13 Jan

Pyrénées : neige dure et verglacée, les secours en montagne réalisent de nombreuses interventions

L’hélicoptère de la gendarmerie des Hautes-Pyrénées, décolle vers Payolle pour porter secours à un randonneur blessé.
©Emmanuel Fillon / FTV

Dans les Pyrénées, la neige tombée précocement au mois de novembre est désormais une croûte dure difficile à négocier à ski ou même en randonnée. Conséquence : des accidents nombreux, parfois dangereux avec des fractures ou de gros traumatismes qui nécessitent l’intervention rapide des secouristes.

L’hélicoptère ne chôme. De nombreuses interventions de secours ont eu lieu ces dernières semaines. Sur sa page facebook, la gendarmerie rappelle quelques principes de base pour limiter le risque.

Neige glacée

Soleil radieux et nuits claires provoquent des variations de températures. La neige alterne les phases de gel et de dégel. Elle se transforme au fil des jours en une croûte dure, verglacée. Des conditions difficiles pour les skieurs, notamment les skieurs de randonnée où les randonneurs confrontés à des névés glacés difficiles à franchir sans un équipement adaptés de type (crampons et piolets)..

Traumatismes

Avec cette neige dure et très glissante, les chutes sont nombreuses. Fractures, traumatismes crâniens, ces accidents sont dangereux et nécessitent l’intervention dans les plus brefs délais des secouristes. Deux gendarmes, spécialisés dans les secours en montagne, un médecin, un pilote aidé d’un mécanicien, ils sont 5 à embarquer dans l’hélicoptère. L’équipage est disponible à la moindre alerte, et peut intervenir auprès de skieurs ou randonneurs en difficulté.

Régis Cothias et Emmanuel Fillon ont suivi une journée d’intervention des gendarmes de haute-montagne des Hautes-Pyrénées :

Sur une année, le PGHM assure environ 260 interventions par an. Les CRS en réalisent tout autant.

09 Avr

Pyrénées : un randonneur à ski français retrouvé mort dans le Val d’Aran après une chute de 150m

©Guardia Civil

Ce lundi 8 avril, le corps sans vie d’un randonneur français de 59 ans a été retrouvé par la Guardia Civil dans le Val d’Aran, en Espagne. Il aurait fait une chute de 150m qui s’expliquerait par les mauvaises conditions météorologiques.

La disparition du randonneur avait été signalé le 7 avril. Le quinquagénaire était seul. Il avait quitté son refuge le matin pour se rendre à l’Artiga de Lin dans les Pyrénées aragonaises. Il devait signaler son arrivée. 

Des recherches ont été engagées dès le lundi. Un  hélicoptère a été dépêché sur les lieux. Selon France Bleu, ce sont les traces dans la neige laissées par le randonneur qui ont permis de retrouver le corps. Un sac à dos et des skis non loin du lieu de l’accident.

Les conditions climatiques difficiles ont compliqué le rapatriement du corps par hélicoptère.

04 Jan

Avec peu ou beaucoup de neige, que faire pour skier en sécurité ?

©France 3 Occitanie

Bien que la neige ne soit pas vraiment au rendez-vous, les skieurs profitent des pistes ouvertes sur les différents domaines des Pyrénées. La pratique du ski nécessite le respect de quelques règles. Le port du casque notamment, de nombreux traumatismes sont provoqués par des chutes sur une neige très dure.

Maîtriser sa vitesse, porter un casque, ne pas sortir des pistes, c’est la base du comportement pour tout skieur averti. Et c’est la seule façon de réduire les risques d’accident. C’est vrai quelque soit les conditions d’enneigement et encore plus vrai quand la neige, ce qui est le cas en ce moment, est dure.
La neige de culture que l’on trouve actuellement sur les pistes est plus compacte. Par ailleurs, les chauds-froids des jours précédents ont transformé la neige en un manteau dur et glacé qui favorise la prise de vitesse.

Geoffrey Berg et Pascal Dussol se sont rendus à Ax-3-Domaines :

28 Nov

Le ski de randonnée a débuté dans les Pyrénées, malgré le faible enneigement le risque d’avalanche existe

Ski hors piste cc : Sébastien Bucci

Ski hors piste
cc : Sébastien Bucci

La saison de ski de randonnée  ou hors piste débute tout juste dans les Pyrénées et déjà un premier accident s’es produit dans la vallée d’Aure. La préfecture des Hautes-Pyrénées rappelle aux amateurs de ski en milieu non sécurisé que le risque d’avalanche est toujours présent.

Dimanche, en début d’après midi, un skieur de randonnée a eu l’épaule luxée et des contusions multiples, suite à une avalanche qu’il a déclenché avec deux compagnons versant Nord du Pic de Piau (altitude 2450 mètres), indique la préfecture des Hautes-Pyrénées sur sa page facebook.

Un des risques majeurs en ski de randonnée est le déclenchement d’ avalanche, notamment quand le manteau neigeux est instable. Les conditions sont parfois difficiles à évaluer même pour les plus aguerris. Voici les recommandations des CRS de montagne.

