins un nègre e blanc plan polit, dins de jòcs d’ombra e lutz, lo texte de Joan-Maria Petit pren encara una autra dimension. Un film plen de vida, a despart de tota la produccion de duèi amb totas las pimpanèlas subre-pintradas que bolègan lo tafanari. Non aquí i a de bolegadís, mas dins una sensualitat vertadièra. Un rondèu a vos fa virar coma un moton falord. A vos far espelofir!

La cambra es alandada : Paroles JeanMarie Petit / Musique Laurent Cavalié Réalisation Amic Bedel

De segond, se vos disi « On dirait le Sud »? Nino Ferrer, solide mas es tanben una emission de França 3 Lengadòc-Rosselhon. E la setmana passada, aqueste magazine cultural escampilhèt un reportatge sus…anèm… se cal brandir…: La mal Coiffée solide. Filmat a Nissa d’Ausseruna (34) per l’en defòra, e en repeticion per l’en dedins, los imatges de Manuel Dreiller et Benoît Dugovic son tot simplament superbes, los lums encara mai e li se parla del nom, de la lenga, d’enstruments, de timbres e del plaser de cantar ! E sèm a badar non pas de lassièra mas d’admiracion. 

En tresen, la Mal Coiffée a tanben participat a un espectacle que mèscla cantas, dansas e cirque. Se dís Soritat e an trabalhat ambe la companhiá Timshel. Malurosament i aguèt pas un fum de datas per l’espectacle en çò nòstre (sonque Aush, Balma, Fois…) mas avèm filmat aquò en repeticion per Viure al País. Aquí tanben, Soritat pòrta cantas e textes dins un autre nivèl e la fusion entre cantairas, dansairas e circassianas es complèta. Aquò s’apèla èsser de còfa ambe quauqu’un ! De que vos far quilhar lo pel e estrementir la pèl.  E se sètz pas encara convençut, vòs demòra pas que de préner una bona cofada !

Lo Benaset

 

 

29 Avr

L’Estivada : de bonas rasons de reservar del 22 al 25 de julhet

La programmation complète est désormais en ligne. Une cuvée 2015 qui s’annonce bonne. Les sommeliers Patric Roux, Danis Chapduèlh e Benjamin Assié an plan trabalhat. Petite sélection.

– Una cuvada pus rica : Moins de restrictions budgétaires, plus de groupe, dès l’ouverture. Fai Deli que dubrís lo bal à 18H30. Puis 2 groupes (et non 1 comme l’an dernier) sur la Granda scèna en seguida : Du Bartàs et Ebri Knight. L’Estivada ataca fòrt. 

 

Lo Cabaret qui devient une véritable programmation et qui commence…par un groupe de Cabaret : Aqueles qui fait al seu biais des chansons de la Belle Epoque. Le jeudi 23, à découvrir la joventut gascona de Boisson Divine, Artús lo divendres que l’on ne présente plus, et le plus nissart dels tolosencs Dje Baleti pour mener et clôturer le bal. Un còp de còr pel Cabaret.

Serada Hip Hop une première dans l’histoire de l’Estivada. Pour clore l’édition 2015 avec 3 groupes : les Languedociens Doctors de Trobar,  et les Valenciens de Zoo et Aspencat. Le public devrait être chaud pour faire le balèti avec Dje. Òm pòt dire : Grand Cru !

De joventut : La programmation devrait permettre à Alidé Sans d’élargir son public en Occitanie. Très jeune mais déjà pleine de maturité et solo sus l’empont. De mancar pas! Parmi les jeunes crus qui devraient bien vieillir, il y a Fai Deli, les très verts Boisson Divine, Dje Baleti, Liza, Doctors de Trobar, Artús, Aqueles, de bon gardar, fa plaser!

 

L’accent metut sul TEXTE : Mention spéciale à Dupain qui vient de sortir « Sorga », un voyage initiatique, un livre que Sam à découvert dans une librairie occitane à Paris, un recueil de poèmes signé par un auteur méconnu (Maxence) publié en français en 1958 et traduit en occitan par Enric Espieu. Un petit bijou. Des textes (Gardy, Rouquette, Castan) il y en aura dans le projet Kronos de l’équipe Asuèlh où l’on retrouve Aimat Brees pour un spectacle très orginal basé aussi sur les images du cinéaste Michel Cans. Evidemment, il y en aura tous les jours sauf le premier, à l’Espaci CIRDÒC où l’on parlera littérature occitane et catalane.

