06 Déc

A chacun son ski

Avec la saison qui démarre sur les chapeaux de roues, tu prévois, à moins que ce ne soit déjà fait, de profiter d’une bonne journée de ski. Mais quel skieur es-tu ? Et surtout es-tu dans la catégorie « Made in Pyrénées » ?

      1. Le comptable. Vu le prix d’un forfait. Pas question de flâner. Il faut rentabiliser. Le dilettantisme, c’est pour plus tard. Objectif du jour : amortir le forfait. S’il le faut, tu feras 20 pistes, tu prendras 10 fois le téléski, 3 fois les oeufs et 4 fois le télésiège. Pour la détente, tu verras demain. Et si t’as mal aux genoux, t’avais qu’à pas venir.

         

      2. Le m’as tu vu. Dans ta tenue et ton matériel  dernier cri achetés à prix d’or au vieux campeur, tu t’élances dans la pente après avoir soigneusement vérifié que tu avais bien capté toute l’attention. Un, deux, trois …. tu enchaînes les virages,  tu t’arrêtes dans un panache de poudreuse. C’est ça la classe. Seulement à part les deux ou trois énergumènes dans ton genre,  tu n’intéresses personne. Pour la frime, pars plutôt à Courchevel.

         

      3. Le baroudeur. Tu essaies tout. A l’endroit, à l’envers, là où c’est permis sur un pied, là où c’est interdit en patinette, à snow, à ski. Peu importe la couleur des pistes, et s’il n’y en pas c’est encore mieux. Ce qui compte c’est le fun, la glisse et l’aventure. Reste dans les Pyrénées, tu nous fais rire.

         

      4. Le chercheur. Tu vas au ski comme tu irais en boîte de nuit. En quête de la rencontre. Tu cherches la compagnie aux terrasses des restaurants d’altitude ou  dans les files d’attente. Vas-y que je te colle, que je fais semblant de marcher sur tes skis. Autant de situations qui favorisent les rapprochements. Tu es lourd, quoi ! Surtout lorsque la file s’allonge. T’as qu’à rester au bar, pour la drague c’est plus confort !

         

      5. L’exigeant. Trop de monde, trop de glace, trop de soleil (ou pas assez). Pour toi, la vie ne doit pas être simple. Quant à venir au ski, c’est carrément suicidaire, lorsque l’on sait à quel point les chances pour des conditions parfaites sont rarement réunies. Entre les caprices de la météo et les contraintes d’un équipement compliqué lourd et inconfortable, tu seras à coup sûr déçu. Alors autant que tu restes chez toi. Il y aura plus de place pour les autres.

         

      6. Le fainéant. Se taper 4h minimum aller-retour de voiture pour faire ski-bar dans une pièce surchauffée, parce que t’as la flemme d’enfiler les chaussures de plomb et de te bagarrer avec les autres touristes pour enfin réussir à poser les fesses sur le télésiège, c’est pas cool du tout. Enfin, certains jours on te comprend, on ferai bien pareil mais on n’ose pas l’avouer.

         

      7. Le puriste. Tu es avides de sensations. Amoureux de la neige et de la glisse, tu repousses les limites pour atteindre la courbe parfaite, dans un décor idyllique. L’effort associé au plein air est ton leitmotiv. Pas de doute, ta place est bien sur les pentes. Mais qu’est-ce que tu es pénible, à vouloir qu’on soit tous au top ! Ta perfection, garde-la pour toi, tu plombes l’ambiance !

Si aucune catégorie ne te concerne, soit tu es un extra-terrestre, soit tu développes une telle allergie au ski qu’il faudrait peut-être en parler à quelqu’un.

Mais sur les pistes comme ailleurs il faut de tout pour faire un monde. Et c’est comme cela qu’on vous aime, amis skieurs ! Bonne glisse à tous et sans rancune !