Damien Meslot et Christophe Grudler (©f3fc)
Alors que les discussions s’éternisent entre les Républicains, l’UDI et le MoDem en vue d’un éventuel accord entre les trois partis pour les élections régionales (voir ici), le député Damien Meslot est catégorique: « Dans le Territoire de Belfort, c’est un Républicain qui doit avoir la tête de liste ». Il ne veut donc pas du chef de file régional du MoDem, son meilleur ennemi, lui aussi Belfortain, Christophe Grudler: « Christophe Grudler tête de liste, ce serait un casus belli. Cela déclencherait une guerre terrible ». Une prise de position qui complique sérieusement la tâche de l’UDI François Sauvadet, la tête de liste régionale, qui mène actuellement les négociations.
« Je suis ouvert à une alliance avec le MoDem, mais avec des gens raisonnables ».
Voilà la position officielle de Damien Meslot, député des Républicains et maire de Belfort, à propos de la liste de la droite et du centre aux élections régionales.
Autrement dit, le délégué national des Républicains en charge des fédérations du nord ne veut pas d’une tête de liste MoDem dans son département. « Si vous mettez en premier un MoDem, qui représente 3%, et un UDI en 2e, que reste-t-il pour Les Républicains, qui représentent 85% de l’électorat? » interroge-t-il.
Il propose donc au chef de file régional du MoDem la 3e place sur la liste du Territoire de Belfort, rappelant malicieusement que seules les deux premières sont éligibles.
« De toute façon, Christophe Grudler, personne n’en veut dans le Territoire de Belfort », tranche le député-maire. Entre Damien Meslot et Christophe Grudler, la guerre fait rage depuis des années. La dernière bataille, celle des départementales, c’est le centriste qui l’a remportée, sauvant ainsi son dernier siège dans le canton où se présentait le député-maire.
Damien Meslot assure en tout cas qu’une alliance avec le MoDem ne lui pose « aucun souci », mais il rappelle les termes de l’accord conclu entre Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde, les présidents des Républicains et de l’UDI: six têtes de liste départementales sur huit pour les Républicains, et en cas d’accord avec le MoDem, « les candidats MoDem sont pris sur le contingent de l’UDI ».
« Si l’accord n’est pas respecté dans le Territoire, cela remettrait en cause l’accord global », menace même Damien Meslot.
Voilà François Sauvadet, qui, dans l’Est Républicain, refusait « d’être bloqué par les appareils et les étiquettes », prévenu.
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