15 Sep

De nouvelles chutes de neige, ce vendredi, dans les Pyrénées

Refuge de l'Illa (2488m) Andorre copyright : SnowForecast

Refuge de l’Illa (2488m) Andorre
copyright : SnowForecast

De nouvelles chutes de neige se produisent ce vendredi sur les Pyrénées. Les premiers centimètres recouvrent les reliefs. Avec la baisse générale des températures, la limite pluie-neige se situe en-dessous de 2000m ce vendredi. Samedi, d’autres flocons sont attendus.

Quelques centimètres de neige avaient recouvert les plus hauts sommets en début de semaine (lundi 11 septembre) mais elle avait en grande partie fondue. Ce vendredi, la neige tombe à nouveau avec des prévisions de chute significative à partir de 2000m d’altitude sur la partie orientale de le chaîne (Andorre, Pyrénées-Orientales et Ariège). Elle devrait continuer à tomber samedi et l’ensemble du massif en altitude.

Voici les premières images :

A Ax-3-Domaines dans l’Ariège

A GranValira (Andorre)

Sur la RN 320 vers l’Andorre

Carrefour de la Croisade 1790m ©DIRSO09

Carrefour de la Croisade 1790m
©DIRSO09

Plus d’info sur les conditions de circulation sur le site de la DIRSO 09

Au refuge de l’Illa Andorre (2488m)

Vue sur Baqueira Beret (Val d’Aran Espagnol)

Au Pas de la case (Andorre)

13 Sep

Dans les Pyrénées, le glacier de l’Aneto, le plus grand du massif, fond « à vue d’oeil »

Le glacier de l'Aneto au XIX siècle ©Météo Pyrénées

Le glacier de l’Aneto au XIX siècle
©Météo Pyrénées

La comparaison entre plusieurs photos est sans appel. En quelques dizaines d’années, le glacier de l’Aneto (le plus haut sommet des Pyrénées) a perdu des dizaines de mètres d’épaisseur. Le réchauffement climatique est l’une des composantes de cette fonte qui touche également le massif alpin.

Météo Pyrénées a retrouvé des photographies du glacier de l’Aneto (le plus grand des Pyrénées) qui se situe dans le massif de la Maladeta sur le versant espagnol de la chaine des Pyrénées. Entre la fin du XIXème siècle où le cliché montre une énorme crevasse profonde de plusieurs mètres, celle des années 80 où les crevasses existent encore mais sont moins profondes et la dernière en 2017 où le glacier apparaît sans relief, l’effet est saisissant.

Les spécialistes sont sans appel, les glaciers des Pyrénéens sont appelés à disparaître et cela dans un futur proche. Selon Pierre René, de l’Association pyrénéenne de glaciologie, qui les mesure chaque année depuis quinze ans, en 2050, il ne devrait plus y avoir aucun glacier dans le massif.

Dans les Pyrénées, subsistent encore quelques glaciers, derniers vestiges de l’ère glaciaire pendant laquelle les Pyrénées étaient sous d’immenses masses de glace.

Ces glaciers de montagne sont les plus méridionaux d’Europe. Ils sont tous situés entre le Balaïtous à l’ouest et le Mont Valier à l’est. Ceux situés en Espagne, sur le versant sud des Pyrénées, principalement dans les vallées de Tena, Ordesa et Bénasque.

La glace subit partout une fonte importante comme le confirme aussi ces deux clichés du glacier du Mont Perdu (2011/2017)

Glacier du Mont Perdu (2011 ©Pascale Bourget et 2017 ©Luz Ardiden Facebook)

Glacier du Mont Perdu (2011 ©Pascale Bourget et 2017 ©Luz Ardiden Facebook)

12 Sep

L’ international free ride festival déménage à Tarbes

Capture écran vidéo teaser

Capture écran vidéo teaser

Le festival international du film free ride quitte Cauterets. Pour sa 13ème édition l’événement s’installe à Tarbes du 3 au 5 novembre. Un changement de lieu pour faire rayonner les Pyrénées en tant que destination free ride autour d’un programme de films toujours aussi spectaculaires.

Le Parc des Expositions de Tarbes accueillera pour la première fois la 13ème édition de l’International Freeride Film Festival. La ville de Tarbes prend relais de Cauterets où se sont tenues les précédentes éditions. En quittant la montagne, les organisateurs du festival espèrent faire connaître et découvrir le ski free ride à un public initié ou non plus nombreux. Et aussi donner plus de visibilité aux productions européennes.