 

Euròregion : Au moment où les régions fusionnent, l’Estivada va plus loin, cap a l’euròregion. L’occasion de découvrir des groupes relativement méconnus en Occitania. Bien sûr ZOO au hip-hop avant gardiste, mais aussi en provenance d’Ibiza Projecte Mut au look cow-boy, pas vraiment country ni jet-set , Shane MacGowan en approche. Confirmation avec les Pogues catalans d’Ebri Knight. Au rayon dégustation.

 

De Cinema tornamai le vendredi avec « Une histoire occitane », le documentaire sur la chanson occitane signé Jean-Pierre Vedel. Le regard d’un non occitaniste et entomologiste, passionné de roman noir, avec des images de l’Estivada et des interviews très intéressantes au casting de tria : Jan de Nadau, Manu Théron, Dje Baleti, Laurent Cavalié, Bernard Combi, Patric Roux, Marie Coume…

Lo Benaset

 

 

 

27 Avr

Estivada 2015 : cap a l’Euròregion

Ce n’est pas un secret de polichinelle, les relations entre le festival de Rodez et la mairie sont comme le climat ruthénois : plutôt frisquettes ! Plusieurs nuages bouchant le ciel (un certain désintérêt du maire, une subvention réduite…), Patrick Roux voudrait bien changer d’horizon. Le budget (660 000 €) est revenu à l’équilibre, mais la dotation municipale 2015 n’a toujours pas été entérinée. Pas très pratique quand la programmation est déjà bouclée. Alors, à défaut de changer de lieu (place des Rutènes), le festival change d’aire.

 

Amb lo CIRDOC, cap a l’Euròregion

Que l’Estivada invite des artistes qui ne sont pas occitans, ce n’est pas nouveau; qu’il y ait des relations avec des festivals catalans comme la Fira Mediterrània de Manresa non plus. Simplement tout prend forme et se concrétise dans un espace eurorégional Pyrénées-Méditerranée (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Catalogne, Iles Baléares). Une structure qui a vu le jour en 2004 mais qui a eu du mal à grandir avec le départ de l’Aragon et les difficultés économiques de la Catalogne. Mais la réforme territoriale étant passée par là en France, l’opportunité est belle. Porteur de ce projet : le CIRDOC qui après avoir nationalisé certaines actions (partenariat BNF, Patrimoine Culturel Immatériel…) entend bien les internationaliser. La structure bittéroise assurait déjà la programmation littéraire, cette année son empreinte ira plus loin, notamment dans l’organisation de plusieurs Forums dès l’Estivada 2015 pour faire émerger des idées à l’échelle de l’Eurorégion.

Estivada 2015

Elle aura lieu du 22 au 25 juillet 2015, avec moins de restrictions économiques qu’en 2014. Il y aura donc 2 groupes présents sur la grande scène le premier soir et non 1 seul comme l’an dernier. Côté affiches, on peut noter Dupain à la Sorga régénérante, La Talvera avec là-aussi un nouvel album, les Doctors de Trobar (apparition en  2013 avec Mauresca), et Du Bartas toujours très bons en concert, sans oublier les très radicaux et innovants Artús, la nouvelle création de Guillaume Lopez (Medin’Aquí) et les frères Espinasse avec Coco Le Meur.

 

Pour les artistes émergeant, on peut citer Alidé Sans qui viendra en solo, l’excellent Dje Balèti, Liza dont le dernier album jazz-world multilingue « L » remonte à 2013 ou le Trio Aqueles qui s’est fait remarquer avec son clip Dobai, Fai Deli, toujours bien pour le balèti. On pourra aussi se désaltérer à la Boisson Divine, de metal gascon que bolèga, dans la lignée de la programmation 2014.

Pour plus de surprise, il faudra franchir les Pyrénées. Tendance Hip Hop, ZOO qui partagera la scène avec Doctors de Trobar, un groupe qui a explosé avec son premier disque et le tube « Estiu » (plus de 450 000 vues au compteur sur Youtube). Ou encore du ska reggae du pays valencien : Aspencat qui sortira un nouvel album en septembre.

Plus folk, punk et rock, les Pogues catalans : Ebri Knight. Un peu dans la même lignée, côté cow-boy en plus : Projecte Mut. Un groupe qui détonne, nominé 3 fois aux Enderrock (qui récompense les meilleurs artistes catalans), sold-out à Barcelone et qui vient d’un pays de jet-set, tourisme et discothèque : Ibiza. Les chapeaux vont voler le 24 juillet à Rodez.

