En hiver, les Pyrénées, offrent des moments magiques d’immersion dans la nature par l’observation de la faune et de la flore. Afin d’initier les vacanciers, le Parc National des Pyrénées organise 2 fois par semaine des points rencontres.
L’isard se montre plus facilement quand la neige est là. Il vient chercher à moyenne altitude la végétation dont il a besoin pour se nourrir. C’est entre autres, ce que les touristes venus skier ou se promener au Pont d’Espagne, verront. Les gardes moniteurs du parc seront là pour les aiguiller dans leur observation. Le tout enrichi d’une petite leçon d’histoire sur le Parc, le développement de la population des isards et bien d’autres informations sur la richesse du territoire.
Récupéré en avril 2015 par les gardes moniteurs du Parc national des Pyrénées, de nuit, sur une vire rocheuse en vallée d’Aspe, le gypaète barbu a été soigné par l’association Hegalaldia. Cinq mois de soins intensifs, deux opérations ont été nécessaires pour rétablir sa patte et son blanc et enlever deux plombs qui l’empoisonnaient. Le 15 septembre, le rapace a retrouvé la vie sauvage en vallée d’Aspe (64), soigné et équipé d’un GPS qui permettra aux soigneurs de l’équipe Hegalaldia de suivre sa convalescence.
Rencontre étonnante d’une marmotte et d’une jeune femme près de la brèche de Roland. La marmotte, animal réputé sauvage, amadoue une jeune randonneuse pour obtenir un peu de nourriture. En général, dans le parc national des Pyrénées, les marmottes et autres animaux ne s’approchent pas des hommes. Ce n’est pas le cas de cette marmotte particulièrement téméraire.
La scène se passe au refuge des Sarradets, de la Brèche de Roland en plein coeur du Parc national des Pyrénées. Une jeune randonneuse espagnole sort son pique-nique de son sac à dos. Une marmotte s’approche d’elle et crée le contact. L’animal réclame « sa part » de sandwich. Une complicité inattendue entre la marmotte sauvage et la jeune femme partageant le même repas. L’événement a été capturé en plusieurs photographies (auteur José M. Acín) que l’on peut voir sur la page Facebook Ordesa.com.
Pour rappel, il est interdit de donner à manger aux animaux dans le Parc national des Pyrénées (voir le règlement).
Cette espèce d’oiseaux est rare. En France, elle n’est présente que dans la partie occidentale des Pyrénées. Pour cette raison, elle fait l’objet d’un programme de suivi des gardes-moniteurs du parc national des Pyrénées. Pour la première fois un des spécimens a été capturé et bagué.
Cela fait maintenant 5 ans que le pic à dos blanc bénéficie d’un programme d’étude de capture et de baguage mené par le Parc national en partenariat avec le Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l’Adour. Le pic à dos blanc est reconnaissable par sa calotte rouge pour les mâles et noire pour les femelles. Il a l’habitude de creuser des trous avec son bec dont il se sert comme habitat.
C’est dans la partie occidentale de la chaîne des Pyrénées que l’oiseau a trouvé les vieilles hêtraies avec de nombreux arbres morts dans lesquelles il évolue.
Jérémy Bauwin et Philippe Fontanilles, des gardes-moniteurs ont réussi à en capturer un et à lui poser une bague. Il s’agit d’une première sur un pic à dos blanc. Des mesures, des photographies ont été réalisées et quelques plumes ont été prélevées sur le volatile. Ces dernières serviront à effectuer une étude génétique qui permettra de vérifier l’existence d’une spécificité locale dans les Pyrénées, la sous-espèce lilfrodi. Puis, l’oiseau a été relâché et à retrouver le cours normal de ses activités.
Le Pic à dos blanc fait partie de la liste de l’Union internationale de conservation de la nature dans la catégorie « espèce vulnérable ».
Le cincle plongeur est un étonnant petit oiseau qui aime fréquenter les torrents des Pyrénées. Il est capable de s’immerger intégralement dans l’eau et le courant afin d’y trouver sa nourriture. Un exercice qui pourrait à première vue paraître périlleux quand on sait qu’il ne pèse que 60g en moyenne. Regardez sur ces très belles images tournées dans la vallée d’Orlu en Ariège. C’est fascinant de voir comment il procède :
Il fréquente essentiellement les cours d’eau rapides et froids, bien oxygénés avec des remous et des cascades mais aussi les lacs d’altitude. Le cincle plongeur est inimitable : nerveux, actif et méfiant, il est capable de plonger, de nager et de marcher sur le lit du torrent, parfois à contre courant, pour trouver sa nourriture, insectes et larves aquatiques. Le cincle plongeur plonge et nage avec aisance en s’aidant de ses ailes pour gagner le fond du torrent. Il reste immergé de 3 à 10 secondes, généralement à moins de 1 mètre de profondeur.
C’est un passereau aquatique sédentaire, présent en France toute l’année. Le cincle plongeur ne fait pas partie des espèces menacées. Cependant, comme pour le desman, sa survie est étroitement liée à la qualité du milieu aquatique dont il retire toute son alimentation. Les Pyrénées abritent les plus belles densités de cincles plongeurs de toutes les montagnes d’Europe.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour cette espèce fortement menacée de disparition. Les quelques spécimens observés dans les Pyrénées font l’objet d’un suivi particulier mené par les agents du Parc National des Pyrénées. Trois couples ont été identifiés en vallée d’Aspe. Un suivi a donc été effectué pendant l’hiver.