Voici le teaser

Teaser-FIFR2017 from Bruno Delaye Production on Vimeo.

11 Sep

Il a neigé sur les Pyrénées

Station du Grand Tourmalet ©Joel Adagas

Station du Grand Tourmalet le 10 septembre 2017
©Joël Adagas

Tout le monde l’a remarqué les températures ont baissé brutalement ce week-end dernier. Conséquence immédiate, les précipitations se sont transformées en flocons. La neige est tombée sur l’ensemble de la chaîne des Pyrénées. Rien d’exceptionnel à cela. Au calendrier non plus, l’an passé la neige était arrivée à la même période.

Comme l’an passé, la neige a fait son retour sur les hauteurs entre samedi et dimanche. Dans les Pyrénées, entre août et septembre, avec la même régularité les premières chutes de neige arrivent en altitude. Ce sont les prémices de l’automne. Au-dessus de 2000m à 2300m en fonction des secteurs, la totalité de la chaîne des Pyrénées a revêtu son manteau blanc. Photos et images.

Petit « melting pot » d’ouest en est

 

Pyrénées-Atlantiques


 

Andorre

Haute-Ariège

Col du Tourmalet

 

Grand Tourmalet

Vallée d’Aure

Cauterets

Pyrénées-Orientales

08 Sep

Il effectue un vol en parapente en hommage à son arrière arrière grand-père le pyrénéiste Célestin Passet

Capture écran du film

Capture écran du film

Le 22 août dernier les conditions météo étaient idéales. Christophe Castagné a effectué un vol en parapente de plus de 6 heures au-dessus des sommets les plus emblématiques des Pyrénées. Un voyage qu’il dédie à son arrière arrière grand père, le pyrénéiste Célestin Passet décédé il y a tout juste 100 ans. Une très belle vidéo toute en émotion.

C’est un voyage émouvant entre 1200 et 4400 mètres d’altitude qu’a effectué Christophe Castagné accroché à son parapente. Issu d’une grande famille de guides de montagne, il est revenu par les airs sur les traces de son ancêtre, Célestin Passet . Ce dernier fut l’un des pionniers de la conquête des sommets prestigieux de la chaîne. Il a notamment accompagné Russell au Mont Perdu, par la brèche de Roland et fut celui qui a ouvert pour la première fois le mythique couloir de Gaube dans la face nord du Vignemale.
Parti de Barèges, l’émotion a été à son comble lorsque Christophe a survolé le Vignemale. Un moment intense qu’il a tenu à exprimer en accompagnement de ses belles images.

En mémoire à sa disparition en 1917 il y a 100 ans, je lui dédie ces quelques images et ce vol au dessus du massif de Gavarnie et par le survol du Vignemale et de son terrible couloir de Gaube, je lui rend hommage pour son exploit d’ascension le 6 août 1889 avec ses amis Henri Brulle, Jean Bazillac, Roger de Monts, et le guide de Gavarnie François Bernat-Salles.

Des 6 heures de vol, Christophe en a tiré un film d’une quinzaine de minutes où l’on peut admirer depuis le ciel, la majestueuse beauté sauvage de la partie centrale du massif. Parmi les moments forts du voyage, le survol des parcs nationaux des Pyrénées et d’Ordesa (Espagne), ainsi que la réserve du Néouvielle. Des territoires protégés que l’on ne peut survoler, en raison de la réglementation, qu’à condition d’être au-dessus de 1000m. Passionné et féru de liberté, Christophe se bat pour que le vol libre soit possible partout dans les Pyrénées.

 

 

07 Sep

Un troisième sentier karstique de montagne à Saint-Pé-de-Bigorre (65)

La creque Noelle, l'un des 9 lieux remarquables du circuit karstique de Sain-Pé-de-Bigorre ©Comité régional de spéléologie

La creque Noelle, l’un des 9 lieux remarquables du circuit karstique de Sain-Pé-de-Bigorre
©Comité régional de spéléologie

Un nouvel itinéraire de découverte sur un territoire géologique karstique est proposé aux randonneurs par le Comité de spéléologie régional à Saint-Pé-de-Bigorre (65). Sur un parcours d’un peu moins de 5 km, promeneurs découvrent les curiosités qu’offrent la formation calcaire caractérisée par une topographie unique ou grottes et gouffres sont multiples.