Lo Benaset

09 Avr

Une anthologie de la littérature occitane en anglais.

grains_of_gold_book_cover_1.png236x324Lors d’une TEMA  consacrée à « L’occitan so british !  » nous vous avions parlé de Patrick Hutchinson et son spectacle « Crozada duèi », de Roger Harvey et ses Boudoumens, de The Oxford Trobadors qui interprète les troubadours mais aussi Nadau ou Peiraguda…Voici Grains of Gold la première anthologie occitane traduite par James Thomas.

James Thomas

James Thomas

James Thomas, qui est un traducteur averti de l’occitan et du catalan, a rassemblé une collection de textes occitans qui va du 10ème siècle à nos jours. On y trouve trobadors et trobairitz bien sûr mais des auteurs contemporains célèbres ou méconnus. Un ramelet de Grains of Gold (grains d’or) qui avoisine les 800 pages, une moisson de 5 années de recherche qui va donner une dimension internationale à la littérature occitane. Pour cet ouvrage, James Thomas qui a traduit « Solstice and other Poems in Occitan » d’Aurélia Lassaque a été aidé par d’autres traducteurs comme Patrick Hutchinson.

Benoît Roux

 

Eleccions despartamentalas e occitan : lo punt

Pendant plusieurs mois, nous avons sollicité les assemblées départementales pour connaître les moyens mis à disposition pour l’occitan : le budget, mais aussi un élu, un chargé de mission, des politiques spécifiques… Certains départements ne nous ont pas répondu, d’autres l’ont fait de manière partielle. Voici l’état des lieux que vont trouver les élus des élections des 22 et 29 mars. Le classement est fait en fonction du budget par habitant (estimation INSEE 2014). Les chiffres ne font pas tout mais ils donnent un éclairage. Un clic sur le nom du département vous renvoie sur l’article initial s’il existe.

 

1/ Aveyron500 000 euros

Population (estimation INSEE 2014) : 275 063   Budget /habitant : 1 euro 81 centimes

2/ Pyrénées-Atlantiques950 000 euros 1 chargée de mission, 1 élu

Population (estimation INSEE 2014) : 666 699   Budget /habitant : 1 euro 42 centimes

3/ Tarn250 000 euros 1 chargé de mission, 1 élu

Population : 381 872   Budget /habitant : 65 centimes d’euros

4/ Hautes-Pyrénées122 000 euros 1 chargé de mission

Population :   227 926  Budget /habitant : 54 centimes d’euros

5/ Tarn et Garonne 96 500 euros 

Population :   251 573  Budget /habitant : 38 centimes d’euros

6/ Gers58 500 euros 1 chargée de mission

Population : 190 943  Budget /habitant : 30 centimes d’euros

7/ Bouches-du-Rhône494 000 euros 1 élu 1 chargé de mission

Population :   1 996 351  Budget /habitant : 25 centimes d’euros

8/ Lot38 500 euros

Population : 174 810   Budget /habitant : 22 centimes d’euros

9/ Ariège 30 000 euros

Population :   152 944  Budget /habitant : 20 centimes d’euros

10/ Hérault 150 000 euros

Population :   1 107 730  Budget /habitant : 13,5 centimes d’euros

11/

– Cantal 17 000 euros

Population :   146 504  Budget /habitant : 12 centimes d’euros

– Haute-Garonne 152 122 euros

Population : 1 312 022  Budget /habitant : 12 centimes d’euros

13/ Aude 40 000 euros 1 chargé de mission

Population : 367 158  Budget /habitant : 10 centimes d’euros

14/ Gard 57 200 euros

Population : 740 660   Budget /habitant : 8 centimes d’euros

15/ Gironde : 101 800 euros

Population :   1 515 229  Budget /habitant : 7 centimes d’euros

16/ Lozère 4 100 euros  pas d’action spécifique, pas de budget

Population : 76 543  Budget /habitant : 5 centimes d’euros

Puy-de–Dôme : pas d’aide

Haute-Vienne : pas d’aide

123_1c42bNous allons suivre les nouvelles assemblées pour voir si elles comptent modifier ces données. Le président du Conseil Départemental de l’Aude, André  VIOLA a annoncé lors d’une conférence de presse qu’il proposerait à un élu, une vice présidence en charge de l’occitan et un budget dédié dès 2015 de 1 € par an et par habitant. Christian Astruc (Tarn et Garonne) et Jean-Luc Gleyze (Gironde) sont connus pour un certain engagement dans ce domaine.

