04 Nov

VIDEO – Les images rares d’un gypaète barbu prenant un bain rafraîchissant dans les Pyrénées espagnoles

Gypaète barbu
©Philippe Clément

Apercevoir un gypaète barbu est rare et difficile, assister à son bain, l’est encore plus. C’est ce qu’a pourtant réussi à capter Javier Barrio de Pedro, un agent du Parc national d’Ordesa dans les Pyrénées aragonaises.

La vidéo a été dévoilée par « El Diario del Alto Aragon« . Un gypaète barbu, surnommé le casseur de pierres, a été filmé fin août dans le vasque du canyon d’Anisclo, alors qu’il prenait « avec un certain contentement » un bain dans le parc national du Mont Perdu et d’Ordesa.

Le rapace est le plus rare d’Europe. Sa population réussit à progresser grâce à un suivi scientifique important en France et en Espagne. En 50 ans, le nombre de couples dans le Parc Nationale des Pyrénées est passé de 3 à 4 couples à 14 couples en 2016.

21 Août

Andorre : la population des isards ne s’est jamais aussi bien portée depuis 20 ans

Isard ©MaxPPP/ Jean-Paul Crampe

1 168 isards  ont été recensés sur tout le territoire des Pyrénées andorranes. C’est le chiffre le plus élevé des 20 dernières années. La population est donc en pleine forme et s’épanouit sur la partie montagneuse montagneuse de la Principauté.

Une bonne croissance de la population des isards

L’augmentation du quota de chasse est en corrélation avec la bonne santé de la population des isards. Le temps chaud et aux conditions climatiques de l’été ont été favorable au développement de l’espèce. Les 81 analyses pour rechercher le pestivirus sont négatifs. Et le taux de fécondité global était de 0,8, et le taux de croissance de 21,88%. 153 échantillons de prélèvements conjonctivaux ont également été récupérés pour surveiller la kératoconjonctivite infectieuse pouvant affecter l’isard. Dans tous les échantillons, l’agent étiologique de la maladie a été détecté.

L’hiver 2018, des isards toniques se débattaient dans plus d’un mètre de neige

Avec 1168 animaux recensés, la population des isards n’a jamais été aussi prospère sur le territoire, indique dans un communiqué le gouvernement andorran.

Un recensement qui sert à établir le plan de chasse

La Commission de suivi de la chasse, présidée par la ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et du Développement durable, Silvia Calvó, a approuvé le plan de chasse 2019. L’arrêté ministériel fixe à 168 le nombre total de captures autorisées pour la semaine de la chasse à l’isard, qui aura lieu du 15 au 22 septembre 2019.

10 Jan

Photos : le castor est de retour dans les Pyrénées après plusieurs siècles d’absence

©ONCFS

Le castor est de retour dans les Pyrénées. Plus précisément dans les Pyrénées-Atlantiques alors que le rongeur avait disparu depuis plusieurs siècles des berges des gaves et des divers cours d’eau. Un appareil photographique de l’ONCFS montre l’animal en pleine action sur un arbre.

La première alerte est venue d’un naturaliste en vacances dans les Pyrénées-Atlantiques. Sur les bords de la Nive, sur la commune d’Ustaritz, il repère des indices qui lui mettent la puce à l’oreille. Après plusieurs mois d’affût infructueux, un appareil photographique est installé sur le lieu de vie de l’animal par les agents de l’ONCFS. Les clichés ainsi que l’analyse des indices corroborent la présence du rongeur. Pour l’instant, un seul animal a été identifié. Il s’agirait d’un individu issu de la population espagnole de castors présente sur le bassin de l’Èbre.

Une bonne nouvelle pour la biodiversité du massif. L’équipe du suivi du castor a mis en place la surveillance du secteur, ainsi que des zones en amont et en aval, pour vérifier s’il s’agit d’une installation pérenne.

02 Jan

Pyrénées : attrapez vos jumelles, il faut compter les Milans royaux

©Maxppp / Jean-Luc Flémal

Comme chaque année, un comptage hivernal des Milans royaux est organisé à travers toute l’Europe. Et particulièrement dans les Pyrénées, où l’oiseau se plait. Chacun chacune peut jouer à l’observateur et c’est le 5 et 6 janvier prochains.

