09 Sep

Nicolas Sarkozy a utilisé un avion privé à 12.000 euros pour son meeting de Gilley

Nicolas Sarkozy à Gilley (©f3fc)

Nicolas Sarkozy à Gilley (©f3fc)

Nicolas Sarkozy a utilisé samedi un avion privé pour la somme de 12.000 euros afin d’assister à des meetings des Républicains dans le Doubs puis à La Baule, a indiqué hier soir à l’AFP le trésorier du parti, interrogé sur une information du Canard Enchaîné qui avance la somme de 25.000 euros. Selon Daniel Fasquelle, les déplacements Paris-Besançon, Besançon-La Baule puis La Baule-Paris à bord d’un avion privé ont coûté au total 12.000 euros. Dans son édition de mercredi, l’hebdomadaire satirique estimait le coût de ces déplacements à 25.000 euros en s’appuyant sur des chiffres de « sociétés d’avions privés ».

La participation de Nicolas Sarkozy à la fête des Républicains dans le Haut-Doubs a marqué le début de la campagne des régionales en Bourgogne Franche-Comté. A Gilley, l’ancien chef d’Etat a en quelque sorte adoubé l’UDI François Sauvadet, désigné tête de liste dans le cadre d’un accord national avec le parti de centre-droit. La plupart des élus des Républicains de Franche-Comté étaient présents aux côtés de Nicolas Sarkozy: c’est le cas notamment des députés Annie Genevard et Damien Meslot, du sénateur Alain Joyandet

L’utilisation d’un jet privé, « c’était le seul moyen d’être présent dans le Doubs et à La Baule », a justifié M. Fasquelle. Outre Nicolas Sarkozy, cinq autres personnes voyageaient à bord de l’appareil, dont l’ex-ministre Eric Woerth, délégué général au projet de LR, a-t-il précisé.

Egalement présents à La Baule, deux autres ténors du parti, Alain Juppé et François Fillon, ont regagné Paris en train.

Daniel Fasquelle a par ailleurs indiqué que l’enveloppe réservée aux déplacements n’était de 400.000 euros en 2015 et que le parti se situait pour l’heure « en dessous de la consommation de cette enveloppe ». Nicolas Sarkozy « prend l’avion quand il ne peut pas faire autrement », a ajouté M. Fasquelle en assurant que « la situation financière de (l’ex-)UMP est remise sur de bons rails ».

Un audit réalisé fin juin 2014, après la démission de Jean-François Copé de la présidence de l’UMP, avait révélé une dette abyssale de quelque 74,5 millions d’euros pour le parti. Face à cette situation, la direction provisoire avait aussitôt engagé des économies drastiques poursuivies après son élection en novembre 2014 par Nicolas Sarkozy, qui avait même fait supprimer les dosettes de café gratuites au siège du parti.

En mai dernier, M. Fasquelle avait dénoncé un faux-procès après la révélation de l’utilisation d’un avion privé pour deux déplacements, dont un déplacement Paris-Le Havre pour un meeting. (AFP)

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