Les CRS de montagne vous recommandent de redoubler de vigilance. Malgré un faible enneigement, le risque d’avalanche subsiste : le vent de ces derniers jours et les températures négatives sont propices à la formation de couches fragiles à l’origine de la formation de « plaques » à vent.

Le risque est de se faire ensevelir mais également de heurter des rochers, voire de sauter une barre rocheuse.

N’oubliez pas, en particulier en ce moment, de vous munir de crampons, piolet, et tout au long de l’hiver, d’être équipé d’un détecteur de victime en avalanche, d’une pelle et d’une sonde. Profitez de ce début de saison pour vous exercer.

Avant de partir, il est recommandé de se renseigner. Vous pouvez appeler les CRS / PGHM au 05 62 92 41 41 dans les Hautes-Pyrénées au 05 61 64 22 58 dans l’Ariège.

Dans le courant de la semaine des chutes de neige sont annoncées. En fin de semaine, la tentation sera forte de partir en montagne. Il faudra faire preuve de beaucoup de prudence et parfois renoncer car le manteau neigeux quand il est récent n’est pas encore stabilisé et peut se décrocher à tout instant.

 

 

13 Juin

Pyrénées : deux alpinistes sont morts dans le massif du Néouvielle

Impossible d'évacuer par hélicoptère les corps sans vie des deux alpinistes en raison du vent violent ©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Impossible d’évacuer par hélicoptère les corps sans vie des deux alpinistes en raison du vent violent
©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Deux alpinistes ont péri dimanche dans le massif du Néouvielle. Inquiètes de ne pas les voir revenir, les familles des montagnards membres du CAF de Auch ont prévenu les secours. Les corps ont été retrouvés par les secouristes au pied de la muraille du Ramoun.


Pyrénées : accident au Ramoun, deux alpinistes décédés

Les CRS ont découvert les corps sans vie au pied du Ramoun (3.011 m), un des sommets du Massif du Néouvielle (Hautes Pyrénées), hier en toute fin de journée. Les deux hommes étaient âgés de 55 et 58 ans. En raison du mauvais temps, l’hélicoptère a pu seulement déposer des sauveteurs hier. les corps doivent être évacués par une caravane pédestre composée de CRS de Gavarnie.

Les corps doivent être évacués par une caravane pédestre composée de CRS de Gavarnie.

Les secours n'ont pas pu redescendre les corps. ©CRS secours en montagne

Les secours n’ont pas pu redescendre les corps.
©CRS secours en montagne

Cette muraille du Ramoun, classée difficile inférieur est un classique de l’escalade dans le secteur. Les secouristes ont subi des chutes de pierre mais pour l’heure aucune hypothèse sur les circonstances de  cet accident.

Régis Cothias

18 Avr

Pyrénées : mi-avril, le risque d’avalanche reste élevé

Archive Avalanche ©MaxPPP

Archive Avalanche
©MaxPPP

Au printemps la météo est changeante et dégage souvent de forts contrastes. C’était le cas ces derniers jours dans les Pyrénées, où un grave accident s’est produit. Deux randonneurs ont trouvé la mort ensevelis dans une avalanche. En altitude le manteau neigeux est instable en raison de la présence de plaques à vent. Le risque d’avalanche reste élevé.

Alors qu’en moyenne montagne, le vent du sud a apporté un air de printemps, en altitude, la neige est présente en quantité. La première quinzaine du mois d’avril a été marquée les vents humides qui ont apporté  quotidiennement des chutes de neige en altitude, surtout sur les plus hauts sommets, favorisant la formation de plaques à vent. Alors qu’on est en plein boom de la saison de ski de randonnée et que les premiers randonneurs dépoussièrent les chaussures de marche.

Voir le reportage d’Amélie Poisson et de Marc Lasbarrères au Pont d’Espagne :


Neige de printemps, le risque avalanche important

Pourtant, en haute montagne les conditions météo ces derniers jours étaient mauvaises. Le fort risque d’avalanches évalué à 3/5 par les spécialistes montagne de Météo France sur les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne au dessus de 2300m. Cela s’explique par l’instabilité du manteau fait de neige de printemps lourde et humide. Les plaques sur les versants nord sont encore nombreuses d’où un risque élevé de déclenchements de coulées au passage de randonneurs. Par ailleurs, des avalanches naturelles sont susceptibles de se produire dans les pentes raides, de surface ou de fond et parfois de taille significative.

Les reliefs n’ont pas encore purgé les surplus. La plus grande prudence doit donc être observée dans les jours à venir. Le vent du sud est annoncé sur les crêtes ainsi que de forts contrastes au niveau des températures.

Ce dimanche, les trois randonneurs ont été pris au piège dans une avalanche qui s’est déclenchée sur la face nord-est du Pic du Midi. Elle les a attrapé à quelques centaines de mètres au-dessus du couloir des Poubelles, réputé difficile. deux d’entre eux ont trouvé la mort, le troisième enseveli au trois quart a alerté les secours et souffre de blessures légères. Ils évoluaient dans un secteur très pentu alors que les conditions météo étaient mauvaises.

