Le bureau exécutif du Mouvement démocrate a désigné l’ensemble de ses chefs de file pour les élections régionales de décembre 2015. En Bourgogne Franche-Comté, il s’agit du Belfortain Christophe Grudler. « J’ai reçu carte blanche pour défendre au mieux les intérêts du MoDem », précise le conseiller départemental, qui milite pour une large liste d’union UMP-UDI-MoDem. « On a intérêt à rassembler tout le monde », assure-t-il, tout en prévenant: « Je ne veux pas jouer au cador, mais si l’on n’est pas respecté dans les négociations, je serai tête de liste ».
Ca se décante de plus en plus à droite en vue des régionales en Bourgogne Franche-Comté.
Après Alain Joyandet, le sénateur de Haute-Saône investi par l’UMP, après François Sauvadet, le président UDI du Département de Côte d’Or, voici le MoDem Christophe Grudler.
Réélu le mois dernier au sein de l’assemblée départementale face au maire UMP de Belfort Damien Meslot, Christophe Grudler prône une large union de la droite et des centres pour les régionales.
Il a déjà rencontré Alain Joyandet et va prochainement voir François Sauvadet. « Le rendez-vous est fixé », précise-t-il.
« Alain Joyandet est tout aussi honorable que François Sauvadet »
Va-t-il rouler pour le candidat de l’UDI plutôt que pour celui de l’UMP, qui s’écharpent pour décrocher la tête de liste? Je n’ai « aucune préférence », répond-il. Même pas pour le président du Département de Côte d’Or, centriste comme lui ? « Alain Joyandet est tout aussi honorable que François Sauvadet, juge-t-il. Il affiche un esprit proche d’Alain Juppé et semble prêt à jouer le jeu de l’union ».
Pour le MoDem, trois axes sont fondamentaux:
- le futur exécutif devra mettre en place une gouvernance décentralisée et respecter les territoires périphériques qui travaillent déjà avec les régions voisines (Christophe Grudler est Belfortain, rappelons-le),
- le soutien aux territoires industriels : « Si on peut densifier le tissu industriel on a gagné, on devient des riches », assure le chef de file du MoDem, qui rappelons-le à nouveau, est élu d’une ville qui abrite par exemple Alstom ou General Electric… dans une aire urbaine largement dépendante aussi de l’industrie automobile (Sochaux est tout proche).
- enfin, il faut « sortir des dogmes politiques pour mettre en place des politiques pragmatiques »
Le Mouvement démocrate n’a actuellement aucun conseiller régional. En 2010, il avait fait le choix d’une liste autonome, aussi bien en Bourgogne (3,8%) qu’en Franche-Comté (3,5%). Mais Christophe Grudler veut croire que le parti pèse autant que le score à la présidentielle 2012 de François Bayrou (8,7% dans les deux régions).
Il lui faut maintenant convaincre ses partenaires éventuels, l’UMP et l’UDI. « Je pense qu’il y aura une entente. Dans le cas contraire, on fera le lit de ce qu’on ne veut pas: l’extrême-droite ou le PS ». Dans le cas contraire aussi, le MoDem aura probablement beaucoup, beaucoup de mal à avoir des élus.
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