Benoît Roux avec l’aide de Vicenta Sanchez

 

 

06 Avr

Un mariage à l’occitane

Samedi, Convergéncia Occitane et País Nòstre ont publié les bans de la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Ces 2 structures occitanes ont organisé un colloque auquel politiques et citoyens ont semblé dire OUI… En ces temps de fiançailles, les mariés vont changer de nom, se trouver des symboles qui les représentent, élaborer des politiques communes… En attendant les élections régionales (décembre) puis la décision du Conseil d’Etat (début 2016), tous les acteurs ont désormais 9 mois pour que le mariage soit consommé et que le fruit de cet union soit beau, rempli de sens et viable.

3Una capitada

Samedi matin, la salle Osète de Toulouse est bien remplie. Sans doute près de 300 personnes venues écouter les conférenciers et côtoyer les politiques. Des citoyens lambda, pas seulement les habitués des manifestations occitanes, sans doute captivés par l’introduction brillante d’Alem Surre-Garcia qui a posé les bases historiques géographiques et culturelles de cette union…Titillés sans nul doute par ce qu’ils pourraient voir ou entendre des politiques présents. Et non des moindres : une ministre (Carole Delga), un président de région (Martin Malvy), les maires des grandes villes concernés (Toulouse, Narbonne, Carcassonne, Blagnac, Lavaur…). Côté intervenants, Le Pr Roland Bugat, cancérologue à l’Oncopole de Toulouse, plaide pour un travail existant, mais qu’il faut encore approfondir, entre Toulouse et Montpellier dans le domaine de la recherche médicale. Alain Garcia, ancien directeur technique d’Airbus, explore quelques pistes dans le domaine aéronautique (Toulouse bien sûr) et les nanomatériaux (Montpellier). Les Occitans ne sont pas en reste : Pierre Escudé (ESPE Bordeaux) brosse un tableau complet et actualisé sur l’enseignement et Patrick Sauzet (Université Jean-Jaurès Toulouse) fait part de ses réflexions sur le nom de la future région. Comme un avant goût du débat prévu l’après-midi.

1Dès 14 H, la salle Osète est à nouveau pleine. Mais pas avec les mêmes personnes. Des Catalans sont venus défendre leur intégrité, d’autres politiques sont là comme Gérard Onesta (vice-président Région Midi-Pyrénées) ou Marcel Mateu (chargé de l’occitan et du catalan Région Languedoc-Roussillon), des absents excusés (le maire de Montpellier, souffrant) ou qui ne sont pas revenus (Martin Malvy, Carole Delga). Convalescent lui aussi, Claude Marti avait aiguisé sa plume pour introduire le débat. C’est Jean-François Laffont qui va lire son texte : « Nous voilà forts de 5,6 millions d’habitants et grands de 72 700 km2 : nous sommes le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Parfait, mais Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, c’est trop long, faut se donner un autre nom. Attention, c’est très important le nom que l’on porte, car c’est lui qui t’annonce et déjà te décrit… »

La salle est déjà chaude. Oui cette journée est una capitada, une réussite.

De simbèus

Claude Marti n’a pas été le seul symbole de cette journée très riche. Hasard ou pas, tout le monde a pris le chemin du 6 rue du Lieutenant Colonel-Pélissier où se trouvent les actes d’état civil de la mairie de Toulouse. Ministre, maires, président de région et citoyens sont rentrés par la porte 1 : celle des mariages.

La convivéncia est aussi de mise. Cet art de vivre, cette valeur occitane d’accueil et de tolérance (à laquelle Alem-Surre Garcia vient de consacrer un ouvrage) a habité les lieux toute la journée, parfois même les politiques de bords différents. « Je crois plus aux hommes, à la nature, qu’aux institutions », a déclaré Martin Malvy. Tout en regrettant « de ne pas pouvoir relever cet ultime défi ». Il se veut tout de même prévenant sur le nom :  « PACA, faut éviter ça ». La Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire Carole Delga s’est bien gardée d’aller sur ce terrain là. En tous cas, elle n’a pas voulu se prononcer sur le nom de la future région et n’a pas soutenu celui choisi par compagnon de campagne Damien Alary : « Sud de France ».