 

 

06 Avr

Prévention des avalanches : la manipulation des explosifs n’est jamais sans risque

Pisteur de Piau Engaly ©France 3 Midi-Pyrénées

Pisteur de Piau Engaly

Accident rarissime mais grave, un pisteur de la station de Cauterets a été sérieusement blessé la semaine dernière par l’explosion d’une charge destinée à provoquer des avalanches. Les circonstances de cet accident restent encore floues et imprécises mais cet accident rappelle que la manipulation de ces charges explosives n’est jamais sans risque.

A Piau-Engaly, 6 pisteurs-artificiers se relaient tout au long de la saison pour réaliser le PIDA de la station : le Plan d’Intervention et de Déclenchement des Avalanches à chaque chute de neige notable.
Pour Piau Engaly, 90 points de tir sont recensés dans ce document et selon l’importance des chutes mais aussi la surface à sécuriser, les pisteurs décident du nombre de tirs à réaliser. En fin de saison, par mesure d’économie certaines remontées sont inutilisées, plus de skieurs sur ces secteurs.

Vidéo // le reportage de Régis Cothias et Jean-Yves Bascands

La manipulation des explosifs en station nécessite calme et concentration

Différentes techniques pour déclencher les avalanches sont possibles, plus ou moins délicates et périlleuses. Le principe général est d’éviter le déplacement des pisteurs sur des pentes chargées de neige. Ainsi, lors de fortes précipitations, les avalanches peuvent être déclenchées par des charges explosives jetées depuis un hélicoptère. Rapide mais onéreux.
Autre procédé, le lancer manuel : les pisteurs se déplacent à ski avec des charges qu’ils jettent dans un couloir à purger. Une technique similaire mais beaucoup plus sûre consiste à placer ces charges sur un câble. Un téléski mais sans perche, le câble transportant uniquement une charge explosive accrochée à une corde. Le temps du déplacement de la charge est connu et les pisteurs « fabriquent » une mèche suffisamment longue pour que l’explosion se déroule à un endroit précis.

De toutes façons, les pisteurs manipulent des détonateurs pyrotechniques, des mèches qui lorsqu’elles se consument- dégagent une odeur semblable à celle de pétards après leur détonation.
La charge explosive est contenue dans des espèces de boudins d’une trentaine de cm de long. Avant toute manipulation, les pisteurs doivent recenser et inscrire les explosifs utilisés… une façon d’assurer la traçabilité de ces matières potentiellement dangereuses.
La préparation des charges consiste à fabriquer une mèche munie à un bout d’un « inflammateur » et à l’autre bout un détonateur. La longueur de la mèche varie selon le temps nécessaire pour que la charge explose à l’endroit précis du point de tir.

Calme, méthode, division des tâches permettent aux pisteurs d’effectuer ce travail régulier mais surtout pas routinier. Principal ennemi, la précipitation. Et pourtant ce travail doit être réalisé avant l’ouverture des pistes… sauf à maintenir fermées des remontées mécaniques donnant accès à des secteurs non sécurisés.
Après une formation initiale de 2 semaines, les pisteurs doivent suivre chaque année en début de saison un « recyclage », en clair une révision des méthodes et pratiques dans l’usage des explosifs.

Régis Cothias

01 Avr

Un pisteur de Cauterets grièvement blessé par une charge explosive

Cauterets ©MaxPPP

Ce vendredi vers 7h45, le chef pisteur de la station de Cauterets a été grièvement blessé par l’explosion d’une charge destinée à déclencher les avalanches. L’homme d’une soixantaine d’années souffre de plusieurs fractures et d’un traumatisme crânien. Il a été évacué vers le CHU de Toulouse.

L’accident s’est produit ce vendredi avant l’ouverture des pistes sur le domaine skiable de Cauterets. Suite aux importantes chutes de neige de la nuit, l’équipe des pisteurs de Cauterets préparait une charge explosive composée de la solution Emulsar destinée à déclencher les coulées de neige avant l’arrivée des skieurs. La procédure de transport et de préparation de la charge ont été respectées.
L’explosion a eu lieu à 2300m près du télésiège de la Brèche, blessant le chef pisteur qui se trouvait à proximité. L’homme souffre d’un traumatisme crânien, de fractures ouvertes sur les deux jambes et de blessures aux bras et au thorax. Il a rapidement été pris en charge par l’hélicoptère du SAMU 31 et amené sur le centre hospitalier de Toulouse.

A ce stade on ne sait pas pourquoi l’explosion a eu lieu, d’autant plus que son activation nécessite d’appuyer simultanément avec les deux pouces sur les boutons déclencheurs.

Le parquet de Tarbes a ouvert une enquête qui a été confiée à la gendarmerie des Hautes-Pyrénées.

Le reportage de Frédéric Fraisse

Accident d’un pisteur à Cauterets