D’un côté il y a François Sauvadet, tête de liste pour Les Républicains et l’UDI aux régionales, qui veut le MoDem sur sa liste. Il le dit clairement dans L’Est Républicain. De l’autre, il y a Christophe Grudler, désigné chef de file pour le MoDem, qui veut également, « farouchement » même, l’union. Et pourtant, les négociations traînent. Tout simplement parce qu’entre les deux centristes, il y a surtout Les Républicains, parti pivot de cette éventuelle alliance de la droite et du centre, où certains, semble-t-il, ne veulent pas du MoDem, d’abord, et de son chef de file, surtout.
Qui veut la peau du MoDem en Bourgogne Franche-Comté ?
Alors qu’une vaste liste d’union de la droite et du centre semblait en bonne voie, les discussions patinent. Et pourtant, tant François Sauvadet, l’UDI, que Christophe Grudler, le MoDem, y sont favorables.
Mais comme le dit le premier à notre confrère Jean-Pierre Tenoux ce matin dans L’Est Républicain, « à cultiver les querelles du passé on sacrifie l’avenir ».
« Seuls certains, chez les uns ou chez les autres, restent dans une volonté perpétuelle de règlement des comptes, de rancœurs durables et finalement de désunion et donc de défaite », renchérit le second dans un communiqué cet après-midi.
S’il n’est pas nommé, la cible des deux hommes est évidente: Damien Meslot, député des Républicains et maire de Belfort. Battu par Christophe Grudler aux dernières élections départementales, il est accusé de faire capoter l’union…
Chez les Républicains, d’autres élus militent pourtant pour l’inclusion sur les listes de candidats MoDem. Sur notre plateau, mi-juin, Alain Joyandet, alors candidat, avait multiplié les appels du pied auprès de Christophe Grudler (revoir le débat).
Outre la place de Christophe Grudler, persona non grata pour les Républicains dans le Territoire de Belfort, François Sauvadet devra déterminer sur quels quotas les candidats du MoDem seraient comptabilisés. Car dans l’accord passé entre Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde, 75% des places sont réservés aux Républicains, 25% à l’UDI. Rien n’avait été prévu pour les représentants du parti de François Bayrou. Et il semble bien difficile, aujourd’hui, de leur trouver une place.
A lire aussi:
François Sauvadet, le choix de Nicolas Sarkozy
Voir ou revoir le débat des candidats aux régionales en Bourgogne Franche-Comté
« Le MoDem est farouchement favorable à une liste d’union avec l’UMP et l’UDI »