 

« Sud de France », c’est une marque et le sigle est cocasse : SDF. De quoi réjouir Alem Surre Garcia -chantre de la convivéncia- qui voit déjà la nouvelle région centre d’accueil de tous les sdf du monde, mais qui agace Gérard Onesta : « J’ai aucune envie de vivre dans une région qui ne sait pas où elle habite… Je crains les noms qui seraient « sud de » quelque chose, « nord de »…Ce qui veut dire qu’on ne se sent pas suffisamment fort pour exister nous même ». Et de conclure : « La carte des nouvelles régions est déjà crétine, on va éviter les noms crétins ! » Très affûté et très en verve, le vice-président actuel de la région et futur candidat est ressorti large vainqueur à l’applaudimètre.

 

La valsa dels noms

Gérard Onesta en propose 2 : LANGUEDOC ou OCCITANIE. Bernard Keller (maire de Blagnac) rappelle que celui de Midi-Pyrénées a longtemps été contesté et ignoré, qu’il a fallu trouver un logo à la hâte à partir d’une photo de la croix occitane de Dieuzaide. Gérard Larrat (maire de Carcassonne) propose comme Claude Marti de garder LANGUEDOC ROUSSILLON. Père Manzanares du collectif catalan « Sem » rappelle à juste titre que quand l’USAP est en finale ce sont « Les Catalans » et quand c’est le Stade Toulousain, on ne parle jamais des « Occitans ». « Nous serons toujours Catalans. Battez-vous pour rester Occitans ! » Jean-Luc Moudenc propose lui LANGUEDOC PYRÉNÉES ou MIDI OCCITAN. Et s’il fallait un esprit de consensus et de synthèse, pourquoi pas SUD OCCITANIE ou OCCITANIE SUD comme semble le suggérer dès samedi matin Patrick Sauzet. C’était d’ailleurs marqué de chaque côté de la salle Osète sur des kakemonos publicitaires d’un journal gratuit !

Prémonition ?

Prémonition ?

E ara ?

Plusieurs noms se dégagent (Languedoc, Occitanie), le drapeau avec la croix du Languedoc et les 4 bandes catalanes semble faire l’unanimité, le Se Canta a des allures d’hymne, reste plus qu’à trouver une journée nationale comme genre Diada de Catalonha. Et plutôt qu’une défaite, commémorons une victoire comme le suggère Jean-François Laffont avec le 25 juin, jour où Simon de Monfort reçut la fameuse pierre. Il parle même d’une grande fête pour le 800ème anniversaire, le 25 juin 2018.

En attendant, Carole Delga a parlé d’une consultation citoyenne et l’idée d’un référendum sur le nom pourrait faire on chemin. Les élections régionales interviendront en décembre, après la manifestation occitane du 24 octobre. La nouvelle assemblée régionale choisira le nom qui sera ensuite soumis au Conseil d’Etat.

Lors de la présentation de la réforme territoriale, le Ministre de l’Intérieur avait prévenu : « Je ne veux pas de régions identitaires ». Alors ?

« Quand l’Etat donne un nom à un enfant, il se substitue à la famille, la dépossède » prévient Bernard Carayon, maire de Lavaur et futur candidat de la droite. La gestation de cette nouvelle région va donc continuer et les Occitans ne manqueront pas de demander quelques échographies. L’obstétricien Jean-Louis Blenet a déjà enfilé la blouse mais ne mettra pas les gants : « Se i a un nom de farlabica, se dins lo nom retengut i a pas ni Lengadòc, ni Occitània, i aurà protèsta e resisténcia… ».

Benoît Roux

 

 

02 Avr

Christian Astruc, un Occitan à la tête du département du Tarn-et-Garonne

Astruc en occitan veut dire chanceux. Est-ce donc par chance ou par stratégie qu’il a été élu ce matin président de l’assemblée départementale du Tarn et Garonne ?

En tous cas il met fin à l’aire Baylet, et c’est déjà une surprise.

Le maire de Dunes, défenseur de la langue d’oc, est président d’un groupe occitan regroupant tous les élus occitanophones ou intéressés par l’occitan. Il avait lancé, en tant que maire, les fêtes occitanes de Dunes. Cet ancien allié de Jean-Michel Baylet aura du travail en la matière. Le département figure dans la liste de ceux qui font le moins pour l’occitan.

– 40 000 euros vont être consacrés à l’édition d’un ouvrage de synthèse sur l’opération Al Canton menée par Christian-Pierre Bedel.

