23 Sep

Régionales: Christophe Grudler (MoDem) veut se placer au centre du jeu

Christophe Grudler (©f3fc)

Christophe Grudler (©f3fc)

Il était jusqu’alors chef de file, le voilà désormais tête de liste. Christophe Grudler se lance officiellement dans la course aux élections régionales en Bourgogne Franche-Comté. Il a longtemps attendu un signe de François Sauvadet, pour rejoindre la liste LR-UDI, mais il n’est jamais venu. Il y aura donc une liste MoDem aux régionales, ancrée, à l’image de son leader, au centre-droit… même si en Bourgogne, certains MoDem ont déjà pris attache avec la vice-présidente socialiste sortante Safia Otokoré, qui ne cache plus ses envies de tourner le dos à Marie-Guite Dufay.

Christophe Grudler s’est déclaré ce mercredi à Belfort, son fief, l’une des villes les plus à l’est de Bourgogne Franche-Comté. Quand on regarde la carte de la grande région, c’est donc à droite toute. Peut-être pas un hasard.

Le conseiller départemental du Territoire de Belfort a longtemps cru à une alliance avec François Sauvadet, tête de liste LR-UDI. Mais Damien Meslot, son ennemi intime à Belfort, et Nicolas Sarkozy en ont semble-t-il décidé autrement.

Une exigence: la rupture

Christophe Grudler entend donc mener une liste « du centre », composée de candidats MoDem, mais pas seulement. Christophe Grudler assure qu’il sillonne la grande région pour rencontrer, à leur demande, de nombreux postulants. Des militants LR et UDI notamment…

Pour l’instant, il n’a pas vu Safia Otokoré, en tout cas pas en personne. Mais la vice-présidente PS sortante du conseil régional de Bourgogne a rencontré ce week-end certains représentants MoDem. Il faut préciser qu’en Bourgogne, le MoDem est parfois compatible avec le PS, à l’image du président du MoDem de Côte d’Or, François Deseille, adjoint à Dijon de l’ancien ministre François Rebsamen.

Alors, un axe Grudler-Otokoré est-il possible ? Les premiers contacts ont été « constructifs », reconnaît Christophe Grudler, qui va rencontrer lui-même dans quelques jours l’ancienne collaboratrice de Pierre Moscovici.

Les bases d’un éventuel accord sont claires: Christophe Grudler veut des colistiers « en rupture » avec les exécutifs sortants. Une vice-présidente socialiste sortante, réputée proche de François Patriat, rentre-t-elle dans cette catégorie? Les prochains jours nous le diront.

Une chose est sûre cependant: le patron de cette « liste du centre », ancien RPR, est un homme à droite. Et pas seulement sur une carte.

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