25 Sep

Dans les Pyrénées, de nombreux rapaces sont victimes d’empoisonnement

©LPO

La Ligue de protection des oiseaux pousse un cri d’alarme au sujet du nombre de rapaces qui meurent par empoisonnement dans les Pyrénées. 24% des cas de mortalité sont dus à l’usage de poisons. Un usage illégal qui est en constante augmentation et qui touche des espèces fragiles et protégées.

Les gypaètes barbus, les vautours percnoptères, les Milans, les vautours fauves vivant dans les Pyrénées représentent 50%  de la population française et européenne de rapaces nécrophages. Ces espèces  font l’objet de plan de protection pour assurer leur survie. Les oiseaux meurent en plus grand nombre depuis quelques années. Une mortalité qui est souvent dû à l’absorption de poison.

Empoisonnement volontaire direct ou indirect par ingestion de cadavres empoisonnés

Les analyses menées par la LPO montrent que sur 170 cadavres de rapaces nécrophages collectés (Milan royal, Vautour percnoptère, Vautour fauve et Gypaète barbu), 48 cas de mortalité sont dus au poison. Ces empoisonnements sont illégaux. Il s’agit d’un délit passible de 150 000 € d’amendes et 2 ans de prison.

Soit, ils interviennent  par dépôt d’appâts contaminés par des produits toxiques interdits et utilisés à doses concentrées. Ils sont placés de manière intentionnelle à destination des animaux jugés indésirables. Soit parce que, situés en bout de chaîne alimentaire, ils sont susceptibles de consommer les cadavres empoisonnés.

Pas assez de sanctions

Malgré l’illégalité de ces pratiques, les empoisonnements ne cessent d’augmenter. Plusieurs solutions sont préconisées par les associations de défense de la nature notamment la création de brigades canines anti poison et un meilleur accompagnement sous la forme de formation des agents de la police de l’environnement.