La couvaison dans les trois nids semblait bien engagée, mais elle n’a pu aller jusqu’au bout. Les conditions climatiques difficiles de cet hiver et la grande quantité de neige qu’a reçu le massif ont été un frein à l’aboutissement de la couvaison. La neige a recouvert les nids. Il n’y aura pas de petits gypaétes en 2015 dans la vallée d’Aspe (Pyrénées-Atlantiques).
Reportage de France 2
Le gyapète barbu menagé
Le gypaète barbu est le plus grand rapace d’Europe. Il mesure de 110 à 115 cm de longueur et a une envergure pouvant aller jusqu’à trois mètres. Ce rapace est en danger, il ne reste que 53 couples en France, dont 39 dans les Pyrénées. Et c’est dans les Pyrénées, qu’il se trouve en plus grand nombre.
Depuis 2010 et jusqu’à 2020, un plan d’action de protection de l’espèce a été engagé par le ministère de l’écologie. Plusieurs mesures ont été décidées, entre autres : l‘interdiction pour l’armée de l’air d’effectuer ses activités d’entraînement, de liaison, d’exercice et d’essai dans les Pyrénées et les autres massifs montagneux des Alpes et Corse, pendant la période de reproduction de l’espèce, du 1er novembre au 15 août.
Certains rapaces étant très sensibles au dérangement, il est nécessaire de disposer d’une cartographie des zones de sensibilité majeure. Le Parc national des Pyrénées les communique, pour son territoire, aux unités de l’armée de l’air.
A Peyragudes, chaque mètre de dénivelé en ski de randonnée se transforme en 1 centime d’euros. Objectif : récolter de l’argent qui servira à mener des actions pour protéger le léopard des neiges. C’est le léopard day, et c’est ludique, facile et solidaire. Alors rendez-vous à Peyragudes, dimanche 22 mars.
Les skieurs de Peyragudes sont invités toute la journée de dimanche 22 mars à participer à une action de solidarité en faveur du léopard des neiges, une espèce menacée vivant dans les montagnes d’Asie Centrale. L’Association Snow Léopard Trust qui oeuvre pour la protection de cet animal.
C’est l’occasion d’essayer la pratique du ski de randonnée tout en faisant une bonne action
Pour participer et aider l’association, rien de plus simple. Il suffit de chausser les skis de randonnée qui sont prêtés pour l’occasion et de faire un maximum de dénivelé. Pas besoin d’être un grand sportif. Différents itinéraires sont proposés en fonction du niveau de chacun.
Le desman des Pyrénées, espèce endémique et très fragile, fait l’objet d’un programme de protection spécifique du programme européen Life +. Son objectif, mieux protéger cette espèce peu connue et très vulnérable.
L’habitat du desman des Pyrénées, un petit mammifère semi-aquatique doté d’une petite trompe, « est menacé », ont alerté mardi à Toulouse des scientifiques en présentant une aide du programme européen Life+, pour protéger cette espèce peu connue.
« L’enjeu de conservation est important, il faut agir vite », a alerté Mélanie Némoz, animatrice de Life + Desman, un nouveau plan quinquennal, qui succède au plan national d’action (PNA) en place depuis 2010.
Cet animal d’aspect étrange, mélange de rat et de fourmilier, est présent dans les rivières pyrénéennes et au nord-ouest de la péninsule ibérique. « On connaît très peu de choses sur ce mammifère semi-aquatique et insectivore », a reconnu Frédéric Blanc, chargé de mission du programme Life+ Desman. Le Galemys pyrenaicus, ou rat-trompette, n’a été décrit qu’en 1811 par le naturaliste Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, une découverte relativement tardive qui en dit long sur les difficultés à cerner un mammifère essentiellement nocturne passant le plus clair de son temps dans l’eau. Toutefois, le plan national d’action a permis de « montrer que les populations sont plus importantes à l’est de la chaîne des Pyrénées et surtout que l’aire de répartition du desman a chuté de 60% en 20 ans », a souligné M.Blanc.
Quelques images de l’animal dans son milieu naturel :
En quoi consiste le programme Life + en faveur du desman
Le projet Life+ Desman, d’un montant de 2,5 millions d’euros, est financé à hauteur de 50% par la Commission européenne. « Il prend la suite du PNA et aura un côté plus opérationnel. Son objectif est de conserver les populations de desmans et leur habitat », a précisé Mme Némoz. Grâce à un radio-pistage (des animaux sont équipés d’un émetteur), les scientifiques espèrent observer les conséquences des installations hydroélectriques dans les cours d’eau et « voir ce qu’on peut faire pour mieux les préserver », a détaillé Vincent Lacaze, coordinateur de l’association des Naturalistes de l’Ariège. Le desman est encore mal connu des spécialistes, des locaux et du grand public « et doit faire l’objet de davantage de communication », a ajouté Mme Némoz.
L’espèce est classée « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature et se trouve dans la catégorie « quasi menacée » au niveau national. Cependant, « au vu des résultats de nos dernières études, le desman pourrait être classé dans la catégorie +vulnérable+, voire +en danger+ en France », selon Mme Némoz.