Le sentier de Saint-Pé-de-Bigorre est le 3ème sentier sur un karst forestier de montagne en Occitanie, après celui d’Aspet (Haute-Garonne) et celui de Sorèze (Tarn). Son inauguration est prévue le 23 septembre.

445m de dénivelé, 4440m de sentier. Il faut environ 3 heures pour effectuer le parcours qui se situe dans la Réserve Naturelle Régionale du Pibeste-Aoulhet près de Lourdes (65). Celui-ci est indiqué par un balisage jaune et un  fléchage « Sentiers karstiques » spécifique.

Au cours de la promenade évoluant entre 390m et 780m d’altitude, neufs lieux remarquables indiqués par des bornes sont suggérés aux randonneurs.

Afin de compléter la balade,  un livret pédagogique d’accompagnement explique en quoi le site est particulier, notamment par la présence de gouffre et de grottes, creusés par l’érosion au fil des ans.
Le sentier est accessible à tout public à condition toutefois de rester prudent à l’approche des cavités. Il est conseillé de se munir d’une lampe pour visiter la Crèque Noèle, entre autres.

Le livret pédagogique peut être acheté pour la somme de 5 euros auprès du Comité de spéléologie régional Occitanie et des offices de tourisme et relais touristiques et culturels.

Qu’est-ce qu’un relef karstique ?

Le relief karstique est une forme de paysage provoqué par l’action de l’eau qui s’infiltre dans le sous-sol de certaines régions. Cette eau va dans un premier temps dissoudre la roche puis dans un second temps, redéposer cette matière dissoute en créant des formations caractéristiques.

Le mot «Karst » vient de Kras, région de Slovénie où ce relief est bien présent. Dans les reliefs karstiques, l’eau, plutôt que de couler en surface comme dans d’autres régions, s’infiltre dans le sous-sol. Ce relief (on utilise souvent en France le mot « causse » pour le désigner) se rencontrera le plus souvent dans le cas où le sous-sol est constituée de roches calcaires : calcaires et dolomies surtout, mais aussi craie, marbre, et travertin.
Les paysages karstiques sont caractérisés par des formes de corrosion de surface mais aussi par des formations souterraines étonnantes. Un certain nombre de mots de vocabulaire géologique sont à rapporter à ce type de relief et nous les expliquerons ici : doline, stalagmite, stalactite, résurgence, lapiaz, aven, paysage ruiniforme…..

06 Sep

A la découverte de la vallée de Gaube dans le Parc National des Pyrénées

©Capture écran

©Capture écran

Du pont d’Espagne au refuge des Oulettes de Gaube dans le Parc National des Pyrénées. Une balade bucolique sur l’un des territoires les plus emblématiques des Pyrénées avec une arrivée au panorama splendide sur la face nord du Vignemale

3 minutes 30 secondes d’évasion pure sur le sentier des vallées du Mercadau et de Gaube. Passage par le Pont d’Espagne, Cascade du Pont d’Espagne où la randonnée débute puis au lac du Pourtet, aux lacs de l’Embarrat, au lac de Gaube,  pour arrivée à portée du refuge des Oulettes de Gaube et sa vue unique sur le sommet du Vignemale (3298 m) et son glacier.

« A sense of adventure » un film à regarder sans modération

04 Sep

Nouveau lâcher de bouquetins dans le Parc National des Pyrénées

Sofia et ses jumeaux ©Jean-Paul Crampe / PNP

Sofia et ses jumeaux
©Jean-Paul Crampe / PNP

De nouveaux bouquetins ibériques sont attendus dans le Parc National des Pyrénées. Un lâcher est prévu samedi 16 septembre sur le territoire de Luz Saint Sauveur. En tout début de journée, les ongulés seront relâchés un par un devant tous ceux qui auront fait le déplacement.