Le prochain comptage des dortoirs de Milans royaux aura lieu les 5 et 6 janvier prochains dans plusieurs pays européens. Qu’ils soient bénévoles ou professionnels, des ornithologues des différents pays abritant l’espèce se mobilisent pour cet inventaire. L’objectif consiste à comprendre l’évolution  cette espèce présente dans le monde uniquement en Europe.

Recenser les dortoirs, n’est pas qu’une affaire de spécialiste

Chacun d’entre nous est invité le temps d’un week-end à participer à la connaissance de cette espèce dans les Pyrénées. Pour cela il faut d’abord repérer l’oiseau. Le Milan royal est facilement reconnaissable à ses couleurs vives, teintées de roux, sa queue fourchue et sa silhouette effilée. De novembre à fin janvier, ils se regroupent à la tombée de la nuit en lisière de boisements. Ces dortoirs rassemblent plusieurs dizaines d’individus venus passer l’hiver sur le piémont, nous offrant ainsi un spectacle crépusculaire exceptionnel. C’est aussi l’occasion de les dénombrer plus facilement…

Les Pyrénées premier site d’accueil du Milan royal en hiver et en France

L’an dernier 7500 oiseaux ont été recensés sur 138 dortoirs dans les Pyrénées. Ce comptage a pu être réalisé grâce à la présence de plus de 200 observateurs. Des sessions de prospection, de repérage de nouveaux dortoirs et de pré-comptage de sites connus sont organisées partout sur le massif.

Si vous observez des rassemblements crépusculaires ou matinaux de plusieurs dizaines d’individus à l’orée de boisements, vous pouvez saisir vos observations sur la base de données Faune France https://www.faune-france.org ou sa déclinaison sous forme d’application mobile Naturalist ou contactez votre association locale (liste ci-dessous), et/ou en informer la coordination : aurelie.deseynes@lpo.fr.

Toutes les observations seront analysées. Elles permettent d’établir une synthèse à l’échelle du massif.

05 Déc

Ariège : la réserve d’Orlu récompensée pour son travail pour la conservation de la biodiversité

Réserve d’Orlu
©France 3 Occitanie

En Ariège, la réserve nationale d’Orlu fait partie des dix sites naturels français qui viennent d’être inscrits sur la liste verte des aires protégées par l’Union Internationale pour la Conversion de la Nature. Une récompense pour tout le travail effectué afin de maintenir la biodiversité de la réserve.

Avec cette inscription la réserve nationale d’Orlu fait désormais partie des aires protégées inscrites sur la très sélective liste verte de l’Union Internationale pour la conservation de la nature. Il s’agit d’une reconnaissance internationale pour l’ONCFS en charge de la gestion de ce territoire de montagne depuis 1974.
L’attribution d’un label est important pour accompagner les aires naturelles dans leurs actions de protection de la faune et de la flore.

Les agents de l’ONCFS ont pour mission d’entretenir la riche biodiversité de la réserve, qui s’étend sur 4250 hectares de haute montagne (930 à 2765 m). La zone, créée en 1943, abrite des espèces sensibles, endémiques des Pyrénées. Les randonneurs y trouvent une multitude d’espèces de montagne parmi les plus fragiles comme le Grand tétras, le lagopède, la perdrix, le gypaète barbu, l’euprocte des Pyrénées, le desman, l’isard ou encore la marmotte.

Afin d’officialiser le titre, une réception sera organisée le mardi 11 décembre de 17h à 18h30 au musée de l’homme à Paris.

Reportage de Geoffrey Berg et Pascal Dussol

13 Nov

Avec 15 naissances en 2018, la population des bouquetins des Pyrénées se porte bien

©Parc National des Pyrénées

Les nouvelles sont bonnes pour les bouquetins des Pyrénées. Quatre ans après les premières réintroductions, la population s’accroît a un bon rythme. 15 cabris sont nés en 2018. Il y a désormais 190 individus dans le Parc National des Pyrénées.

Le noyau de Cauterets en plein essor

Les bouquetins espagnols se sont parfaitement implantés dans ce secteur. Depuis leur arrivée, des naissances ont été enregistrées chaque année. En 2018, 15 cabris ont vu le jour. Un chiffre en léger recul par rapport à 2017 où 21 naissances avaient été recensées. Dans un communiqué le Parc National des Pyrénées évoque un hiver 2017 long et pluvieux qui a pu contrarier les reproductions dans le noyau Gavarnie-Gèdre,, où il n’y a eu aucune naissance, et limiter celles du noyau de Cauterets.