– 56 500 euros pour l’enseignement de l’occitan à l’école.

Il n’y avait pas de chargé de mission dans ce département.

Christian Astruc, candidat soutenu par la droite, a été élu président du département au premier tour avec 18 voix, face à Marie-Claude Nègre (PRG), qui n’a recueilli que 12 voix (alors que la gauche dispose de 14 élus). Conseiller général du canton d’Auvillar depuis 20 ans et maire de Dunes depuis 1989, Christian Astruc est agriculteur, âgé de 66 ans.

l a été élu dimanche au second tour des départementales au siège de Conseiller départemental du canton Garonne-Lomagne-Brulhois remportant la triangulaire face aux candidats PRG et FN. Il était étiqueté Divers Gauche mais indique que la nouvelle majorité ne sera « ni rose, ni bleue ».

Benoît Roux

 

 

31 Mar

Quand Francis Cabrel fait chanter l’occitan « In extremis »

L’album n’est pas encore sorti, mais il fait déjà parler; y compris chez les occitans.

Après « Les chevaliers cathares » qui…

Pleurent doucement,
Au bord de l’autoroute
Quand le soir descend,
Comme une dernière insulte,
Comme un dernier tourment,
Au milieu du tumulte,
En robe de ciment…

Francis Cabrel évoque dans son nouvel album « In extremis » la disparition de la langue occitane qu’il compare à celle des oiseaux. Le chanteur a l’accent revendiqué sortira son nouvel album le 27 avril. On y entendra le Corou de Berra.

Corou de Berra et Francis Cabrel photo : Clarisse Bianco

Corou de Berra et Francis Cabrel photo : Clarisse Bianco

Le Se canta, in extremis

« Je n’ai pas encore entendu le mix, mais la chanson sera belle ». Paroles de Michel Bianco du Corou de Berra. Notoriété oblige, le secret sera bien gardé sur le contenu de la galette. Francis Cabrel est venu enregistrer des voix (mais pas la sienne) il y a un mois à Berre. Le Corou de Berra a donc participé à la chanson « In extremis » où l’on pourra reconnaître le Se Canta. Francis Cabrel voulait ce morceaux pour évoquer les langues régionales. Certains membres de sa famille le chantent. « Nous avons fait 2 versions. C’est un peu compliqué car le Se Canta est sur un rythme ternaire, ce qui n’est pas le cas de ce morceau de Francis Cabrel « . Une chose semble sûre : on n’entendra pas les paroles « Se Canta que cante, canta pas per ieu » mais des onomatopées, bouches fermées… Mister Mystère. Le Corou devrait faire également les chœurs sur un autre titre.

photo : Clarisse Bianco

photo : Clarisse Bianco

Une histoire de 10 ans

« On voulait lui offrir nos disques mais il les avait tous » ! Michel Bianco a été doublé par Jean Bonnefon de Peiraguda et ami de Cabrel. Le chanteur les avait demandés. Une amitié de 10 ans qui vaudra à l’Agenais d’interpréter le titre « Giors » en occitan de Nice sur l’album « Canta ti passa » (2011). Le chanteur d’Astaffort a toujours apprécié le travail sur les voix et la section rythmique du Corou de Berra où l’on retrouve André Cecarelli et Thomas Bramerie (le fils de Miquela).

Nous n’en saurons pas plus mais on peut penser que le Corou fera quelques premières parties de la nouvelle tournée de Francis Cabrel. C’était le cas sur la précédente. Quand au titre « In extremis », il devrait faire partie des premiers morceaux choisis par la production dès la sortie du disque le 27 avril. A moins que ne reviennent les « Chevaliers Cathares » :

C’est quelqu’un au-dessus de la Loire
Qui a dû dessiner les plans,
Il a oublié sur la robe,
Les tâches de sang.

Benoît Roux

 

 

 

 

26 Mar

Eleccions despartamentalas e occitan : Cantal

Le Buget est modeste : environ 17 000 €. Mais le Conseil Général du Cantal apporte son soutien à la langue et à la culture occitanes :

– par l’intermédiaire d’une convention pluriannuelle d’objectifs culturels avec le collectif occitan (2012-2015), qui regroupe plusieurs associations occitanes du Cantal, dont 2 reçoivent un soutien financier :

* l’Institut d’Etudes Occitanes du Cantal, pour l’organisation du Réseau d’Enseignement Territorial : organisation d’ateliers d’occitan pour adultes à Aurillac, Raulhac, Saint-Flour, Saint-Mamet et Saint-Martin Valmeroux, organisation d’ateliers d’initiation à l’occitan en temps périscolaire, ateliers de paroles en EHPAD et formation professionnelle des personnels, actions d’animation du réseau : rencontres inter-ateliers et stages. 2014 : une aide de 11 092 € sur un budget total de dépenses de 57 352 €.

stage Saint-Flour Photo IEO Cantal

stage Saint-Flour Photo IEO Cantal

L’aide 2015 n’a pas encore été votée mais devrait être équivalente à celle de 2014.