Ils sont actuellement 80 individus à gravir les pentes du territoire du Parc National des Pyrénées. Venus d’Espagne de Sierra de Guadarrama, les animaux ce sont parfaitement adaptés. Au printemps dernier 19 cabris ont vu le jour.
Le plan de repeuplement des Pyrénées se poursuit avec un nouveau lâcher organisé samedi 16 septembre. Les bouquetins arrivés par camions d’Espagne seront relâchés un à un samedi 16 septembre 2017 à 8 heures 30 au quartier pastoral de l’Estibe sur le territoire de la commune de Luz Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées).
Les spectateurs sont invités à venir assister à l’événement

Côté organisation :

  • Un parking sera mis en place sur une prairie à proximité du site de lâcher. Accessible par une piste praticable mais étroite, il est recommandé de pratiquer le co voiturage au départ du collège de Luz -Saint-Sauveur,
  • La piste d’accès sera fléchée depuis le collège de Luz Saint Sauveur. Il faut alors compter à minima 35 minutes pour accéder au site. La piste sera fermée à 8 heures par la gendarmerie nationale.

La survie de la population dépend du nombre d’individus. Il faut un minimum de 200 bouquetins pour assurer la pérennité des ongulés.

Une journée au sommet du Pic du Midi résumée en 25 secondes

Capture image

Capture image

Cet été vous n’avez pas eu l’occasion de vous rendre au Pic du Midi, ce n’es pas grave. Dans cette vidéo de 25 secondes vous allez passer une journée à 2877m du lever au coucher du soleil. Un grand bol d’air dépaysant.

La vidéo en timelapse offre une belle vue sur les coupoles de l’observatoire astronomique et de sa terrasse. Entre les va-et-vient des touristes et le jeu des bancs de nuages qui s’enroulent et se déroulent sur les sommets environnants le Pic du Midi prend vie.

Au sommet se trouve un important observatoire et de recherche. La météorologie puis l’astronomie ont été les principales motivations de la création de cet observatoire. L’astronomie est encore à l’heure actuelle le domaine d’investigations scientifiques le plus important au pic du Midi. L’observatoire est rattaché à l’Observatoire Midi-Pyrénées. Depuis 135 ans, chercheurs et techniciens de l’espace y scrutent la galaxie à la recherche de phénomènes célestes inconnus.

01 Sep

Une journée nationale pour la défense des vautours

Vautour fauve ©Bruno Berthémy

Vautour fauve ©Bruno Berthémy

La ligue pour la protection des oiseaux organise, ce samedi 2 septembre, une journée pour la protection des vautours dont de nombreux spécimens vivent dans les Pyrénées. L’occasion de comprendre quel rôle joue le rapace dans la protection de l’environnement.

Un journée de sensibilisation le 2 septembre

Une journée pour mettre en lumière la situation très délicate des populations de vautours à travers le monde. Une journée pour s’émerveiller de la présence de ces magnifiques planeurs sur nos territoires.
En Inde et en Afrique, 90% des populations de Vautours ont disparu en moins de 30 ans. En Europe, la situation est toutefois meilleure grâce aux programmes de préservation et ou de réintroduction pour
les espèces les plus menacées.
La LPO France coordonne les actions de sensibilisation lors de cette journée autour des 4 espèces nécrophages présentes sur notre territoire. Cette journée mondiale des vautours est l’occasion de pouvoir répondre aux questions les plus fréquemment posées par le public à ce sujet.

Combien y-a-t-il de vautours dans les Pyrénées ?
Dans les Pyrénées, les 4 espèces de Vautours sont présentes. Les derniers comptages effectués cette année par les réseaux de suivi permettent d’avoir des chiffres très précis pour les espèces menacées :

    • 44 couples de Gypaètes barbus (2.55 – 2.90 m d’envergure) pour le versant nord et environ 130 pour le versant sud
    • 73 couples de vautour percnoptère (1.50 – 1.70 m d’envergure) pour le versant nord et environ 300 versant sud
    • Quelques couples de Vautour moine (2.50 – 2.95 m d’envergure) uniquement présents sur le versant sud en Catalogne
    • Enfin pour le Vautour fauve (2.40 – 2.80 m d’envergure), 826 couples ont été dénombrés lors du dernier comptage effectué en 2012 versant nord et la population est évaluée à 9000 couples entre la
      Navarre, l’Aragon et la Catalogne

En Europe, l’Espagne abrite plus de 90% des effectifs de vautours européens. La France arrive en deuxième position avec des effectifs bien moindre.