Environ 190 bouquetins vivent sur le territoire du Parc National des Pyrénées

Sur les deux noyaux Cauterets et Gavarnie-Gèdre, ce sont un peu moins de 200 individus qui peuplent le territoire. Pour rappel, les premiers bouquetins venus d’Espagne ont été relâchés en juillet 2014. Alors que les derniers bouquetins sur le versant français avaient disparu sur la vallée de Cauterets en 1910, la dernière femelle des bouquetins pyrénéens était morte à Ordesa en 2000.

Le retour du bouquetin dans les Pyrénées est la concrétisation d’un  programme engagé depuis de nombreuses années par le Parc National des  Pyrénées et le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises. Le plan de restauration de l’espèce a donc été élaboré en collaboration avec l’Espagne et Andorre et devrait s’étaler sur plusieurs années.

La population s’accroît chaque année

49 cabris, tous issus, des femelles lâchées en 2014 et 2015 sur Cauterets, sont nés depuis 2015.
En 2015, il y a eu une seule naissance. L’étagne était arrivée pleine de la sierra de de Guadarrama. En 2016, 12 cabris ont vu le jour. 2017 avec 21 naissances a été la meilleure année pour les naissances. En 2018, léger recul avec 15 nouveaux individus.
La survie d’une population nécessite la présence de 200 individus.

18 Jan

Vidéo. Comment les gardes-moniteurs du Parc National font le suivi du gypaète barbu ?

Gypaète barbu © Flavien Luc/ Parc national des Pyrénées

Gypaète barbu
© Flavien Luc/ Parc national des Pyrénées

Le Parc National des Pyrénées met en ligne un très joli film pédagogique sur le suivi du rapace gypaète barbu. L’espèce est protégée et moins d’une quarantaine de couples vivent en France, une quinzaine dans les Pyrénées. Il faut ténacité et patience aux gardes-moniteurs pour surveiller le plus grand des rapaces d’Europe.

Les gardes-moniteurs du Parc national procèdent à l’observation sur le terrain des 15 couples de Gypaètes barbus qui occupent les falaises du Parc. La sauvegarde du casseur d’os est une de leur mission. C’est un travail au long cours, indispensable pour la sauvegarde de l’espèce. Le film permet de comprendre, comment les gardes moniteurs s’y prennent pour surveiller l’oiseau sans le déranger.

Image de Laurent Nedelec.

L’ espèce est classée « vulnérable » dans les Pyrénées et « menacée d’extinction » par l’UICN. Le Parc national et les acteurs du territoire mettent en oeuvre une série de mesures afin de la sauvegarder : observation, veille sanitaire, mise en oeuvre de plan de vol spécifique, décalage de travaux…

22 Août

2017 une année faste pour les jeunes gypaètes barbus des Pyrénées

Gypaète barbu adulte ©Bruno Bartemy

Gypaète barbu adulte
©Bruno Berthemy

Cet été 16 gypaètes barbus ont pris leur envol dans les Pyrénées. Une année record comparée aux deux dernières années. Le gypaète barbu reste l’un des rapaces parmi les plus menacés d’Europe. Il est particulièrement sensible au dérangements et à la présence de l’homme qui affecte sa reproduction.

Un bon résultat mis qui reste inférieur au taux de reproduction dans les Alpes

2015 et  2016 ont été de mauvaises années. 9 et 11 jeunes gypaètes avaient réussi à prendre leur envol. En 2017, 16 gypaétons sont nés et ont réussi à prendre leur envol dans les Pyrénées françaises.
Le taux de natalité et de survie des jeunes s’établit à 0,4 jeune par couple seulement dans les Pyrénées contre 0,6 dans les Alpes. Mais le résultat 2017 reste le meilleur de ces 10 dernières années. Espèce extrêmement sensible aux dérangements, la fréquentation accrue des espaces montagnards (survols motorisés, travaux, activités de loisirs…) affecte sa reproduction.