*l’ACEOC, association de coordination et d’échanges occitans, pour l’organisation de 2 événements fédérateurs : les dictées occitanes et un événement thématique qui se construira en 2015 autour de la venue dans le Cantal de l’exposition de l’IEO régional « Paraulas de Pais » afin de valoriser ce projet structurant sur le territoire du Carladès. L’événement s’intitulera  « dis-moi ton nom ou celui de ton village » et s’intéressera à l’étymologie des noms de lieux et de personnes. L’aide pour ces 2 événements  est d’environ 3 000 € sur un budget total de 15 000 €. Ce devrait être encore le cas en 2015.

Ateliers périscolaires Photo : IEO15

Ateliers périscolaires Photo : IEO15

– par l’intermédiaire du dispositif Scènes en Partage :

Un partenariat a été mis en place entre le festival de contes Les Rapatonades, organisé chaque année en novembre par l’IEO, et le réseau départemental des programmateurs de spectacles vivants animé par le Conseil Général du Cantal. Chaque année, quelques spectacles du festival sont accueillis en « décentralisé » par des communautés de communes membres du réseau Scènes en Partage. Le Conseil Général attribue une aide d’environ 2500 € au festival, fléchée sur les spectacles qui font l’objet d’une « programmation partagée ». La coordinatrice de l’IEO participe régulièrement aux réunions du réseau Scènes en Partage.

Bal de la Caneta 2015 (Hibernarock) Photo IEO 15

Bal de la Caneta 2015 (Hibernarock) Photo IEO 15

En 2015, l’IEO a été pour la première fois partenaire du festival départemental Hibernarock. Le bal de la Caneta, bal trad organisé chaque année par l’IEO, a été inclus dans le programme du festival avec une programmation mêlant différents styles de musique à danser : le Duo Artense pour les musiques traditionnelles d’Auvergne, Clica Drona, un groupe de toulousains « à la pointe de l’archaïsme, ancré dans l’expérimentation » et Krismenn & Alem, duo mêlant chant traditionnel breton, rap, musiques électro, blues et beat boxing. Cette programmation spéciale a été rendue possible par le partenariat entre l’IEO, Cantal Musique et Danse, la communauté de communes Cère et Goul en Carladès et l’association Spectacles en Carladès.

Benoît Roux avec l’aide de Vicenta Sanchez

25 Mar

Région Aquitaine et l’occitan

Le 2 mars dernier, Alain Rousset, Président de la Région Aquitaine, et les élus régionaux se sont réunis en Commission permanente. La Région affirme son soutien aux opérateurs suivants :

  • Calandreta : 200 000 €
  • Institut Occitan d’Aquitaine : 140 000 €
  • Centre de Formation Professionnel Occitan (CFP’OC) : 60 000 €
  • Oc Prod : 60 000 pour la poursuite des activités de diffusion d’Oc-Télé
  • Conta’m : 60 000 € pour le doublage en occitan de films d’animation et la production de programmes audiovisuels français/occitan
  • Ràdio País : 60 000 €
  • Oc-Bi : 50 000 €
  • IEO Aquitaine : 40 000 €
  • Lo Congrès Permanent de la Lenga Occitana: 40 000 €
  • Federacion Interregionau de Medias Occitans (FIMOC) : 15 000 € pour la mutualisation radio presse écrite
Assemblée plénière décembre 2014

Assemblée plénière décembre 2014

La Région Aquitaine souhaite également intervenir et s’investir dans le soutien à la production de manuels scolaires et d’outils pédagogiques adaptés et dans l’information aux familles autour de l’offre de l’enseignement de l’occitan.

Par ailleurs la séance plénière de décembre dernier avait reconduit, pour l’année 2015, le plan de politique linguistique publique concertée de la période 2011-2014 au sein duquel l’enjeu de la transmission constitue une priorité.