Quel est leur rôle dans la nature ?
Les services écologiques rendus par les 4 espèces de vautours sont essentiellement l’équarrissage naturel et l’élimination des agents pathogènes des écosystèmes montagnards. Culs de sacs épidémiologiques, les virus et bactéries des carcasses sont éliminés par des sucs gastriques surpuissants évitant la propagation de maladies. Chacune des 4 espèces est spécialisée dans la consommation d’une partie de la carcasse : les tissus mous et viscères par le Vautour fauve, les parties plus coriaces (tendons, cartilages) par le Vautour moine, les fins morceaux par le Vautour percnoptère et enfin les os par le Gypaète barbu.

Quel rôle économique jouent-ils dans les Pyrénées ?
Les vautours sont les alliés des éleveurs : outre le rôle sanitaire difficilement quantifiable économiquement, leur régime alimentaire assure une élimination rapide et gratuite des bêtes mortes soit une économie substantielle pour les éleveurs. L’action des vautours évite le stockage, le transport et l’incinération des bêtes mortes dans des usines spécialisées coûteuses en investissement et en fonctionnement. Ces services écologiques sont reconnus par l’Etat qui dans les départements des Pyrénées-Atlantiques par exemple a mis en place des placettes d’équarrissage gérées par les éleveurs.
D’autre part les vautours font partie de l’image touristique des Pyrénées. Ce massif largement pourvu en diversité d’espèces attire nombre d’observateurs issus d’Europe du Nord, adeptes du tourisme
ornithologique. L’ensemble de ces services sera prochainement finement évalué par le CNRS et l’INRA dans le cadre du programme POCTEFA ECOGYP financé par les régions, l’Etat et l’Europe associant les structures environnementales catalanes, aragonaises, navarraises et françaises.

Les vautours trouvent-ils de quoi se nourrir en quantité suffisante ?
Un vautour fauve a besoin en moyenne de 300 à 350 kg de cadavres par an. Les Pyrénées accueillent près d’un million d’ovins en production laitière ou viande. Les pertes habituelles des éleveurs en estives sont en moyenne de 3%. Le cheptel présent sur la zone montagne et la population d’ongulés sauvages suffisent largement à nourrir l’ensemble de la cohorte des nécrophages à l’année.
Les vautours fauves ont-ils changé brusquement de comportement, sont-ils devenus prédateurs ? 
Le vautour fauve est un rapace nécrophage dont le rôle écologique est de débarrasser la montagne des carcasses. Ses pattes sont incapables de préhension. La forme de son bec et son cou couvert de duvet sont adaptés pour entamer une carcasse par les orifices naturels puis s’en nourrir. C’est la vision d’une bête immobile et la présence de corvidés ou d’autres rapaces qui va déclencher l’approche d’un vautour. Un changement de comportement demanderait une évolution biologique de l’espèce qui ne peut qu’être étalée sur des millénaires et non sur un temps court d’une ou deux décennies.

Comment se fait-il que les vautours fauves soient rapidement très nombreux sur une carcasse ? 
Les vautours fauves sont adeptes de la technique de prospection alimentaire en réseau. Alors que nos yeux humains ne sont pas assez performants pour détecter leur présence, les vautours fauves sont en contact visuel avec leurs congénères évoluant dans le ciel. Si l’un deux détecte une bête morte au sol, rapidement plusieurs dizaines de vautours peuvent s’approcher et se posent à proximité de la carcasse.

Les vautours sont-ils menacés ? 
En Asie et en Afrique, c’est un déclin massif voire une extinction prochaine avec plus de 90% de perte exposant ces pays à de graves problèmes de santé publique. En Europe, les populations se portent mieux. Les espèces les plus fragiles en France sont le Gypaète barbu, le Vautour moine et le Vautour percnoptère, toutes bénéficiaires d’un plan national d’actions piloté par l’Etat et mis en oeuvre par la LPO et ses partenaires. Dans les Pyrénées, grâce aux actions de suivi et de soutien alimentaire, aux actions de conservation et de sensibilisation des usagers de la montagne, la population de Gypaète barbu est en accroissement constant depuis 20 ans.

Cette journée mondiale des Vautours est une occasion de découvrir ces espèces, de s’émerveiller en les regardant voler ou en écoutant des contes et des histoires fantastiques, d’en savoir plus sur les actions développées en leur faveur, les partenaires impliqués sur l’ensemble du massif. Toutes les animations à découvrir sur le site