44 couples sont présents sur le versant français des Pyrénées

La reproduction se passe mieux dans les territoires protégés. C’est la cas dans le Parc national des Pyrénées notamment et sur les territoires où des conventions de protection ont été établies.
Bénéficiaire d’un Plan national d’actions piloté par la DREAL Nouvelle-Aquitaine (délégation régionale du Ministère de l’environnement) et coordonné à l’échelle du massif par la LPO (Ligue pour le Protection des Oiseaux).11 couples vivent dans les Pyrénées-Atlantiques, 13 dans les Hautes- Pyrénées, 3 en Haute-Garonne, 9 en Ariège, 2 dans l’Aude et 6 dans les Pyrénées-Orientales, soit 22% de l’effectif total du massif. Cette population nord-pyrénéenne est la plus importante en France en termes d’effectifs, mais elle reste extrêmement fragile.

La population des gypaètes dans les autres massifs montagneux français

Dans les Alpes, 14 couples sont recensés côté français grâce à 30 années d’efforts de réintroduction menés sur l’ensemble de l’Arc Alpin, et renforcent les probabilités d’avenir de cette espèce. En Corse, de 10 couples en 2010, il ne reste que 4 couples qui ne se produisent plus depuis plusieurs années et un renforcement de population est mis en oeuvre actuellement, dernier espoir de ne pas voir s’éteindre cette population insulaire pourtant présente depuis des millénaires. Enfin, un programme de réintroduction est en cours dans le sud du massif central et dans les Préalpes du Vercors et des Baronnies afin de favoriser les échanges génétiques entre la population autochtone des Pyrénées et celle des Alpes.

11 Avr

Inquiétude au Parc national des Pyrénées en raison d’une importante mortalité des amphibiens

Cadavres d'amphibiens ©Parc National des Pyrénées

Cadavres d’amphibiens
©Parc National des Pyrénées

On ne connaît pas encore la cause de cette mortalité massive, mais l’inquiétude est de rigueur face à l’ampleur de l’hécatombe. Les gardes du parc National ont découvert des dizaines de cadavres d’amphibiens dans plusieurs laquets dans le Val d’Azun et à Gavarnie. Le Parc fait appel aux promeneurs pour les alerter.

Depuis quelques semaines de nombreux cadavres d’amphibiens (grenouilles) ont été retrouvés tout d’abord dans le Val d’Azun et désormais dans le secteur de Gavarnie par les gardes du parc national des Pyrénées. Une mortalité importante et subite pour laquelle deux hypothèses sont émises . Il pourrait s’agir soit :

  • d’ un accident d’hibernation dû à un changement très brusque de température (sorties de leur hibernation, les grenouilles ont été terrassées par un retour du froid rapide) ou
  • d’une épizootie foudroyante (pas de transmission à l’homme possible).

Une autopsie est en cours pour déterminer la cause.

Avis aux promeneurs pour donner l’alerte

Au cours de vos promenades, si vous découvrez plusieurs cadavres d’amphibiens (plusieurs dizaines), voici la procédure d’alerte :

  • Prendre une photo globale du site. Evitez de vous approcher trop près de la zone humide et de passer d’une zone humide à une autre afin de ne pas servir de vecteur pour la prolifération d’une éventuelle maladie (désinfection des chaussures conseillée).
  • Prendre contact avec le Parc national des Pyrénées  par mail jerome.lafitte@pyrenees-parcnational.fr
  • et renseigner l’observation sur le site : www.alerte-amphibien.fr

27 Mar

Pyrénées : les gypaètes barbus sous haute surveillance

Les gardes du parc National du parc des Pyrénées surveillent discrètement les gypaètes barbus. ©Régis Cothias / France 3 Occitanie

Les gardes du parc National du parc des Pyrénées surveillent discrètement les gypaètes barbus.
©Régis Cothias / France 3 Occitanie

S’il est le plus grand des vautours, le gypaète barbu n’en est pas moins très fragile. C’est pour cette raison, que les gardes du Parc National des Pyrénées, assurent sa surveillance dans la plus grande discrétion en évitant tout dérangement pendant la période de couvaison.

Le gypaète barbu est connu pour son régime alimentaire particulier, il casse les os avant de les ingérer. Cette année les quatorze couples qui vivent dans le Parc national des Pyrénées semblent en bonne voie pour apporter de nouveaux gypaétons. Douze d’entres eux couvent leur oeuf.

C’est la période de la couvaison, l’une des étapes à haut risque pour le développement de l’oisillon.
Les couples sont observés de loin à la jumelle par les agents du parc et les hélicoptères sont systématiquement interdits de vols dans environs immédiats des nids. Les parents dérangés n’hésitent pas à abandonner leur progéniture en cas de dérangement.